Après avoir laissé le visiteur reprendre son souffle, nous enchaînons sur la salle 7 de la rétrospective Anselm Kiefer à Beaubourg (voir notre précédent billet). Intitulée "Alchimie du verre", elle présente des dizaines de vitrines qui sont autant de petites installations réalisées avec des matériaux de fortune.
Au hasard du parcours, pour ceux qui ne seraient pas familiers avec la langue de Goethe, la lettre perdue, la fin de l'histoire, balance à sorcière, ragnarök, ouroboros,...
,,,Maginot, le serpent d'airain, Raphaël : la belle jardinière, Philémon et Baucis, le dernier épi.
Salle 8, "Deuil et histoire", avec Die Orden des Nacht (Les Ordres de la nuit) où Kiefer commence à se représenter dans la posture d'un cadavre, Seraphim, Unternehmen Seelöwe, et le mystérieux crocodile de Locus Solus für Raymond Roussel.
La salle 9 est consacrée à "La poésie de Paul Celan et d'Ingeborg Bachman", avec Für Paul Celan : Aschenblume (2006), Die Grosse Fracht für Ingeborg Bachman,...
On retrouve le thème "Deuil et histoire" salle 10 avec notamment Osiris und Isis (1985-1987)
Dans la salle suivante, consacrée à "La Kabbale", Shebirat ha Kelim (La Brisure des vases - 1990), Lilith, et Für Ingeborg Bachman : Der Sand aus den Urnen (Pour Ingeborg Bachman : Le Sable des urnes).
Dans l'avant-dernière salle "Du Noir à la Couleur", outre Für Paul Celan : Halme des Nacht (Pour Paul Celan : Epis de la nuit) quelques champs de fleurs apportent une note d'apaisement.
Le parcours s'achève sur une installation monumentale créée pour l'occasion : Pour Mme de Staël : De l'Allemagne. Mêlant les références aux penseurs allemands rendus célèbres en France par Mme de Staël à celles aux membres de la Rote Armee Fraktion (Andreas Baader, Ulrike Meinhoff), elle n'est pas sans plonger le visiteur dans la perplexité.