Nous consacrons encore un billet à la rétrospective Kupka (cf notre billet du 7 avril), en accord cette fois avec le sous-titre de l'exposition, présentant l'oeuvre abstrait du peintre à travers les grandes sections proposées par les organisateurs et en se laissant surtout porter par l'harmonie des couleurs.
INVENTIONS ET CLASSIFICATIONS
Des toiles comme Le premier pas, les Disques de Newton , la série des Amorpha (fugue à deux couleurs, chromatique chaude), exposées au Salon d’automne de 1912, sont sans doutes les premières œuvres totalement non-figuratives présentées au public parisien.
La série des Plans verticaux date de la même époque.
Pendant toute la période d'après guerre, la variété des créations de Kupka est si importante qu'il vaut mieux la présenter par leur forme générale. Des courbes et arabesques avec Tourbillon, Autour d'un point, Lignes animées, Fleur...
Des structures plus linéaires, comme la série des Energiques.
Des recherches sur des motifs mathématiques et cinématiques...
Parfois, des dominantes plus verticales...
RÉMINISCENCES ET SYNTHÈSES
Certaines œuvres, tout aussi abstraites, relèvent d'une construction plus complexe...
D'autres pourraient évoquer les vitraux des cathédrales...
Les tableaux Formes et structures de couleurs sont inspirés par ce que suggère au peintre la couleur dominante.
ULTIMES RENOUVELLEMENTS
La dernière section de l'exposition débute avec ce que les commissaires de l'exposition nomment La crise du machinisme : entre 1930 et 1940, Kupka, au risque de s'éloigner de l'abstraction, introduit des éléments "mécaniques" dans ses tableaux, mais il parvient progressivement à les sublimer...
Avec sa gouache en noir et blanc Peinture abstraite (1930), Kupka amorce une série d’œuvres minimalistes, qui deviendront progressivement plus complexes...
La dernière salle de l'exposition est consacrée aux dernières productions de l'artiste.Citons le dépliant : À la fin de la Deuxième Guerre mondiale qu’il a passée réfugié à Beaugency dans le val de Loire, Kupka retrouve son atelier de Puteaux. Après la mort de Robert Delaunay en 1941 et celle de Vassili Kandinsky en 1944, Kupka est un des derniers témoins de l’époque héroïque des débuts de l’art nonfiguratif. Se tenant toujours à l’écart, il veille cependant à ce que l’importance historique de son œuvre soit reconnue, notamment en participant régulièrement
au Salon des Réalités nouvelles, créé en 1946, où il expose jusqu’à la fin de sa vie, en 1957.