La situation étant peu propice aux voyages lointains, les promenades quotidiennes d'une heure dans un rayon d'un kilomètre permettent de découvrir et redécouvrir, et faire partager au lecteur son environnement immédiat.
De l'autre côté de l'aqueduc de la Vanne, mitoyen du jardin de l'auteur, la cité-jardin avec son stade (sous deux cieux différents...)
et son ancienne "Union des coopérateurs"...
C'est aussi notre trajet pour récupérer nos achats hebdomadaires auprès des producteurs de La Ruche qui dit oui
un peu plus loin, longeant la bibliothèque-médiathèque qui immortalise l'auteur de la Guerre des boutons,
nos pas nous mènent vers la "maison aux quatre cheminées", rue Cauchy, où Eric Satie a passé toute la fin de sa vie. On notera dans la citation de Jean Cocteau le jeu de mots "à Arcueil se cachant", sur le nom de cette commune qui à l'époque de Satie s'appelait Arcueil-Cachan, Cachan n'ayant fait "sécession" qu'en 1922.
Nous rejoignons l'aqueduc en marchant vers le centre d'Arcueil...
passant derrière le chevet récemment rénové et ensoleillé de l'église Saint-Denys d'Arcueil, qui fêtait l'an dernier son 900ème anniversaire et dont on dit qu'elle a servi de modèle à Notre-Dame de Paris (toutes proportions gardées...),
à côté de l'ancienne mairie XIXème d'Arcueil-Cachan, actuel Centre Marius-Sidobre, dont l'architecture rappelle celle de ses contemporaines les mairies d'arrondissements parisiens, et qui comme ces dernières abritait le commissariat de police,
et de la Maison des Gardes, un des derniers vestiges du château d'Arcueil, qui avec ses merveilleux jardins a eu son heure de gloire au XVIIIème siècle, avant d'être démantelé à la suite de la ruine financière de la famille de Guise-Lorraine.
Au passage, un coup d’œil sur l'architecture 1970 des bâtiments du service informatique de la Caisse des Dépôts et Consignations...
et sur la très belle école publique, bien nommée, qui n'est pas notre bureau de vote "ordinaire", mais que nous fréquentons lors de élections primaires, quand il en est organisé par notre sensibilité politique...
Habitant à la limite des deux communes, notre promenade nous conduit ensuite vers Cachan, longeant le cours de la Bièvre enfouie depuis le début du XXème siècle mais qui a été remise à l'honneur - sinon vraiment au jour - il y a quelques années...
Notons qu'à Arcueil aussi, on projette de "re-découvir" la Bièvre : si le projet n'est pas aussi avancé, il semble aussi plus ambitieux.
Au passage, la mairie de Cachan : ce bel édifice art-déco voulu par le maire Léon Eyrolles, destiné à affirmer l'existence de la jeune commune née en 1922 et inauguré en 1935 par Pierre Laval, vient d'être rénové. Juste à côté, le chantier de l'ouvrage "Charles-de-Gaulle" de la future ligne 15 du métro du Grand Paris, à l'arrêt depuis le début du confinement...
et l'église Sainte-Germaine de Cachan, première église de la commune, créée dans le cadre de l'Œuvre des Chantiers du Cardinal et dont les travaux furent achevés en 1934.
Le retour se fait à travers les sentiers du coteau de Cachan
Où l'on a tout loisir d'admirer la nature domestiquée par les riverains et les créations de leur imagination décorative...