Nous avions découvert le peintre britannique David Hockney, né en 1937, avec la grande rétrospective que lui avait consacrée le Centre Pompidou il y a quelques années (notre billet du 7 août 2017). Nous le retrouvons cette saison au musée de l'Orangerie.
Installé dans le Pays d’Auge depuis début 2019, sa maison, son jardin et la campagne environnante sont devenus ses motifs de prédilection. David Hockney "peint" sur iPad, technique qu’il utilise depuis plus de dix ans comme nous l'avions vu dans sa rétrospective.
Inspiré par la tapisserie de la reine Mathilde exposée au musée de Bayeux, il a formé le projet de dépeindre sous la forme d’un cycle narratif l’arrivée du printemps. À peine le cycle est-il initié, qu’est décrété, en mars 2020, le confinement national. Tandis que le monde s’immobilise, Hockney réalise sur iPad, en l’espace de quelques semaines, plus de cent images. Pour reprendre le commentaire des organisateurs, à la manière des impressionnistes, il capture les effets de lumière et les changements climatiques avec dextérité selon toutefois une palette vive et lumineuse, des compositions en aplats juxtaposés aux accents pop. Les jours s’égrènent, le confinement s’achève et le printemps laisse place à l’été, à l’automne puis à l’hiver. Hockney n’a pas seulement peint le printemps, mais une année entière.
Sur 80 mètres, la frise court le long des murs de la longue galerie du musée qui accueillait avant la rénovation des derniers mois des toiles de la collection Guillaume.
Quelques extraits du mur de gauche, de l'hiver au printemps...
Un demi-tour vers le mur de droite...
et retour avec des extraits estivaux, automnaux, avant de retrouver l'hiver.
A l'entrée des salles des Nymphéas de Monet, auxquels la frise de Hockney fait contrepoint, trois autres installations du peintre britannique, réalisées selon la même technique ( peintures sur iPad imprimées sur papier, montées sur aluminium, assemblées par 6 ou par 8).