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12 février 2022 6 12 /02 /février /2022 09:00

Intéressante exposition au musée Marmottan-Monet, hommage non pas tant à une peintre - même si quelques tableaux d'elle sont présentés à cette occasion - qu'à une personne au cœur du mouvement impressionniste.

Née en 1878, Julie Manet est le seul enfant de Berthe Morisot (nos billets du 27 juillet 2019 et du 3 août 2019) et d'Eugène Manet, le frère cadet d'Édouard Manet. Elle posa tout au long de sa vie pour sa mère et pour d'autres peintres impressionnistes. Stéphane Mallarmé fut son tuteur après le décès de son père en 1892. Elle épousa en 1900 Ernest Rouart, peintre et fils du peintre Henri Rouart. Lors de la même cérémonie, sa cousine Jeannie Gobillard épousa Paul Valéry.

Avec son mari, elle s'engagea à défendre et à faire reconnaître les œuvres des impressionnistes. Au cours des années 1930, le couple va promouvoir ceux-ci en célébrant les centenaires des peintres impressionnistes à travers des expositions monographiques, aidés par leur proximité avec Paul Jamot, conservateur honoraire du Louvre. Elle consacra aussi sa vie à faire reconnaître l'art de sa mère, Berthe Morisot et publiera le tout premier catalogue raisonné des œuvres de cette dernière.

A l'entrée de l'exposition, deux toiles de son mari Ernest Rouart (1874-1942) :
Portrait de Julie Manet (non daté)
L'Heure du thé ou Mme Ernest Rouart et ses trois fils Julien, Clément et Denis, vers 1913.

 

Julie Manet - La mémoire impressionniste
Julie Manet - La mémoire impressionniste

Une enfant modèle

-modèle pour sa mère Berthe Morisot (1841-1895) :

Eugène Manet et sa fille dans le jardin de Bougival, huile sur toile, 1881
Petite fille assise dans l'herbe, aquarelle sur papier, 1882
Au bord du lac, huile sur toile, 1883
 

Julie Manet - La mémoire impressionniste
Julie Manet - La mémoire impressionniste
Julie Manet - La mémoire impressionniste

Fillette au jersey bleu, pastel sur toile, 1886
Julie Manet et sa levrette Laërtes, huile sur toile, 1893
Julie rêveuse, huile sur toile, 1894

Julie Manet - La mémoire impressionniste
Julie Manet - La mémoire impressionniste
Julie Manet - La mémoire impressionniste

-modèle pour Pierre Auguste Renoir (1841-1919) :

Julie Manet ou L'Enfant au chat, huile sur toile, 1887
Berthe Morisot et sa fille Julie, pastel et fusain sur papier collé sur carton, 1894
Portrait de Julie Manet, huile sur toile, 1894

Julie Manet - La mémoire impressionniste
Julie Manet - La mémoire impressionniste
Julie Manet - La mémoire impressionniste

Stéphane Mallarmé, un poète pour tuteur

C'est tout d'abord avec l'oncle de Julie, Édouard Manet, que le poète symboliste Stéphane Mallarmé (1842-1898) se lie d'amitié. L'admiration des deux hommes est sincère ; ils collaborent à l'édition du poème de l’Américain Edgar Allan Poe Le Corbeau traduit par Mallarmé et illustré par Manet en 1875. Comme pour beaucoup de ses amis, Manet offre au poète son portrait pour lequel il pose en 1876. A la mort du peintre, en 1883, Mallarmé se rapproche de la mère de Julie. Dès 1888, ses parents déclarent l'homme de lettres tuteur de Julie, une fonction qu'il occupe à la mort d'Eugène Manet, en 1892. C'est à cette période que Berthe Morisot peint sa fille en robe de deuil, accompagnée du lévrier Laërtes, cadeau de son tuteur. Marqué par le dernier portrait que Berthe fait de sa fille, une toile inachevée mais dont se dégage une présence étonnamment forte, Mallarmé compose un quatrain qui donne son titre au tableau Julie Manet au chapeau liberty. Habituée depuis son enfance à séjourner auprès du poète à Valvins, non loin de Fontainebleau, Julie continue d'y être reçue à la mort de sa mère. Elle est désormais accompagnée de ses cousines, Paule et Jeannie Gobillard, un trio que le poète surnomme sans tarder «l'escadron volant» en raison de ses nombreux voyages.

Édouard Manet (1832-1883) : Stéphane Mallarmé, huile sur toile, 1876
Berthe Morisot : La Seine à Valvins, huile sur toile, 1893
Julie Manet au chapeau liberty, huile sur toile, 1895

«Le rire prompt à se taire
Dont votre air grave est diverti
L'ombrage d'un autre mystère
Que le seul chapeau Liberty»

Julie Manet - La mémoire impressionniste
Julie Manet - La mémoire impressionniste
Julie Manet - La mémoire impressionniste

L'Escadron volant  1895-1900

Berthe Morisot et sa sœur Yves Gobillard (1838-1893) ont élevé leurs filles comme des sœurs. L'aînée, Paule Gobillard (1867-1946), est particulièrement proche de sa tante. Comme l'impressionniste, elle deviendra peintre après avoir été son élève. C'est à ce titre que Paule pose le pinceau à la main dans le salon-atelier de Berthe Morisot à vingt ans. Elle suivra ensuite les conseils de Renoir qui fait son portrait à la sanguine au tournant du siècle. Sa sœur Jeannie Gobillard (1877-1970), de dix ans sa cadette, voit le jour à Paris, dans l'appartement de sa tante Berthe Morisot, quelques mois avant Julie. Après le décès de leurs parents, les orphelines emménagent au quatrième étage d'un immeuble construit par les parents de Julie au 40, rue de Villejust (actuelle rue Paul-Valéry) dans le XVI° arrondissement. Paule veille sur les plus jeunes, elle est l'interlocutrice du tuteur Mallarmé qui lui décerne le titre de «demoiselle Patronne »,
Entre 1895 et 1900, «l'escadron volant» - comme le surnomme le poète - partage son temps entre Paris et la province où il visite ses proches. C'est à l'occasion d'une de leurs nombreuses visites à Renoir que Julie et Jeannie posent pour Le Chapeau épinglé. C'est aussi à cette période que Julie pratique la peinture avec le plus d'assiduité sous le regard bienveillant de Renoir. Le double portrait de ses sœurs-cousines présenté dans cette section est sans aucun doute l'une de ses toiles les plus ambitieuses et les plus accomplies.

Berthe Morisot : Paule Gobillard peignant, huile sur toile, 1886
Pierre Auguste Renoir : Portrait de Paule Gobillard, sanguine sur papier, non daté - Le Chapeau épinglé, lithographie en sept couleurs sur papier vergé, 1898
Julie Manet : Portraits de Jeannie au piano et Paule l'écoutant, huile sur toile, 1899

Julie Manet - La mémoire impressionniste
Julie Manet - La mémoire impressionniste
Julie Manet - La mémoire impressionniste
Julie Manet - La mémoire impressionniste

Mariage au Louvre


Chez les Manet, le Louvre est le lieu de toutes les rencontres et de tous les apprentissages. Dans ces familles où l'on grandit un crayon à la main, la copie d'après les maîtres est un passage obligé. Le Louvre, un incontournable. Édouard Manet le premier y fait ses gammes, copie La Vierge au lapin et Jupiter et Antiope du Titien. Vient ensuite Berthe Morisot qui travaille d'après Véronèse. C'est à l'occasion d'une de ses séances qu'elle est présentée en 1869 au déjà célèbre Manet pour lequel elle pose à de multiples reprises. Berthe Morisot étendue est peint peu avant qu'elle n'épouse le frère de l'artiste, Eugène Manet.
Entre Julie Manet et Ernest Rouart, l'histoire se répète. Julie étant inscrite au Louvre comme copiste, Edgar Degas y orchestre, en 1897, une rencontre avec son élève qui a posé son chevalet devant Minerve chassant les Vices du jardin de la Vertu de Mantegna. Le maître fait les présentations, Ernest qui est le fils du grand collectionneur Henri Rouart reste coi. Pour autant, l'entourage de Julie et d'Ernest est unanime et voit dans cet épisode le début de leur idylle. Leur mariage est célébré le 31 mai 1900. Julie pose dorénavant pour son mari. Ernest l'immortalise le pinceau à la main, érigeant son épouse au rang d'alter ego.

Édouard Manet :
Vierge au lapin (d'après Titien), huile sur toile, 1854
Jupiter et Antiope (d'après Titien), huile sur toile, 1856
Berthe Morisot étendue, huile sur toile, 1873

Julie Manet - La mémoire impressionniste
Julie Manet - La mémoire impressionniste
Julie Manet - La mémoire impressionniste

Ernest Rouart : 
Minerve chassant les Vices du jardin de la Vertu (d'après Mantegna), huile sur toile, 1897
Portrait de Julie Manet peignant, huile sur toile, 1905
Edgar Degas (1834-1917) : Rue du village de Saint-Valéry-sur-Somme, huile sur toile, vers 1896-1898

Ernest Rouart et Julie Manet sont tous deux très liés à Degas qu'ils considèrent comme un membre de leur famille. Le jeune couple commence son voyage de noces à Saint-Valéry-sur-Somme, villégiature des Degas depuis 1857, où le peintre a réalisé certains de ses rares paysages.
 

Julie Manet - La mémoire impressionniste
Julie Manet - La mémoire impressionniste
Julie Manet - La mémoire impressionniste

La dernière des Manet

À la fin du XVIII° siècle, l'arrière-grand-père de Julie, Clément Manet (1764-1814), s'installe à Gennevilliers dont il est le premier maire. L'homme acquiert d'importants terrains dans la ville au point qu'on dit qu'il en est le propriétaire. Ce patrimoine foncier est d'abord partagé entre ses quatre enfants. Leurs lignées s'éteignant peu à peu, Julie est, en 1894, la dernière descendante directe. Elle hérite à ce titre de l'ensemble du patrimoine réuni par Clément que se partagent alors deux branches, la branche De Jouy de son parrain et la branche Manet dont Julie est issue. La veuve d'Edouard Manet, sa tante Suzanne Leenhoff (1829-1906), n'ayant hérité que de dettes, l'ensemble du patrimoine foncier de la branche paternelle revient à Julie, apportant à cette dernière une aisance financière que ni ses parents, ni ses oncles et ses cousins n'auront jamais connue. Julie reste proche de sa tante Suzanne. Cette dernière lui offre régulièrement croquis et dessins en mémoire de son oncle. Toutefois, les idées des deux femmes divergent quant à la gestion de l'oeuvre de Manet, ce qui est source de tensions. Les décisions de l'une choquent l'autre ; Julie s'insurge lorsqu'elle apprend que sa tante a confirmé l'authenticité de tableaux de Manet laissés inachevés mais retouchés par d'autres, comme elle l'affirme à propos des Baigneuses.

Édouard Manet : Baigneuses en Seine, huile sur toile, vers 1874-1876

En 1899, Julie constate que plusieurs Manet douteux circulent sur le marché. La nièce du peintre s'insurge lorsqu'elle découvre Baigneuses en Seine, l'imposante esquisse d'une femme à trois jambes dont l'une a été dissimulée sous un repeint. Julie envisage d'intenter un procès et dénonce l'intervention de faussaires. Son action contribue à juguler ces pratiques, incitant les générations suivantes à restaurer les œuvres dénaturées. Ainsi, les Baigneuses ici présentées ont-elles retrouvé leur état initial.

Portrait de Madame Manet ou La Femme au chat, huile sur toile, vers 1880

Julie Manet - La mémoire impressionniste
Julie Manet - La mémoire impressionniste

L'Enfant aux cerises, huile sur toile, 1858
À la mort de Manet en 1883, ce tableau revient à son frère, Eugène. L'œuvre est présentée à l'exposition Manet de 1884 où elle fait sensation. Ce succès ne dissuade pas Berthe Morisot de s'en séparer sur-le-champ : « Je suis en pourparlers pour vendre mon Enfant aux cerises d'Édouard. C'est une chose relativement médiocre mais qui a eu un énorme succès », écrit-elle. C'est plus vraisemblablement la fin tragique de l'enfant-modèle qui est à l'origine de cette décision. Ce garçon mélancolique se pendit dans l'atelier de Manet en 1860. C'est sans doute pour éloigner autant que possible ce souvenir insoutenable que ce tableau ne fut jamais accroché rue de Villejust.

Monsieur et Madame Auguste Manet, huile sur toile, 1860
Portrait de Berthe Morisot à l'éventail, huile sur toile, 1874

Julie Manet - La mémoire impressionniste
Julie Manet - La mémoire impressionniste
Julie Manet - La mémoire impressionniste

Julie Manet, Berthe Morisot et les musées

L'intérieur de Julie Manet regorge de Berthe Morisot. Peintures, aquarelles et dessins de l'impressionniste envahissent l'espace. Julie est bien la pieuse gardienne de l'œuvre de sa mère. Elle ne s'arrête pas là et entend également en assurer la promotion. Telle est la mission qu'elle s'assigne, telle sera l'œuvre de Julie. L'entreprise implique de montrer et de faire circuler la peinture, comme le lui a expliqué Renoir. C'est dans ce seul but que Julie se sépare de certaines œuvres. Renoir l'y aide. C'est par son biais et celui de son cercle que le musée de Lyon acquiert la petite Niçoise, en 1907. La reconnaissance de Morisot passant nécessairement par le musée, Julie entreprend, la même année, une campagne de dons. Elle s'appuie sur ses proches et leur entregent. Ernest s'engage sans compter auprès de son épouse. Il est le premier à intervenir auprès du directeur du musée de Pau qu'il connaît par Degas pour offrir Pasie cousant dans le jardin à Bougival. Le beau-frère de Julie, Eugène Rouart, établi dans le Sud-Ouest, plaide auprès du conservateur du musée de Toulouse qui accepte Sur le banc. À Paris, l'oncle d'Ernest, Alexis, facilite l'entrée de La Fleur aux cheveux au musée du Petit Palais. Les Valéry ne sont pas en reste. Ainsi le frère de Paul, Jules, intercède-t-il auprès du conservateur du musée de Montpellier, la ville où il réside, afin que L'Été en rejoigne les collections permanentes.

Berthe Morisot :
Paysanne niçoise, huile sur toile, 1889
Pasie cousant dans le jardin à Bougival, huile sur toile, 1889
Sur le banc, huile sur toile, 1893
Jeune fille en décolleté, la fleur aux cheveux, huile sur toile, 1893
L'Été, huile sur toile, 1879

 

Julie Manet - La mémoire impressionniste
Julie Manet - La mémoire impressionniste
Julie Manet - La mémoire impressionniste
Julie Manet - La mémoire impressionniste
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M. et Mme Ernest Rouart, Collectionneurs et donateurs

En 1912, l'extraordinaire collection du beau-père de Julie, Henri Rouart (1833-1912), est dispersée aux enchères. Ernest, son époux, rachète autant d'œuvres que possible et consacre quarante pour cent de son héritage à ces acquisitions. Entrent ainsi rue de Villejust une vingtaine de toiles et dessins, qui sont autant de témoignages de la passion pour l'art qui unit Ernest et Julie et donne un sens à leur vie. Certaines de ces toiles sont présentées dans cette section, voisinant avec des œuvres appartenant à Julie.
Julie et Ernest œuvrent également au titre de donateurs. À l'issue de la vente Henri Rouart, ses enfants offrent au Louvre des pièces majeures, tel Crispin et Scapin d'Honoré Daumier, et contribuent à l'acquisition de La Dame en bleu de Corot. Considérant avec Ernest l'art comme un patrimoine commun, Julie procède elle aussi à plusieurs dons. La spectaculaire Dame aux éventails de Manet entre au Louvre en 1930, en mémoire de sa mère, Berthe Morisot.

Jean-Baptiste Camille Corot (1796-1875) :

La Dame en bleu, huile sur toile, 1874
Le Bois sur la côte de Grâce à Honfleur, huile sur toile, vers 1830
Volterra, route descendant de la ville, huile sur toile, vers 1834
La Source, huile sur toile, vers 1850-1855
Tivoli. Les jardins de la villa d'Este, huile sur toile, 1843

Julie Manet - La mémoire impressionniste
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Julie Manet - La mémoire impressionniste
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Eugène Delacroix (1798-1863) : Autoportrait, huile sur toile, 1830-35
Jean-Honoré Fragonard (1732-1806) : Bergers dans un paysage, huile sur toile, vers 1765
Hubert Robert (1733-1808) : Vue du Louvre. Les jardins de l'Infante, huile sur toile, 1798
Johan Berthold Jongkind (1819-1891) : Un canal près de Rotterdam, huile sur toile, 1857

Julie Manet - La mémoire impressionniste
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Un accrochage "dense", à la manière d'un cabinet de curiosités, où le lecteur avisé saura reconnaître des dessins et aquarelles d'Édouard Manet, Daumier, Degas, Gauguin, Renoir, Odilon Redon, Puvis de Chavannes.

Julie Manet - La mémoire impressionniste

Claude Monet (1840-1926) : Les Villas à Bordighera, huile sur toile, 1884

Julie Manet - La mémoire impressionniste

Honoré Daumier (1808-1879) : Crispin et Scapin, huile sur toile, vers 1864

Julie Manet - La mémoire impressionniste

Édouard Manet : La Dame aux éventails, huile sur toile, 1865

Julie Manet - La mémoire impressionniste

En guise de transition avec la deuxième partie de l'exposition, qui permet de mieux connaître le personnage de Julie Manet, cet accrochage avec, au centre une toile d'Ernest Rouart Au Mesnil, Julie Manet écrivant, non datée, entourée de toiles de Julie Manet Yves tenant un livre (vers 1941), Jean-Michel au col Pierrot (vers 1935), Françoise bébé (vers 1942)

Julie Manet - La mémoire impressionniste

Au premier étage du musée, dans la deuxième partie de l'exposition,, des photos de famille comme celle du double mariage, le 31 mai 1900, de Julie Manet avec Ernest Rouart (à gauche) et de sa cousine Jeannie Gobillard avec Paul Valéry (à droite)

Julie Manet - La mémoire impressionniste

Paule Gobillard : Le château du Mesnil

En1891, Berthe Morisot acquiert à Juziers (Yvelines) le château du Mesnil. Son époux décédant l'année suivante, elle se détourne du lieu. « Je m'y sens mortellement triste et ai hâte d'en sortir. » À l'été 1892, Berthe y fait un bref passage afin de mettre la maison en état et la louer au plus vite. Elle n'envisage pas de la vendre ayant « une entière satisfaction à penser que Julie en jouira et la peuplera d'enfants ». L'histoire lui donnera raison. Alors que le château est encore loué, Julie fait visiter les lieux à Ernest trois mois après leurs fiançailles, le 22 avril 1900. Le Mesnil sera leur maison. Un lieu qu'ils ne cesseront d'embellir et d'entretenir, un havre pour les familles Rouart-Manet et Valéry-Gobillard.

Julie Manet - La mémoire impressionniste

Un certain nombre d'œuvres de Julie Manet, certaines où l'on sent l'influence de sa mère Berthe Morisot :

Portrait de Paule Gobillard, huile sur toile, vers 1894
Femme et fillette au bord du lac, huile sur toile, 1893-1894
Martha en robe de velours vert, huile sur toile, 1894 et Jeune fille au chien, huile sur toile, 1898

Julie Manet - La mémoire impressionniste
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D'autres où l'influence de Renoir est plus marquée, comme ce Portrait de Jeanne Baudot, Femme devant la cheminée, Avant le Bal et La cueillette du pêcher.

Julie Manet - La mémoire impressionniste
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Terminons sur des œuvres de Berthe Morisot, qui font partie des collections permanentes du musée Marmottan et avaient bien sûr également leur place dans cette très belle exposition.

Pomme coupée et pichet, huile sur toile, 1876
Cygnes, pastel sur papier, 1885
Au Bois de Boulogne,  huile sur toile, 1893
Sous-bois en automne, huile sur toile, 1894

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