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27 mars 2021 6 27 /03 /mars /2021 09:00

Retour dans ce billet sur un Paris confiné, mais qui heureusement tient tout entier dans le rayon des dix kilomètres alloué à la promenade : une flânerie hors du temps à travers le quartier du Marais et ses trésors architecturaux.

Dès la sortie du métro Pont-Marie, la majestueuse façade sud de l'hôtel d'Aumont, qui abrite à présent le tribunal administratif de Paris.

Remontant la rue des Nonnains d'Hyères, l'hôtel des archevêques de Sens, qui héberge à présent la bibliothèque Forney, bibliothèque de la ville de Paris consacrée aux arts décoratifs, aux métiers d’art et à leurs techniques, aux beaux-arts et aux arts graphiques.

Marais
Marais

Un peu plus haut dans la rue, la Maison européenne de la photographie, installée dans l'ancien hôtel Hénault et ses extensions modernes, annonçant les expositions Moriyama et Tomatsu dont les dates "restent à confirmer" selon le site de l'institution...

Marais
Marais
Marais

Passant devant la belle façade baroque de l'église Saint-Paul, initialement  église Saint-Louis-des-Jésuites, construite pour la Maison professe des Jésuites, à présent occupée par le lycée Charlemagne, nous nous enfonçons dans le Marais jusqu'au Musée Carnavalet, qui occupe deux anciens hôtels, Carnavalet et Le Peletier de Saint-Fargeau.

Sa rénovation touche à sa fin : un artisan doreur apporte la dernière touche à la grille située à l'entrée du Musée rue des Francs-Bourgeois.

Marais
Marais

En face, l'hôtel de Lamoignon, site de la Bibliothèque historique de la Ville de Paris.

Marais
Marais

Au passage, la petite place Sainte Catherine, où il était si agréable de s'attabler aux terrasses...

Marais

...le bel Hôtel Duret de Chevry, un des derniers hôtels en briques de la période du règne d'Henri IV et de la Régence construit par Jean Thiriot entre 1618 et 1620, qui abrite l'Institut historique allemand de Paris, et à deux pas le magasin des fameuse gaufres lilloises Méert, installé depuis quelques années à peine mais qu'on croirait là depuis des décennies, tant la patine de la boutique semble authentique.

Marais
Marais

Depuis le square qui le borde à l'arrière, la haute silhouette de l'hôtel Salé qui héberge le musée Picasso,

Marais

La fontaine des Haudriettes, à l'angle de la rue éponyme et de la rue des Quatre-Fils, avec sa naïade, bas-relief de Pierre-Philippe Mignot (1715-1770).

Le Street Art contemporain y est aussi présent.

Marais
Marais
Marais

En lien avec le dernier billet, la place des Vosges, dans le soleil déclinant, ancienne Place Royale renommée ainsi en 1800 en l'honneur du département des Vosges, le premier à s'être acquitté de l'impôt sous la Révolution française et à avoir envoyé de premiers volontaires, issus de l'arrondissement de Remiremont, pour défendre la patrie en danger. Même sous ses arcades le Street Art est présent.

Marais
Marais
Marais
Marais
Marais
Marais

Nous traversons, depuis un passage donnant sur la place des Vosges, le jardin puis la cour de l'hôtel de Sully, siège du Centre des Monuments Nationaux...

Marais
Marais
Marais
Marais

Avant de reprendre le métro à Sully-Morland, un coup d'œil à la belle façade latérale de l'hôtel Fieubet (ou hôtel Combourg, ou hôtel Lavalette selon ses propriétaires successifs) à présent École Massillon où la fille de l'auteur a passé ses années de lycée.

Marais
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20 mars 2021 6 20 /03 /mars /2021 09:00

En appendice au billet de la semaine dernière, écho d'un beau week-end dans le département des Vosges, encore quelques images, en commençant par la préfecture, avec ci-contre la "tour chinoise", folie du XVIIème siècle qui permet de monter jusqu'au parc du château, et qui se dresse  derrière la maison où l'auteur a passé son enfance : elle avait alors un aspect beaucoup moins pimpant, car elle a été depuis l'objet d'une belle restauration. Peut-être est-elle à l'origine de son attrait pour l'étude du chinois !

La maison familiale, contemporaine de la tour et qui a depuis changé de propriétaires, a gardé son cachet de l'architecture urbaine lorraine du XVIIème siècle.

Vosges : nouvel épisode
Vosges : nouvel épisode

A deux pas, l'imposante basilique Saint-Maurice, dont l'architecture intérieure retiendra notre attention, avec sa belle nef aux hautes voûtes en plein cintre,

Vosges : nouvel épisode
Vosges : nouvel épisode

et son élégant choeur gothique.

Vosges : nouvel épisode

Pour faire le lien avec le billet précédent, elle recèle une mise au tombeau du XVIème siècle, d'une facture à nos yeux moins fine que celle de Domjulien.

Vosges : nouvel épisode

On y retrouve les mêmes personnages, Marie-Madeleine étant placée cette fois en deuxième position des saintes femmes, du côté de Joseph d'Arimathie. Un seul ange est présent.

Vosges : nouvel épisode
Vosges : nouvel épisode
Vosges : nouvel épisode
Vosges : nouvel épisode
Vosges : nouvel épisode

Au passge, nous remarquons qu'une belle statue, qui n'y figurait pas du temps de notre enfance, a été posée dans une niche extérieure...

Vosges : nouvel épisode

L'excursion du deuxième jour avait un objet très précis : les croix de chemin trilobées avec Adam et Eve. 

Dans tous les cas, elles présentent d'un côté une crucifixion, de l'autre une pietà ; Adam et Eve font face au côté pietà.

A Vincey, difficile de voir la pietà, collée au toit d'une maison, mais Adam et Eve sont très expressifs.

Vosges : nouvel épisode
Vosges : nouvel épisode
Vosges : nouvel épisode
Vosges : nouvel épisode

A Evaux-et-Ménil, c'est la Pietà qui fait face à  la rue, mais on peut se faufiler derrière la croix pour apercevoir le côté crucifixion, un peu dégradé, et Adam et Eve de dos.

Vosges : nouvel épisode
Vosges : nouvel épisode
Vosges : nouvel épisode
Vosges : nouvel épisode

Enfin, à Brantigny (encore un lien avec le billet précédent, le curé de Brantigny étant à l'origine du beau retable de l'église de Domjulien), le côté pietà fait face à la rue.

Vosges : nouvel épisode
Vosges : nouvel épisode
Vosges : nouvel épisode

La croix étant derrière l'église, l'accès au côté crucifixion, un peu dégradé, est bien dégagé

Vosges : nouvel épisode
Vosges : nouvel épisode

et on a tout loisir de voir Eve, Adam, ainsi qu'une représentation de Saint-Nicolas qui orne le piédestal.

Vosges : nouvel épisode
Vosges : nouvel épisode
Vosges : nouvel épisode

Sur le chemin du retour, au milieu d'une ferme située à l'emplacement d'une ancienne commanderie de templiers, le chevet de l'église de la commanderie a été préservé

Vosges : nouvel épisode
Vosges : nouvel épisode
Vosges : nouvel épisode
Vosges : nouvel épisode

Terminons ce billet par un passage à Charmes, dont l'église Saint Nicolas, malheureusement fermée, ne laisse apercevoir que l'extérieur de la belle chapelle Renaissance des Savigny (1537), dite aussi de saint Hubert

Vosges : nouvel épisode
Vosges : nouvel épisode
Vosges : nouvel épisode
Vosges : nouvel épisode

et la façade "moderne" de son clocher réédifié après les destructions de la dernière guerre.

Vosges : nouvel épisode

A Charmes aussi , une belle maison Renaissance dite "des Loups".

Vosges : nouvel épisode
Vosges : nouvel épisode
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13 mars 2021 6 13 /03 /mars /2021 09:00

Aujourd'hui, un billet autour d'une petite commune des Vosges, Domjulien, qui comptait au dernier recensement 175 habitants curieusement surnommés queuches de bian polain, cuisses de blanc poulain en patois local. C'est le patrimoine exceptionnel de son église qui en motive le sujet.

Vues extérieures de l'église, dont le chœur gothique est inscrit au titre des monuments historiques :

 

Autour de Domjulien (Vosges)
Autour de Domjulien (Vosges)
Autour de Domjulien (Vosges)
Autour de Domjulien (Vosges)

L'intérieur lumineux, qui n'a pas dû beaucoup changer depuis le XVIIIème siècle avec son badigeon "Marie-Thérèse"

Autour de Domjulien (Vosges)
Autour de Domjulien (Vosges)
Autour de Domjulien (Vosges)

Le premier sujet d'émerveillement est ce retable qu'on découvre à gauche dès franchi le porche d'entrée.

Autour de Domjulien (Vosges)

Une inscription, qu'un cartel aide le visiteur à déchiffrer, permet de le dater précisément en 1541.

Autour de Domjulien (Vosges)
Autour de Domjulien (Vosges)

Ce retable a malheureusement été exposé de longues années à l'extérieur de l'église, où l'action des pluies n'a pas été sans effet, mais il reste très beau, comparable à ceux de l'église de Gugney-aux-Aulx, à quelques dizaines de kilomètres.

Au centre, la crucufixion :

Autour de Domjulien (Vosges)

Les panneaux latéraux avec les apôtres

Autour de Domjulien (Vosges)
Autour de Domjulien (Vosges)

L'ornementation de la partie supérieure

Autour de Domjulien (Vosges)
Autour de Domjulien (Vosges)
Autour de Domjulien (Vosges)

L'église recèle aussi une remarquable mise au tombeau du XVIIème siècle.

(avec un clin d'œil à notre ami historien qui tente de se substituer à Joseph d'Arimathie) 

Autour de Domjulien (Vosges)
Autour de Domjulien (Vosges)

- Joseph d'Arimathie
- Deux saintes femmes (Marie Jacobé et Marie Salomé)
- Marie et Jean
- Marie-Madeleine, "en cheveux" et près des pieds du Christ, selon la tradition, et Nicodème
 

Autour de Domjulien (Vosges)
Autour de Domjulien (Vosges)
Autour de Domjulien (Vosges)
Autour de Domjulien (Vosges)

S'ajoutent aux personnages traditionnels deux anges de part et d'autre de la scène, portant les instruments de la Passion.

Autour de Domjulien (Vosges)
Autour de Domjulien (Vosges)

Non loin, une statue de Saint Georges terrassant le dragon, un peu dégradée mais très expressive, notamment pour ce qui concerne le dragon

Autour de Domjulien (Vosges)
Autour de Domjulien (Vosges)
Autour de Domjulien (Vosges)
Autour de Domjulien (Vosges)

Sur l'autel à l'extrémité du bas-côté gauche, une belle statue de Saint-Julien, dans une curieuse tenue de chasseur 

Autour de Domjulien (Vosges)
Autour de Domjulien (Vosges)
Autour de Domjulien (Vosges)

Au mur à côté de cet autel a été posée la dalle funéraire d’Antoine de Ville, seigneur de Domjulien mort en 1425. Il s'agit du grand-père ou de l'arrière-grand-père d'Antoine de Ville (né à Domjulien vers 1450 et mort à Naples en 1523), capitaine de Charles VIII, premier alpiniste à gravir le mont Aiguille en 1492, et considéré comme un pionnier de l'alpinisme.

Autour de Domjulien (Vosges)

Sur l'autel symétrique, au fond du bas-côté droit, une très belle statue de la vierge à l'enfant, probable œuvre d'un sculpteur rhénan.

Autour de Domjulien (Vosges)
Autour de Domjulien (Vosges)

Dans le chœur, des restes de peintures murales et une intéressante descente de croix. On remarque une clé de voûte aux armes de la famille de Ville, aux couleurs curieusement inversées, probablement repeinte à une époque où le souvenir des seigneurs de Ville était déjà lointain...

Autour de Domjulien (Vosges)
Autour de Domjulien (Vosges)
Autour de Domjulien (Vosges)
Autour de Domjulien (Vosges)

Dans une petite chapelle fermée où l'aimable Mme Claudel, qui nous avait ouvert le bâtiment, nous a conduits, un autel avec une expressive statue de Saint-Antoine aux ardents

Autour de Domjulien (Vosges)
Autour de Domjulien (Vosges)

et quelques statuettes de confrérie : 

- Sainte Anne, représentant l'éducation de la Vierge
- Sainte Philomène,
- Saint Julien, dans un costume de soldat romain plus conforme à la tradition de Saint Julien de Brioude

Autour de Domjulien (Vosges)
Autour de Domjulien (Vosges)
Autour de Domjulien (Vosges)
Autour de Domjulien (Vosges)
Autour de Domjulien (Vosges)

Quelques maisons du village avant de le quitter...

Autour de Domjulien (Vosges)
Autour de Domjulien (Vosges)

Tout près de Domjulien, sur les collines, nous découvrons un paysage viticole un peu inattendu dans ce département peu réputé pour sa production

Autour de Domjulien (Vosges)
Autour de Domjulien (Vosges)
Autour de Domjulien (Vosges)
Autour de Domjulien (Vosges)

Les vignes dominent le village de La Neuveville-sous-Monfort,

Autour de Domjulien (Vosges)

avec sa cave coopérative viticole. L'auteur a conservé une étiquette de "vin de table des Vosges" datant de quelques dizaines d'années, et conserve dans sa cave - sans oser les boire, peut-être de peur d'être déçu - quelques bouteilles d'une production plus récente.

Autour de Domjulien (Vosges)
Autour de Domjulien (Vosges)
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6 mars 2021 6 06 /03 /mars /2021 09:00
Autour de Paimpol

Encore un billet breton, avec cette fois un photographe invité, dont l'auteur espère que le talent ne fera pas trop paraître trop ternes les images qu'il propose habituellement au lecteur, comme celle qui fait la couverture de ce billet.

Il s'agit de photographies prises autour de Paimpol il y a quelques jours.

Plage de la Tossen, avec sa piscine d'eau de mer

Autour de Paimpol
Autour de Paimpol
Autour de Paimpol

Pors Guyon (Commune de Lanmodez)

Autour de Paimpol
Autour de Paimpol
Autour de Paimpol
Autour de Paimpol
Autour de Paimpol
Autour de Paimpol

L'Armor Pleubian, au bout de la Presqu'île Sauvage vers le Sillon du Talbert

Autour de Paimpol
Autour de Paimpol
Autour de Paimpol
Autour de Paimpol
Autour de Paimpol
Autour de Paimpol

La plage Bonaparte à Plouha, avec son entrée par un tunnel sous la roche, haut lieu de la Résistance vers lequel le réseau Shelburn convoyait les aviateurs alliés recueillis en France pour les faire évacuer vers le Royaume-Uni.

Pour faire le lien avec nos billets sur les Abers, où se trouve la maison de Jane Birkin, mentionnons que son père David commandait un des navires qui effectuaient le rapatriement de ces aviateurs.

Côté terre : 

Autour de Paimpol
Autour de Paimpol
Autour de Paimpol

Côté mer :

Autour de Paimpol
Autour de Paimpol
Autour de Paimpol
Autour de Paimpol

Pors Hir (Commune de Plougrescant)

Autour de Paimpol
Autour de Paimpol
Autour de Paimpol
Autour de Paimpol
Autour de Paimpol
Autour de Paimpol
Autour de Paimpol
Autour de Paimpol

Paimpol, son cimetière de bateaux...

Autour de Paimpol
Autour de Paimpol
Autour de Paimpol
Autour de Paimpol

et en s'avançant vers la sortie du port

Autour de Paimpol
Autour de Paimpol
Autour de Paimpol

Ploubazlanec : vers Pors Even , la Croix des Veuves, la chapelle...

Autour de Paimpol
Autour de Paimpol
Autour de Paimpol
Autour de Paimpol
Autour de Paimpol
Autour de Paimpol
Autour de Paimpol
Autour de Paimpol
Autour de Paimpol
Autour de Paimpol
Autour de Paimpol
Autour de Paimpol

Toujours à Ploubazlanec, le site de Loguivy-de-la-Mer

Autour de Paimpol
Autour de Paimpol
Autour de Paimpol
Autour de Paimpol
Autour de Paimpol
Autour de Paimpol

Plouezec : la pointe de Bilfot...

Autour de Paimpol
Autour de Paimpol
Autour de Paimpol

et Port Lazo

Autour de Paimpol
Autour de Paimpol
Autour de Paimpol
Autour de Paimpol
Autour de Paimpol
Autour de Paimpol
Autour de Paimpol
Autour de Paimpol
Autour de Paimpol

Un dernier regard, avant le retour, sur Pleubian sur le chemin du sillon de Talbert...

Autour de Paimpol
Autour de Paimpol
Autour de Paimpol
Autour de Paimpol
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27 février 2021 6 27 /02 /février /2021 09:00
Encore une bolée d'air marin

Prolongeons le billet de la semaine dernière avec quelques vues de la côte du Pays d'Iroise et du Pays des Abers, du sud vers le nord.
Commençons par la presqu'île Saint-Laurent, à Pospoder, avec de multiples points de vue sur le phare du Four, sous un éclairage qui ce jour-là variait d'une minute à l'autre.

Encore une bolée d'air marin
Encore une bolée d'air marin
Encore une bolée d'air marin
Encore une bolée d'air marin
Encore une bolée d'air marin
Encore une bolée d'air marin

Le  contour tourmenté de la presqu'île...

Encore une bolée d'air marin
Encore une bolée d'air marin
Encore une bolée d'air marin
Encore une bolée d'air marin

offre des vues sur l'île Yok, 

Encore une bolée d'air marin

le village de Pospoder,

Encore une bolée d'air marin
Encore une bolée d'air marin

et, au retour, sur la plage "des Dames", sur un des côtés de l'isthme qui rattache la presqu'ile au continent.

Encore une bolée d'air marin

Au nord de Portsall, une pittoresque petite crique précède l'île Carn, accessible à pied à marée basse...

Encore une bolée d'air marin
Encore une bolée d'air marin
Encore une bolée d'air marin

et un peu plus loin, le rocher de Rocervo qui semble avoir servi de modèle à ceux qui vers 4000 avant notre ère ont édifié le cairn qui a donné son nom à l'île.

Encore une bolée d'air marin

Un autre jour, par temps un peu plus gris et venteux, Rocervo et l'île Carn.

Encore une bolée d'air marin
Encore une bolée d'air marin
Encore une bolée d'air marin
Encore une bolée d'air marin

La rive nord de l'Aber Benoît, le long de la presqu'île Sainte Marguerite...

Encore une bolée d'air marin
Encore une bolée d'air marin
Encore une bolée d'air marin
Encore une bolée d'air marin

Terminons ce petit billet au port de l'Aber Wrac'h (Commune de Landéda), où sous le soleil quasi-printanier s'élancent à l'eau quelques jeunes qui s'initient au Hobby Cat

Encore une bolée d'air marin
Encore une bolée d'air marin

Depuis le sentier qui démarre à la plage des Anges...

Encore une bolée d'air marin

...au nord de l'aber, l'île Vierge et son grand phare moderne, l'île Wrac'h et son petit phare à l'ancienne.

Encore une bolée d'air marin
Encore une bolée d'air marin
Encore une bolée d'air marin

Plus près de notre rive, le fort Cézon, construit par Vauban pour défendre l'accès de l'Aber.

Encore une bolée d'air marin
Encore une bolée d'air marin

Les mêmes en prenant de la hauteur, depuis la route qui domine le sentier, et l'hôtel de la Baie des Anges.

Encore une bolée d'air marin
Encore une bolée d'air marin
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20 février 2021 6 20 /02 /février /2021 09:00

Un court billet pour partager avec le lecteur le plaisir de quitter pour la première fois depuis de longs mois la région parisienne et le froid, et de respirer, sans masque, le grand air en Bretagne.

Dès l'arrivée à la maison, nous sommes accueillis par le camélia rouge que nous avions planté il y a plus d'une dizaine d'années...

Un peu d'air marin

Et nous réalisons qu'en 2020, nous n'avions pas vu les camélias en fleur...

Un peu d'air marin
Un peu d'air marin

L'embouchure de l'Aber, même sous le soleil hivernal, garde tout son charme...

Un peu d'air marin
Un peu d'air marin
Un peu d'air marin

et depuis le quai du Stellac'h, de l'autre côté de la rivière peu encombrée par les bateaux à cette saison, la villégiature de notre chanteuse et actrice favorite, et à côté l'ostréiculteur qu'elle a rendu célèbre dans tout Paris...

Un peu d'air marin
Un peu d'air marin
Un peu d'air marin

Depuis la côte au sud de Portsall, les nuances de gris et de bleu...

Un peu d'air marin
Un peu d'air marin
Un peu d'air marin

...s'estompent dès que le soleil émerge des nuages.

Un peu d'air marin
Un peu d'air marin
Un peu d'air marin

Les familles en vacances arpentent joyeusement le GR 34

Un peu d'air marin

La vue sur les balises du petit et du grand Men Louet, avec rochers en premier plan...

Un peu d'air marin
Un peu d'air marin

ou derrière un ancien four à goëmon.

Un peu d'air marin

En marchant vers Trémazan, on s'approche de Portsall, avec les balises Besquel et la Pendante, et, à l'ancre, la vedette SNSM tout-temps La Portsallaise.

Un peu d'air marin
Un peu d'air marin
Un peu d'air marin

Terminons sur la charmante petite guérite de la pointe de Beg ar Galeti.

Un peu d'air marin
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13 février 2021 6 13 /02 /février /2021 09:00

En cette période où les musées et grandes expositions restent désespérément fermés, les galeries offrent heureusement la possibilité de contempler autre chose que des reproductions, et même de rencontrer les artistes, comme lors du vernissage de l'exposition que la galerie Convergences, à l'ombre du musée Picasso désert, consacre ce mois de février à Thierry Diers.

Thierry Diers, né en 1954 à Dunkerque, a étudié à l’Institut Saint-Luc de Tournai, en Belgique, où il suivra les cours d’Yvan Theys. Sa première exposition en galerie a lieu en 1975 à Lille au côté d’Eugène Dodeigne et Eugène Leroy. En 1978, il s’installe à Paris et passe de la figuration à un «expressionisme abstrait» et collabore dans les années 80 avec la Galerie Le Dessin (Claire Burrus), la Galerie Jacob (Denise Renard) et à la Galerie Diane Manière. Les années 90 seront marquées par ses voyages en Egypte, au Japon, en Chine et en Mongolie, il expose en Allemagne, Belgique et Irlande. En 2000, il installe son atelier à Belleville. 

Les œuvres présentées ont toutes été réalisées en 2019 dans son nouvel atelier en Charente Maritime, et si nous aimions les toiles de son atelier parisien, cette nouvelle production semble baignée de la lumière paisible des bords de l'embouchure de la Gironde.

Le tableau (huile sur toile, 60x73cm) qui nous accueille dans la vitrine de la galerie donne le ton dès l'attente dans la rue, de rigueur en ces temps de distanciation sociale où la petite galerie de Valérie Grais ne peut accueillir à l'intérieur qu'une poignée de visiteurs à la fois.

Thierry Diers à la Galerie Convergences

Au rez-de-chaussée, des huiles sur toile de même format que cette dernière (73x60 ou 60x73)

Thierry Diers à la Galerie Convergences
Thierry Diers à la Galerie Convergences
Thierry Diers à la Galerie Convergences

Deux huiles sur toile de 81x100cm

Thierry Diers à la Galerie Convergences
Thierry Diers à la Galerie Convergences

Trois huiles sur toile de 130x97 ou 97x130 cm

Thierry Diers à la Galerie Convergences
Thierry Diers à la Galerie Convergences
Thierry Diers à la Galerie Convergences

Technique mixte sur papier, 100x150 cm

Thierry Diers à la Galerie Convergences
Thierry Diers à la Galerie Convergences

Au mur du rez-de-chaussée, d'autres œuvres de petite dimension :

Thierry Diers à la Galerie Convergences
Thierry Diers à la Galerie Convergences
Thierry Diers à la Galerie Convergences

De nombreuses petites aquarelles sur papier 12x14 cm

Thierry Diers à la Galerie Convergences
Thierry Diers à la Galerie Convergences
Thierry Diers à la Galerie Convergences
Thierry Diers à la Galerie Convergences
Thierry Diers à la Galerie Convergences
Thierry Diers à la Galerie Convergences
Thierry Diers à la Galerie Convergences
Thierry Diers à la Galerie Convergences
Thierry Diers à la Galerie Convergences
Thierry Diers à la Galerie Convergences
Thierry Diers à la Galerie Convergences
Thierry Diers à la Galerie Convergences

Encre sur carton, 5x8,5 cm

Thierry Diers à la Galerie Convergences
Thierry Diers à la Galerie Convergences
Thierry Diers à la Galerie Convergences

Mine de plomb et gouache sur papier et mine de plomb, sanguine et gouache sur papier, 9,7x21 cm

Thierry Diers à la Galerie Convergences
Thierry Diers à la Galerie Convergences
Thierry Diers à la Galerie Convergences

Encre de chine sur papier et encre de chine et feutre sur papier, 29,7x42 cm

Thierry Diers à la Galerie Convergences
Thierry Diers à la Galerie Convergences
Thierry Diers à la Galerie Convergences

Technique mixte sur papier, 29,7x42 cm

Thierry Diers à la Galerie Convergences
Thierry Diers à la Galerie Convergences
Thierry Diers à la Galerie Convergences
Thierry Diers à la Galerie Convergences

Dans la petite salle à l'étage...

Thierry Diers à la Galerie Convergences

...un grand panneau de 150x205 cm, technique mixte sur papier

Thierry Diers à la Galerie Convergences

Mine de plomb sur papier, 75x110 cm

Thierry Diers à la Galerie Convergences

et une huile sur toile de 89x116 cm

Thierry Diers à la Galerie Convergences

L'exposition, prévue initialement en novembre dernier, se tient jusqu'au 27 février à la galerie Convergences, 22 rue des Coutures-Saint-Gervais, à Paris 3ème (06 24 54 03 09, graisvalerie@yahoo.fr)

Citons pour conclure Yves Michaud, philosophe qui a dirigé l'École nationale supérieure des beaux-arts de 1989 à 1997 : Diers pratique une abstraction profondément "personnelle", où sont enfouis des signes, des rêveries, des souvenirs, des moments de pensée - une abstraction poétique et rêveuse - pas divagante ni extravagante, encore moins surréelle, sans rien de forcé ni de démonstratif.

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6 février 2021 6 06 /02 /février /2021 09:00

Un retour sur un petit musée plein de charme découvert en juin, lors de notre voyage en Lorraine à la sortie du premier confinement.

L'hôtel abbatial de l'abbaye Saint-Rémy de Lunéville a été construit à partir de 1730, en même temps que l'église de l'abbaye, dans le style sage et modeste des maisons de ville de Lorraine du XVIIIème siècle (comme la maison où l'auteur a passé son enfance). Si sa façade donne directement sur la rue qui longe l'église, ...

un petit jardin à l'arrière est ouvert au public, dans le style "jardin de curé" de mise pour la circonstance...

Vue sur le jardin depuis les fenêtres de l'hôtel :

Hôtel abbatial de Lunéville
Hôtel abbatial de Lunéville

Dans le jardin...

Hôtel abbatial de Lunéville
Hôtel abbatial de Lunéville

Depuis le jardin, l'arrière de l'hôtel, dominé par les imposantes tours de l'ancienne église de l'abbaye, à présent église paroissiale Saint-Jacques.

Hôtel abbatial de Lunéville
Hôtel abbatial de Lunéville
Hôtel abbatial de Lunéville

Le rez-de-chaussée a conservé des éléments de décoration de l'époque, comme ce bel escalier monumental à la rampe sortie des ateliers de Jean Lamour ou ce salon orné d’une frise stuquée avec des motifs de putti et ce trumeau de cheminée à l’héraldique ecclésiastique.

Hôtel abbatial de Lunéville
Hôtel abbatial de Lunéville
Hôtel abbatial de Lunéville

Il accueillait une exposition sur Voltaire, avec cet écritoire, ces gravures, cette figurine

Hôtel abbatial de Lunéville
Hôtel abbatial de Lunéville
Hôtel abbatial de Lunéville

et ce portrait de son amie Emilie du Châtelet, dont la pierre tombale est dans l'église attenante.

Hôtel abbatial de Lunéville

mais le musée est surtout consacré à la reconstitution d'appartement de l’aristocratie ou de la haute bourgeoisie vers 1750 : lieux de vie, comme la chambre, le bureau ou les salons qui illustrent, à leur manière, l’art de vivre à cette époque. Ce musée dit de period rooms a été pensé pour permettre au mieux l’immersion du visiteur dans la vie au XVIIIe siècle.

Salles à manger aux tables dressées avec de la vaisselle de la faïencerie de Lunéville,

Hôtel abbatial de Lunéville
Hôtel abbatial de Lunéville
Hôtel abbatial de Lunéville
Hôtel abbatial de Lunéville

pièces de service,

Hôtel abbatial de Lunéville
Hôtel abbatial de Lunéville

chambres à coucher,

Hôtel abbatial de Lunéville
Hôtel abbatial de Lunéville

bureau et cabinet de curiosités,

Hôtel abbatial de Lunéville
Hôtel abbatial de Lunéville
Hôtel abbatial de Lunéville

salons un peu chargés pour accueillir les beaux objets mis à disposition par les collectionneurs qui alimentent ce musée participatif.

Hôtel abbatial de Lunéville
Hôtel abbatial de Lunéville
Hôtel abbatial de Lunéville
Hôtel abbatial de Lunéville
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Au passage, un poêle de faïence

Hôtel abbatial de Lunéville
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un panneau décoratif au héron

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des cartels

Hôtel abbatial de Lunéville
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une jardinière d'inspiration asiatique en clin d'œil au titre de ce blog...

Hôtel abbatial de Lunéville

Pour nos jeunes lecteurs, une très belle collection de jouets de l'époque, avec des dinettes en faïence de Lunéville, dont on reconnaît les motifs traditionnels

Hôtel abbatial de Lunéville
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du mobilier miniature

Hôtel abbatial de Lunéville
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et notamment des cuisinières et fourneaux

Hôtel abbatial de Lunéville
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Terminons ce billet avec un regard sur l'église Saint-Jacques.
L'abbaye Saint-Rémy remonte au Xème comme la ville de Lunéville elle-même. Après des moines puis des moniales, elle fut desservie à partir de 1140, jusqu'à sa sécularisation à la Révolution, par des chanoines réguliers de Saint-Augustin. Les chanoines entreprirent de reconstruire l'ensemble (église, hôtel abbatial, et bâtiments conventuels qui abritent à présent l'hôtel de ville de Lunéville) à partir de 1730. Les travaux de l'église, vue ici depuis l'hôtel abbatial, ne furent terminés qu'en 1747, avec des période d'arrêt, faute d'argent.

Hôtel abbatial de Lunéville

Stanislas Leszczynski,  devenu duc de Lorraine en 1737, intervient dans le chantier de l'église de l'abbaye en 1743 : afin d'y transférer l'église paroissiale Saint-Jacques, il en finance le parachèvement, la construction des tours, de l'orgue et des ornements, et il confie les travaux à son architecte Emmanuel Héré (1705-1763), auteur des grandes places monumentales de Nancy. C'est ce dernier qui fait réaliser les deux imposantes tours de 52 mètres, surmontées des statues de saint Michel terrassant le Dragon et de saint Jean Népomucène dues au sculpteur Barthélemy Guibal.

L'imposante façade baroque de l'église Saint-Jacques

Hôtel abbatial de Lunéville
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L'intérieur est lui-aussi de facture baroque, assez sobre. Le badigeon coloré procure une agréable lumière jaune  "Marie-Thérèse".

Hôtel abbatial de Lunéville
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C'est également à Héré que l'on doit la tribune et le buffet de l'orgue, très rare exemple d'instrument sans tuyaux apparents. Une fresque en trompe-l'œil y représente "l'entrée du Paradis".

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30 janvier 2021 6 30 /01 /janvier /2021 09:00
Le studio Louisanne à Ivry-sur-Seine

Encore une exposition de photos en plein-air. Celle-ci retrace l'histoire, grâce au dépôt de son fonds aux archives municipales, d'un studio-photos fondé à Ivry-sur-Seine en 1929 pour le portrait, transformé en magasin de photo en 1941 et fermé en 1995.

Sur l'affiche-titre de l'exposition, la photographe ivryenne Louise Grousteau à l'intérieur du studio Louisanne, années 1940.

Le studio Louisanne à Ivry-sur-Seine

MÉMOIRE PHOTOGRAPHIQUE
Inventée au 19e siècle, la photographie devient un métier qui a pignon sur rue au début des années 1900. Des passionnés de cette discipline artistique ouvrent des studios-photos gagnant une clientèle avide d'une forme inédite de représentation de soi. Des hommes mais aussi des femmes se lancent dans cette aventure. Le studio du photographe s'impose comme une institution locale témoin de la vie familiale, sociale et publique. Durant plus d'un demi-siècle, le studio Louisanne fixe ainsi sur la pellicule plusieurs générations d'lvryens et les transformations urbaines des années 1960-1970. Cette exposition présente une sélection de photographies, parmi les milliers de tirages, plaques de verre et négatifs, fruit de l'activité du studio Louisanne, désormais conservés aux Archives municipales.
Photo : Louise Grousteau sur le pas de porte du studio Louisanne, 152 avenue Jules Coutant (actuelle avenue Danielle Casanova), 1941. 

Le studio Louisanne à Ivry-sur-Seine

FEMME PHOTOGRAPHE
Louise Grousteau naît à Ivry-sur-Seine en 1895 dans une famille de teinturiers. Elle vit son enfance à Bar-sur-Aube, étudie au collège de Langres puis à l'École nationale des arts décoratifs de Paris. Après la Première Guerre mondiale, elle devient retoucheuse photo à Troyes puis à Paris et Mâcon. Cette expérience et son caractère entreprenant la conduisent à créer son "studio d'art" en 1929. Elle lui donne le nom de "Louisanne" contraction de son prénom et de celui de son amie d'enfance Anne-Marie. En 1941, Louise Grousteau ouvre un magasin de photographie dans sa commune natale, au rez-de-chaussée d'un immeuble hérité de sa famille. Elle y présente des clichés artistiques évoquant ceux du célèbre et contemporain studio Harcourt.
Photos :
Louise Grousteau utilise un crayon à papier à la pointe longue et fine pour retoucher un portrait, années 1920
Louise Grousteau, appelée communément "Madame Louisanne", à l'intérieur de son studio-photo, 152 avenue Jules Coutant (actuelle av. Danielle Casanova), années 1940.

Le studio Louisanne à Ivry-sur-Seine

ALTER EGO
Né en Alsace, René Meyer a obtenu son certificat d'aptitude professionnelle de photographe en 1949. Il fait ses premières armes à Cernay chez les Wassner qui avaient ouvert un studio-photo à Ivry avant la Seconde Guerre mondiale. Après son service militaire en Algérie, il travaille pour le studio Louisanne dont il devient la figure familière. Avec Louise Grousteau dont il est le fils adoptif, il assure les prises de vue en studio et à l'extérieur, le développement des négatifs, l'accueil des clients et la conservation des plaques de verre et négatifs pour les retirages.

Photos :
René Meyer-Grousteau à la sortie du studio avenue Danielle Casanova, années 1960.
Louise Grousteau utilise son appareil Réflex pour saisir René Meyer-Grousteau devant le studio, années 1960.

Le studio Louisanne à Ivry-sur-Seine

LE MAGASIN DU PHOTOGRAPHE
Les photographes exposent leur savoir-faire en vitrine où ils présentent leurs réalisations. Ils assurent le développement des pellicules des photographes amateurs de plus en plus nombreux à mesure que la pratique de la photographie se démocratise. Des enseignes placées sur la façade de l'immeuble vantent la qualité des papiers-photo utilisés garantissant des tirages de qualité. Dans une même rue du centre-ville, le studio Louisanne est concurrencé par l'enseigne « Le Portrait - L'amateur ».

Photos :
- Les pochettes photos vantent les mérites des marques d'appareils, de pellicules et de papiers-photos, années 1950-1980.
- Intérieur du studio Louisanne rénové à la fin des années 1950. 
- Sur la façade du studio Louisanne, on devine le nom de la teinturerie Uherek tenue par la famille de Louise Grousteau, années 1950. 

 

Le studio Louisanne à Ivry-sur-Seine

TRAVAUX PHOTOGRAPHIQUES
Être photographe requiert un nombre important de compétences. Outre la prise de vue, l'opérateur doit également maîtriser les techniques de la retouche, de la mise en couleur ou encore du montage. La retouche consiste à retravailler directement le négatif (plaque de verre, négatif souple...) tandis que le repiquage se fait sur le positif (tirage, épreuve...), travail qui demande dextérité et patience.

Photos
- Une apprentie du studio Louisanne utilise un pupitre à retoucher pour rectifier les clichés selon les indications du client, années 1970.
- Un tirage noir et blanc est coloré à la main puis rephotographié, années 1930.
- Utilisée comme support photographique jusque dans les années 1950,
la photo sur plaque de verre peut être retouchée par l'application d'une émulsion non sensible à la lumière, années 1950.
- À la demande de son client, le photographe réunit plusieurs photos d'identités pour rassembler grâce au montage, les membres d'une même famille, années 1970.

Le studio Louisanne à Ivry-sur-Seine

PRENDRE LA POSE
Si la vitrine d'un studio-photo est un élément décisif pour gagner la clientèle, l'atelier où l'on prend la pose doit être confortable et équipé de matériel professionnel. La pièce maîtresse est la chambre noire. Soutenue par un pied, elle comprend un viseur et un objectif muni d'un diaphragme pour doser la lumière et régler la netteté de l'image. Lors de la prise de vue, les photographes se recouvrent d'un tissu noir afin d'occulter la lumière ambiante.
Photos :
- Pour réaliser cette photo de mariage, le rideau de velours utilisé en fond pour certains clichés a été tiré sur le côté, années 1950. 
- L'atelier est doté de lampes diffusant un éclairage artificiel savamment dosé et de gradins pour réaliser les photos de groupe, années 1950. 

Le studio Louisanne à Ivry-sur-Seine

TOUS SUR LA PHOTO
Pour réaliser cette photo de groupe prise à l'occasion d'un mariage, l'opérateur a utilisé des gradins pour que chacun trouve sa place, fin des années 1960.

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MARIAGE CIVIL
Odette Moulan, élue adjointe au maire en 1945, procède à un mariage civil dans une salle de la mairie, années 1950. Le tirage d'après plaque de verre comporte un numéro (ici, le 25) qui apparaît en bas du cliché. 
POUR L'ALBUM
Personnage incontournable des cérémonies de mariage, le photographe fixe sur la pellicule un jeune couple à la sortie de l'hôtel de ville, années 1950.

Le studio Louisanne à Ivry-sur-Seine

MAÎTRE DE CÉRÉMONIE
Vêtu d'un uniforme, coiffé d'un bicorne, muni d'une hallebarde et d'une canne, le « Suisse » ouvre le cortège à la sortie de l'église, années 1950.
​​​​​​​FÊTE RELIGIEUSE
Après la cérémonie de leur profession de foi, de jeunes adolescentes quittent l'église Saint-Pierre Saint-Paul pour se rendre dans les locaux paroissiaux situés rue de Paris (actuelle avenue Maurice Thorez), années 1950.

Le studio Louisanne à Ivry-sur-Seine

SOUVENIRS D'ENFANCE
En reportage lors d'une fête paroissiale, le photographe saisit le plaisir des enfants à être ensemble dans la cour de récréation et dans le réfectoire de l'école Jeanne d'Arc (actuelle école Jean XXIII), années 1950.

Le studio Louisanne à Ivry-sur-Seine

PHOTOS GOURMANDES
Ce manège alimentaire confectionné avec dextérité, présenté dans la vitrine du charcutier de l'avenue Danielle Casanova, a retenu l'attention du photographe, années 1950.

Le studio Louisanne à Ivry-sur-Seine

VIE POLITIQUE
La Maison de la Jeunesse communiste voisine avec l'église Saint-Pierre Saint-Paul. Une fresque peinte associée à un message annonce le 50 anniversaire de Maurice Thorez, secrétaire général du Parti communiste français et député de la commune (1950)
EN MOUVEMENT
De la fenêtre arrière d'un véhicule, le photographe saisit la place de la République et en arrière-plan l'église paroissiale. Sur la gauche, des bâtiments démolis lors de la rénovation du centre-ville (années 1950)

Le studio Louisanne à Ivry-sur-Seine

CHOC INÉVITABLE
Constat d'accident entre une camionnette et un engin de chantier, années 1950.
EXPERTISE
Au moindre froissement de tôle, un photographe est dépêché sur les lieux pour fixer l'étendue des dégâts. Rue Gabriel Péri, une 2 CV et une camionnette HY Citroën se sont heurtées devant le regard des badauds sortant du magasin Prisunic, années 1960.
 

Le studio Louisanne à Ivry-sur-Seine

À CONTRE-JOUR
Dans l'atelier du garagiste, l'opérateur photographe a joué sur les contrastes pour rendre compte de l'atmosphère qui règne sur le lieu de travail d'un jeune mécanicien, années 1950

Le studio Louisanne à Ivry-sur-Seine

INSTANTANÉS DE VIE QUOTIDIENNE
Rue Jeanne Hachette, un peintre en lettres achève d'indiquer les services rendus par le garage G. Biette devant lequel est garée une « Buick », automobile américaine alors très en vogue. Un marchand de fruits et primeurs a gagné de l'espace sur le trottoir pour installer son étal, fin des années 1950. 

Le studio Louisanne à Ivry-sur-Seine

CONCESSIONNAIRE
Le garage « Verdun Automobiles » inaugure ses nouveaux locaux situés en direction de la porte de Vitry. Il propose à sa clientèle des voitures des marques allemandes Audi, Auto-Union et DKW, abréviation de «Das Kleine Wunder », en français « la petite merveille », 1964. 
PUBLICITÉ MOBILE
La société Coplait dont l'usine se trouve à Ivry-Port, rue Molière, a passé commande au studio Louisanne pour photographier ses camions publicitaires vantant la qualité de ses produits laitiers. La prise de vue a lieu sur l'esplanade de la Mairie, années 1960
 

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ENSEMBLE
Les ouvriers de l'entreprise Bluteau photographiés à la pause, années 1950. 
HOMMES AU TRAVAIL
Le studio Louisanne réalise des reportages à la demande des entreprises. Ici, ce sont des ouvriers qui travaillent à la mise en place de canalisations qui sont photographiés témoignant des méthodes et conditions de travail, années 1950.
 

Le studio Louisanne à Ivry-sur-Seine

PHOTOGRAPHE PHOTOGRAPHIÉ
Monté sur un échafaudage, René Meyer-Grousteau est à son tour pris en photo dans l'exercice de son métier, 1960. 
PHOTO INDUSTRIELLE
Le studio Louisanne réalise un reportage à Ivry-Port à l'occasion d'un vaste chantier pour la Société Industrielle des Transports Automobiles (SITA), rue Victor Hugo. L'entreprise fait construire un garage pour autotombereaux, dénomination alors utilisée pour désigner les camions poubelles, 1960.

Le studio Louisanne à Ivry-sur-Seine

DERNIER CLICHÉ
L'enseigne « le Bureau moderne », rendez-vous des écoliers pour leurs fournitures et livres scolaires, jouxte la mythique salle des conférences (à droite), rue Marat. À l'affiche de ce lieu culturel et festif, la pièce "Marchands de ville" sur le thème des restructurations urbaines, 1972. 
INVENTAIRE PHOTOGRAPHIQUE
La rénovation du quartier du centre est imminente. Avant la démolition des immeubles, le photographe réalise un reportage systématique qui se veut un témoignage. Ici, une portion de la rue Lénine et ses commerces de bouche, années 1970.
 

Le studio Louisanne à Ivry-sur-Seine

PHOTO-TÉMOIN
En arrière-plan, une grue annonce les premiers chantiers de la rénovation du centre-ville. L'avenue Danielle Casanova que l'on voit ici, avec son tracé sinueux et ses commerces, sera bientôt élargie et transformée, fin des années 1960. 
VILLE EN CHANTIER
Quelques mois plus tard, le centre de la ville est reconfiguré. La tour Raspail est achevée. Les maisons d'une partie de l'avenue Danielle Casanova ont été démolies ainsi que les bâtiments et le parc de la maison de santé Esquirol, fin des années 1960.
 

Le studio Louisanne à Ivry-sur-Seine

DISPARITION D'UNE INSTITUTION
26 novembre 1972 : deux immeubles se font face. A droite, la Tour Casanova est en voie d'achèvement. À gauche, l'immeuble du studio Louisanne vit ses derniers jours pour laisser la place à la future Cité du Liégat réalisée en 1982.

Le studio Louisanne à Ivry-sur-Seine

NOUVEAU STUDIO
6 janvier 1969: de la rue Raspail, le photographe a réalisé un cliché de la Tour Lénine en construction. Le studio Louisanne s'y installera au rez-de-chaussée du bâtiment de droite jusqu'en décembre 1995. Cette nouvelle adresse figure désormais sur ses documents commerciaux, tels que les bons de retrait de commande.

Le studio Louisanne à Ivry-sur-Seine

KIOSQUE
Au pied de la Tour Lénine, devant le studio Louisanne, une structure métallique s'impose par son originalité au milieu des chantiers. Conçu par ordinateur, cet exemple d'architecture expérimentale devient un kiosque destiné à accueillir des commerces, années 1970. 
PHOTOGÉNIQUE
L'ensemble Casanova construit en 1972 se prête à la prise de vue. Sa façade lisse contraste avec ses terrasses en pointe. Une station essence est ouverte au bas de l'immeuble pour répondre aux besoins des résidents et habitants du quartier qui privilégient alors le déplacement automobile.
 

Le studio Louisanne à Ivry-sur-Seine

VISAGES
Photos d'identité et photos en pied constituent un pan important du travail du studio. Le fonds des Archives du studio Louisanne en conserve des milliers. Parcourir cette collection, c'est retrouver les femmes et les hommes qui ont habité la ville.

Le studio Louisanne à Ivry-sur-Seine

MUTATIONS
Le studio Louisanne cesse d'exister en 1995 après avoir photographié "trois générations d'Ivryens" et réalisé "45 000 clichés", témoigne René Meyer-Grousteau en 1994, photographié devant quelques exemples de son matériel dont une chambre en bois datant des années 1920. 
Le studio de photographie s'efface devant l'usage massif d'appareils photos personnels à la veille d'une révolution technologique, celle de la photo numérique et de ses modes de diffusion, qui fait disparaître une profession centenaire, celle de photographe de ville.
 

Le studio Louisanne à Ivry-sur-Seine

Pour terminer, quelques images de l'architecture typique de la rénovation d'Ivry marquée par l'architecte Jean Renaudie (1925-1981), depuis les grilles du parc Maurice Thorez où se tient l'exposition :

Le studio Louisanne à Ivry-sur-Seine
Le studio Louisanne à Ivry-sur-Seine

Le centre commercial Jeanne Hachette, 

Le studio Louisanne à Ivry-sur-Seine

Avenue Danielle Casanova.

Le studio Louisanne à Ivry-sur-Seine
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23 janvier 2021 6 23 /01 /janvier /2021 09:00
Du côté de Nogent...

Malgré le titre de ce billet, nous n'évoquerons pas le petit vin blanc qu'on boit sous les tonnelles, mais Nogent-sur-Marne sera le premier sujet d'une série de billets inspirés par le sentier du Grand Paris, itinéraire de randonnée pédestre de 615 km à travers la plus grande métropole d'Europe, selon ses promoteurs. Ci-dessous, en bleu, le modeste segment de 3km environ qui lui correspond.

Du côté de Nogent...

Nous démarrons notre parcours en remontant la rue Louis-Léon Lepoutre, où se trouvait l'atelier de l'architecte Jean Gérard Tissoire (1892-1979), au numéro 3 : 

Du côté de Nogent...

Tissoire  a exercé sa profession à Nogent-sur-Marne de 1926 à 1971, avec une interruption de 1939 à 1951, et y a réalisé de nombreuses maisons, notamment dans cette petite rue tranquille. Le lecteur pourra au long de ce billet rechercher sa signature, ou celle de l'atelier Tissoire et Ingold, sur les façades.

Du côté de Nogent...
Du côté de Nogent...
Du côté de Nogent...
Du côté de Nogent...
Du côté de Nogent...
Du côté de Nogent...
Du côté de Nogent...
Du côté de Nogent...
Du côté de Nogent...

Le "sentier" nous fait passer devant une belle maison bourgeoise, actuellement "Pavillon des élus" de la mairie de Nogent-sur-Marne

Du côté de Nogent...
Du côté de Nogent...

Ouverte au public, on peut en admirer les vitraux...

Du côté de Nogent...
Du côté de Nogent...
Du côté de Nogent...

et le petit pavillon dans le jardin.

Du côté de Nogent...
Du côté de Nogent...

A côté de la maison des élus, une autre maison bourgeoise "colonisée" par la municipalité abrite la "Maison de la famille et des droits de l'enfant"

Du côté de Nogent...

On arrive à la mairie, de facture très classique, qui domine une belle esplanade animé par un pittoresque carroussel.

Du côté de Nogent...
Du côté de Nogent...
Du côté de Nogent...

Quelques curiosités au passage, comme la statue "Aux poilus, hommage à Lazare Ponticelli" de Nadine Eniakieff, inaugurée en 2012 en présence de la famille du dernier poilu survivant...

Du côté de Nogent...

...l'église paroissiale Saint-Saturnin, avec sa statue de "Saint" Jean-Paul II...

Du côté de Nogent...
Du côté de Nogent...

...l'hôtel des Coignards (XVIIème siècle), dynastie d'imprimeurs du Roi et de l'Académie française, à présent conservatoire municipal de musique et d'art dramatique.

Du côté de Nogent...

dans l'axe du somptueux cinéma Royal Palace, la rue de l'Armistice descend vers la vallée de la Marne.

Du côté de Nogent...
Du côté de Nogent...

Elle abrite de nombreuses maisons intéressantes, habitées ou même en cours de rénovation, dont pas mal, là encore, de Tissoire...

Du côté de Nogent...
Du côté de Nogent...
Du côté de Nogent...
Du côté de Nogent...
Du côté de Nogent...
Du côté de Nogent...
Du côté de Nogent...
Du côté de Nogent...
Du côté de Nogent...
Du côté de Nogent...
Du côté de Nogent...

Un peu plus loin, donnant sur la rue Charles VII, un ensemble de constructions dans un parc, propriété de la Fondation des Artistes, qui abrite la Maison d'Art Bernard Anthonioz, centre d'art contemporain qui porte le nom du créateur de la Fondation, et la Maison Nationale de Artistes, EHPAD de la Fondation.

Du côté de Nogent...
Du côté de Nogent...
Du côté de Nogent...

En continuant le "sentier", la cité d'artistes Guy-Loé, bel ensemble également géré par la Fondation.

Du côté de Nogent...
Du côté de Nogent...
Du côté de Nogent...

Au passage, l'œil est attiré par un escalier orné d'une statue de naïade...

Du côté de Nogent...
Du côté de Nogent...
Du côté de Nogent...

Il donne accès au Square de la Fontaine...

Du côté de Nogent...
Du côté de Nogent...
Du côté de Nogent...

...bel ensemble d'architecture Art Déco.

Du côté de Nogent...
Du côté de Nogent...
Du côté de Nogent...

Nous terminerons ce parcours au charmant Parc Watteau, hommage au célèbre peintre Antoine Watteau, né à Valenciennes le 10 octobre 1684 et emporté à 36 ans par la tuberculose à Nogent-sur-Marne le 18 juillet 1721.

Du côté de Nogent...
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