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25 janvier 2020 6 25 /01 /janvier /2020 09:00

Nous terminons dans ce billet la visite de la grande rétrospective présentée cette saison au Grand Palais (cf notre billet du 18 janvier 2020)

Après un Profil de Toulouse-Lautrec, huile sur carton, vers 1898, par Edouard Vuillard (1868-1940),
Henri Samary, huile sur carton, 1889
Madame Berthe Bady, huile sur carton, 1897
Portrait d'André Rivoire, huile sur toile, vers 1901

 

 

Toulouse-Lautrec - Résolument moderne (II)
Toulouse-Lautrec - Résolument moderne (II)
Toulouse-Lautrec - Résolument moderne (II)
Toulouse-Lautrec - Résolument moderne (II)

Des illustrations :

Une lithographie de 1899 pour illustrer Histoires Naturelles de Jules Renard
La Coiffure, Programme du Théâtre Libre, lithographie, 2ème état, 1893

Toulouse-Lautrec - Résolument moderne (II)
Toulouse-Lautrec - Résolument moderne (II)

La chanteuse Yvette Guilbert (ci-dessous dans un médaillon en grès polychrome de Henri Nocq, Emile Muller et Cie (1893)...

Toulouse-Lautrec - Résolument moderne (II)

...occupe le centre d'une salle de l'exposition :

Yvette Guilbert chantant Linger, Longer, Loo, peinture à l'essence sur carton, 1894
la couverture d'un livret de Gustave Gefroy
un projet d'affiche, huile sur carton de 1894
et Divan Japonais 75 rue des Martyrs, lithographie en quatre couleurs au crayon, au pinceau et au crachis, 1893, qui réunit deux des modèles fétiches de Toulouse-Lautrec, la chanteuse Yvette Guilbert dont on aperçoit les gants noirs et la danseuse Jane Avril, avec sa chevelure rousse

Toulouse-Lautrec - Résolument moderne (II)
Toulouse-Lautrec - Résolument moderne (II)
Toulouse-Lautrec - Résolument moderne (II)
Toulouse-Lautrec - Résolument moderne (II)

Clownesse Cha-Hu-Kao, huile sur carton, 1895
Femme de profil (Madame Lucy), huile sur carton, 1896
Deux femmes assises au café, fusain, peinture à l'essence et aquarelle, 1893

Toulouse-Lautrec - Résolument moderne (II)
Toulouse-Lautrec - Résolument moderne (II)
Toulouse-Lautrec - Résolument moderne (II)

La suite Elles (1896) est à la fois caractéristique des thèmes favoris de Toulouse-Lautrec (à l'exception de la clownesse, toutes les femmes qu'il représente appartiennent en effet au monde des maisons closes) et de sa pratique de l'estampe (ce sont des lithographies en couleurs, comme la plupart de ses œuvres). 

Couverture, lithographie au crayon, au pinceau et au crachis, en trois couleurs
La Clownesse assise, lithographie au crayon, au pinceau et au crachis, en cinq couleurs
Femme au plateau, lithographie au crayon avec grattoir, épreuve en sanguine
Femme couchée, réveil, lithographie au crayon avec grattoir en couleurs, épreuve en gris olive
 

 

Toulouse-Lautrec - Résolument moderne (II)
Toulouse-Lautrec - Résolument moderne (II)
Toulouse-Lautrec - Résolument moderne (II)
Toulouse-Lautrec - Résolument moderne (II)

Femme au tub, lithographie au crayon, au pinceau et au crachis, en cinq couleurs
Femme qui se lave, lithographie au crayon en deux couleurs
Femme à la glace, lithographie au crayon, au pinceau et au crachis en trois couleurs
Femme qui se peigne, lithographie au crayon, au pinceau et au crachis, en deux couleurs

Toulouse-Lautrec - Résolument moderne (II)
Toulouse-Lautrec - Résolument moderne (II)
Toulouse-Lautrec - Résolument moderne (II)
Toulouse-Lautrec - Résolument moderne (II)

Femme au lit, profil, lithographie au crayon, au pinceau et au crachis avec grattoir en quatre couleurs
Femme en corset, lithographie au crayon, au pinceau et au crachis avec grattoir en cinq couleurs
Femme sur le dos, lithographie au crayon en deux couleurs

Conquête de passage, étude pour Elles, craie bleur et craie noire, huile sur papier marouflé sur toile, éclaboussures avec un matériau de couleur sombre en bas à droite

Toulouse-Lautrec - Résolument moderne (II)
Toulouse-Lautrec - Résolument moderne (II)
Toulouse-Lautrec - Résolument moderne (II)
Toulouse-Lautrec - Résolument moderne (II)

Sur le même thème :

Seule, huile sur carton, 1896
Dans le lit, huile sur carton marouflé sur bois parqueté, vers 1892
Le Divan, huile sur carton, vers 1893
Au Salon de la Rue des Moulins, fusain et huile sur toile, 1894

Toulouse-Lautrec - Résolument moderne (II)
Toulouse-Lautrec - Résolument moderne (II)
Toulouse-Lautrec - Résolument moderne (II)
Toulouse-Lautrec - Résolument moderne (II)

Femme qui tire son bas, huile sur carton, 1894
Femme tirant son bas, huile sur carton, vers 1893-1894
Ces Dames au réfectoire, huile sur carton, 1893-1895
Femme de maison blonde, étude pour L’Inspection médicale, huile sur carton, vers 1893-1894
Débauche, lithographie au crayon, au pinceau et au crachis en 3 couleurs, 2ème planche, 1896

Toulouse-Lautrec - Résolument moderne (II)
Toulouse-Lautrec - Résolument moderne (II)
Toulouse-Lautrec - Résolument moderne (II)
Toulouse-Lautrec - Résolument moderne (II)
Toulouse-Lautrec - Résolument moderne (II)

Quelques œuvres où l'on retrouve le cheval, un des thèmes de prédilection de l'artiste :

Artilleur sellant son cheval, huile sur toile, 1879
Nice, souvenir de la promenade des Anglais, huile sur toile, 1880
Allégorie, un enlèvement, huile sur toile, 1883
Le Jockey, lithographie au crayon en cinq couleurs, 1899

Toulouse-Lautrec - Résolument moderne (II)
Toulouse-Lautrec - Résolument moderne (II)
Toulouse-Lautrec - Résolument moderne (II)
Toulouse-Lautrec - Résolument moderne (II)

Autour du Music Hall, à nouveau :

Confetti, affiche, lithographie au crayon, au pinceau et au crachis, pierre de trait en vert olive foncé, pierre de couleur jaune et rouge brun, 1894
La Troupe de Mlle Églantine, lithographie au crayon, au crachis et au pinceau en quatre couleurs,remarque en noir. Remarque tirée seule en noir sur papier simili Japon, 1896
Jane Avril (La Mélinite dansant), huile sur carton, 1892
Jane Avril dansant, peinture à l'essence sur carton, 1892
Mademoiselle Marcelle Lender, en buste, lithographie au crayon, au pinceau et au crachis, épreuve d'essai VI en huit couleurs sur velin, 1895

Toulouse-Lautrec - Résolument moderne (II)
Toulouse-Lautrec - Résolument moderne (II)
Toulouse-Lautrec - Résolument moderne (II)
Toulouse-Lautrec - Résolument moderne (II)
Toulouse-Lautrec - Résolument moderne (II)

La Roue, huile et tempera sur carton, 1893
Loïe Fuller aux Folies Bergère, huile sur carton, 1893

et dans une salle, une vidéo colorisée des Frères Lumière de Loïe Fuller de 1899...

Toulouse-Lautrec - Résolument moderne (II)
Toulouse-Lautrec - Résolument moderne (II)

Dans les dernières salles, des œuvres diverses :

Autour de la bicyclette (Louis Bouglé est le fabricant de la chaîne Simpson)

Bruant à bicyclette, huile sur carton, 1892
La Chaîne Simpson, affiche, lithographie au crayon, au pinceau et au crachis, pierre de trait tirée en bleu, pierre de couleur en rouge et jaune
Louis Bouglé, huile sur bois, 1898
Portrait de Louis Bouglé, huile sur bois, 1898

Toulouse-Lautrec - Résolument moderne (II)
Toulouse-Lautrec - Résolument moderne (II)
Toulouse-Lautrec - Résolument moderne (II)
Toulouse-Lautrec - Résolument moderne (II)

L'Automobiliste, lithographie au crayon, 1898
Au Bois, lithographie, 1897
Jane Avril, affiche, lithographie en couleurs, pinceau, 1899
Elsa, dit La Viennoise, lithographie au crayon, au pinceau et au crachis en quatre couleurs, 1897

Toulouse-Lautrec - Résolument moderne (II)
Toulouse-Lautrec - Résolument moderne (II)
Toulouse-Lautrec - Résolument moderne (II)
Toulouse-Lautrec - Résolument moderne (II)

Le Margouin (Mlle Louise Blouet), lithographie au crayon avec grattoir tirée en noir, 1900
L'Anglaise du Star au Havre, sanguine et rehauts de craie sur papier Ingres, 1899
L'Anglaise du Star au Havre, huile sur bois, 1899
Théâtre Antoine "La Gitane" de Richepin, lithographie en couleurs, crayon, pinceau et crachis, 1899-1900
La Gitane, Théâtre Antoine, huile sur carton, 1900

Toulouse-Lautrec - Résolument moderne (II)
Toulouse-Lautrec - Résolument moderne (II)
Toulouse-Lautrec - Résolument moderne (II)
Toulouse-Lautrec - Résolument moderne (II)
Toulouse-Lautrec - Résolument moderne (II)

Un dernier regard vers le cirque : 

"Chocolat Dansant", estampe, dans la revue Le Rire, n° 73, 28 mars 1896
Au Cirque : Chocolat, crayon noir et crayons de couleur avec rehauts de gouache sur papier, 1899
Au Cirque : le pas espagnol, graphite, pastels noir et de couleur, et fusain sur papier vélin beige

Toulouse-Lautrec - Résolument moderne (II)
Toulouse-Lautrec - Résolument moderne (II)
Toulouse-Lautrec - Résolument moderne (II)

Parmi ses dernières productions, 

Un examen à la faculté de médecine, huile sur toile, 1901
Repos pendant le bal masqué, huile et gouache sur carton, vers 1899
Messaline descend l'escalier bordé de figurants (L'Opéra Messaline à Bordeaux), huile sur toile, 1900-1901
Messaline assise sur un trône, huile sur toile, 1900-1901

Toulouse-Lautrec - Résolument moderne (II)
Toulouse-Lautrec - Résolument moderne (II)
Toulouse-Lautrec - Résolument moderne (II)
Toulouse-Lautrec - Résolument moderne (II)

et, pour finir, 

M. Maurice Joyant, esquisse sur papier et huile sur bois, 1900
Paul Viaud en tenue d'amiral, huile sur toile, 1901

Toulouse-Lautrec - Résolument moderne (II)
Toulouse-Lautrec - Résolument moderne (II)
Toulouse-Lautrec - Résolument moderne (II)
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18 janvier 2020 6 18 /01 /janvier /2020 09:00

La dernière rétrospective française de Toulouse-Lautrec remontait à 1992. D'autres expositions ont eu lieu depuis, mais leur approche axée sur les attaches de  son oeuvre avec la « culture de Montmartre » est trop réductrice.

L’exposition du Grand Palais, qui réunit environ 225 oeuvres, se veut beaucoup plus large et entend dégager la singularité. de cet artiste, qui a ambitionné de traduire la réalité de la société contemporaine dans tous ses aspects : "l'exposition montre comment cet aristocrate du Languedoc, soucieux de réussir, a imposé son regard lucide, grave et drôle au Paris des années 1890 et pourquoi Toulouse-Lautrec s’inscrit comme un précurseur de mouvements d’avant-garde du 20ème siècle, comme le futurisme."

Le parcours commence de façon chronologique en rappelant ses débuts dans les ateliers de la capitale et sa découverte de la vie parisienne, avec curieusement une affiche de 1896 pour le photographe Sescau, lithographie en couleurs, au pinceau, au crayon et au crachis, avec marque et remarques typiques de Toulouse-Lautrec : "l'éléphant et sa trompe dissimulent un autoportrait tandis que la jeune femme en bas noirs ajoute une nuance de sensualité brute"

Toulouse-Lautrec - Résolument moderne (I)

Deux autoportraits, une huile sur toile de 1880 et un dessin au dos de l'affiche Le Divan japonais, de 1893

Toulouse-Lautrec - Résolument moderne (I)
Toulouse-Lautrec - Résolument moderne (I)

Le jeune Routy à Céleyran, respectivement fusain sur papier et huile sur toile, 1882

Toulouse-Lautrec - Résolument moderne (I)
Toulouse-Lautrec - Résolument moderne (I)

Des dessins de la même époque

Toulouse-Lautrec - Résolument moderne (I)
Toulouse-Lautrec - Résolument moderne (I)

Un tableau de Puvis de Chavannes Le Bois sacré cher aux Arts et aux Muses (1884) et la Parodie qu'en fait la même année Toulouse-Lautrec de façon piquante, Puvis de Chavannes représentant tout ce que lui et ses condisciples de l'atelier de Cormon abhorrent.
Un portrait de Toulouse-Lautrec fait en 1884 par son ami Henri Rachou (1855-1944)

Toulouse-Lautrec - Résolument moderne (I)
Toulouse-Lautrec - Résolument moderne (I)
Toulouse-Lautrec - Résolument moderne (I)

Etude de nu, femme assise sur un divan, huile sur toile, 1882
Gustave Lucien Dennery, huile sur toile, 1883
Nu féminin, dit anciennement La Grosse Maria, premier chef d'oeuvre du jeune Toulouse-Lautrec, véritable manifeste naturaliste (1884)

 

Toulouse-Lautrec - Résolument moderne (I)
Toulouse-Lautrec - Résolument moderne (I)
Toulouse-Lautrec - Résolument moderne (I)

Des portraits de ses camarades,

Emile Bernard, huile sur toile,1885
Albert René Grenier, huile sur toile,1887

Toulouse-Lautrec - Résolument moderne (I)
Toulouse-Lautrec - Résolument moderne (I)

Une série de dessins de femmes :

Jeune fille tenant une bouteille, sanguine, 1886
Gueule de bois, crayons noir et bleu, pinceau et encre noire sur papier décoloré, vers 1887-1888
La Blanchisseuse, fusain sur papier Ingres, 1888
Boulevard extérieur, (A Montrouge, Rosa la Rouge), encre de Chine sur papier Gillot, 1889
Tête de femme, vue de trois-quart à gauche, sanguine sur carton gris

Toulouse-Lautrec - Résolument moderne (I)
Toulouse-Lautrec - Résolument moderne (I)
Toulouse-Lautrec - Résolument moderne (I)
Toulouse-Lautrec - Résolument moderne (I)
Toulouse-Lautrec - Résolument moderne (I)

Des modèles récurrents ;

Carmen Gaudin, huile sur toile, vers 1884
Carmen Gaudin, huile sur toile,1885
Portrait de Jeanne Wentz, huile sur toile,1886
A la Bastille (Jeanne Wentz), huile sur toile,1888

Toulouse-Lautrec - Résolument moderne (I)
Toulouse-Lautrec - Résolument moderne (I)
Toulouse-Lautrec - Résolument moderne (I)
Toulouse-Lautrec - Résolument moderne (I)

A Grenelle, huile sur toile, vers 1887
Femme rousse en caraco blanc, huile sur toile, 1889
Rousse (la Toilette), huile sur carton, 1889
Femme se frisant, huile sur carton, vers 1891
 

Toulouse-Lautrec - Résolument moderne (I)
Toulouse-Lautrec - Résolument moderne (I)
Toulouse-Lautrec - Résolument moderne (I)
Toulouse-Lautrec - Résolument moderne (I)

Carmen en caraco blanc, huile sur toile, 1887
La comtesse Adèle de Toulouse-Lautrec dans le salon du château de Malromé, huile sur toile, vers 1887-1888
Femme rousse assise, huile sur toile, 1889
Femme se coiffant, huile sur carton, 1891

Toulouse-Lautrec - Résolument moderne (I)
Toulouse-Lautrec - Résolument moderne (I)
Toulouse-Lautrec - Résolument moderne (I)
Toulouse-Lautrec - Résolument moderne (I)

Au cirque Fernando : écuyère, huile sur toile, 1887-1888

Cette toile d'un format important, réalisée par Toulouse Lautrec pour sa participation à l'exposition du groupe des XX à Bruxelles, marque une étape dans la carrière du peintre.

Toulouse-Lautrec - Résolument moderne (I)
Toulouse-Lautrec - Résolument moderne (I)
Toulouse-Lautrec - Résolument moderne (I)

Au Nouveau Cirque, la clownesse aux cinq plastrons, fusain, gouache et huile sur papier, 1892, servit de carton à un vitrail réalisé par la maison Tiffany, dans une série avec Bonnard, Vuillard, et Denis.

Toulouse-Lautrec - Résolument moderne (I)
Toulouse-Lautrec - Résolument moderne (I)

Portrait de Vincent van Gogh, craie colorée sur carton, 1887
Femme dans le jardin de M. Forest, huile sur toile, 1889-1891
Justine Dieulh, huile sur carton, 1891
Femme au boa noir, huile sur carton, 1892

Toulouse-Lautrec - Résolument moderne (I)
Toulouse-Lautrec - Résolument moderne (I)
Toulouse-Lautrec - Résolument moderne (I)
Toulouse-Lautrec - Résolument moderne (I)

Les Vieilles Histoires, lithographie, vert olive, gris, brun curry, mauve, vert, crayon, pinceau et crachis, 1893
Au cirque : personnages en mouvement, plume, 1896
 

Toulouse-Lautrec - Résolument moderne (I)
Toulouse-Lautrec - Résolument moderne (I)
Toulouse-Lautrec - Résolument moderne (I)
Toulouse-Lautrec - Résolument moderne (I)

Moulin Rouge, La Goulue, affiche, lithographie en quatre couleurs au pinceau et au crachis, 1891, avec une esquisse (fusain avec rehauts de couleur sur papier)
Aristide Bruant dans son cabaret, affiche, lithographie en couleurs, 3ème état, pinceau et crachis, 1893
Jeanne Avril Jardin de Paris, affiche, lithographie en quatre couleurs, 1893

Toulouse-Lautrec - Résolument moderne (I)
Toulouse-Lautrec - Résolument moderne (I)
Toulouse-Lautrec - Résolument moderne (I)
Toulouse-Lautrec - Résolument moderne (I)

May Milton, affiche, lithographie en cinq couleurs au crayon, au pinceau et au crachis, 1895
Miss May Belfort (grande planche), lithographie, 3ème état, 1895
May Belfort, affiche, lithographie en couleurs, pinceau, crachis et crayon, 1895
Aux Ambassadeurs - Chanteuse au Café-Concert, lithographie en six couleurs au crayon, au pinceau et au crachis, 1894

Toulouse-Lautrec - Résolument moderne (I)
Toulouse-Lautrec - Résolument moderne (I)
Toulouse-Lautrec - Résolument moderne (I)
Toulouse-Lautrec - Résolument moderne (I)

Bal du Moulin de la Galette, huile sur toile, 1889
Au Moulin Rouge, huile sur toile, 1892-1895
Monsieur Delaporte au Jardin de Paris, gouache sur carton contrecollé sur bois, 1893
Portrait de Paul Leclerc, huile sur carton, 1897

Toulouse-Lautrec - Résolument moderne (I)
Toulouse-Lautrec - Résolument moderne (I)
Toulouse-Lautrec - Résolument moderne (I)
Toulouse-Lautrec - Résolument moderne (I)

Salon des Cent, 31 rue Bonaparte, Exposition internationale d'affiches, lithographie en sept couleurs au crayon, au pinceau et au crachis, 1896
Deux affiches de promotion de livres de Victor Joze
La Loge au mascaron doré, lithographie, 1893
Affiche de promotion de La Revue Blanche, 1895
 

Toulouse-Lautrec - Résolument moderne (I)
Toulouse-Lautrec - Résolument moderne (I)
Toulouse-Lautrec - Résolument moderne (I)
Toulouse-Lautrec - Résolument moderne (I)
Toulouse-Lautrec - Résolument moderne (I)

Nous terminons cette première partie de l'exposition avec deux panneaux peints par Toulouse-Lautrec en 1895 pour la baraque de la Goulue à la Foire du Trône :
La Danse au Moulin Rouge, dit aussi La Goulue et Valentin le
désossé
 
La Danse mauresque, dit aussi Les Almées

Toulouse-Lautrec - Résolument moderne (I)
Toulouse-Lautrec - Résolument moderne (I)
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11 janvier 2020 6 11 /01 /janvier /2020 09:00

Pour la première édition du Prix de la photographie de l’Académie des Beaux-Arts William Klein, créé en 2019 avec le soutien du Chengdu Contemporary Image Museum, c’est le photographe Raghu Rai qui a été remarqué. Récompensant un ou une photographe pour l’ensemble de sa carrière, doté de 120 000 euros et d’une exposition, ce Prix très important sera décerné tous les deux ans à l’Académie des Beaux-Arts à Paris en alternance avec le Prix de photographie Marc Ladreit de Lacharrière.

C'est dans le pavillon Comtesse de Caen, récemment rénové, qui constitue l'aile gauche du palais de l'Institut que s'est tenue l'exposition des œuvres de celui qui est considéré comme le meilleur photographe indien et un des meilleurs du monde, ce dont nos lecteurs, à la vue de ce billet, pourront juger eux-mêmes.

Né en 1942, à Jhang (Inde britannique - actuel Pakistan), il est devenu photographe de presse à l’âge de 23 ans. En 1971, à la suite de son exposition à la Galerie Delpire à Paris sur les réfugiés pakistanais du Bengale, Henri Cartier Bresson lui a proposé d’intégrer Magnum Photos dont il est toujours associé aujourd’hui. En 1992, il a été désigné « Photographe de l’année » par les États-Unis pour son travail relatif à la « Gestion humaine de la faune en Inde », publié dans le magazine National Geographic. En 2009, il est a été nommé Officier des Arts et des Lettres par le gouvernement français.

L'exposition ouvre sur la première photo prise par l'auteur, dans sa jeunesse...

Raghu Rai - Voyages dans l'instant

Le parcours est à peu près chronologique, en commençant par des clichés en noir et blanc qui vont jusqu'aux années 70.

Raghu Rai - Voyages dans l'instant
Raghu Rai - Voyages dans l'instant
Raghu Rai - Voyages dans l'instant
Raghu Rai - Voyages dans l'instant
Raghu Rai - Voyages dans l'instant
Raghu Rai - Voyages dans l'instant
Raghu Rai - Voyages dans l'instant

On passe à la couleur dans la salle suivante...
Dans la pluie et le vent...

Raghu Rai - Voyages dans l'instant
Raghu Rai - Voyages dans l'instant
Raghu Rai - Voyages dans l'instant

Autour du fleuve sacré...

Raghu Rai - Voyages dans l'instant
Raghu Rai - Voyages dans l'instant
Raghu Rai - Voyages dans l'instant
Raghu Rai - Voyages dans l'instant
Raghu Rai - Voyages dans l'instant

Dans un village avec les décors d'un autre photographe...

Raghu Rai - Voyages dans l'instant
Raghu Rai - Voyages dans l'instant
Raghu Rai - Voyages dans l'instant
Raghu Rai - Voyages dans l'instant
Raghu Rai - Voyages dans l'instant

Au bord des routes et des rues...

Raghu Rai - Voyages dans l'instant
Raghu Rai - Voyages dans l'instant
Raghu Rai - Voyages dans l'instant
Raghu Rai - Voyages dans l'instant
Raghu Rai - Voyages dans l'instant

Mineurs, lutteurs et militaires

Raghu Rai - Voyages dans l'instant
Raghu Rai - Voyages dans l'instant
Raghu Rai - Voyages dans l'instant
Raghu Rai - Voyages dans l'instant

Dans la dernière salle, retour au noir et blanc, avec, entre autres, Indira Gandhi...

Raghu Rai - Voyages dans l'instant
Raghu Rai - Voyages dans l'instant
Raghu Rai - Voyages dans l'instant
Raghu Rai - Voyages dans l'instant

Terminons ce parcours un peu chaotique, où nous avons préféré les images aux légendes, avec ces quelques clichés où le photographe s'exprime à sa manière inimitable...

Raghu Rai - Voyages dans l'instant
Raghu Rai - Voyages dans l'instant
Raghu Rai - Voyages dans l'instant
Raghu Rai - Voyages dans l'instant
Raghu Rai - Voyages dans l'instant
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4 janvier 2020 6 04 /01 /janvier /2020 09:00

Comme le souligne le commissaire de l'exposition, Bernard Blistène, directeur du Musée national d'art moderne, "trente-cinq années se sont écoulées depuis la première exposition de Christian Boltanski au Centre Pompidou. Conçue par Boltanski lui-même comme une vaste déambulation au cœur de son œuvre, cette nouvelle exposition se veut moins une rétrospective qu’une suite de séquences marquant les étapes et les métamorphoses de son propos.

En quelque cinquante œuvres rythmant le parcours de Christian Boltanski, cette ample traversée de l’œuvre d’une des plus grandes figures de la création de notre temps permet d’en mesurer l’ampleur et l’ambition marquées par son histoire et un demi-siècle de méditations sur la fonction et la parole de l’artiste dans nos sociétés." Sans forcément partager l'enthousiasme de Bernard Blistène, qui organisa d'ailleurs, jeune conservateur, cette première exposition en 1983, nous nous devions d'en rendre compte à nos lecteurs, en en suivant le parcours.

27 possibilités d'autoportraits, 2007

Cette oeuvre propose toutes les combinaisons possibles à partir de trois ou quatre photographies de l'artiste, prises à différents âges et coupés en trois morceaux.

Christian Boltanski - Faire son temps

La Chambre ovale, 1967, peinture acrylique sur isorel

Christian Boltanski - Faire son temps

L'Homme qui tousse, film 16 mm, couleur, sonore de 2 mn 44 s

 

Essai de reconstitution,  1970-1971, fer blanc, bois, grillage, pâte à modeler

Boltanski a cherché à se remémorer les objets de son enfance en pâte à modeler (avions en papier, bouillotte, rails de chemin de fer jouet - voir les étiquettes)

Christian Boltanski - Faire son temps
Christian Boltanski - Faire son temps
Christian Boltanski - Faire son temps
Christian Boltanski - Faire son temps
Christian Boltanski - Faire son temps

Les 62 membres du club Mickey en 1955, les photos préférées des enfants, 1972, photographies en noir et blanc encadrées, cadre en fer blanc

L'œuvre réunit plusieurs portraits d’enfants publiés dans le magazine Club Mickey, que Boltanski a coservé depuis sa jeunesse

 

Christian Boltanski - Faire son temps
Christian Boltanski - Faire son temps

Albums de photos de la famille D., 1939-1964, 1971

Ces photographies, tirées de l'album de famille de Michel Durand, sont légèrement agrandies et floues. (présenté à la Documenta de Cassel en 1972)

Christian Boltanski - Faire son temps
Christian Boltanski - Faire son temps

Vitrine de référence, 1972, Bois, Plexiglas, photos, cheveux, tissus, papier, terre fil de fer (12 x 120 x 59,5 cm)

Boîte en bois peinte sous plexiglas et contenant 15 éléments de la vie de l'artiste : photos noir et blanc, cheveux, bribes de vêtements de l'artiste, échantillon de son écriture, page de son livre de lecture, entassement de 14 boulettes de terre, un piège composé de trois objets faits de morceaux de tissu, fil de fer, épingles

Christian Boltanski - Faire son temps
Christian Boltanski - Faire son temps

La Mort du grand-père, 1974, 4 photographies noir et blanc rehaussées de pastel sur papier et légendes

Christian Boltanski - Faire son temps

Les Habits de François C., 1971, tirages noir et blanc encadrés de fer blanc

"Boltanski photographie les habits de son neveu âgé de six ans. Ce portrait en creux est prémonitoire des inventaires réalisés par la suite et de toutes les pièces qui dans les années 90 impliquent des vêtements usagés comme trace d'un corps humain disparu"

Christian Boltanski - Faire son temps

Entre-temps, 2003, vidéoprojection noir et blanc sur rideau de cordes

On le traverse pour atteindre la suite de l'exposition.

Christian Boltanski - Faire son temps
Christian Boltanski - Faire son temps

Théâtre d'ombres, 1984-1977, figurines en carton, projecteurs, plate-forme mobile, structures en métal, ventilateurs, dimensions variables

 

Miroirs noirs, 2005, miroirs peints en noir de plusieurs dimensions

entourant

Cœur, 2005, ampoule, amplificateurs, boîtier pour transformer le son des battements de cœur en lumière clignotante, enregistrements

Christian Boltanski - Faire son temps
Christian Boltanski - Faire son temps
Christian Boltanski - Faire son temps

Réserve des Suisses morts, 1990, photographies, lampes à pinces, fils électriques, échelles en bois, linge blanc

A partir de 1990, Boltanski commence à utiliser les photographies des défunts parues dans les pages nécrologiques du journal suisse Le Nouvelliste du Valais ...

 

Christian Boltanski - Faire son temps

Le Manteau, 1991, manteau noir, ampoules LED, câbles noirs

Christian Boltanski - Faire son temps

Monument collège d'Hulst, 1986, Photographies, douilles, ampoules, fil électrique

Christian Boltanski - Faire son temps
Christian Boltanski - Faire son temps
Christian Boltanski - Faire son temps

Dans salle 21 Les Reliquaires, plusieurs installations de 1988-1990 avec des caractéristiques très boltanskiennes comme les photographies, les lampes de bureau qui éblouissent les personnages comme dans les interrogatoires policiers, les boîtes à biscuit rouillées qui représentent à la fois la boîte à trésors de l'enfance et l'urne funéraire...C'est la première fois que Boltanski se sert de documents ayant un lien direct avec la Shoah

Christian Boltanski - Faire son temps
Christian Boltanski - Faire son temps
Christian Boltanski - Faire son temps

Aux murs du couloir qui mène à l'installation suivante, Les Portraits noirs, 1993, photographies d'enfants souriants en train d'assister à un spectacle...

Christian Boltanski - Faire son temps

Les Regards, 2011, Voiles, filins métalliques, ampoules, ventilateur, dimensions variables

Une installation qui a eu plusieurs variantes, en particulier de grand format dispersés dans des villes

Christian Boltanski - Faire son temps
Christian Boltanski - Faire son temps
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Réserve : Les Suisses Morts, 1991, boîtes en métal, photographies noir et blanc

Boltanski a réalisé plusieurs compositions autour des Suisses morts, en particulier en collant des photographies sur des boites empilées sous forme de tours qui, à l'image de l'existence, peuvent s'écrouler à tout instant.

 

Christian Boltanski - Faire son temps
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Le Vie impossible de C. B., 2001, bois, grillage métallique, tubes fluorescents, papier, photographies

Cette œuvre est l'unique autobiographie de Boltanski. Elle est emblématique de l'illusion de représenter sa vie à travers des restes dérisoires. Les vitrines contiennent des pièces lisibles et illisibles : tickets de train, photographies de personnes que Boltanski a aimées, lettres de gens chers à l'artiste ou de conservateurs de musée.

Christian Boltanski - Faire son temps
Christian Boltanski - Faire son temps

Misterios, 2007, vidéoprojection sur 3 écrans, format 19/9, son stéréo, couleur, 720 mn

À la recherche d'une réponse à la question de la destinée, Boltanski s'est rendu au nord de la Patagonie, où les baleines, dont la légende dit qu'elles recèlent les secrets de l'univers, se réunissent à certains moments de l'année. Avec l'aide d'ingénieurs acousticiens, il y a installé des trompes dont la forme a été étudiée pour que le vent s'y engouffre et émettent des sons très proches du chant des baleines. Ces objets sonores, situés dans un désert, sont voués à la disparition : il n'en restera que le récit. Les écrans synthétisent trois concepts : le questionnement (les baleines), le vide (le manque de réponse) et l'image de la mort (la carcasse).

Christian Boltanski - Faire son temps
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Christian Boltanski - Faire son temps
Christian Boltanski - Faire son temps
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Mes Morts, 2002, panneaux métalliques, tubes fluorescents, câbles électriques

Il s'agit des portraits de personnes disparues, chères à Boltanski. Les plaques contiennent deux dates : celle de la naissance et celle de la mort, séparées par un tiret qui symbolise lui seul une vie entière.

Christian Boltanski - Faire son temps
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Christian Boltanski - Faire son temps

Dans une salle, l'installation Les Concessions, 1996, (des photographies de cadavres tirées du magazine El Caso sont accrochées au mur et recouvertes d'un tissu noir que les visiteurs soulèvent pour apercevoir ce qui est caché) entoure une installation de la même année, Les Tombeaux (de hauteurs différentes, recouverts de tissu noir, ces tombeaux sont éclairés par des ampoules à filament qui descendent sur chaque pièce, renforçant leur individualité)

 

Christian Boltanski - Faire son temps
Christian Boltanski - Faire son temps
Christian Boltanski - Faire son temps
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Après, 2016, photographies imprimées sur voile, plexiglas, ampoules transparentes, lampes à pince

Tirés d'après la photographie dite de la Hamburger Strasse, les visages de ces jeunes filles sont imprimés sur des voiles très fins qui sont déchirés et abîmés, comme pour signaler les transformations inéluctables causées par le temps.

Christian Boltanski - Faire son temps

Crépuscule, 2005

Chaque jour une des ampoules composant l'installation s'éteint. Le temps d'une exposition, l'œuvre, qui au début est très éclairée, s'assombrit progressivement. Avec cette œuvre, Boltanski apporte une autre image à sa réflexion sur le passage du temps et la précarité de l'existence

Christian Boltanski - Faire son temps

Dans le passage qui débouche sur la dernière grande salle de l'exposition,

Menschlich, 1994

Menschlich comprend 1200 photographies en noir et blanc prises entre 1970 et 1994, représentant des gens d'âge, de sexe ou d'origine différents et dont on ne discerne que le visage. Cette œuvre emblématique a été exposée pour la première fois à Aix-la-chapelle en 1994.

Christian Boltanski - Faire son temps

Le centre de la dernière salle de l'exposition est occupé par

Le Terril Grand-Hornu, 2015, vêtements noir en tissu, lampe, dimension variable

Créée pour le musée des arts contemporains du Grand-Hornu, cette œuvre, composée d'un tas de manteaux noirs et d'une lampe, fait référence aux mineurs de cette région belge.

Christian Boltanski - Faire son temps
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Autour,

Les Registres du Grand-Hornu, 1997, boîtes en fer blanc, étiquettes, photographies noir et blanc, lampes de bureau

Pour cette commande, Boltanski a réuni des documents d'archives relatifs aux ouvriers travaillant dans les mines du Grand-Hornu en Belgique 1920 à 1940 : des milliers de fiches comportant un nom et la date d'engagement, parfois accompagnées d'une photographie.

Christian Boltanski - Faire son temps
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et, disséminés dans la salle, 

Prendre la parole, 2015

Chaque personnage composé de planches de bois, pourtant un manteau et une lampe, est muni d'un boitier où sont enregistrés des mots et qui se déclenche quand un visiteur s'approche. Rappelant L'homme qui marche (1962) d'Alberto Giacometti, ils posent des questions sur la vie et son passage.

Christian Boltanski - Faire son temps
Christian Boltanski - Faire son temps

De chaque côté de la sortie, deux vidéos de Boltanski :

Animitas Chili, 2014 (vidéo) et Animitas blanc, 2017  (photo)

C'est dans le désert d'Atacama, lieu historiquement chargé, que Boltanski crée Animitas dont le titre vient du nom donné par les chiliens aux autels religieux édifiés au bord des routes à l'endroit des accidents. De petites clochettes accrochées à de longues tiges bougent et sonnent au rythme du vent.

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28 décembre 2019 6 28 /12 /décembre /2019 09:00

Nous n'avions pas encore rendu compte de l'exposition organisée jusqu'au 19 janvier 2020 à l'occasion du trois cent cinquantième anniversaire de l'Opéra de Paris par les musées d'Orsay et de l'Orangerie, Paris - et la National Gallery of Art, Washington où elle sera présentée du 1er mars au 5 juillet 2020.

Comme le précise le commissariat, aucune exposition jusqu'ici n'a envisagé l'Opéra globalement, étudiant tout à la fois le lien passionné que Degas avait avec cette maison, ses goûts musicaux, mais aussi les infinies ressources de cette merveilleuse "boîte à outils". A travers l'oeuvre d'un immense artiste, le portrait de l'Opéra de Paris au XIXe siècle.

Si les danseuses sont naturellement très présentes, surtout à la fin du parcours, c'est aussi l'occasion de (re?)découvrir de très belles œuvres de jeunesse, comme, à l'entrée de l'exposition, ces Petites filles spartiates provoquant des garçons (vers 1860-1862),

 

Degas à l'Opéra

Portrait de Mlle E(ugénie) F(iocre) à propos du ballet de "La Source" (1867-1868), et un tableau représentant  Lorenzo Pagans et Auguste De Gas (son père), vers 1871-1872,

Degas à l'Opéra
Degas à l'Opéra

ou La Répétition de chant, vers 1869, avec deux dessins d'esquisses préparatoires.

Degas à l'Opéra
Degas à l'Opéra
Degas à l'Opéra

Joséphine Gaujelin, 1867
Mademoiselle Dihan au piano, vers 1870

Degas à l'Opéra
Degas à l'Opéra

Le Violoncelliste Louis-Marie Pillet, vers 1868-1869
Musiciens à l'orchestre, vers 1870

Degas à l'Opéra
Degas à l'Opéra

L'Orchestre de l'Opéra, 1870
Les Musiciens, 1872-1873

Degas à l'Opéra
Degas à l'Opéra

Le Ballet de Robert le Diable : deux tableaux, l'un de 1871-1872, conservé au MOMA à New York, l'autre de 1876 conservé au Victoria & Albert, à Londres, et un dessin sur le même thème.

Degas à l'Opéra
Degas à l'Opéra
Degas à l'Opéra

Beaucoup d'objets sur l'Opéra à l'époque de Degas : la grande maquette de l'Opéra Garnier conservée à Orsay, des dessins de costumes comme ceux d'Alfred Albert (1814-1879) pour le ballet "La Source" de Ludwig Minkus et Léo Delibes, 1866, des maquettes de décors comme celle de Jean-Louis Chéret (1820-1882) pour l'acte I de l'opéra "La Favorite" de Donizetti, 1875.

Degas à l'Opéra
Degas à l'Opéra
Degas à l'Opéra

Violoniste assis (étude pour La Leçon de danse du MOMA) vers 1878-1879
Le Violoniste, 1879

Degas à l'Opéra
Degas à l'Opéra

La suite de l'exposition fait la part très belle à la danse - et surtout aux danseuses - à commencer par La Classe de danse, 1873-1876, une esquisse du maître Jules Perrot pour ce tableau, Répétition au foyer de la danse, 1873-1875

Degas à l'Opéra
Degas à l'Opéra
Degas à l'Opéra

D'autres tableaux dans la même veine...

Degas à l'Opéra
Degas à l'Opéra

Des danseuses en coulisses...

Degas à l'Opéra
Degas à l'Opéra
Degas à l'Opéra
Degas à l'Opéra

Des études et dessins de 1873...

Degas à l'Opéra
Degas à l'Opéra

Quelques tableaux évoquant le côté interlope du milieu qui gravite autour des danseuses...

Degas à l'Opéra
Degas à l'Opéra
Degas à l'Opéra
Degas à l'Opéra

Toujours des années 1870, ses amis Ludovic Halévy, Albert Boulanger-Cavé, des petites danseuses avec leurs "protectrices", la petite danseuse à l'éventail, pastel de 1879...

Degas à l'Opéra
Degas à l'Opéra
Degas à l'Opéra
Degas à l'Opéra

La célèbre statue de la Petite danseuse de quatorze ans et une étude pour cette statue (vers 1878-1879), devant une vitrine d'autres bronzes.

Degas à l'Opéra
Degas à l'Opéra
Degas à l'Opéra

Encore quelques vues de la scène ou évocations de l'Opéra, avec ou sans danseuses...

Degas à l'Opéra
Degas à l'Opéra
Degas à l'Opéra
Degas à l'Opéra
Degas à l'Opéra
Degas à l'Opéra
Degas à l'Opéra
Degas à l'Opéra
Degas à l'Opéra
Degas à l'Opéra

Une série de tableaux en longueur, des années 1880-1890...

Degas à l'Opéra
Degas à l'Opéra
Degas à l'Opéra
Degas à l'Opéra
Degas à l'Opéra
Degas à l'Opéra

Des dessins et esquisses de danseuses plus ou moins vêtues...

Degas à l'Opéra
Degas à l'Opéra
Degas à l'Opéra
Degas à l'Opéra
Degas à l'Opéra
Degas à l'Opéra
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Des dessins rehaussés et des pastels...

Degas à l'Opéra
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Degas à l'Opéra
Degas à l'Opéra
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Degas à l'Opéra
Degas à l'Opéra
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Quelques huiles des années 1890-1900

Degas à l'Opéra
Degas à l'Opéra
Degas à l'Opéra
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Et terminons ce tourbillon étourdissant avec une petite huile sur bois de 1891, Danseuse bleue et contrebasses.

Degas à l'Opéra
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21 décembre 2019 6 21 /12 /décembre /2019 09:00

En cette période des fêtes de fin d'année, nous vous proposons un peu de Champagne, non pas de vin mais de province profonde, au sud est de Troyes.

Avec ses 866 ha de vignes, la commune des Riceys, dans l'Aube, est celle qui possède la plus importante superficie viticole de toute la Champagne. Outre notre producteur préféré - ce n'est pas celui de l'affiche, déjà servie dans notre billet sur Mucha - elle recèle des merveilles patrimoniales, comme son Eglise Saint-Pierre-ès-Liens, classée monument historique dès 1840.

Elle était malheureusement fermée, et nous avons été éconduits par la mairie lorsque nous avons dès la veille au téléphone demandé s'il était possible d'en avoir la clé, ce qui interroge sur la capacité de l'administration communale à promouvoir le tourisme dans une commune qui compte pourtant beaucoup de producteurs à vivre de la vente directe...

Selon la base Mérimée, "l'église date des 15ème et 16ème siècles et comporte les éléments de deux édifices différents. La partie du chœur, élevée au 15ème siècle, est assez modeste dans sa composition. La nef, les bas-côtés et le portail datent de la Renaissance. A l'intersection des nefs, s'élève une tour supportée par quatre gros piliers et couronnée par une flèche en charpente de 42 mètres de haut, flanquée de quatre clochetons également en bois".

 

Champagne !
Champagne !
Champagne !
Champagne !
Champagne !

La façade Renaissance...

Champagne !
Champagne !

...avec la voûte à caissons du portail et une statuaire intéressante.

Champagne !
Champagne !

Face à l'église, de vieilles maisons pittoresques

Champagne !

et à deux pas, le château de Riceys-Bas, dit aussi de Taisne, partiellement classé, et qui se visite en été ou sur rendez-vous.

Champagne !
Champagne !

Le pavillon de l'entrée et les bâtiments les plus anciens, au bord de la Laigne.

Champagne !
Champagne !

Sur la route de Chaource, une petite halte à Pargues, avec sa curieuse église de la Nativité de la Vierge.

Là encore, mélange des époques : un clocher trapu du 13ème siècle voisine avec une abside des 17-18ème siècles, surmontée d'une coupole flanquée de quatre tourelles.

Champagne !
Champagne !
Champagne !

Autre monument remarquable de Pargues, la pompe communale de 15 mètres de haut, conclue par une éolienne. Selon la base Mérimée :

"Le château d'eau et l'éolienne ont été construits entre 1901 et 1903 par la commune pour fournir une eau propre aux abreuvoirs du village toute l'année. L'architecte Ludovic Sot conçoit un bâtiment pourvu d'un décor de pierre de taille et arcatures en brique. L'éolienne, fournie par le fabricant Henri David d'Orléans, présentait une grande roue aux ailettes de bois de 9,50 mètres de large. Le système fut entièrement refait en 1923, en utilisant une machine dite " aermotor ", fournie par la société belge Van Sante-Baëtens. La roue est plus petite (4,50 mètres de diamètre), en acier, avec un mécanisme de graissage automatique."

Champagne !
Champagne !
Champagne !

Nous terminerons avec Chaource, commune connue pour son fromage (AOP) célébré dans un musée, et pour son église Saint-Jean_Baptiste, remarquable édifice du 16ème siècle classé lui aussi dès 1840. (ici, le portail latéral nord)

Champagne !
Champagne !

L'église est un véritable musée, rempli d'objets - statues, tableaux - plus remarquables les uns que les autres.

L'heure tardive et l'obscurité qui gagnait rendent difficile de faire partager au lecteur cette richesse et nous contenterons des plus importantes.

Dans une chapelle latérale, une remarquable crèche du 16ème siècle. A gauche, l'adoration des bergers, à droite, celle des mages, et quelques détails, comme ce chameau qui tient du dinosaure...

Champagne !
Champagne !
Champagne !
Champagne !

Les vitraux de la chapelle...

Champagne !
Champagne !

et en face de la crèche, un magnifique retable en pierre sculptée

Champagne !

Dans une crypte, une impressionnante mise au tombeau

Champagne !
Champagne !
Champagne !

surveillée par des gardes non moins imposants.

Champagne !
Champagne !
Champagne !

Parmi les statues qu'un peu de lumière nous a permis de photographier, une Vierge et Sainte Barbe..

Champagne !
Champagne !

et de très belles piétas...

Champagne !
Champagne !

Quelque vitraux pour finir, recueillant les derniers rayons du soleil...

Champagne !
Champagne !
Champagne !
Champagne !
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14 décembre 2019 6 14 /12 /décembre /2019 10:38

Nous poursuivons la visite de l'exposition consacrée par la Fondation Louis Vuitton à Charlotte Perriand, commencée dans notre billet du 7 décembre dernier.

Le dialogue des cultures

Début 1940, Charlotte Perriand reçoit une invitation du gouvernement japonais, encore neutre, à venir conseiller la production industrielle du Pays. Quand elle arrive, le pays a rejoint l'Axe et la situation devient compliquée : elle rejoindra l’Indochine en 1942. Entre temps, elle parcourra le pays en se formant et en donnant des conférences.  Une exposition, synthèse de ses recherches, aura lieu en 1941 à Tokyo et Osaka (affiche ci-contre et présentation ci-dessous)

Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)

Lit bambou et bois avec appuie-tête
Lampe sur pied en bambou
Tabouret-table de chevet
(1940)

Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)

Devant une tapisserie Un Enfant de Saburo Hasegawa (1940) choisie par Charlotte Perriand,
Chaise longue basculante bambou,
Chaise bambou à porte-à-faux, placet standard lattes de bambou,
Table à plateau en planches de pin rouge montées sur châssis, piétement fuselé en cerisier,
Fauteuil bambou à porte-à-faux, placet standard lattes de bambou
(1940)

Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)

Détail de la chaise longue et d'une chaise en lattes de bambou (1940)

Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)

Dans le mur du fond de cette salle, Composition aux deux perroquets (1935-1939), huile sur toile de Fernand Léger

Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)

Repenser le monde

Cette section, qui évoque le retour en France de Charlotte Perriand après six années passées au Japon puis en Indochine, s'ouvre sur un clin d’œil, Le Ministère des femmes, gouvernement entièrement féminin imaginé en 1947 par le magazine Elle : on lui a attribué le ministère de la reconstruction et de l'urbanisme (n° 15) 

Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)

Reconstitution d'une chambre d'étudiant de la Maison du Mexique à la Cité Internationale Universitaire de Paris. (architectes : Jorge et Roberto Medellin, aménagement intérieur : Charlotte Perriand et Jean Prouvé, 1953)

Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)

Reconstitution d'une chambre d'étudiant de la Maison de la Tunisie à la Cité Internationale Universitaire de Paris aménagée par Charlotte Perriand. (architecte : Jean Sebag, 1953)

Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)

Dans la salle, une affiche de Jacques Nathan-Garamond pour l'exposition de l'Union des artistes modernes de 1949-1950 (Cf notre billet du 11 août 2018)

Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)

Dans cette section, des œuvres de Fernand Léger :

Élément mécanique dans l'espace, huile sur toile,1951
Deux maquettes pour la mosaïque de l'hôpital de Saint-Lô, vers 1953 et 1955
La Danseuse au cheval, huile sur toile,1953

Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)

Les Boucliers, mobile sur pied d'Alexander Calder, 1944

Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)

et deux tapisseries:
Le Corbusier : Nature morte, 1954
Joan Miró : Hirondelle d'amour, 1980

Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)

Synthèse des arts

Cette section est avant tout une reconstitution de l'exposition Proposition pour une synthèse des arts, Paris 1955 organisée à Tokyo en 1955 par Charlotte Perriand, Le Corbusier et Fernand Léger.

Elle présente des créations de Charlotte Perriand, des aménagements intérieurs sur une grande plate-forme située au centre de la salle, et de très nombreuses peintures, sculptures et tapisseries...

Ci-contre, une Bibliothèque / Meuble écran de 1954.
Ci_dessous, Plots aluminium laqué, 1952

 

Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)

Fauteuil empilable, 1954
Guéridon Air France, 1954

Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)
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Double chaise longue, 1953

Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)

Bureau...

Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)
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Salle à manger

Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)

Salon, bibliothèque

Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)

Des céramiques polychromes de Fernand Léger :
La Fleur qui marche, 1952
Sans titre. Les Femmes au perroquet sur fond rouge, vers 1953
Visage à la main sur fond rouge, vers 1954
Sans titre. L'Oiseau à la Fleur, L'Oiseau et la fleur, 1953
Composition végétale 2ème état (Le Tournesol), 1952

Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)

D'autres œuvres de Fernand Léger :

Une huile sur toile de 1942-1946, Les Plongeurs polychromes 
Une tapisserie de 1951, L'Homme à la pastèque ou Personnage et Nature morte
Un projet de vitrail pour l'église d'Audincourt, gouache sur papier, vers 1950

Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)

Des toiles du Corbusier :

Arbalète Londres II (1953)
Taureau VII (1954)
Taureau V (1954)

Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)

De nombreuses tapisseries du même auteur ;

Les Huit, 1963
Présence, 1951
Et l'ennui régnait au-dehors, 1954
Les Musiciennes (2ème version), 1953
Deux bouteilles et compagnie, 1953

Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)

et des artistes moins présents dans le reste de l'exposition, Hans Hartung et Pierre Soulages.

Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)
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Le catalogue de l'exposition de 1955 à Tokyo :

Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)
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Un nouvel art de vivre

Cette petite section évoque la galerie Steph Simon, qui à partir des années 50, sur le Boulevard Saint Germain, joua pendant une dizaine d'années un rôle de premier plan dans le mobilier design, avec comme têtes d'affiche Charlotte Perriand et Jean Prouvé.

Isamu Nogusci : Luminaires, vers 1958
Charlotte Perriand : Table de forme libre, 1956
Hisao Domoto : Peinture, 1962
Charlotte Perriand : Bibliothèque Nuage, édition Steph Simon, vers 1958

 

Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)
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Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)

Charlotte Perriand :

Appliques à volet orientable, édition Steph Simon, 1962
Applique à volet orientable double ou Lampe de chevet, 1963
Bahut Bloc, édition Steph Simon, vers 1960
Bahut en forme, édition Steph Simon, vers 1958

Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)

Vivre au Brésil

Charlotte Perriand, pour meubler l'appartement de fonction de son mari à Rio, où il représentait Air France pour l'Amérique du Sud, adapta ses créations à l'ambiance et aux matériaux locaux.

Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)
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Habiter la montagne

A partir de 1934, Charlotte Perriand conçut avec Pierre Jeanneret des constructions préfabriquées pour les loisirs. La Maison au bord de l'eau en est un exemple.

Savoyarde d'origine, alpiniste chevronnée, elle conçut plusieurs projets de refuges de taille et de forme variables. Ce Refuge Tonneau (1938), non réalisé à l'époque, est dans doute le plus remarquable.

Les visiteurs de l'exposition peuvent y pénétrer pour en apprécier l'ingéniosité des détails, et l'esthétisme...

Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)
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Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)
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Voir et montrer les arts

Cette section montre à travers trois exemples comment Charlotte Perriand mettait l'architecture au service de l'art.

L'aménagement de l'appartement parisien d'un collectionneur, Maurice Jadot, en réduisant au minimum le mobilier pour mettre en valeur les œuvres.

Buffet pour Maurice Jardot de Charlotte Perriand, 1977
Sur le buffet, bronzes de Henri Laurens, vers 1945
Au dessus du buffet, Paysage romantique, toile de Fernand Léger, 1946

Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)

Autour du lit de Charlotte Perriand pour Maurice Jadot (1939), des toiles de 1961 de Fernand Léger et de Picasso

Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)

Ornant le meuble à classeurs de Charlotte Perriand pour l'appartement de Maurice Jadot, des dessins, lavis et gouaches de Picasso, de 1965 à 1972

Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)

Parmi les œuvres présentes dans l'appartement, plusieurs tableaux de Fernand Léger :

Feuilles de Houx, étude, 1930
Composition au compas, 1932
Composition Bleu et jaune, 1929
 

Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)

Le deuxième exemple est la nouvelle conception de la galerie Louise Leiris (1986). Il sera évoqué ici avec quatre œuvres de l’exposition inaugurale de cet aménagement, consacrée à Pisasso. Les visiteurs de la fondation Louis Vuitton peuvent les admirer assis dans de confortables fauteuils de Charlotte Perriand.

La Pisseuse, 16 avril 1965
Femme couchée sur un divan bleu, 20 avril 1960
Les Femmes d'Alger (Version "M"), 1955
Le déjeuner sur l'herbe d'après Manet, Mougins, 12 juillet 1961

Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)
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Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)
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Le troisième exemple est la mission d'aménagement de l'entrée du Musée National d'Art Moderne, alors abrité par le Palais de Tokyo, confiée à Charlotte Perriand en 1965.

Banquettes réparties dans tous les espaces d'exposition, et notamment dans le hall d'accueil muni d'un grand comptoir de 7 m de long. Derrière le comptoir, Tabula,, #135, bleu, de Simon Hantaï, 1976. Sur les côtés, Relief pour l'escalier du Palais des Chemins de Fer (panneaux 1, 2, 4), 1937 de Robert Delaunay, et un grand panneau réalisé par Fernand Léger pour la Triennale de Milan de 1950. Suspendu, un mobile de Calder, 1961.

Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)
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Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)
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Construire la montagne

C’est avec l’opération des Arcs que Charlotte Perriand réalise sa plus grande œuvre. Cette opération complexe d’urbanisme et d’architecture en site vierge est celle qui l’a mobilisé le plus et le plus longtemps, puisqu'elle y consacre vingt ans de sa vie, entre 1967 et 1989. La station des Arcs s’appuie sur les principes de la « zone de loisirs de haute montagne » développée dans la période pionnière de l’avant-guerre pour répondre aux préoccupations d’une société d’abondance confrontée aux besoins nouveaux issus des loisirs de masse.

Salle de bains et cuisine préfabriquées, 1975
(réalisées aux chantiers de Saint_Nazaire, montées aux Arcs en containers)

Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)

Les principaux bâtiments de la station sont présentés sur une immense maquette au dessus de laquelle est projeté un film de vues aériennes.

Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)

Charlotte  Perriand et Gaston Regairaz : Maquette du projet de Chantal-Haut, Arcs 1800 / Chantal-Haut, Résidence hôtelière, non réalisé, 1980

Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)

Harmonie et Paix

En 1993, Charlotte Perriand réalisa dans les jardins de l'Unesco cet espace thé, dans le cadre de la manifestation japonaise Dialogue des cultures coordonnée par Hiroshi Teshigahara. C’est avec cette installation que nous conclurons cette visite.

Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)
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7 décembre 2019 6 07 /12 /décembre /2019 09:00

A l’occasion du vingtième anniversaire de sa disparition, la fondation Louis Vuitton présente cet automne une grande exposition consacrée à Charlotte Perriand (1903-1999). L'exposition entend aborder les liens entre art, architecture et design, en retraçant le travail de cette architecte, en présentant des reconstitutions, et en intégrant de nombreuses  œuvres d’arts de ses contemporains et amis (notamment Léger, Le Corbusier, ...) afin d’incarner sa "vision de la synthèse des arts". 

Nous avons commencé la visite par La maison au bord de l'eau, projet de maison préfabriquée dessiné par Charlotte Perriand en 1934 et jamais réalisé jusque là, posée à l'extérieur du bâtiment de Gehry au bord de la cascade.

Le monde nouveau de Charlotte Perriand (I)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (I)

Les deux corps du bâtiment encadrent un patio, muni d'un dispositif pour recueillir les eaux de pluie...

Le monde nouveau de Charlotte Perriand (I)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (I)

D'un côté, chambres et salle d'eau

Le monde nouveau de Charlotte Perriand (I)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (I)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (I)

de l'autre pièces à vivre et cuisine

Le monde nouveau de Charlotte Perriand (I)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (I)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (I)

L'art d'habiter

L'accueil de l'exposition, dans un grande salle dominée par le monumental Transport des forces réalisé par  Fernand Léger pour l'exposition internationale de 1937 à Paris, sous lequel sont posés le Fauteuil pivotant (1927) de Charlotte Perriand et la Chaise longue basculante B 306 (1928) qu'elle a réalisé avec Le Corbusier et Pierre Jeanneret.

Le monde nouveau de Charlotte Perriand (I)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (I)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (I)

Devant la verrière, sous Noir, bleu, rouge (1954) d'Alexander Calder, le Guéridon Air France (1953) et la Chaise Ombre (1954) de Charlotte Perriand.

Le monde nouveau de Charlotte Perriand (I)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (I)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (I)

Sur les deux autres murs de la salle, Les Mains (1951), tapisserie de Le Corbusier et Femmes devant la mer, 16 février, 1956 de Pablo Picasso.

Le monde nouveau de Charlotte Perriand (I)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (I)

Construire la modernité

L'atelier Saint-Sulpice (1927) : dans la salle à manger reconstituée, une sculpture de Jacques Lipschitz Homme assis à la guitare (1920), le phonographe intégré au décor...

Le monde nouveau de Charlotte Perriand (I)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (I)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (I)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (I)

Fernand Léger : Femme sur fond rouge. Femme assise (1926) et Nature morte (Le roulement à billes) - 1926

Le monde nouveau de Charlotte Perriand (I)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (I)

Pablo Picasso : Dora Maar à la plage (1936)
Alexander Calder : Joséphine Baker (III), vers 1927 - fil de fer

Le monde nouveau de Charlotte Perriand (I)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (I)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (I)

La très belle reconstitution de l'appartement modèle conçu pour le salon de 1929...

Le monde nouveau de Charlotte Perriand (I)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (I)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (I)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (I)

Si certains meubles originaux sont seulement pour la vue, les rééditions du living de l'appartement du salon de 1929 sont à la disposition des visiteurs...

Le monde nouveau de Charlotte Perriand (I)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (I)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (I)

Une Femme engagée

La maison du jeune homme, exposition internationale de Bruxelles, 1935
Charlotte Perriand, René Herbst et Louis Sognot ont imaginé ce studio de 63 mètres carrés. Sont reconstituées ici les salles  d'études et de gymnastique, surplombées par l'immense peinture réalisée par Fernand léger à la demande Charles Perriand.

Le monde nouveau de Charlotte Perriand (I)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (I)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (I)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (I)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (I)

Bureau Boomerang pour Jean-Richard Bloch, Charlotte Perriand, 1938

Le monde nouveau de Charlotte Perriand (I)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (I)

Pablo Picasso : Cabeza de caballo, Boceto para Guernica, 1937
Au mur, une copie du tableau entier
 

Le monde nouveau de Charlotte Perriand (I)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (I)

La France Industrielle, panneau réalisé par Charlotte Perriand et Fernand Léger pour l’Exposition universelle, Paris, 1937.

Le monde nouveau de Charlotte Perriand (I)

La Grande Misère de Paris

Sur une douzaine de mètres, une reproduction à 80% de l'original d'une grande fresque réalisée par Charlotte Perriand avec la collaboration de Jean Bossu, Emile Enci, Jacques Woog et Georges Pollack pour le Pavillon des arts ménagers en 1936, qui dénonce dans un langage proche des photomontages soviétiques un urbanisme favorisant l'insalubrité.

Le monde nouveau de Charlotte Perriand (I)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (I)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (I)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (I)

Se ressourcer dans la nature

Cette section, la dernière du rez-de chaussée du bâtiment de la Fondation, et aussi de ce billet, est inspirée par une sorte de retour à la nature qu'effectua Charlotte Perriand dans les années 30, avec ses expéditions avec Pierre Jeanneret et quelquefois Fernand Léger pour photographier et ramener des "trésors"...

Le monde nouveau de Charlotte Perriand (I)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (I)

Dans cette section, à la fois des créations de Perriand où domine le bois :

Bureau en forme (1939)
Bahut en Forme ou Étagère casier mural (1939)

Le monde nouveau de Charlotte Perriand (I)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (I)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (I)

Console sous fenêtre avec tiroirs de rangement, Coquatrix, 1950

Le monde nouveau de Charlotte Perriand (I)

Table en forme ou table à six pans, Montparnasse, 1938

On remarquera à droite sur la photo la pierre de grès modelée par le vent, trouvée dans la carrière de sable de Bourron, près de Fontainebleau, un des objets fétiches de Charlotte Perriand

Le monde nouveau de Charlotte Perriand (I)

Table basse ovale, conçue pour l'exposition Charlotte Perriand au Musée des arts décoratifs, 1984
Tapis (Billy) conçu par Charlotte Perriand pour la même exposition.

Le monde nouveau de Charlotte Perriand (I)

Table Éventail , 1972, prototype en bois massif ayant appartenu à Charlotte Perriand
Table basse Tranche, vers 1950

Le monde nouveau de Charlotte Perriand (I)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (I)

Beaucoup de toiles et divers objets d'art aussi. Fernand Léger :

Composition avec des troncs d'arbre, 1933
La Baigneuse, 1932
Tronc d'arbre, 1931

 

Le monde nouveau de Charlotte Perriand (I)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (I)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (I)

Les Troncs d'arbre sur fond gris, 1952
Composition au parapluie, 1932
et un Paravent, Composition sur fond marron, vers 1930

Le monde nouveau de Charlotte Perriand (I)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (I)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (I)

De nombreuses toiles de Le Corbusier :

Le Bûcheron, 1931
Le Déjeuner près du phare, 1928

Le monde nouveau de Charlotte Perriand (I)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (I)

Harmonie périlleuse à la lanterne, 1931 (tableau qui a appartenu à Charlotte Perriand)
Nature morte à la racine et au cordage jaune, 1930
Deux femmes, la corde et le chien, 1935

Le monde nouveau de Charlotte Perriand (I)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (I)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (I)

et des sculptures : 

La Mer (1964) bois naturel et métal
Ozon, Opus I (1947) bois peint

Le monde nouveau de Charlotte Perriand (I)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (I)

Nous poursuivrons dans un prochain billet la visite des autres étages de l'exposition.

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30 novembre 2019 6 30 /11 /novembre /2019 09:00

Le Musée des Arts Décoratifs met à l’honneur l’extraordinaire figure du maharajah d’Indore qui donne libre cours à son goût d’avant-garde artistique et décorative en créant, en Inde, un univers moderne unique. Personnalité visionnaire du milieu culturel européen des années 1920-1930, Yeshwant Rao Holkar II (1908-1961), plus connu sous le nom de maharajah d’Indore, est le commanditaire de la toute première construction moderniste de son pays : le palais Manik Bagh (1930-1933), témoignage de l’effervescence de la scène artistique de l’époque. 

 

Pendant les années 1920, est envoyé très jeune faire ses études à Oxford en Angleterre. Un précepteur francophone, le Dr. Marcel Hardy, aiguise sa curiosité en l’introduisant au milieu culturel européen. Sous la coupe de son mentor, il fait la connaissance de deux personnalités qui seront déterminantes dans sa démarche : l’architecte berlinois Eckart Muthesius, proche de l’avant-garde, et Henri-Pierre Roché, conseiller artistique et écrivain. Des séjours en Angleterre, en Allemagne et en France essentiellement, où il fréquente les différents salons, expositions et ateliers d’artiste, font naître en lui un réel intérêt pour les arts modernes.

Quelques objets modernes des années 20...

Moderne Maharajah, un mécène des années 1930
Moderne Maharajah, un mécène des années 1930

Fauteuil en bois exotique d'Hermann Muthésius (1861-1927 - père d'Eckart) conçu pour l'aménagement de sa villa à Nikolassee (Berlin), vers 1906-1908 (photo en arrière-plan) et un fauteuil (1904) de Charles Rennie Mackintosh (1868-1928), auteur de cette affiche d'une exposition du Glasgow Institute of Fine Arts (1895)

Moderne Maharajah, un mécène des années 1930
Moderne Maharajah, un mécène des années 1930
Moderne Maharajah, un mécène des années 1930

Divers meubles (meuble d'appui réalisé avec Gustave Milos, 1921-1923, lampadaire, vers 1925, chaise africaine, vers 1924) de Pierre Legrain (1889-1929) ainsi qu'un tapis (vers 1925) de Gustave Miklos ( 1888-1967), en provenance de l'intérieur de Jacques Doucet (photo en arrière-plan).

Moderne Maharajah, un mécène des années 1930
Moderne Maharajah, un mécène des années 1930
Moderne Maharajah, un mécène des années 1930
Moderne Maharajah, un mécène des années 1930

Deux maquettes de la maison d'été conçue pour le maharajah par Eckart Muthesius et Heribert Neuwöhner (non réalisée)

Moderne Maharajah, un mécène des années 1930
Moderne Maharajah, un mécène des années 1930

Eckart Muthesius (1904-1989) : plans du palais Manik Bagh, rez-de-chaussée et premier étage, vers 1930

Moderne Maharajah, un mécène des années 1930
Moderne Maharajah, un mécène des années 1930

Deux photos du Palais Manik Bagh

Moderne Maharajah, un mécène des années 1930
Moderne Maharajah, un mécène des années 1930

Eckart Muthesius : caravane de chasse aménagée pour le maharajah avec du mobilier anglais PEL (Practical Equipment Ltd) vers 1938

Moderne Maharajah, un mécène des années 1930
Moderne Maharajah, un mécène des années 1930

Eckart Muthesius : vue extérieure et intérieures du wagon de chemin de fer aménagé pour le maharajah, vers 1937

Moderne Maharajah, un mécène des années 1930
Moderne Maharajah, un mécène des années 1930
Moderne Maharajah, un mécène des années 1930
Moderne Maharajah, un mécène des années 1930

Dans un mode intimiste, des photos du maraharajah et de son épouse, par Man Ray, vers 1927-1930

Moderne Maharajah, un mécène des années 1930
Moderne Maharajah, un mécène des années 1930
Moderne Maharajah, un mécène des années 1930
Moderne Maharajah, un mécène des années 1930
Moderne Maharajah, un mécène des années 1930

Du même Man Ray, plus étonnant, un jeu d'échecs en laiton, argent et or, 1927

Moderne Maharajah, un mécène des années 1930

Quelques objets de Clément Nauny (1900-1969) de la boutique Desny (1927-1933) au 122 de l'avenue des Champs-Elysées 

Moderne Maharajah, un mécène des années 1930
Moderne Maharajah, un mécène des années 1930
Moderne Maharajah, un mécène des années 1930
Moderne Maharajah, un mécène des années 1930

Bernard Boutet de Monvel (1881-1949), peintre, illustrateur de mode et décorateur, occupe une place particulière dans l'exposition. Particulièrement reconnu pour ses portraits dans les milieux mondains franco-américains de l’entre-deux guerres, il explorait aussi des sujets novateurs pour l’époque, comme l’architecture industrielle, avec cette usine, vers 1928.

Moderne Maharajah, un mécène des années 1930

Cette vision artistique fondamentalement moderne, proche des peintres précisionnistes américains, suscite le plus grand intérêt du maharajah et de la maharani dès la fin des années 1920. Avant de rencontrer Eckart Muthesius en 1929, le couple envisage d’engager Boutet de Monvel pour décorer leur palais. Même si cette initiative ne se concrétisera jamais, l’artiste les accueille à plusieurs reprises entre 1929 et 1934 dans son studio à Paris, pour réaliser quatre de leurs portraits en tenues occidentales et traditionnelles. Quelques esquisses et une étude entre 1929 et 1934 :

Moderne Maharajah, un mécène des années 1930
Moderne Maharajah, un mécène des années 1930
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Moderne Maharajah, un mécène des années 1930
Moderne Maharajah, un mécène des années 1930

Les quatre grands portraits du maharajah et de la maharani, en tenue occidentale et en tenue traditionnelle, par Boutet de Monvel occupent le centre de l'exposition, derrière de grands voiles translucides... 

Moderne Maharajah, un mécène des années 1930
Moderne Maharajah, un mécène des années 1930
Moderne Maharajah, un mécène des années 1930

Devant une photo du hall d'entrée du palais de Manik Bagh, une paire de fauteuils (vers 1930) de Michel Dufet (1888-1985), une table et un meuble de rangement (vers 1930) d'Eckart Muthesius.

Moderne Maharajah, un mécène des années 1930
Moderne Maharajah, un mécène des années 1930

Une chaise longue de René Herbst (1891-1982), vers 1931
Un fauteuil rouge avec éclairage intégré et des meubles consoles conçus pour la bibliothèque du palais de Manik Bagh par Eckart Muthesius, vers 1930

Moderne Maharajah, un mécène des années 1930
Moderne Maharajah, un mécène des années 1930
Moderne Maharajah, un mécène des années 1930

Le mobilier de Jacques-Emile Ruhlmann (1879-1933) - meuble à tiroirs, canapé - et le tapis de Ivan Da Silva Bruhns (1881-1980) du cabinet de travail du maharajah.

Moderne Maharajah, un mécène des années 1930
Moderne Maharajah, un mécène des années 1930

Les chambres à coucher de la maharani et du maharajah, avec les lits en métal et verre conçus par Louis Sognot (1892-1970) et Charlotte Alix (1897-1987). Dans la chambre de la maharani, on remarquera une coiffeuse mobile éléctrifiée de Eckart Muthesius et dans celle du maharajah une chaise basculante de Le Corbusier, Charlotte Perriand et Pierre Janneret (vers 1931) et le fauteuil Transat (1929) de Eileen Grey (1878-1976)

Moderne Maharajah, un mécène des années 1930
Moderne Maharajah, un mécène des années 1930
Moderne Maharajah, un mécène des années 1930

Le mobilier du cabinet du Dr Hardy au palais Manik Bagh, fauteuils, canapé et appliques de Eckart Muthesius (vers 1930-1933)

Moderne Maharajah, un mécène des années 1930
Moderne Maharajah, un mécène des années 1930
Moderne Maharajah, un mécène des années 1930

Toujours de Eckart Muthesius, un fauteuil et une enfilade conçus pour la salle à manger du palais Manik Bagh (vers 1930) et des pupitres à musique ajustables, posés avec une chaise à assise basculante modèle ST14 éditée par Desta (1931) de Hans et Wassili Luckhardt devant le paravent Le Jazz (vers 1930) d'Etienne Drian (1885-1961) en verre églomisé et peinture sur métal.

Moderne Maharajah, un mécène des années 1930
Moderne Maharajah, un mécène des années 1930

Quelques bibelots : Trois Poissons en matériaux divers d'Etienne Cournaut (1891-1948) entre 1926 et 1929, des Danseurs espagnols (vers 1930) en céramique, de la maison Robj.

Moderne Maharajah, un mécène des années 1930
Moderne Maharajah, un mécène des années 1930
Moderne Maharajah, un mécène des années 1930
Moderne Maharajah, un mécène des années 1930

Des éléments d'un service de table de Jean Lucé (1895-1964) commandé en juillet 1931 pour le palais de Manik Bagh.

Moderne Maharajah, un mécène des années 1930
Moderne Maharajah, un mécène des années 1930

Un service et une série de verres (vers 1930-1934) de Jean Puiforcat (1897-1945), toujours pour le palais de Manik Bagh.

Moderne Maharajah, un mécène des années 1930
Moderne Maharajah, un mécène des années 1930

Terminons cette visite avec des objets plus importants :

Une glace peinte avec réserve de miroir Femme se poursuivant devant une glace (1927) d'Etienne Cournault
Un Oiseau dans l'espace (1936) en marbre blanc de Constantin Bracusi (1876-1957) que le maharajah acheta à l'artiste alors qu'il souhaitait lui commander un prestigieux projet de Temple de la Méditation, qui fut abandonné sans doute à cause du décès soudain de la marahani en 1937
Un grand tapis de Ivan Da Silva Bruhns destiné à la chambre du maharajah.

Moderne Maharajah, un mécène des années 1930
Moderne Maharajah, un mécène des années 1930
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23 novembre 2019 6 23 /11 /novembre /2019 09:00

A 130 km de Paris, Laon est un but d'excursion unique : cette ville fortifiée sur un plateau bénéficiant du plus vaste secteur sauvegardé de France et possède de nombreux monuments médiévaux, des hôtels particuliers, des maisons anciennes, sans parler de sa cathédrale. Edifiée de 1155 à 1235, après l'église abbatiale de Saint-Denis, la cathédrale Notre-Dame de Noyon et la cathédrale Saint-Étienne de Sens, elle est contemporaine de Notre-Dame de Paris et représentative du premier art gothique pour l'élévation intérieure et du gothique dit « classique » pour les parties supérieures des façades et pour les tours. 

Nous approuvons Victor Hugo qui a écrit dans une lettre à son épouse : « Tout est beau à Laon, les églises, les maisons, les environs, tout…».

Le plan-relief du XIXème siècle visible à l'office de tourisme au pied de la cathédrale permet de prendre la mesure du site, mieux que, de l'extérieur, le temps maussade de ce début novembre.

Laon (Aisne)
Laon (Aisne)
Laon (Aisne)

Après avoir gravi les pentes de la colline où s'élève la cité, nous entrons par la porte d'Ardon, 

Laon (Aisne)
Laon (Aisne)

et nous parcourons les rues vers la cathédrale dont nous apercevons les tours. Après avoir contourné l'anien hôtel-dieu qui abrite à présent l'office de tourisme, nous débouchons sur le parvis.

Laon (Aisne)
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Un coup d’œil sur l'imposante façade avec ses tours curieusement ornées d'animaux...

Laon (Aisne)
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Le côté nord et la forêt des arc-boutants

Laon (Aisne)
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Sur le côté sud, les vestiges d'un cloître...

Laon (Aisne)
Laon (Aisne)

L'intérieur est d'une grande unité et d'une harmonie parfaite

Laon (Aisne)
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Laon (Aisne)
Laon (Aisne)
Laon (Aisne)

Passée la belle grille du XVIIIème qui ne dépare  pas l'ensemble gothique...

Laon (Aisne)

Quelque beaux vitraux anciens reconstitués après l'explosion du 9 septembre 1870, quand la poudrière de la ville explosa après le geste désespéré du garde Henriot au moment de la capitulation de la ville...

Laon (Aisne)
Laon (Aisne)
Laon (Aisne)
Laon (Aisne)
Laon (Aisne)

Un bâtiment médiéval sur la place du parvis...

Laon (Aisne)
Laon (Aisne)

En parcourant les rues, désertes en ce dimanche après-midi, ou animées d'originales décorations...

Laon (Aisne)
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Laon (Aisne)

partout des détails architecturaux attirent le regard...

Laon (Aisne)
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Laon (Aisne)
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A l'extrémité ouest du plateau, le très bel ensemble constitué par l'abbaye Saint-Vincent de Laon : deuxième abbaye de l'ordre des Prémontrés, elle a été fondée quatre ans après que cet ordre soit né à une vingtaine de kilomètres de Laon, au lieu dit "Présmontré", sur un terrain donné en 1120 à Saint-Norbert de Xanten par Barthélemy de Jur, évêque de Laon. L'abbatiale, antérieure à l'installation des Norbertins, est romane, mais était fermée ce dimanche après-midi...

Laon (Aisne)
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Laon (Aisne)
Laon (Aisne)

Le logis de l'Abbé (1620) a accueilli l'hôtel-dieu en 1820 et fait toujours partie des bâtiments de l'Hôpital de Laon...

Laon (Aisne)
Laon (Aisne)
Laon (Aisne)

Les bâtiments abbatiaux construits à partir de 1736 abritent la bibliothèque municipale, elle aussi fermée le dimanche...

Laon (Aisne)
Laon (Aisne)

Nous avons terminé notre périple sur le côté opposé de la colline, en parcourant dans le quartier paisible et élégant qui entoure le chevet de la cathédrale, et en débouchant sur le rempart nord de la ville.

Laon (Aisne)
Laon (Aisne)
Laon (Aisne)
Laon (Aisne)

Prenons congé avec une vue de la plaine picarde....

Laon (Aisne)

et un dernier regard sur la cité.

Laon (Aisne)
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