En visite à Amsterdam, par temps hivernal et pluvieux, quoi de plus approprié que de visiter des musées ? La maison léguée en 1895 par Louisa Willet-Holthuysen à la ville d’Amsterdam pour en faire un musée, bâtie en 1685 au 605 Herengracht, donne une bonne idée d’une demeure patricienne du 18ème siècle, aménagée avec goût au 19ème par les derniers propriétaires.
De la cuisine du rez-de-chaussée,...
...nous retiendrons les collections de vaisselle qui ont dû inspirer les actuels dessinateurs de La faïencerie de Gien.
Au centre de la maison, l’escalier avec le jugement de Pâris qui le couronne...
Le couloir de l’étage noble donne sur d’élégantes pièces de réception...
Au deuxième étage, des pièces plus intimes, une grande chambre à coucher...
...un cabinet de travail avec une vue sur un jardin à la française qu’on n’aurait pas imaginé pouvoir se trouver là, une autre cabinet avec des vitraux anciens donnant aussi sur le jardin.
Vue sur le canal des différents étages...
Terminons cette visite par la vue sur l'arrière de la maison depuis le jardin.
Comme chaque année au moment des vacances scolaires d'hiver, le blog prend des couleurs bretonnes : quelques images d'un séjour très frais bien que très ensoleillé.
Du côté de Portsall, les débris encore impressionnants de l'ancre de l'Amoco Cadiz 40 ans après son naufrage de 1978, d'où on aperçoit la vedette tout-temps la Portsallaise, entre la balise cardinale La Pendante et le Grand et le Petit Men Louet.
Un peu au sud de Portsall, l'austère chapelle Saint-Samson, à Landunvez, étape incontournable des promenades sur le GR 34.
Sur le chemin, rejetée par la mer lors de la dernière tempête, une étrange trouvaille, que le lecteur avisé aura vite identifié comme une colonie d'anatifes, ces crustacés longtemps pris pour des mollusques...
Un saut vers le nord, au port de l'Aber Wrac'h, avec le hangar du bateau de la SNSM. En suivant la rive de l'Aber, un regard sur la Baie des Anges, l'entrée du port, les phares de l'île Wrac'h et de l'île Vierge, le fort Cézon qui défendait l'entrée de l'estuaire
En suivant la rive droite de l'Aber Benoît sur la presqu'île Sainte Marguerite, les petites îles accessibles à marée basse - à l'aller et au retour dans le soleil déclinant - et en arrivant vers la pointe, l'entrée de l'Aber Wrac'h avec la balise cardinale Le Petit Pot de Beurre, puis au loin l'île Vierge avec son petit phare blanc et le phare monumental qui l'a doublé en 1902.
Juste après avoir contourné la pointe de la presqu'île, le GR devient sur quelques mètres une belle allée ombragée d'où l'on redécouvre l'Aber Wrac'h, avec des vues sur le fort Cézon, le port, la marque tribord Breac'h Ver devant l'île Wrac'h.
Depuis la rive droite de l'Aber Benoît, un point de vue imprenable sur la première boucle de l'Aber, avec le quai du Stellac'h. Un panneau est consacré à la présentation de la conchyliculture dans l'Aber, rappelant la figure d'Edouard Delamare-Deboutteville, pionnier un peu oublié du moteur à explosion et de la culture des moules. Vers l'aval, on aperçoit la plage et le mouillage de Ganaoc'h.
Terminons avec Saint-Pabu, à l'entrée de l'Aber Benoît, qui illustrait l'introduction de ce billet.
Le lieu-dit Le Passage, emplacement de l'ancien bac qui permettait notamment jusqu'aux années 70 au pensionnés de la Marine d'aller toucher leur dû à Landeda, sur l'autre rive de l'Aber.
Du sentier, on aperçoit entre les arbres l'ancienne et cossue villa d'Edouard Delamare-Debouttevile, à présent propriété de Jane Birkin qui l'a rebaptisée Cachalou du nom de ses trois filles et y a placé en 2007 l'action de son film Boxes.
Sur la cale attenante au Stellac'h, la Lorelei fraîchement repeinte ajoute une touche de couleur vive au paysage de l'Aber.
Exposition un peu étrange et envoûtante au Musée de l'Orangerie cet hiver, à l'occasion du cent-unième anniversaire du mouvement Dada né en 1916 à Zürich au Cabaret Voltaire et qui s'est propagé en Europe et à New York en une formidable expression libératoire après le désastre de la Première Guerre mondiale, pour reprendre les termes de ses organisateurs, pour imploser et se dissoudre en 1922.
Nous en suivrons le parcours, entremêlant des expressions artistiques des membres du courant Dada et des œuvres, africaines ou issues d'autres continents, considérées comme leurs sources d'inspiration.
ANTE DADA
Dans cette section, pour mettre en exergue l'influence des arts "primitifs" avant même le mouvement Dada, Nu sur fond rouge de Picasso (1905-1906), Adorateur de Karl Schmidt-Rottluff (1917), un bâton de danse de Papouasie-Nouvelle-Guinée, Tête d'Homme du même Karl Schmidt-Rottluff (1917), un dessin de masque makondé de Raoul Hausmann (1915), un masque makondé (Tanzanie)
GUERRE
Le mouvement Dada est né en Suisse, ses fondateurs, souvent allemands, fuyant les "abattoirs" et l'absurdité de la guerre, d'où cette section qui met en exergue la présence sur les champs de bataille des troupes "levées" en Afrique...
Sculpture surmontée d'un casque britannique, affiche de Lucien Hector Jonas (1917), Canne figurant un tirailleur sénégalais gravée "1er RTS", Casque Adrian surmonté d'une tête de cochon coiffée d'un casque à pointe.
PERFORMANCES
Affiche de Marcel Slodki pour l'ouverture du Cabaret Voltaire, tableau Cabaret Voltaire de Marcel Janco, revue, invitation, photo de la première foire internationale Dada à Berlin en 1920, reconstitution d'une installation.
DADA GALERIE
Paul Guillaume, qui commença sa carrière de galeriste avec l'art "nègre", et dont la collection de tableaux, poursuivie par sa femme Dominique Walter-Guillaume est à l'origine du musée de l'Orangerie, est évoqué dans l'exposition, avec nombre de pièces d'art africain.
FRANCIS PICABIA
Portrait de Tristan Tzara (1919), Serpentins (1918-1919)
JEAN ARP
Trousse d'un DA (1920-1921), Composition en diagonale - crucifixion (1915), Configuration : portrait de Tristan Tzara (1916), Composition horizontale - verticale n°20 (1917)
SOPHIE TAEUBER-ARP
Motifs abstraits (masques (1917), Composition verticale - horizontale (1918), Taches quadrangulaires évoquant un groupe de personnages (1920), Personnages (1926), Portrait de Jean Arp (1917)
Sophie Taeuber-Arp s'est aussi intéressée aux ouvrages de perles africains et en a créé elle-même ; projets de costumes katsina d'indiens hopi et reconstitutions (2015) de ces costumes de 1922, une photo de Sophie Taeuber et de sa sœur Erika Schlegel dans des costumes hopi créés par Sophie en 1922..
MARIONNETTES
Là encore Sophie Taeuber est très présente avec les marionnettes crées en 1918 pour la représentation du Roi Cerf, de Carlo Gozzi. Notons aussi les très belles poupées Dada de Hannah Höch (vers 1916-1918)
Quelques tableaux rattachés au mouvement Dada : Nu Bleu (1916) et deux sérigraphies (1917) de Raoul Hausmann, Portrait visionnaire (1917) de Hans Richter...
MARCEL JANCO
est très présent lui aussi avec des tableaux, Jazz (1918) et Jeu de dés (sur plâtre, 1920) et ses masques de 1919 - le premier représente Tristan Tzara.
Dans la dernière section, quelques nouvelles références extra-européennes, avec ce masque japonais en relation avec les masques de Janco, la déesse cambodgienne Uma utilisée dans les collages de Hannah Höch, une proue de bateau de combat maori, un masque Baloué mis en scène, une statuette magique du Congo...
Le parcours de l'exposition s'achève sur l'évocation de l'après-Dada, notamment le mouvement surréaliste.
Max Ernst : La Nature à l'aurore (1936) Man Ray : Noire et blanche (1926, épreuve négative)
Le lecteur a pu s'étonner de l'absence de publication ces derniers jours : comme de nombreux services en région parisienne - l'auteur n'a plus reçu de courrier ni de journaux ou magazines par porteur pendant quatre jours - elle est à mettre sur le compte des fameuse "intempéries"...
Cela commence par un léger saupoudrage qui donne beaucoup de charme au paysage, comme ici dans la cour du vieil Hôpital Saint-Louis...
...puis, rentré chez soi, la terrasse comme le jardin se couvrent peu à peu.
Le lendemain matin, la couche est si épaisse que sortir en voiture devient impossible, sortir à pied devient périlleux...
Aller chercher son pain devient une expédition...
...et sous peine de les voir définitivement courbés, il faut s'armer de courage et d'un balai pour secouer les bambous qui ornent le front-garden...
Mais le dégel arrive rapidement, donnant une touche mélancolique au Parc où l'auteur aime à faire quelques pas : fantômes de bonhommes de neige, pâle reflet des statues qui l'ornent d'ordinaire..
...perspectives devenues brouillonnes, où le Grand Canal encore gelé témoigne de la rigueur de l'épisode...
...broderies encore légèrement parsemées de taches de blanc...
...jusqu'au petit jardin de curé devenu un jardin de pope russe.
Il y a certes de quoi faire sourire - et un peu plus - les québécois et même les habitants de l'Est de la France ou de nos montagnes, mais le psychodrame est devenu à Paris une tradition lors du moindre épisode neigeux, et l'auteur se devait de n'y pas déroger...
Les petites expositions temporaires à l'intérieur du musée national d'art moderne du centre Pompidou permettent parfois des découvertes étonnantes : ainsi l'artiste indienne Nalini Malani, née en 1946.
L'entrée de la rétrospective plonge le visiteur dans une atmosphère étrange, avec l'installation Remembering Mad Meg [Se souvenir de Margot la folle], 2007-2017, Théatre d'ombres / videos à 4 canaux
et encore mieux avec le son et le mouvement...
Une autre vaste installation...
Des installations un peu plus difficiles d'accès...
Une autre à traverser...
Des tableaux plus "conventionnels"...
Au dehors, un vaste dessin mural..
Pour ceux qui voudraient en savoir plus et disposent d'un petit quart d'heure, laissons l'artiste présenter elle-même la rétrospective.
Tout au long de la saison dernière, le centre Pompidou a célébré le 40ème anniversaire de son ouverture au public. Au-delà des grandes expositions qui ont rythmé cette saison et dont nos lecteurs ont pu avoir un aperçu, consacrons ce billet à une petite exposition située à l'intérieur du Musée national d'art moderne, un hommage à Renzo Piano et Richard Rogers, les architectes de Beaubourg, avec pour fil conducteur les polémiques qui ont accompagné ce projet et sa réalisation, symbolisées par cette image :
Des coupures de presse, du début des années 90, au moment du lancement du projet, du nom de CNAC (centre national d'art et de culture) acronyme qui heureusement n'a pas survécu..
La maquette initiale, lauréate du concours...
...assez différente en définitive du projet réalisé, tel que nous le connaissons.
Des exemplaires de la revue L'Architecture d'Aujourd'hui (AA)
Au cours de la réalisation, et jusqu'à l'inauguration, la polémique ne faiblit pas.
Des projections photographiques retracent la construction...
...et l'inauguration, la foule des premiers visiteurs, le centre la nuit, photo qui serait aujourd'hui pratiquement la même, avec peut-être un peu plus d'animation.
Dans cette exposition, des maquettes de l'IRCAM, (Institut de recherche et coordination acoustique/musique). Fondé en 1970 par Pierre Boulez, il a ouvert ses portes en 1977 dans ses locaux actuels, à l'origine entièrement souterrains, conçus eux aussi par Renzo Piano. Ils sont situés sous la fontaine de Niki de Saint-Phalle et Jean Tinguely, place Igor Stravinsky.
Vingt ans après la mort du sculpteur César en 1998, le Centre Pompidou organise pour la première fois une rétrospective de son oeuvre.
Une occasion de voir tous les aspects des créations de cet artiste au long parcours, dont on connaît surtout les compressions ou expansions, avec leur côté à la fois provocateur et, paradoxalement, commercial.
La scénographie de l'exposition et la variété des œuvres présentées permet au visiteur de dépasser ces a priori et vaut la visite.
Le parcours en est à la fois chronologique et thématique, s'articulant autour des grands "gestes" de César : Fers soudés, Compressions, Empreintes humaines et Expansions, auxquels il faut ajouter les Enveloppages, moins connus et plutôt considérés par César comme des "expériences" ou de "simples essais.
Fers soudés
Le Coq (1947), Esturgeon (1954), Le Scorpion (1955), Chauve-souris (1955)
Le Diable (ou la Raie) (1956), L'Aile (1955), La Grande Duchesse (1955), L'Aile (1957), L'Homme de Saint-Denis (1958)
Aile (1955), Relief au Bouquet (1960), Nu assis (1955)
Plaque (Hommage à Daniel Cooper) (1960), La Belle de Mai (1956), Hommage à Nicolas de Staël (1958), Plaque (1960), Plaque Berlingot (1958), Plaque Femme (1963)
Portrait (1957-1963), La Maison de Roel d'Aese (1961), Torse (1959-1965), Ginette (1958), Torse (1954) et la majestueuse Victoire de Villetanneuse (1965).
Des compressions "dirigées" variées de 1960 et 1961, de divers matériaux...
Les compressions "murales", Portrait de Patrick Waldberg (1961-1962), Relief Klaxon (1962), Bas-Relief (1961), Dauphine (1959, 1970)
Les premières compressions de voitures des années 1960, dans une belle mise en scène.
Expansions
Les petits modèles, autours d'objets variés...
Les grands modèles, avec des techniques permettant de les rendre plus pérennes en en durcissant la surface.
Empreintes humaines
Enveloppages
..d'objets divers : moulin à café, chaussure, machine à écrire, téléphone.
César réutilise au cours de sa carrière ses "gestes", comme avec ces compressions de matériaux divers à la fin des années 70, ces expansions des années 1990,...
...les compressions des voitures "championnes" des années 1980, l'autruche monumentale Fanny, Fanny de 1990...
L'exposition se termine en beauté sur la Suite Milanaise réalisée en 1998 pour la Biennale de Venise avec des voitures Fiat neuves qui, une fois compressées, sont passées dans les chambres à peinture de l'usine Fiat de Turin, aux couleurs de la gamme de l'année.
Nous poursuivons le parcours de l'exposition Gauguin, l'alchimiste au Grand Palais, dont nous avons présenté les trois premières salles dans notre billet du 7 janvier (Le laboratoire des formes, Le grand atelier, Du sujet au symbole).
L'imagier des tropiques
Le Repas, dit aussi Les Bananes (1891), L'Univers est créé (gravure sur bois, 1893-1894), Upaupa (Fête) (1891)
Femmes de Tahiti, dit aussi Sur la plage (1891), Ahaoe Feii? (Eh quoi! Tu es jalouse?) (1892), I RaroTe Oviri (Sous les pandanus)(1981)
Baigneuses à Tahiti (1987), Nave Nave Moe (Eau délicieuse) (1894), Pape Moe (Eau mystérieuse) (chêne polychrome, 1894), Tehura, dit aussi Tête de Tahitienne ou Tehamana (bois de pua partiellement polychrome, rehauts doré, vers 1892)
Te Nave Nave Femua (Terre délicieuse) (fusain et pastel sur papier, 1892), Te Nave Nave Femua (Terre délicieuse) (huile sur toile, 1892), Te Nave Nave Femua , dit aussi Tahitienne nue debout (fusain sur papier vergé, vers 1894), Arearea (Joyeusetés) (décembre 1892)
Noa Noa, Voyage de Tahiti
Dès l'arrivée de Gauguin à Tahiti en 1891, Gauguin envisagea d'écrire un livre narrant les impressions de son voyage.
Te Atua (Les Dieux) (gravure sur bois, 1893-1894), Manao Tupapao (Elle pense au revenant) (1894-1895), Noa Noa (Odorant, dit aussi Embaumé, embaumé) (1894-1895), Le Manguier (monotype à l'aquarelle, 1894),
Mythes et Réinventions
Merahi Metua No Tehamana (Les Aïeux de Tehamana) (1893), Autoportrait à l'idole (vers 1893), Oviri (monotype à l'aquarelle avec rehauts de gouache sur papier japon, 1894), Chez les Maories: sauvageries (portfolio, aquarelle avec traces de crayon noir et graphite sur tapa, 1893)
Tii à la perle, dit aussi Idole à la perle (bois de tamanu, 1892), Cylindre décoré de la figure d'Hina (bois de tamanu, rehauts dorés, 1892), Oviri (grès partiellement glaçuré, 1894), Nature morte aux fleurs et à l'idole (vers 1892), Manao Tupapau (L'Esprit veille, dit aussi L'Esprit des morts veille) (1892), Tii à la coquille, dit aussi Idole à la coquille (bois de fer, coquille de Meleagris margaritifera,dents pharyngiennes de poisson-perroquet, 1892)
Bé Bé, dit aussi Nativité (vers 1896), Mahama No Atua (projet d'éventail, 1900-1903), Tahitienne allongée (transfert à l'aquarelle avec rehauts aquarellés appliqués au pinceau sur papier japon, 1894), Mahana No Atua (Le Jour de Dieu) (1894), Autoportrait au chapeau (hiver 1893-1894)
En son décor
Le Cheval blanc (1898), Parahi Te Marae (Là réside le temple) (1892), Arii Matamoe (La Fin royale) (1892), Te Rerioa (Le Rêve) (1897)
Vairumati, dit aussi Vairumati Tei Aa (Vairumati elle se nommait) (1897), Et l'or de leur corps (1901), Saint Orang (bois de rose, entre 1902 et 1905), Te Fare Amu, dit aussi La Maison pour manger (bois polychrome, 1895 ou 1897)
Le parcours s'achève sur La Maison du Jouir, qu'il réalise en 1901 pour concrétiser son rêve d'installation dans les Marquises, deux ans avant sa mort en 1903.
Dans cette dernière section de l'exposition, L'Invocation (1903), La Paix et la guerre (chêne, traces de polychromie et rehauts dorés, 1901)
et des toiles un peu antérieures à cette installation : Rupe Rupe (Luxuriant), dit aussi La Cueillette des fruits (1899), Nave Nave Mahana, dit aussi Jours délicieux (1896), Faa Iheihe (Pastorale tahitienne) (1898).
Le Grand Palais abrite encore pour quelques semaines, après The Art Institute of Chicago qui l'a organisée avec le Musée d'Orsay et la Réunion des musées nationaux, une exposition originale qui se propose d'aller au delà du volet pictural de l'oeuvre de Gauguin, et d'explorer (sa) formidable capacité à transformer les matériaux par une approche décloisonnée des disciplines et une capacité d'expérimentation toujours renouvelée.
Nous en suivrons en deux billets successifs le parcours plus ou moins chronologique, en respectant les titres donnés par les commissaires à la succession des salles.
Le laboratoire des formes
Double portrait de Gauguin par Pissaro et de Pissaro par Gauguin (vers 1880-1883), Gauguin sculptant par Pissaro (vers 1880), La Chanteuse (Portrait de Valérie Roumi (1880), Bretonne assise (1888), Jeune Bretonne assise (vers 1886).
Nature morte à la mandoline (1885), Jean Gauguin (avril 1881), Aline Gauguin (vers 1881), Fleurs, nature morte dit aussi Intérieur du peintre, rue Carcel (1881), Cabinet (aulne, polychromie, 1881), Nature morte à la coupe en céramique (1888)
Portrait de femme à la nature morte (1890), Le chapeau rouge (1886), Fête Gloanec dit aussi Nature morte "fête Gloanec" (1888), Vase orné de de grappes de raisin et d'oies (par Gauguin en collaboration avec Ernest Chaplet, tourneur, hiver 1887-1888), Vase (Ernest Chaplet, vers 1885)
La Belle Angèle (1889), Nature morte à la cruche d'argile et tasse de fer (1880), Enfant endormi (1884), Nature morte à l'éventail (vers 1889), Portrait de l'artiste au Christ jaune (1890-1891)
Les Laveuses, Bretonnes à la barrière, Joies de Bretagne (suite Volpini, 1889)
Paysannes bretonnes (1894), Lavandières au bord du canal (1888), Laveuses à Arles dit aussi Lavandières (1888), Vase décoré de scènes bretonnes (par Gauguin en collaboration avec Ernest Chaplet, hiver 1887-1888), La Ronde des petites Bretonnes (1888)
Dessin pour éventail : petit berger breton (1888), Paysage, Pont-Aven, dit aussi L'Hiver à Pont-Aven (1888), Bretonne glanant (pastel et Lavis, 1888), Les Lavandières à Pont-Aven, dit aussi Lavandières au moulin Simonou (1886)
Bâton de marche (buis, nacre, verre et fer, vers 1888-1890), Luxure (chêne, pin avec traces de polychromie et rehauts dorés, 1890), Buffet dit du "paradis terrestre" (Paul Gauguin et Emile Bernard, 1888), Les Cigales et les fourmis (Souvenir de la Martinique) (suite Volpini, 1889), Eventail au paysage de la Martinique (vers 1887)
Du sujet au symbole
Dans les vagues (1889), Les Baigneuses dit aussi La Plage à Dieppe (1885), La Baignade au moulin du Bois d'Amour dit aussi Jeunes Bretons au bain (1886), Baigneuse, étude pour "La Baignade " (1886-1887), Eventail aux baigneuses (1887)
Les Baigneurs, dit aussi Jeunes Baigneurs bretons (1888), Soyez mystérieuses (bois de tilleul partiellement polychrome; 1890), Nègreries Martinique (1890), Les Ondines (chêne polychrome, vers 1889), Femme dans les vagues (1889)
Te Faruru (Ici on fait l'amour) (gravure sur bois, 1893-1894), Soyez amoureuses, vous serez heureuses (projet d'éventail, 1894), Vase à la baigneuse (hiver 1887-1888), Léda (suite Volponi, couverture, 1889), Soyez amoureuses, vous serez heureuses (bloc de bois et gravure sur bois, 1899)
Portrait de Jacob Meyer de Haan (1889), La Vendange ou La Pauvresse, dit aussi Misères humaines (1888), Misères humaines (hiver 1889), Nature morte aux fruits (été 1888), Aux roches noires (Souvenir de Bretagne) (gravure sur bois 1898-1899), Eve bretonne (1989)
Comme on a pu le constater, ce blog respecte la trêve des confiseurs. En attendant la parution de nouveaux billets sur les grandes expositions de la saison, je propose à mes fidèles lecteurs, avec tous mes vœux, un billet pot-pourri avec des clins d’œil à certains d'entre eux.
Quelques devantures au hasard des promenades dans Paris...
Les cours du Louvre un soir...
Des tableaux au hasard dans un musée, en dehors de toute exposition : Monet, Matisse...
L'ancien musée des Colonies, avec l'aquarium tropical dont la magie suscite toujours autant l'admiration des enfants...
et dont les fresques apparaissent toujours plus décalées...
Terminons avec un des cadeaux reçus du Père Noël, pour justifier un peu mieux le titre de ce blog.
Cet ouvrage comporte toute une suite de petits chapitres introduits par des calligraphies, dont je vous fais partager quelques uns...
Le premier est consacré au symbole dans l'art décoratif :
Zhuang wu yuyi , "décrire le sens caché de toute chose". Il poursuit avec le bestiaire des animaux à poil.
Pimao zhencong, "précieuse collection de fourrures" , avec un bœuf photographié en 2004 dans un musée de la cité interdite lors de notre dernier passage à Pékin :
Viennent ensuite les animaux à plumes :
Yumao zhencang, "précieuse collection de plumes" , que nous illustrons avec cette grue, souvenir du même voyage.
Puis les animaux à écaille :
Linjia zhencang, "précieuse collection d'écailles et carapaces", naturellement illustré avec ce dragon et cette tortue, toujours pris en 2004 à la cité interdite
Terminons l'évocation de cet ouvrage avec le chapitre sur le langage des fleurs et des plantes :
Huamu jia yu, "le beau langage des fleurs et arbres", illustré avec les souvenirs de 2004...
Ce beau cadeau m'a donné envie de me replonger dans un autre ouvrage monumental, édité par le CNRS et apporté également par le Père Noël il y a un ou deux ans :
:
De tout un peu, au quotidien : l'apprentissage de la langue et de l'écriture chinoise, s'il reste un but de l'auteur, est désormais bien loin des sujets abordés...