
Un mini-blog consacré à la conservation du patrimoine industriel, sujet cher à un de nos fidèles lecteurs - et contributeur à ce blog (cf. notre billet du 10 septembre dernier).
Au 39 de la rue des Francs-Bourgeois, à Paris, une boutiques de vêtements a priori banale accueille le chaland sous un porche où la discrète et un peu inquiétante inscription "Société des Cendres" a déjà de quoi un peu surprendre...
Une fois l'entrée franchie, la boutique se révèle être un impressionnant hall d'usine, où culmine, traversant la verrière, une cheminée de briques de plus de trente mètres
En descendant au sous-sol, entre les espaces de vente, une maquette de l'usine qui occupait ces lieux permet d'en comprendre la transformation. Des vitrines de chaque côté d'un passage présentent des machines et des outils qui s'y trouvaient.
Des panneaux explicatifs à l'entrée du magasin présentent Uniqlo, marque qui appartient à un groupe japonais propriétaire de plusieurs autres marques connues comme le Comptoir des cotonniers et qui occupe aujourd'hui ces locaux...
...et surtout l'histoire des lieux, où l'on apprend que l'usine de la société des cendres, créée en 1859 pour exploiter les déchets des bijoutiers, orfèvres, joailliers, et autres professions utilisant des métaux précieux, a été sauvée d'une destruction qui la menaçait au nom de la préservation du caractère historique du Marais, au prétexte qu'elle était postérieure à l'époque des hôtels aristocratiques qui le parsèment.
Une belle histoire qui contredit la vision d'un Paris se transformant en ville-musée...