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Rubens - portraits princiers

17 Décembre 2017 , Rédigé par japprendslechinois

La première des deux expositions réalisées chaque année par la Réunion des musées nationaux au musée du Luxembourg a, comme l'indique le dépliant, " deux héros : une reine et un peintre. La première, Marie de Médicis (1573- 1642), veuve d’Henri IV et mère de Louis XIII, est un personnage majeur de l’histoire politique et diplomatique du premier tiers du XVIIe siècle. Le second, Pierre Paul Rubens (1577-1640), est le peintre le plus célèbre de son temps. Leur influence se déploie alors sur toute l’Europe. Marie de Médicis, par ses origines familiales et les alliances de ses enfants, est liée à toutes les dynasties régnantes. Rubens, au cours de ses voyages, plus que n’importe quel peintre de l’époque baroque, opère dans tous les foyers artistiques renommés, mêlant parfois création et diplomatie." Cette exposition, organisée dans l'enceinte même du palais construit par Marie de Médicis à partir de 1615, met en lumière cet aspect particulier de l'oeuvre du peintre que constituent les portraits princiers, les mettant en regard des œuvres de ses concurrents.

L'expérience italienne

Arrivé en Italie où il séjourne de 1600 à 1608 et où il cherche, comme ses confrères, à parfaire sa formation, il est très rapidement employé par Vincent de Gonzague, duc de Mantoue et devient donc également peintre de cour.

Rubens - portraits princiers
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Rubens - portraits princiers

La Cour de Bruxelles

Fin 1608 la maladie de sa mère amène Rubens à retourner à Anvers. Il y est retenu par une offre qu’il ne peut refuser : les souverains des Flandres veulent qu’il devienne leur peintre attitré. Tous deux Habsbourg, l’archiduc Albert (de la branche autrichienne, donc impériale) et l’archiduchesse Isabelle Claire Eugénie (fille du roi d’Espagne Philippe II) règnent ensemble depuis 1598 sur les Flandres méridionales, catholiques et espagnoles, alors que les Flandres du Nord, protestantes, ont fait sécession.

Rubens - portraits princiers
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Rubens est très proche de l’archiduchesse qui, devenue veuve en 1621 et ayant pris l’habit de religieuse, l’emploie comme diplomate au service de la paix.

Rubens - portraits princiers
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Rubens à la cour d'Espagne

En 1628, l’archiduchesse Isabelle Claire Eugénie envoie Rubens à Madrid afin qu’il rende compte au roi Philippe IV de ses activités diplomatiques et qu’il peigne pour elle les portraits des membres de la famille royale, sa famille. Philippe IV lui commande alors quelques œuvres.

Rubens - portraits princiers
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Rubens - portraits princiers

Séjournant huit mois à Madrid, Rubens peut à nouveau méditer sur les œuvres de Titien, qu’il redécouvre avec son cadet Velázquez, peintre officiel du roi, à qui sont dues les deux toiles suivantes.

Rubens - portraits princiers
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Rubens à Paris

Rubens est sollicité en 1621 par la cour de France. Marie de Médicis, qui a négocié en 1615 le double mariage de ses aînés, Louis XIII et Elisabeth avec Anne d’Autriche et son frère le futur Philippe IV, lui commande pour les galeries du palais du Luxembourg, deux cycles narrant sa vie et celle d’Henri IV, son défunt mari. Rubens vient donc à Paris en 1622 signer le contrat et discuter certains points du programme. Il profite de cette occasion pour fixer les traits de la reine mère et du couple royal Louis XIII et Anne d’Autriche.

Rubens - portraits princiers
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Dans cette section, nombre de très beaux portraits dus à d'autres artistes contemporains de Rubens : Philippe de Chapeigne, Van Dyck, Simon Vouet...

Rubens - portraits princiers
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Rubens - portraits princiers
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La Galerie de Marie de Médicis

Petite-fille d’empereur, fille du grand-duc de Toscane, sœur de la duchesse de Mantoue, épouse du roi Henri IV assassiné en 1610, Marie de Médicis est également la mère et la belle-mère des plus puissants souverains de son temps. Son fils règne en France et ses filles ont épousé les rois d’Espagne, d’Angleterre et le duc régnant de Savoie. Au moment où Rubens dépeint sa vie en 24 tableaux, l’image publique de la reine mère est contrastée. Son fils et elle ont eu des conflits armés et sa situation reste fragile. Commandé en 1621 pour tenter de magnifier l’image de la reine mère, le cycle décore une galerie de son palais du Luxembourg. Il est inauguré en 1625 à l’occasion du mariage de sa fille Henriette Marie avec le roi Charles Ier d’Angleterre.

Dans cette exposition, il est évoqué par des gravures du début du XVIIIe siècle. Si il ne participe pas directement du genre du portrait princier,  mêlant événements historiques et allégories, associant portraits et figures mythologiques, il est sans doute l'oeuvre la plus magistrale de Rubens et invite à aller contempler la galerie telle qu'elle est reconstituée au Louvre.

Rubens - portraits princiers
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L'exposition se termine sur ce très bel autoportrait de 1623, un des quatre qu'on connaît de Rubens, qui fut offert par le peintre au futur roi Charles 1er d'Angleterre et qui est prêté à l'exposition par sa gracieuse majesté la reine Elisabeth II.

Rubens - portraits princiers
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M
Merci pour cette deuxième visite !
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A
Passionnant comme d’ habitude .j’attends la suite
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