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Chiharu Shiota - Les Frémissements de l'âme

25 Janvier 2025 , Rédigé par japprendslechinois

Pour faire bonne mesure avec les billets un peu nostalgiques sur les dernières expositions au Centre Pompidou avant sa fermeture pour rénovation, un billet consacré à une exposition qui marque la réouverture du Grand Palais : une rétrospective de l'œuvre de la plasticienne japonaise Chiharu Shiota.

Née à Osaka en 1972 et résidant à Berlin, Chiharu Shiota est mondialement connue pour ses installations monumentales faites de fils de laine entrelacés.
Co-organisée avec le Mori Art Museum de Tokyo, cette exposition est la plus importante jamais consacrée à l’artiste, en France. Déployée sur plus de 1 200 mètres carrés, avec sept installations à grande échelle, des sculptures, des photographies, des dessins, des vidéos de performance et des documents d’archives liés à son projet de mise en scène, l’exposition permet de se familiariser avec la carrière de Shiota, qui s’étend sur plus de vingt ans.
Avant même l'entrée dans l'exposition, une installation monumentale occupe la cage de l'escalier qui y monte :

Where Are We Going? - Où allons-nous ?, 2017/2024, laine blanche, fil de fer, corde, dimensions variables

Chiharu Shiota - Les Frémissements de l'âme
Chiharu Shiota - Les Frémissements de l'âme

Dans l'antichambre :

In the Hand - Dans la main, 2017, bronze, laiton, clé, fil, laque
Life Close to the Universe - La vie près de l'univers, 2013, crayon à l'eau, encre à l'eau et fil sur papier
Connected Thread - Fil connecté, 2019, crayon de couleur à l'eau, encre à l'eau et fil sur papier
Hand and Red Thread - Main et fil rouge, 2013, crayon à l'eau, encre à l'eau et fil sur papier
Prayer - Prière, 2019, crayon de couleur à l'eau, encre à l'eau et fil sur papier
Red Finger - Doigt rouge, 2013, crayon à l'eau, encre à l'eau et fil sur papier
Red String - Cordon rouge, 2007, gouache, crayon à l'eau et encre à l'eau sur papier
Connect - Connecter, 2019, crayon à l'eau, encre à l'eau et fil sur papier
The Key in the Hand - La clé dans la main, 2015/2016, épreuve chromogène

Chiharu Shiota - Les Frémissements de l'âme
Chiharu Shiota - Les Frémissements de l'âme
Chiharu Shiota - Les Frémissements de l'âme
Chiharu Shiota - Les Frémissements de l'âme

On plonge ensuite dans la deuxième grande installation :

Uncertain Journey - Voyage incertain, 2016/2024, cadre métallique, laine rouge, dimensions variables
"La vie est un voyage. Dans ce bain de couleur, vous êtes comme dans une peinture. Les fils rouges représentent l'énergie des relations humaines."

Chiharu Shiota - Les Frémissements de l'âme
Chiharu Shiota - Les Frémissements de l'âme
Chiharu Shiota - Les Frémissements de l'âme
Chiharu Shiota - Les Frémissements de l'âme

La salle suivante retrace les premières œuvres et performances de l'artiste.

À côté d'une photo de 1977 de Chiharu Shioda, à 5 ans, une aquarelle sur papier réalisée par l'artiste à la même époque, Papillon sur le tournesol
Untitled - Sans titre, 
1992, huile sur toile
Cette œuvre date de l'époque où Shiota était étudiante en première année à l'université Kyoto Seika. «J'ai relevé le défi d'exécuter une peinture abstraite, se souvient-elle, alors que nous étions libres de choisir n'importe quel sujet. Je ne voyais que la couleur à la surface de la toile. Le cœur agité de ce monde, au plus profond de la peinture, disparaissait de mon champ de vision. J'étais frustrée par l'importance prédominante accordée à la technique et par l'absence de contenu. Alors que je maniais cette peinture à l'huile et cette toile - des matériaux chargés d'histoire -, je ne supportais plus la frivolité avec laquelle je peignais.» Ce fut la dernière huile exécutée par Shiota.
From DNA to DNA - De l'ADN à l'ADN, 1994, performance, installation, (carton, tissu, fil de fer, laine, peinture acrylique)
Université Kyoto Seika
« C'est la première installation pour laquelle j'ai moi-même cherché les matériaux. On sent une ouverture qui permet de sauter dans un espace non bidimensionnel. Je suis née de cette œuvre. Dans quelle mesure la transmission de l'ADN contrôle-t-elle ce qui se passe dans la tête de la personne qui crée? C'est la pensée qui m'a traversé l'esprit à ce moment-là. »
Cette performance/installation réalisée à l'université Kyoto Seika est également la première œuvre dans laquelle Shiota utilise du fil.

Chiharu Shiota - Les Frémissements de l'âme
Chiharu Shiota - Les Frémissements de l'âme
Chiharu Shiota - Les Frémissements de l'âme

Becoming Painting - Devenir peinture, 1994, performance, installation (peinture laque rouge) Australian National University School of Art & Design, Canberra
Pendant ses études universitaires, Shiota a étudié en Australie dans le cadre d'un programme d'échange. Une nuit, alors qu'elle avait déjà abandonné la peinture à l'huile, elle a fait un rêve: «J'étais devenue une peinture, raconte-t-elle. Je me suis demandé comment je devais me déplacer à l'intérieur de la surface picturale pour qu'elle devienne une bonne peinture. Totalement recouverte par toute cette peinture, j'avais du mal à respirer. Cette nuit-là, j'étais devenue une partie de l'œuvre.» Quelques jours plus tard, après avoir accroché la toile au mur, elle a essayé de devenir une peinture en se couvrant de laque tout en s'enroulant dans la toile. Pour Shiota, ce fut une libération: « Pour la première fois, je n'avais pas créé une œuvre minutieusement travaillée, mais commis un acte d'expression corporelle dans lequel je m'étais totalement investie.»
One Line - Une ligne, 1994, performance, installation (haricots, papier, colle)
Australian National University School of Art & Design, Canberra
Shiota, qui s'était déjà éloignée de la peinture, s'est trouvée incapable de peindre lors de son séjour en Australie. Même quand elle traçait une simple ligne, elle n'arrivait pas à bouger la main pour exprimer un sentiment d'ordre ou d'espace, pour rendre le « souffle vital ». « J'ai ramassé des cosses de haricots vides qui jonchaient la cour de l'école, je les ai collées sur une feuille de papier et j'ai dessiné une unique ligne. Là, j'ai trouvé une certaine joie à tracer un trait sans faire appel à la moindre technique.»
Accumulation, 1994, installation (glands, laine noire)
Foyer Gallery, Australian National University School of Art & Design, Canberra
Cette installation exprime la similitude entre l'ordre de la nature et l'ordre du corps. Les glands de chêne servent de points de liaison, raccordés ensemble et tissés pour former un motif géométrique de lignes en laine.

Chiharu Shiota - Les Frémissements de l'âme
Chiharu Shiota - Les Frémissements de l'âme
Chiharu Shiota - Les Frémissements de l'âme
Chiharu Shiota - Les Frémissements de l'âme

Flow of Energy - Flux d'énergie, 1996, installation (bambou, peinture noire, laine noire)
Galerie Shunjukan, université Kyoto Seika
En suspendant au plafond ou en disposant sur le sol des tiges de bambou peintes en noir, Shiota exprime les flux d'énergie à l'aide de lignes dans un espace. Cette œuvre date d'une époque où elle s'est délibérément efforcée d'utiliser d'autres matériaux que des fils.
Similarity - Similitude, 1996, installation (bambou, peinture rouge, laine noire)
Galerie Akiyama, Tokyo
« Lorsque je fais couler de la peinture rouge sur des fils noirs tricotés, la couleur se répand sur le sol de manière ordonnée, créant quelque chose qui se rapproche d'un tableau.»

Chiharu Shiota - Les Frémissements de l'âme
Chiharu Shiota - Les Frémissements de l'âme

I Have Never Seen My Death - Je n'ai jamais vu ma mort, 1997, installation (os, œufs)
École supérieure des beaux-arts de Hambourg
Congregation - Congrégation, 1997, performance, installation (os, eau)
Dorfpark, Buchholz
Pour une exposition à l'École supérieure des beaux-arts de Hambourg, Shiota a collecté des mâchoires de vaches dans des usines de transformation de viande. Elle en a ainsi transporté environ cent quatre-vingts dans le train, en plusieurs fois, et, pendant un mois et demi, elle en a ôté la viande toutes les nuits à l'université. Ces os de vaches ont été utilisés pour la première fois dans une œuvre intitulée I Have Never Seen My Death, dans laquelle des œufs servaient à signifier un état brut. La phrase du titre est censée entrer en résonance avec les mots gravés sur la pierre tombale de Marcel Duchamp (1887-1968): « D'ailleurs c'est toujours les autres qui meurent ».
Dans Congregation, ces mâchoires - qui symbolisent la mort - sont disposées en cercle comme si elles cherchaient la vie et l'eau potable. Shiota en a ensuite fait une performance dans laquelle, située au centre et entourée d'eau boueuse, elle semblait elle-même chercher la vie dans un geste qui ressemblait à un retour à la terre.
From Memory to Memory - De mémoire à mémoire, 1998, installation (terre, chaussures, filet noir)
Kunsthaus Tacheles, Berlin

Chiharu Shiota - Les Frémissements de l'âme
Chiharu Shiota - Les Frémissements de l'âme
Chiharu Shiota - Les Frémissements de l'âme
Chiharu Shiota - Les Frémissements de l'âme

My Cousins' Faces - Les visages de mes cousins, 1998, installation (photographies)
Kunstverein Hannover, Hanovre
« Depuis mon arrivée en Allemagne, j'ai rencontré toutes sortes de gens et parcouru les rues de différentes villes. Chaque fois que j'avais l'impression d'avoir totalement changé parce que je me retrouvais seule dans un lieu lointain, ou de n'avoir plus de chez moi où que j'aille, je pensais à la région de Kochi où mes parents sont nés, et aux visages de mes proches, à ce paysage rural où je ne retournerais jamais, où les rivières et les montagnes ne changeraient jamais.»
After That - Après cela, 1999, installation (robes, boue, eau)
Université des arts de Berlin
E-Werk, Weimar
Memory of Skin - Mémoire de la peau, 2001, installation (robes, boue, eau)
Yokohama 2001: Triennale internationale d'art contemporain, Kanagawa
After That se compose de robes de sept mètres de long, cousues par Shiota elle-même et recouvertes de boue, suspendues devant un mur sur lequel de l'eau coule en continu depuis une douche installée au-dessus. «Les robes expriment l'absence du corps. Peu importe le nombre de fois où elles sont lavées, on ne peut jamais effacer la mémoire de la peau.» Par la suite, cette œuvre a été présentée à la première Triennale de Yokohama sous le titre Memory of Skin. Cette installation à grande échelle, où l'eau tombe en cascade sur des robes de treize mètres de long tachées de boue, a fait la réputation de Shiota, alors âgée de vingt-neuf ans, dans les milieux artistiques japonais.
Dialogue from DNA - Dialogue à partir de l'ADN, 2004, installation (vieilles chaussures, laine rouge)
Musée d'art et de technique japonais Manggha, Cracovie

Chiharu Shiota - Les Frémissements de l'âme
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Dans la salle suivante, plusieurs installations :

Connecting Small Memories - Connecter de petits souvenirs, 2019, installation (meubles de poupées)
Chiharu Shiota met en scène des meubles de poupées, trouvés aux puces de Berlin. Elle dit à leur propos : « J'ai l'impression de me connecter aux anciens propriétaires en acquérant ces objets anciens, et j'aime les utiliser dans mes installations ou sculptures. »

Chiharu Shiota - Les Frémissements de l'âme
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State of Being - État d'être, 2018, cadre métallique, fil

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Out of My Body - Hors de mon corps, 2019/2024, cuir de vache, bronze, dimensions variables

Chiharu Shiota - Les Frémissements de l'âme
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Rebirth and Passing - Renaissance et disparition, 2019, technique mixte, dimensions variables

Chiharu Shiota - Les Frémissements de l'âme
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Scénographies
Entre 2003 et 2019, Chiharu Shiota a conçu les scénographies de neuf opéras et pièces de théâtre. Pour cette artiste, qui a axé sa pratique sur le thème de la présence dans l'absence et plus particulièrement sur les installations, l'espace de la scène - avec la présence des chanteurs, danseurs et acteurs - est un contexte totalement différent de celui d'une exposition dans un musée. Dans ses scénographies, elle implique activement les artistes. Ainsi, pour l'opéra Matsukaze, don la première a eu lieu en 2011 au théâtre royal de la Monnaie, à Bruxelles, les danseurs devaient grimper et se faufiler dans tous les sens à travers la toile noire qu'elle avait tissée dans le cadre d'une installation de quatorze mètres de diamètre et de dix mètres de haut. Ces projets, qui offrent de multiples modalités de collaboration avec le metteur en scène, les interprètes, le chorégraphe, etc., font désormais partie de la pratique artistique de Shiota, qui y trouve un spectre de possibilités nouvelles. De ce point de vue, la conception scénographique est devenue un pilier important de sa production.

Solitude, pièce de Kerstin Specht, créée à l'Akademie Schloss Solitude, Stuttgart, 2003
Mise en scène: Alex Novak
Scénographie: Chiharu Shiota

Chiharu Shiota - Les Frémissements de l'âme

Oedipus Rex, Opéra-oratorio d'Igor Stravinsky, sur un livret de Jean Cocteau d'après Sophocle, créé au théâtre Sarah-Bernhardt, Paris, 30 mai 1927
Nouvelle production au Hebbel am Ufer, Berlin, 2009
Mise en scène et chorégraphie: Constanza Macras Adaptation: Carmen Mehnert
Régie: Max Renne
Scénographie: Chiharu Shiota

Chiharu Shiota - Les Frémissements de l'âme
Chiharu Shiota - Les Frémissements de l'âme

Götterdämmerung - Le Crépuscule des dieux, drame musical de Richard Wagner, créé au Festspielhaus, Bayreuth, 17 août 1876
Nouvelle production au Theater Kiel/Opernhaus, 2018
Mise en scène: Daniel Karasek
Scénographie: Chiharu Shiota, Anna Myga Kasten
Siegfried, drame musical de Richard Wagner, créé au Festspielhaus, Bayreuth, 16 août 1876
Nouvelle production au Theater Kiel/Opernhaus, 2017
Mise en scène: Daniel Karasek
Scénographie: Chiharu Shiota
 

Chiharu Shiota - Les Frémissements de l'âme
Chiharu Shiota - Les Frémissements de l'âme

Matsukaze, opéra de Toshio Hosokawa, sur un livret de Hannah Dübgen, d'après la pièce de théâtre nô de Kanami, XIVe siècle, révisée par Zeami, XVe siècle, créé au théâtre royal de la Monnaie, Bruxelles, 3 mai 2011
Compositeur: Toshio Hosokawa
Mise en scène et chorégraphie: Sasha Waltz
Adaptation: Ilka Seifert
Scénographie: Pia Maier Schriever, Chiharu Shiota

Chiharu Shiota - Les Frémissements de l'âme
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Puis encore une grande installation qui occupe une salle entière :

In Silence - En silence, 2002/2024, piano brûlé, chaise brûlée, fil noir Alcantara, dimensions variables
Cette œuvre est née d'un souvenir d'enfance. La maison des voisins de Chiharu a brûlé. Le lendemain, elle voit leur piano calciné.  Les fils noirs sont comme une fumée qui invente une musique muette.
 

Chiharu Shiota - Les Frémissements de l'âme
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Deux grandes installations dans la salle suivante :

Inside Outside - Dedans Dehors, 2008/2024, vieilles fenêtres en bois, dimensions variables
« Pour réaliser mon œuvre avec les fenêtres, je me suis rendue chaque jour, matin et soir, sur une vingtaine de chantiers, et je négociais avec les gens sur place. Pendant six mois, de jour comme de nuit, je n'ai fait que m'occuper de fenêtres et penser à des fenêtres. Certaines personnes m'ont donné des fenêtres, d'autres ont essayé de m'en vendre à prix d'or. Épuisée à la fin de chaque journée, je me disais que j'allais définitivement arrêter. Pourtant, je n'arrivais pas à m'arracher à ces fenêtres, comme si j'étais possédée par elles; j'avais l'impression qu'elles étaient comme une peau pour moi.»

Chiharu Shiota - Les Frémissements de l'âme
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Reflection of Space and Time - Reflet de l'espace et du temps, 2018, robes blanches, miroir, cadre métallique, fil noir Alcantara

Chiharu Shiota - Les Frémissements de l'âme
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Au mur de cette salle, quelques œuvres graphiques :

Talking - Parler, 2018, pastel gras et fil sur papier
In the Window - Dans la fenêtre, 2018, pastel gras et fil sur papier
Red Coat - Manteau rouge, 2018, pastel gras et fil sur papier
Red Bathtub - Baignoire rouge, 2009, crayon à l'eau, encre à l'eau et crayon sur papier
Red Mirror - Miroir rouge, 2009, crayon à l'eau, encre à l'eau et crayon sur papier
Red Dress - Robe rouge, 2009, crayon à l'eau, encre à l'eau et crayon sur papier
Red Table - Table rouge, 2009, crayon à l'eau, encre à l'eau et crayon sur papier

Chiharu Shiota - Les Frémissements de l'âme
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La dernière salle est le cadre d'une spectaculaire installation :

Accumulation - Searching for the Destination [Accumulation - En quête de la destination], 2014/2024, valises, moteur et corde rouge, dimensions variables
La valise pose la question de ce que l'on emporte, comme la mémoire du chez soi. Si Shiota dit s'inspirer des Monuments et Archives (années 1980) de Christian Boltanski (1944- 2021), elle n'en garde pas le contenu funéraire mais cherche plutôt à évoquer le voyage et l'exil. Dans les démarches de ces deux artistes, c'est la mémoire affective, celle des individus au travers des objets, qui est à l'œuvre.

Chiharu Shiota - Les Frémissements de l'âme
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Dans cette salle, quelques œuvres graphiques :

Following - À la queue leu leu, 2019, crayon à l'eau, encre à l'eau et fil sur papier
Journey - Voyage, 2019, crayon à l'eau, encre à l'eau et fil sur papier
Birth - Naissance, 2019, crayon à l'eau, encre à l'eau et fil sur papier
Standing on the Stones - Debout sur les pierres, 2019, crayon à l'eau, encre à l'eau et fil sur papier
At the Edge - Sur le bord, 2019, crayon à l'eau, encre à l'eau et fil sur papier
In Search of Mother - À la recherche de la mère, 2019, crayon à l'eau, encre à l'eau et fil sur papier
Relate - Relier, 2019, crayon à l'eau, encre à l'eau et fil sur papier
To be with - Être avec, 2019, crayon à l'eau, encre à l'eau et fil sur papier

Chiharu Shiota - Les Frémissements de l'âme
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Chiharu Shiota - Les Frémissements de l'âme
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Et pour finir, deux mini-installations :

Where to Go, What to Exist - Tube and Newspaper [Où aller, quoi pour exister? - Tube et journaux], 2010, valise, ciment, journal, tube de vinyle, fil et autres
Where to Go, What to Exist - Photographs [Où aller, quoi pour exister? - Photographies], 2010, valise, photographies, fil et autres

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