Albert Marquet peintre du temps suspendu
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Très belle exposition en ce moment au musée d'art moderne de la ville de Paris, qui retrace toute la carrière d'un de nos peintres préférés, Albert Marquet, avec des œuvres que nous avons découvertes malgré les nombreuses expositions que nous avions visitées auparavant, souvent consacrées à un seul aspect de sa production si riche.
Ainsi ses dessins à l'encre de Chine - discrète allusion au titre de ce blog, comme ci-contre cet autoportrait de 1925 ou ci-dessous ces scènes de rue si bien croquées.
Certains de ces dessins renvoient au thème de la mer et des bateaux, cher à Marquet.
D'autres sont plus académiques.
Précisément, une des premières salles de tableaux s'intitule Le temps des académies...Les deux premiers datent de 1898, quand Marquet fréquentait avec Matisse, Camoin et d'autres l'atelier de Gustave Moreau aux Beaux-Arts, les suivants de 1911 et 1914.
Une section intitulée La fabrique du paysage regroupe des toiles ou des œuvres de techniques diverses exécutées par le jeune Marquet quand il arpentait Paris et sa banlieue avec ses condisciples. Trois d'entre elles se réfèrent explicitement à Arcueil, même si l'auteur du blog serait bien en peine d'en situer actuellement le sujet...
...d'autres annoncent les vues des bords de Seine à Paris qui ont fait la notoriété de Marquet, mais dans un style différent.
Après ces aspects un peu moins connus de Marquet, un aperçu des autres sections de l'exposition.
Un fauve en Normandie (1906-1911). Marquet y fit ses premiers séjours avec Raoul Dufy, et il y revint toute sa vie durant.
Le Port fait référence à un des sujets de prédilection de Marquet : il en fait un paysage moderne, fébrile et vivant : Hambourg, Rotterdam, bien sûr Le Havre, Marseille en hiver et surtout Naples en splendeur au pied du Vésuve.
Paris, la Seine (1902-1947)
Pour citer le dépliant de l'exposition, "les quais que représente Marquet de 1899 jusqu'à sa mort en 1947 sont d'une variété insoupçonnable."
Dans la même section, la Seine qui en 1910 avait la même couleur ocre qu'il y a quelques semaines, et le Pont-Neuf la nuit en 1935.
La section Paysages en miroir (1908-1935), consacrée plutôt aux bords de Seine en amont ou en aval de Paris, n'est pas sans nous rappeler les bords de la Tamise évoqués dans nos billets précédents.
Bords de mer (1926-1936) met en exergue les plages aimées de Marquet : le Pyla, la Goulette en Tunisie.
La section Alger la blanche (1924-1943) présente les tableaux réalisés par Marquet dans cette ville où il passa les années de guerre et où il assista à l'arrivée des Alliés.
Enfin l'exposition se termine avec Par la fenêtre (1932-1942), avec une de ses dernières toiles, de petit format, des persiennes fermées qui "mettent en scène la lumière avec sobriété".