Marché de Noël sur les Champs-Élysées
Ce jeudi 24, retour à l'exposition "l'Aventure des Stein" au Grand Palais. Tant que tous ces chefs d'oeuvre y seront rassemblés, nous continuerons à aller les voir de temps en temps, comme les amateurs qui se rendaient rue de Fleurus, même si l'ambiance est un peu moins intime...
En sortant, une surprise : les Champs-Élysées ont désormais leur marché de Noël, du Rond-point à la Concorde.
Beaucoup de stands consacrés à la nourriture, des saucisses frites dans une poële géante à une spécialité originale que je ne connaissais pas malgré mes origines, le Vosgien :
Des distractions pour les enfants :
Jusqu'à l'arrivée à la place de la Concorde, avec au fond la Grande Roue pour rester dans l'ambiance.
La mesure des inégalités
Lundi 21 novembre, la SFdS (société française de statistique) organisait une journée sur "La mesure des inégalités". Interventions très intéressantes venues de plusieurs horizons : certes plutôt des sociologues, mais aussi un journaliste et des économistes et statisticiens.
La journée se tenait dans l'amphithéatre Hermite de l'institut Henri Poincaré, dans le campus Curie, à l'ombre du Panthéon.
Le journaliste était Louis Maurin, issu du mensuel "Alternatives économiques" tout en y gardant des liens. Il est le fondateur et directeur d'un "Observatoire des inégalités", organisme indépendant d’information et d’analyse sur les inégalités qui s’appuie sur un réseau de citoyens sensibilisés par la question des inégalités et dispose d’un conseil scientifique composé d’économistes, de philosophes, de sociologues et de juristes. Je vous convie à visiter le site de l'observatoire, toujours très intéressant.
Les intervenants ont montré la difficulté de définir les concepts d'inégalité, d'équité, d'égalité "des chances", ont souligné la complexité des indicateurs qui sont toujours partiels sinon partiaux, et présenté soit des cadres d'analyse soit des résultats d'études d'une grande richesse. Je ne manquerai pas de vous communiquer dans ce blog l'adresse des actes de cette journée, qui m'a replongé dans un milieu que j'ai fréquenté entre 1990 et 1998, et dans le thème d'un article que j'ai cosigné en 1995 dans la revue française de sociologie qui me vaut encore un nombre considérable d'échos sur Google!
Tuber Melanosporum
Une fois n'est pas coutume, le billet de ce jour sera consacré à faire écho, à la demande d'un ami de quarante ans, trufficulteur après une brillante carrière de statisticien, à l'annonce de la prochaine ouverture saisonnière du marché aux truffes de Sainte-Alvère, au coeur du Périgord noir.
Il faut dire que cet ami a des arguments convaincants. Quand il nous reçoit dans sa truffière, dont quelques aperçus figurent ci dessous,
nous terminons notre séjour - toujours mémorable - par une dégustation de la production locale :
PS : j'apprends à l'instant, suite à l'envoi par cet ami d'un extrait de la dernière livraison de de la revue "Le Trufficulteur", que ma Lorraine natale produit également ce précieux champignon, mais surtout la variété "Tuber aestivum" et qu'une fête de la truffe se tient annuellement à Pulnoy, près de Nancy.
WE du souvenir - Les gabarres de Jargeau
En quittant la Touraine pour renter dimanche à Paris, nous sommes passés par La Ferté Saint Aubin, jeter un oeil au château où fut tourné "La Règle du Jeu", film culte de Jean Renoir :
pour aller ensuite traverser la Loire à Jargeau, petite commune où l'on sait célébrer le 11 novembre à l'église d'une manière qui mérite d'être saluée :
Sur le fleuve, nous avons trouvé de quoi inspirer notre ami amateur de girouettes, qui rêve d'orner son toit de la silhouette d'une gabarre de Loire :
La "Dame Tranquille", le "Grand Guirauet" et le "Comme on veut" attendent qu'on les immortalise dans le fer forgé :
WE du souvenir - Girouettes
Le week-end du 11 novembre, objet du billet précédent, a été entre autres l'occasion de découvrir combien les Tourangeaux aiment les girouettes. Dès notre visite chez Philippe Richard , notre regard est attiré par son toit :
Le soir, notre visite à Crissay sur Manse a donné lieu à un véritable festival :
Nous avons découvert à cette occasion que notre hôte, Tourangeau d'adoption, rêvait lui-même d'installer une girouette sur le toit de la maison où il nous reçoit si bien : le prochain billet sera l'occasion de lui fournir une source d'inspiration...
Weekend du souvenir
Depuis de nombreuses années, le weekend du 11 novembre est l'occasion de se retrouver entre amis en Touraine.
Parmi les multiples facettes de cet évènement, la gastronomie n'est pas la moindre...
En nous rendant chez nos amis, nous avons avons rendu visite à Eric Nicolas, au Domaine de Bellivière à Lhomme, dans la Sarthe.
Le but était de goûter le Pineau d'Aunis "Rouge-Gorge" de ce vigneron, et d'en ramener quelques bouteilles. Une première tentative au cours du printemps dernier était demeurée vaine, le millésime 2009 étant épuisé à ce moment-là.
Aussi nous étions-nous promis de revenir un peu après la mise en bouteille du millésime 2010 : c'est chose faite.
Un apercu de la pièce maîtresse du dîner du vendredi soir : le sublime coq au vin de notre chère amie M...
Le lendemain, c'est Philippe Richard , éleveur de Chinon à Huismes, qui nous a tous reçus : une dégustation mémorable, sans la moindre fausse note.
Un sympatique déjeuner nous a ensuite réunis à la Petite Auberge, à Huismes.
Au dîner, en apothéose, la baeckeoffe de notre amie M...
A suivre avec d'autres facettes de ce si beau weekend...
Matisse, Cézanne, Picasso... L’aventure des Stein
Alors que j'avais boudé depuis quelques années la carte SESAME, qui permet l'accès illimité en coupe file aux expositions des galeries nationales du Grand Palais, avec la personne de son choix, mes loisirs de retraité, la perspective d'en faire profiter parents et amis de Province m'ont poussé à en reprendre une cette année, d'autant qu'une réduction sur son prix m'était proposée au titre des Amis du Louvre. J'ai même été jusqu'à prendre la carte SESAME+ (plus!) qui donne aussi le même accès aux expositions du Musée du Luxembourg, attiré par l'exposition Cézanne et Paris qui s'y tient en ce moment.
Du coup, une fois dans les murs du Grand Palais muni de ma carte flambant neuve, je n'ai pas résisté à l'envie de faire un tour, en éclaireur, à l'évènement phare du moment, l'expo consacrée aux Stein, famille américaine un peu bohème venue s'installer à Paris au début du siècle pour y mener une vie d'artiste - adossée financièrement à l'entreprise familiale qui prospérait à San Francisco.
Bien m'en a pris, c'est là une exposition comparable aux plus belles qu'il m'a été de voir au Grand Palais, une profusion de Picasso, notamment de ses débuts comme ce portrait de Gertrude Stein, qui fut sa grande amie jusqu'à ce qu'ils se brouillent en 1936, Picasso ne la trouvant pas assez engagée pour les républicains espagnols :
et des Matisse du début du siècle, également en nombre.
La plupart des tableaux n'ont passé que quelques années chez les Stein, dispersés ensuite au gré des séparations familiales et des besoins financiers, mais les organisateurs les ont rassemblés pour cette exposition, les faisant venir pour beaucoup des Etats-Unis, mais aussi de bien d'autres endroits.
Un moment hors du temps, que je renouvellerai aussi souvent que possible, grâce à la précieuse carte, jusqu'au 16 janvier, date où tout sera emballé pour que les New-Yorkais puissent aussi en profiter, du 1er février au 3 juin 2012 au Metropolitan Museum of Modern Art.
La carte scolaire
Nouvelle séance ce soir des Cafés de la Statistique, dans la salle du premier étage du Café du Pont-Neuf. Entrée libre, mais la première consommation coûte 6 euros : c'est à ce prix que le bougnat prête sa salle au groupe "Statistique et Société" de la SFdS (Société Française de Statistique) qui les organise chaque mois - en principe le deuxième mardi.
(pour plus d'information, voir mon billet du 12 octobre).
Ce soir, l'animatrice était Agnès Van Zanten
parlant de son sujet favori, la carte scolaire. Beau sujet pour des débats sans fin - la plupart des auditeurs, comme dans n'importe quelle assemblée en France, étant des parents ou anciens parents d'élèves confrontés à cette problématique!
Pas assez cependant, à mon goût d'analyse statistique précise pouvant étayer le propos et évaluer dans quelle mesure l'objectif de mixité sociale poursuivi par la carte scolaire depuis sa création en 1963, en passant par l'"assouplissement" de 2007, est atteint ou non.
J'ai cependant eu plaisir à revoir l'oratrice, avec qui j'ai partagé dans une vie antérieure le sommaire d'un ouvrage collectif : nos articles se faisaient suite dans le sommaire :
Un dernier mot à propos de mon activité de "rat de conférences" : la vidéo de la conférence de Jean-Michel Quatrepoint "Mourir pour le yuan, comment éviter une guerre mondiale", que j'avais évoquée il y a un mois dans ce blog est en ligne.
Pour les amateurs : Conférence de JM Quatrepoint le 11 octobre 2011
Philosophie de la résilience et esprit de défense
Deuxième séance ce lundi soir des Lundis de l'Institut des hautes études de défense nationale. Pour ceux qui auraient oublié ce que c'est, voir mon billet du 12 octobre.
Ce soir, à l'affiche, Monique Castillo , professeur de philosophie.
J'étais un peu sceptique quant à l'intérêt de cette séance, l'emploi du terme "résilience" me semblant un peu du jargon. Pour moi, avec ma formation d'ingénieur, la résilience était d'abord un terme de physique, qualifiant l'aptitude d'un métal à résister à un choc. A présent, le terme s'emploie à toutes les sauces, en psychologie depuis les années 20 pour qualifier l'acte de prendre acte d'un traumatisme pour se libérer de ses séquelles, et à présent en écologie, économie, informatique, ...toujours dans la même idée.
Je me souviens d'en avoir cherché la définition quand j'étais encore à l'Insee et qu'une note de conjoncture avait été intitulée, mystérieusement pour moi, "La zone euro entre résilience et risque inflationniste". J'avais alors lu dans Wikipédia qu'en économie, il s'agit de la capacité à revenir sur la trajectoire de croissance après avoir encaissé un choc.
Dans le propos de Monique Castillo, il s'agissait de "résilience communautaire", s'appliquant au groupe (à la Nation?) plutôt qu'à l'individu. Exposé brillant, un peu professoral, qui vous donne par moment l'impression d'être intelligent, à d'autres d'avoir un peu perdu le fil...Beaucoup de philosophes connus et moins connus (de moi...) ont été appelés en renfort de l'exposé, ainsi que Françoise Dolto...
Pour revenir sur terre, un document pour ceux à qui la lecture de mon blog aurait donné envie de mieux connaître le parc de Sceaux. Il intéressera aussi certainement les papas et les mamans de ceux de mes petits-enfants qui y ont découvert la course d'orientation (voir mon billet du 28 octobre).