Un matin à Montmartre
Ce vendredi, le beau temps nous convie, comme de nombreux touristes de toutes nations, à contempler Paris depuis la Butte Montmartre :
Au hasard de la promenade, nous passons place des Abesses, où l'église Saint Jean de Montmartre (édifice Art nouveau très intéressant à l'histoire tourmentée, dont une consoeur blogueuse a donné une très belle description) domine un marché de Noël (un de plus...)
Surprise ! un tournage est en cours sur le marché, autour de la station de métro (du plus pur style Guimard, en harmonie avec l'église...Une banderolle tendue entre les stands intrigue les passants : elle est là pour les besoins du tournage..
Les techniciens s'affairent autour du matériel de contrôle...
Un dernier coup de peigne à la vedette, et le tournage peut commencer :
Marcel Storr, bâtisseur visionnaire
Double découverte ce jeudi soir à la suite d'un article dans le Monde d'hier : celle d'un artiste hors du commun, et celle du lieu de l'exposition, le Pavillon Carré de Baudouin,
Je connais pourtant bien ce quartier de Ménilmontant, près duquel j'ai habité de nombreuses années et plusieurs de mes enfants vivent à présent, mais la découverte de cette folie du XVIIIème, si décalée par rapport à l'image actuelle du quartier (au moins à l'époque où j'y vivais, car il est en voie de boboïsation accéléréee...) a quelque chose de magique...
On ne sait presque rien de l'artiste, Marcel Storr (1911-1976).
Le prospectus de l'exposition indique que son oeuvre, clandestine et découverte par hasard par un couple d'amateurs d'art en 1971, n'a presque jamais été montrée, et je ne résiste pas à vous faire partager le lyrisme - et le misérabilisme - de sa présentaion :
"Pourtant Marcel Storr, balayeur au Bois de Boulogne ou cantonnier d'empierrement saisonnier des Parcs et jardins de la Ville de Paris, était un dessinateur de génie. Tout au long de sa vie, il a poursuivi avec obstination la construction d'un univers parallèle au sein duquel il prenait chaque jour sa revanche contre sa condition ingrate et la misère de ses origines.
Enfant abandonné, placé par l'Assistance publique dans des fermes où il était battu, Storr, devenu sourd, condamné à l'illettrisme, a toujours aimé dessiner. Son oeuvre, jardin secret d'un autodidacte visionnaire, obsessionnel et inspiré, est un cas spectaculaire de résilience du don créateur malgré tous les obstacles d'un don contrarié."
Un aperçu de son oeuvre, que je vous convie à aller contempler vous-même :
Une bien sympathique tradition
Noël oblige, ce blog est aujourd'hui consacré à une bien sympatique tradition, qui montre que même dans les banlieues déshéritées on sait donner aux festivités de Noël la place qu'il convient : le cortège de Noël rue Houdan à Sceaux.
Comme chaque année, parents et enfants de la paroisse Saint-Jean Baptiste de Sceaux, petite commune de banlieue au sud de Paris, traversent la rue piétonne commerçante de Sceaux, rappelant aux badauds préoccupés de leurs achats la dimension spirituelle de la fête de la Nativité...
Le boeuf est absent, mais l'âne bien présent
Bergers et musettes cloturent la marche
La relation ne serait pas complète sans un écho sonore du chant des paroissiens qui accompagnent les enfants :
Adieux
En panne depuis des années, l'aménagement des mouillages de l'Aber Benoît va se faire.
C'est la fin d'une époque...
Personne n'y croyait plus, mais les communiqués se font de plus en plus pressants :
Un dernier adieu aux corps morts actuels, bien vides en cet hiver :
et un dernier regard sur celui qui ne reverra pas MADO ce printemps :
Marché de Noël de l'école Alfred-de-Vigny
Après le marché de Noël des Champs Elysées (notre billet du 24 novembre) un autre marché de Noël de dimensions plus modestes, puisque réduit à un seul stand sur le marché de la place Victor-Hugo, dans la ville du sud-ouest où habite notre fille aînée.
L'accueil est assuré par la présidente de l'APE :
L'étal est très achalandé :
Comble de raffinement, non seulement les (excellents) produits offerts à la vente ont été réalisés avec amour par les élèves et surtout leurs chers parents, mais les étiquettes sont personnalisées...
Nous avons cru reconnaître dans les clients un certain nombre de parents ou grand-parents d'élèves, mais l'essentiel est le résultat, dont profiteront les élèves..
Je ne sais pas si beaucoup ont fait comme nous plus de 400 km pour l'occasion, mais l'enjeu en valait assurément la chandelle.
Musée des colonies
Ce mercredi 7 décembre, le temps maussade nous a conduits à retourner avec notre petite-fille à l'Aquarium tropical de la porte Dorée, toujours aussi attirant pour petits et grands depuis qu'il avait été installé en 1931 pour l'Exposition coloniale...
L'imposant bâtiment, que nous appelions déjà, avec nos enfants dans les années '80, la "maison des crocodiles", a toujours belle allure :
Aux deux extrémités, deux salons des années '30 ont été pieusement conservés, celui de Paul Reynaud, ministre des colonies au moment de l'exposition de 1931:
et celui du Maréchal Lyautey, commissaire général de l'exposition :
L'aquarium a résisté à toutes les transformations du musée, du "Musée des colonies" du départ au "Musée de la France d'Outremer" que nous avons fréquenté dans notre jeunesse puis après une longue période de travaux et de restructuration, à la "Cité nationale de l'histoire de l'immigration".
Il a cependant été mis aux normes lors de la dernière restructuration du musée, mais en respectant son aspect original qui met si bien en valeur ses collections.
Un mémorable repas
Repas de famille ce dimanche 4 décembre, à l'occasion d'un anniversaire.
Il restera inoubliable pour toutes sortes de raisons dont bien sûr la célébration de cet anniversaire et la joie de se retrouver.
Mais aussi pour une particularité qui lui vaut d'être rapporté dans ce blog : jamais je n'avais bu au cours d'un même repas trois des plus grands crus classés de Bordeaux.
C'est avec une émotion contenue et le souvenir de leur saveur que je vous les fais partager (au moins par l'image...)
Haut-Brion 1993 avec la viande, Margaux 1970 avec le fromage :
Et pour terminer en apothéose sur le dessert, Yquem 1987 :
Une oeuvre d'art à l'Arboretum
Vous avez peut-être découvert l'existence de l'Arboretum de la Vallée-aux-Loups dans notre billet du 20 octobre.
Cette belle journée du 2 décembre a de nouveau conduit nos pas vers la Vallée-aux-Loups, dont le plus beau joyau est l'ancienne propriété de François-René de Chateaubriand, où il a séjourné de 1807 à 1818, et dont il disait dans les Mémoires d'outre-tombe "Ce lieu me plaît ; il a remplacé pour moi les champs paternels ; je l'ai payé de mes rêves et de mes veilles...". La douceur de l'automne y a fait refleurir les camélias.
A l'entrée de l'Arboretum, nous sommes avertis d'une nouveauté par ce panneau, et nous sommes chanceux, car l'installation vient d'être terminée tout récemment et l'auteur de l'oeuvre est sur place (à gauche sur la photo), la présentant à un cercle d'admirateurs et amis.
La lumière de cette belle après-midi permet d'apprécier à sa valeur le travail de l'artiste, même si la consultation du site de la direction des marchés publics du département des Hauts-de-Seine nous apprend qu'elle a coûté 149 000 euros hors taxes aux contribuables de ce département (dont nous ne sommes pas, heureusement...)