3 vues du phare de l'Île Vierge
A la suite modeste des 36 vues du mont Fuji de Katsushika Hokusai (1760-1849), ce billet sera consacré à l'ïle Vierge et à son phare, le plus haut d'Europe et même du monde si l'on ne considère que les phares en pierre de taille, qui monte la garde depuis 1902 près de l'Aber Wrac'h.
Toutes ces vues ont été prises le 26 avril aux alentours de midi.
La plus classique, depuis Lilia, en suivant la côte vers l'est à partir du Castel Ac'h.
Un peu plus à l'est, depuis Porz Grac'h, passé le hameau de pêcheurs de Kerledut
et ma préférée, d'un peu plus à l'est, depuis le site de Beg Monom, éperon barré de l'âge du fer.
Comme dans les 36 vues, qui comportent 48 estampes, le lecteur aura droit à une vue supplémentaire depuis les rochers de Beg Monom, où l'on voit l'Île Vierge dans toute sa largeur.
Pour clore ce troisième et dernier billet issu d'une semaine de vacances en Bretagne, mentionnons le principal événement du séjour : malgré une météo peu favorable, notre bateau a été remis à l'eau, amarré à son nouveau corps mort mis en place par la Communauté de Communes du Pays des Abers (voir notre billet du 22 décembre 2011 : Adieux). Il y est encore un peu seul, mais les lecteurs amis seront les bienvenus s'ils veulent naviguer avec nous...
Un endroit où souffle l'esprit...
Encore une journée maussade sous le ciel breton ce mercredi : Les Enfants de Dialogues à Brest offrent un refuge idéal pour accueillir nos petits-enfants, à défaut du jardin trempé ou de la plage battue par les embruns.
Au sortir de ce temple de la consommation pour les jeunes de 0 à 14 ans, un détour sur le chemin de la maison va cependant nous permettre de couronner la journée par un moment magique dans un de ces lieux où l'on se sent hors du temps : la pointe Saint-Mathieu, déserte à cette heure tardive, battue par les vents mais baignée d'un soleil retrouvé.
Dès l'accueil, on est saisi par la solemnité du site.
Au fond de la cour, la chapelle Notre-Dame des Grâces ; passée la chapelle, on découvre sur la droite les ruines de l'abbatiale, entourées du phare et du sémaphore.
A nos pieds, l'océan attaque la pointe depuis des siècles et finira par en avoir raison...
Malgré les viscissitudes et les déprédations, la majesté de la nef de l'abbatiale impose encore au visiteur le respect .
En sortant de la nef, nous sommes saisis par la vision d'un arc-en-ciel qui nimbe soudainement la chapelle comme s'il nous avait attendus.
Pour l'histoire tourmentée de ce haut-lieu, on se reportera à l'article bien documenté que lui consacre Wikipedia, à ce lien : Abbaye Saint-Mathieu de Fine-Terre.
Source de bonheur
En cette période de vacances scolaires, pas de cours de chinois mais une application pratique.
A Saint-Pabu, au bord de l'Aber Benoît, l'ancien "port du moulin", Porz Ar Villin, sert d'abri à quelques vieux bateaux.
L'un d'eux, mystérieusement, porte un nom chinois :
On peut en se rapprochant davantage en apprécier l'élégante calligraphie...
et appliquer les cours qui donnent leur nom à ce blog pour reconnaître
soit en pinyin fu yuan, source de bonheur...
Sondages
Un billet un peu didactique en cette période pré-électorale. Il y a quelques semaines, le 19 mars pour être précis, j'ai assisté à un séminaire organisé conjointement par la Société française de Statistique, au sein de laquelle je m'efforce de militer, et le CEVIPOV, Centre de recherches politiques de Sciences Po (voir le lien). Il était consacré au bon usage des sondages électoraux.
La séance s’est ouverte sur une présentation de Jean Chiche, statisticien au CEVIPOF. Après avoir clarifié les différents types de sondages électoraux, il a décrit les étapes menant à l’estimation des intentions de vote.
Les exposés suivants ont été donnés par Jérôme Sainte-Marie, directeur général adjoint de CSA et Bruno Jeanbart, directeur à OpinionWay. Ils ont décrit le processus commun aux enquêtes téléphoniques de CSA et aux enquêtes Internet d’OpinionWay en détaillant les étapes menant à l’estimation diffusée.
Ensuite, Thierry Vedel, politologue au CEVIPOF, a traité de l’usage médiatique des sondages électoraux, et Marie-Eve Aubin, présidente de la Commission des sondages a introduit la table ronde finale en précisant le rôle de la Commission. Au cours des échanges, Daniel Boy, politologue du CEVIPOF a apporté son éclairage. Le séminaire s’est terminé par un débat avec la salle.
Le compte-rendu vient d'en être difusé.
Je le mets en ligne avec ce lien : Le bon usage des sondages électoraux.
Pour terminer plus légèrement, notamment à l'intention du lecteur qui n'aura pas eu la patience de lire tous les points du compte rendu, deux instantanés de campagne :
Samedi dernier, au marché de Cachan, Aline, à qui j'achète fidèlement coquilles Saint-Jacques, huîtres, moules et crustacés tout au long de la saison, recevait la visite du président de notre région accompagné de notre député, maire de Cachan.
et un instantané pris ce matin rue de Seine, rebaptisée pour la circonstance :
Cima da Conegliano au Musée du Luxembourg
Après une interruption due à des circonstances familiales dont nous prions nos fidèles lecteurs de nous excuser, nombre d'expositions s'offrent à nous à Paris ce printemps, dont celle consacrée à un peintre plutôt méconnu - au moins de notre part, Cima da Conegliano (1459-1517), peintre vénitien de la Renaissance italienne.
Contrairement à ses rivaux de l'époque à Venise, Giovanni Bellini et Vittore Carpaccio, issus de dynasties de peintres bien installés à Venise, Cima est un jeune homme venu d'un village de l'arrière pays, au pied des Dolomites, qui, parti de rien, développa une telle sensibilité et maîtrise des couleurs qu'il fut considéré par le Doge lui-même comme le meilleur.
Le soin fascinant avec lequel il décrit les visages, les expressions et les regards, souvent mélancoliques, lui permet de conférer à ses peintures une profonde humanité, perceptible notamment dans ses nombreuses Vierges à l’Enfant, comme celle-ci, conservée à la National Gallery de Londres. Quelques autres belles pièces de cette exposition, dont une avec mon saint patron, pour vous inciter à aller la voir :
Si vous vous y décidez, ne manquez pas non plus d'admirer, dans la galerie des bâtiments du Sénat situés de l'autre côté de la rue de Vaugirard, un des quelques mètres étalons installés dans la capitale par la Convention au moment de l'instauration du système métrique!