Culture au Quai
Le dernier week-end de septembre se tenait au bord du bassin de la Vilette une manifestation originale :
A l'entrée, des rangées de stands comme dans les brocantes et un DJ un peu insolite :
Dans les stands, rien à vendre mais la promotion de lieux de spectacles, du plus modeste au plus prestigieux...
du spectacle vivant, des maquettes comme celle de la philarmonie de Paris, qui n'en finit pas de se terminer à quelques centaines de mètres de là, dans le Parc de la Villette...
Comme on ne vit pas que de culture, n'y manquaient ni de quoi se sustenter, avec tout de même une citation du célèbre penseur Aldo Maccione : "L'amour, c'est comme la pizza, il n'y en a jamais assez" ni la batterie de toilettes écologiques sans eau...
Une bien sympatique manifestation sous le soleil automnal, dont le fleuron était la scène au bord de l'eau, sur laquelle se relayaient des musiciens de talent :
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Niki de Saint Phalle au Grand Palais
Pour notre première visite d'exposition de la saison, nous avons choisi la rétrospective consacrée par le Grand Palais à Niki de Saint Phalle. Cette artiste nous était connue, comme de beaucoup, par ses oeuvres présentes dans notre vie quotidienne, dans le promenoir de l'Opéra Bastille, à l'entracte, ou près du centre Beaubourg...
Cette rétrospective magistrale premet de découvrir la très riche personnalité de Niki de Saint Phalle, Française élevée dans la bourgeoisie New-Yorkaise, artiste autodidacte, militante féministe en révolte contre son milieu et la société. On découvre qu'elle avait fait à 16 ans, en 1946, la couverture de Elle (Brigitte Bardot a fait mieux, plus tard, à 14 ans...)
Ses premières oeuvres sont proches des assemblages ou des peintures composites comme cet autoportrait vers 1958
Dans les années 60, elle va développer le concept de l'"Art à la carabine", séances filmées et abondamment et diversement commentées à l'époque, à laquelle est consacrée une grande salle de l'exposition, avec oeuvres et vidéos de réalisation (à droite, on reconnaîtra Kennedy et Krouchtchev - 1962)
Beaucoup de symboles religieux dans certaines oeuvres de cette ancienne élève des soeurs du Sacré Coeur à New-York...
Notamment dans OAS (à gauche ci-dessous), exposé en France en 1962 - qu'il faudrait lire, comme elle l'a indiqué avec humour, "oeuvre d'art sacré"...
Les premières oeuvres emblématiques de son engagement féministe, sont réunies dans une section intitulée Napoléon en jupons
Les nanas, dans la même veine, bénéficient d'une mise en scène magistrale...
Pour les lecteurs qui ne peuvent lire la vidéo, cliquer sur ce lien
Les sculptures monumentales réalisées à partir des années 70, commencent avec Le Rêve de Diane (1970)
Dans cette dernière section qui bénéficie elle aussi d'une très belle mise en scène, on trouve oeuvres, maquettes et vidéos d'installations monumentales, comme les différents jardins - comparables au Parc Guell de Gaudi à Barcelone ou au palais du facteur Cheval, qui l'ont beaucoup inspirée
Pour ceux qui voudraient en savoir plus, cette vidéo du JDD, avec la commissaire de l'exposition, est particulièrement complète (cliquer sur ce lien si la video ne s'affiche pas)