Colline de Bourlémont à Ronchamp
Passons du Nord au Sud des Vosges : la colline de Bourlémont, dont les 474m surplombent Ronchamp, a toujours été un lieu voué au culte et aux pèlerinages. Aujourd'hui les pèlerins sont surtout férus d'architecture : à la chapelle Notre-Dame du Haut construite entre 1950 et 1955 par Le Corbusier, avec ses bâtiments annexes tels que l'abri du pèlerin ou la maison du gardien, sont venus récemment s'adjoindre, après quelques polémiques dont l'objet nous semble vain au vu du résultat final, la nouvelle Porterie et le Couvent des Clarisses, œuvre de l'architecte italien Renzo Piano et du paysagiste français Michel Corajoud.
De quelque côté qu'on l'aborde, l'originalité des formes jointe à l'harmonie qui se dégage de l'édifice de Le Corbusier frappent le regard.
Quelques détails de l'extérieur, très "corbusiens"...
L'intérieur de la chapelle n'est pas moins prenant.
Comme souvent chez Le Corbusier le "mobilier", ici la chaire ou les confessionnaux, sont intégrés au bâti, ainsi que les pare-soleil.
La maison du gardien, l'abri du pèlerin, classés en 2004 - la chapelle l'ayant été en 1967 - sont d'une facture plus habituelle à l'esthétique de Le Corbusier.
Un autre architecte est présent sur le site : Jean Prouvé a réalisé ce campanile en 1975.
Le couvent des Clarisses, dû à Renzo Piano, est en contrebas de la maison du gardien. Il s'intègre parfaitement dans le site, invisible depuis la chapelle.
La chapelle, ouverte au public, est simple et invite à la méditation. Les cellule sont tournées vers le calme de la forêt comme les locaux communs, un niveau en dessous.
Au Nord des Vosges
En ce week-end de l'Ascension, un séjour chez nos bons amis est l'occasion de redécouvrir le Nord du massif vosgien, entre Moselle et Bas-Rhin.
Sur le chemin, une halte à Baccarat (Meurthe-et-Moselle) non pour la cristallerie mais pour son église Saint-Rémy (classée MH en 2013) construite par Nicolas Kasis entre 1953 et 1956 pour remplacer l'édifice détruit en 1944.
Nous faisons étape à la Petite-Pierre, cité alsacienne perchée sur un éperon. Belle vue, depuis la rue où nous déjeunons, vers la crête qui se termine par le château. Celui-ci est juste derrière l'église Notre-Dame, dite simultanée, c'est à dire qu'elle accueille à la fois les cultes catholique et protestant. On y arrive au bout d'une rue qui a gardé beaucoup de caractère.
Le château est de nos jours le siège du Parc Naturel Régional des Vosges du Nord. Construit au XIIème siècle et transformé au cours du XVIème, il s'intègre harmonieusement dans les fortifications données à la ville par Vauban.
A quelques kilomètres, le village de Wingen s/Moder abrite depuis 2011 le musée Lalique, consacré à la production de cette lignée de joailliers et verriers. René Lalique avait installé en 1921 dans cette localité à la tradition verrière sa cristallerie pour poursuivre son activité jusque là basée dans la région parisienne.
Cette réalisation sobre et fonctionnelle, intégrant des bâtiments anciens et des structures modernes aux lignes épurées, est due au cabinet WIlmotte & Associés.
Les collections couvrent toute la période de production de la firme Lalique, jusqu'à nos jours où elle se poursuit : les bijoux que René Lalique créa au début du XXème siècle...
...les flacons de parfum, par lesquels il démarra son activité verrière...
...les arts de la table, les luminaires, les objets décoratifs de toute nature.
A noter une séquence pédagogique présentant toutes les étapes de la réalisation d'un vase, du moule au produit retouché, poli, enfin signé.
Au retour, un passage dans le village de Neuwiller les Saverne, fondé en 723 en même temps qu'une l'abbaye bénédictine. De cette dernière est héritée l'abbatiale Saint-Pierre et Saint-Paul, mêlant à présent, sous le regard des cigognes, les styles roman et baroque au centre d'un enclos qui conserve encore beaucoup de caractère.
Quoi de plus beau pour couronner cette journée que la façade romane de l'abbatiale de Marmoutier dans la gloire du soleil couchant...
Adieu à Jérusalem
Dernière matinée à Jérusalem ce mercredi, un taxi vient nous prendre à deux heures pour regagner l'aéroport Ben Gourion à Tel Aviv, d'où décollera notre avion.
Au programme, l'esplanade des mosquées (Haram al-Charif), troisième lieu saint de l'Islam après La Mecque et Médine, On y accède par la Porte des Marocains à travers un curieux passage couvert qui surplombe le mur des lamentations, seul passage ouvert aux non-musulmans...
Dans ce havre de calme et de paix se trouvent la mosquée al-Aqsa et, merveille des merveilles, le dôme du Rocher (Qubbat As-Sakhrah) avec sa coupole d'or et ses mosaïques chatoyantes.
A l'intérieur de l'esplanade proprement dite, appelée aussi Mont du Temple et comprenant des espaces de promenade ombragés et plantés notamment d'oliviers de tous âges, l'immense place carrée dallée, entouré de portiques, avec en son centre le Dôme, retient particulièrement l'attention. Elle est parsemée de petites constructions comme ce mirhab et ce minbar extérieurs.
L'un des éléments particulièrement décoratifs est situé à l'est du bâtiment principal.
A l'ouest de cette grande place carrée, une galerie sépare l'esplanade des mosquées de la ville ; au nord, une marée de jeunes oliviers.
De partout, le regard converge vers le dôme.
Si on sort par le nord, on arrive immédiatement au début de la "via dolorosa", l'itinéraire de la Passion du Christ, qui serpente à travers la ville, de l'endroit de la flagellation jusqu'au Saint Sépulcre. Des groupes de pélerins suivent ce chemin de croix, s'arrêtant aux stations pour chanter et prier.
Pour un dernier regard sur la cité, nous vous proposons de monter avec nous jusqu'au toit de l'Hospice autrichien de la Saint Famille, dont on aperçoit l'imposante silhouette à gauche de la vue précédente, et d'où un panorama unique s'offre au visiteur.
A quelque pas de là, nous ressortons de la vieille ville par la porte de Damas, découverte à la fin de notre premier billet : la boucle est bouclée...
Retour à Jérusalem
Dernière journée de travail en Palestine : comité directeur au bureau de statistiques, sous les portraits de Yasser Arafat et de Mahmoud Abbas, puis déjeuner au restaurant chic de Ramallah, où nous croisons la Maire de Paris, venue dans le cadre du jumelage qui lie la capitale française et le siège de l'État palestinien.
De retour à Jérusalem, il reste du temps pour arpenter la vieille ville. Les rues en escaliers n'effraient pas les petits tracteurs des commerçants.
Dans la cour un peu glauque d'un couvent copte éthiopien, un dôme surplombe l'endroit où était censée être dressée la croix.
Un peu plus haut, le top des lieux saints chrétiens, l'église du Saint Sépulcre.
Par un dédale d'escaliers, on s'enfonce dans le sol pour découvrir des chapelles de plus en plus profondes...
Après la remontée à l'air libre, parcourir les souks "chics" désertés vu l'heure tardive permet de reprendre son souffle, avant les lieux saints musulmans prévus le lendemain avant le retour.
Palestine
Ce dimanche, départ vers Ramallah. Le passage en taxi en Cisjordanie, malgré le malaise causé par le mur entre Jérusalem Est et le territoire de l'État palestinien, longé sur quelques km et l'impressionnant dispositif du point de contrôle, se fait sans formalité, tout au moins dans ce sens.
A l'arrivée, une petite halte à la Mouqata'a, le complexe présidentiel de l'Autorité palestinienne, qui abrite le mausolée - officiellement provisoire, dans l'attente d'une inhumation un jour à Jérusalem - de Yasser Arafat.
La circulation est dense et animée avant l'arrivée au Bureau central de statistique où nous préparons le "workshop" qui doit se tenir le lendemain.
Du Bureau des statistiques, flambant neuf dans un nouveau quartier de cette ville champignon qui se développe à toute allure depuis son accession au statut de capitale lors de la mise en place de l'Autorité palestinienne en 1993 à la suite des accords d'Oslo, la vue sur la vallée s'étend jusqu'à Jérusalem, sous le monument à la mémoire du poète Mahmoud Darwich.
Le lundi, le workshop se tient dans les locaux de l'institut palestinien des finances publiques, projet financé par la France et inauguré en 2013 à l'occasion de la visite du président Hollande à Ramallah. On retrouve une citation de Mahmoud Darwich au mur d'une salle de réunion. Au côté du drapeau palestinien, un drapeau français et un drapeau européen en notre honneur. La directrice générale de la statistique palestinienne ouvre la réunion.
Le soir, au centre de la vieille ville de Ramallah, la place Al Manara.
En Terre Sainte
Sollicité pour une courte mission auprès du bureau de statistiques de l'Autorité palestinienne, l'auteur s'est mis en route ce samedi.
Le vol pour Tel Aviv était à l'heure...
...le soleil au rendez-vous à l'arrivée, sur l'autoroute et dans le jardin de l'hôtel à Jérusalem.
Tôt le dimanche matin, avant de partir travailler à Ramallah, je pars à pied de l'hôtel pour un tour dans la vieille ville. Cheminement plein de curiosités : le service économique du consulat général de France, compétent pour la Palestine, celui de l'ambassade étant compétent pour Israël, l'hôtel historique American Colony, rue Louis Vincent, la cathédrale Saint-Georges, siège de l'évêque anglican de Jérusalem,...
...le tombeau des rois, sous protection de la République française depuis la fin du XIXe siècle, la basilique saint Étienne protomartyr, église conventuelle du couvent Dominicain qui abrite l'École biblique et archéologique française, pour apercevoir au bout du chemin la porte de Damas, notre point d'entrée dans la vieille ville.
La porte franchie, on s'engage dans le dédale des petites rues : à cette heure matinale beaucoup de boutiques sont fermées...
...mais celles qui sont ouvertes donnent une idée de l'animation qui va s'emparer de la cité millénaire...
Après quelques vestiges de la ville romaine, on arrive au but de cette excursion matinale, une échappée vers le mur des lamentations, dominé par le dôme du Rocher.
Télécom ParisTech fait peau neuve
Ce mardi soir d'anciens élèves - de tous âges - de Telecom ParisTech se rassemblent dans le hall du Centre de recherche de Thalès, sur le plateau de Saclay.
La direction de l'École, fondée en 1878 comme École d'application de l'École polytechnique sous le nom d'École Supérieure de Télégraphie et qui du temps où l'auteur en fréquentait les bancs s'appelait École Nationale Supérieure des Télécommunications, les avait conviés à visiter le chantier du futur bâtiment qui abritera l'Institut Mines-Telecom et l'École, sur le campus où est installée depuis le milieu des années 70 l'École polytechnique et où les rejoindront nombre d'établissements d'enseignement supérieur et de recherche.
Le terrain étant encore vierge de construction, il fallait un peu d'imagination : des projecteurs tentaient de matérialiser les angles du futur bâtiment.
A l'intérieur du Centre Thalès, des panneaux décrivaient la configuration projetée du site, traversé par la future ligne 18 de métro automatique du Grand Paris, dont la future station Palaiseau sera toute proche de l'École (il faudra malheureusement attendre 2024 alors que la première rentrée dans le nouveau bâtiment est prévue en 2019 - dans l'intervalle on devra se contenter de la station Lozère du RER B, comme le fait l'X depuis 40 ans...)
Sans attendre 2019, dès la rentrée 2015, l'activité de l'École s'intégrera dans la nouvelle "Université Paris-Saclay", créée par décret du 29 décembre 2014, regroupant 7 organismes de recherche et 12 établissements d'enseignement supérieur et de recherche.
Avec 60000 étudiants, dont 25000 en master, 10500 chercheurs et enseignants chercheurs, 5700 doctorants, 8000 publications par an, 3 prix Nobel en Physique et 6 médailles Fields en mathématiques, 23% d'étudiants et de chercheurs étrangers, l'Université Paris-Saclay pourra intégrer d'emblée le top du classement de Shanghai
Parmi les nombreux exposés, retenons celui d'une brillante élève de dernière année nous décrivant son parcours pluridisciplinaire à l'École...
Le cocktail dînatoire clôturant la soirée fut particulièrement apprécié...
Les fleurs de mon jardin
De retour à Paris, le beau temps n'est pas plus de la partie qu'en Bretagne, mais le jardin de la maison fait tout de même honneur à ses hôtes.
Le 1er mai n'est pas passé sans que le muguet ne tienne ses engagements.
La glycine est en beauté : dans sa jeune carrière elle n'avait jamais autant fleuri.
Les lilas sont déjà un peu passés, qu'ils soient mauve ou blanc...
...mais les azalées à leur pied, avec leur couleur vive, compensent leur déclin.
Dans le "front-garden", sous le tamari en fleurs....
...le rhododendron abrite ses pétales délicats.
Au moins, la pelouse profite de l'humidité ambiante, pourvu qu'on sache profiter des éclaircies pour la tondre.