5 nouveaux jardins de Chaumont
Pour tenir en haleine le lecteur en cette période de vacances, imitons le journal LE MONDE et ses séries de l'été en poursuivant la visite des jardins extraordinaires de Chaumont amorcée il y a quelques semaines (nos billets du 27 juin et du 16 juillet)
Nous reprenons au numéro 11, Le jardin du teinturier , invitation à découvrir le pouvoir colorant des plantes, évocation de l'atelier du teinturier et des souks de Marrakech...
Pour décrire l'installation n°12, Le jardin perdu, laissons la parole au catalogue officiel :
"Ce jardin est tel un fantôme, gardant en lui les traces de la passion d’un jardinier collectionneur, créateur de topiaires géométriques aux formes simples et ludiques inspirées du design postmoderne italien. En l’absence du jardinier, la nature impose sa propre dynamique et bientôt ne subsistent que les structures métalliques qui ont servi de guide à la conduite des arbustes. Ces squelettes aux formes sculpturales abstraites se confrontent à la liberté des formes d’une végétation non domestiquée qui reprend le dessus…"
Le jardin n° 13, Porte-bonheur, "met doublement le trèfle à l'honneur en révélant toute la richesse et la diversité de l'espèce. Une collection de trèfles à 4 feuilles cueillis aux quatre coins du monde est présentée sous cadre, à la manière d'un herbier précieux, tandis qu'une collection botanique, celle que nous offre la nature, s'expose en un parterre coloré".
L'installation 14 La rareté se mange-t-elle ? a malgré son titre alambiqué un fil conducteur simple : ce jardin est composé uniquement de plantes comestibles...
Terminons cette nouvelle série avec le jardin n° 15 Cabinets de curiosités végétales, qui présente dans un cadre de panneaux de bois reconstitué un peu déconcertant au premier abord, mais plaisant lorsqu'on se laisse prendre au jeu, une collection rare de palmiers.
Cartes postales
Avec la période estivale arrive le temps d'un ralentissement du rythme du blog. Quelques cartes postales pour faire patienter le lecteur.
La vue toujours renouvelée de l'estuaire de l'Aber...
Les petits cyclistes dans le village...
Défense de stationner : sortie de voitures...
Les hortensias du jardin de l'auteur...
Le rosier dans le saule pleureur, fierté de la propriétaire précédente...
Une plante inconnue (le lecteur peut laisser un commentaire s'il sait l'identifier), les fleurs du grand magnolia à l'entrée du jardin...
Les concurrents du tour du Finistère en planche à voile, l'après-midi du 14 juillet.
Un jardin extraordinaire...à Nantes
Pour rester dans le thème récemment abordé par ce blog, nous proposons au lecteur de faire partager notre découverte d'un autre jardin. Remontant d'Angoulême vers notre villégiature bretonne, nous avons fait une pause à mi-parcours au Jardin des Plantes de Nantes.
Situé en plein centre de la ville, face à la gare, nous sommes accueillis dès l'entrée par un personnage issu de l'imagination de l'auteur qui anime cette année encore ce jardin botanique austère et séculaire : le poussin de Claude Ponti, avec sa valise prête pour attraper un train au vol.
Depuis plusieurs années déjà ce dessinateur et littérateur prolixe, né à Lunéville en 1948, qui a été directeur artistique à l'imagerie d’Épinal au début des années 1980, campe chaque été au Jardin des Plantes de Nantes ses installations , dont certaines sont pérennes.
Quoi de plus indiqué que ses bancs de toutes formes et de toutes tailles pour une pause au milieu d'une longue route...
Le temps a manqué pour un tour complet du jardin : quelques instantanés au passage, comme le Dormanron et les Totemimiques...
...les sous-fleurs...
...ou la Polymorphiae exactisantae où s'exprime toute l'imagination de Ponti.
Les aspects plus traditionnels du parc ne manquent pas de charme, comme l'enclos où les enfants peuvent cajoler les chèvres...
...la maison des perruches...
En quittant ce havre de fraîcheur, on ne peut qu'être admiratif du style et de l'orthographe des autorités du parc, avec cette pancarte qui remplit de nostalgie les amoureux du bon français.
Jardins extraordinaires...la suite
Nous poursuivons notre visite du festival des jardins de Chaumont, avec un petit retour sur l'installation 4Bis Collection noire, dont la numérotation atypique nous l'avait fait omettre dans notre dernier billet,
...située juste en dessous de l'endroit d'où la vue sur les toits du château est la plus belle...
...et nous enchaînons avec l'installation 6 A table! qui nous invite à un repas imaginaire composé de plantes comestibles rares ou oubliées...
Petit clin d’œil : les lampions contiennent d'autres convives, des plantes carnivores de la famille des Nepenthacées.
Le numéro 7, Suspensions climatiques, utilise le thème des jardins suspendus de Babylone avec l'intention de s'interroger sur l’évolution climatique de la planète...
Le jardin des graines, au numéro 8, présente une collection de plantes rappelant celles des jardins botaniques, et aussi une collection de graines, ainsi que des sculptures en bois de graines agrandies.
Spectaculaire, Le jardin d'Orphée, au numéro 9, propose au visiteur d'emprunter, surplombant des cactées, une passerelle sans issue (autre qu'un très beau panorama sur le fleuve)
Clôturons ce billet avec le numéro 10, Fleur bleue : couleur mythique depuis l'Antiquité jusqu'à - presque - nos jours avec les enfants de Marie, avec des plants tinctoriales comme le pastel et l'indigotier. Une présentation originale, d'une grande simplicité.