Giacometti à Landerneau
La ville de Landerneau, avec son fameux « pont habité » sur l'Élorn,
est le berceau de la « galaxie Leclerc » : elle abrite aussi depuis quelques années le Fonds Hélène et Édouard Leclerc pour la Culture (FHEL), où sont organisées chaque année depuis 2012 deux grandes expositions consacrées à l'art contemporain. Cette année, du 14 juin au 25 octobre, en collaboration avec la Fondation Giacometti, le FHEL présente une exposition inédite spécifiquement conçue pour son espace.
L'espace d'exposition est installé dans l’enceinte de l'ancien couvent des Capucins (XVIIème siècle) à proximité de l'emplacement de l'épicerie fondée par Édouard Leclerc en 1949. Ce complexe qui a connu depuis la Révolution de multiples affectations y compris industrielles, a été acquis en 1964 par Hélène et Édouard Leclerc et réhabilité pour accueillir le Fonds, avec notamment la vaste halle des expositions temporaires.
L'exposition retrace avec bonheur toute l'évolution de la création de l'artiste, depuis ses débuts cubistes et surréalistes.
On découvre que les socles revêtent une grande importance aux yeux du sculpteur...
Les dessins et peintures, peu colorées, sont particulièrement saisissants,
les têtes et bustes, très variés dans leur manière.
Quelques œuvres très particulières à l'univers de Giacometti...
L'exposition se termine sur une œuvre emblématique, l'Homme qui marche, figure ultime à taille humaine, conçue en 1960 dans le cadre d'une commande, non réalisée, pour la Chase Manhattan Plaza de New York. Elle est mise en regard de la Femme qui marche, de 1930, d'une facture bien différente mais où le mouvement était déjà suggéré de la même manière subtile.
Vielles pierres en Iroise
Quand le temps n'est pas aussi beau que de coutume, on peut en Bretagne se reposer de la torpeur des plages en parcourant l'arrière-pays, où l'on trouve toujours quelque chose à découvrir.
Ainsi le château de Kergroadez, dont on aperçoit la masse compacte une fois franchie l'entrée du domaine.
Construit au tout début du XVIIème siècle par François III de Kergroadez, dont la terre venait d'être érigée en marquisat en récompense de son ralliement au parti royal, il comporte des éléments ornementaux, mais aussi un appareil défensif à la fois emblématique et propre à dissuader les auteurs d'un éventuel coup de main.
La cour intérieure est pleine de charme, avec son petit puits et sa galerie, où de vieilles charettes apportent une teinte nostalgique.
Le château ayant connu dès avant la Révolution des viscissitudes liées à l'endettement de ses propriétaires originaux, il était pratiquement en ruine lorsque le domaine fut vendu en 1960 par les derniers descendants des Kergroadez. En 1889, une héritière de l'acquéreur épousa un armateur brestois et le couple décida en 1910 d'entreprendre la restauration complète du château, poursuivie après 1992 par l'acquéreur suivant, galeriste qui projetait d'y exposer des tableaux. Le château fut classé monument historique en 1995, et racheté en 2000 par une famille du Nord de la France « aux lointaines origines bretonnes », précise le site web du château.
Quelques détails de la décoration extérieure…
Le château est sur la commune de Brélès, charmante localité dont l'église Notre-Dame domine l'extrémité de l'Aber Ildut.
Si vous la visitez, ne manquez pas les angelots musiciens qui ornent ses voûtes tapissées de bois,…
...ni la statue de Saint Isidore en costume du Bas-Léon
Un peu plus loin, le manoir de Brescanvel, édifice du XVIème siècle, à porte gothique et grande baie coupée de meneaux. Il appartenait à la famille Le Roux, qui s'est éteinte en 1755 avec messire Le Roux de Brescanvel, recteur de Guilers. Ce dernier laissa pour héritier son cousin germain François de Poulpiquet, dont la famille, qui a compté plusieurs parlementaires bretons y compris sous la Vème république, occupe toujours le manoir.
Le Bel-Espoir à l'Aber Wrac'h
L'Aber Wrac'h, l'été, abrite nombre de beaux voiliers, anciens ou plus modernes.
Parmi ceux-ci, l'un des plus imposants est le Bel-Espoir, un des deux grands voiliers de l'association du père Jaouen, Amis de Jeudi Dimanche. (Pour ceux qui ne connaissent pas cette figure locale, voir le site de l'association,)
Non content de l'admirer depuis la côte, nous sommes partis de notre mouillage de Saint-Pabu pour l'approcher de plus près. Quittant le mouillage, nous croisons un des petits voiliers traditionnels de l'Aber Benoît voulant lui aussi profiter du beau temps.
Nous laissons à bâbord les belles maisons de la pointe de Kervigorn, pour atteindre la balise du Chien, emblème de Saint-Pabu.
La marée étant assez haute, nous laissons l'île Guenioc à bâbord, pour nous diriger droit vers la balise rouge du Trépied,
puis vers la balise cardinale du Petit Pot de Beurre, emblème de l'Aber Wrac'h.
Nous passons à la hauteur de la balise verte de la Basse de la Croix,
puis de la balise rouge de l'Ile aux Américains (Enez Terc'h).
Le port de plaisance de l'Aber Wrac'h se profile au loin, avec sa forêt de mats.
Nous saluons au passage quelques pêcheurs, à côté de la balise de la Roche aux Moines,
et arrivons en vue du Bel-Espoir, couronnement de cette belle excursion,
dont nous donnons ci-dessous un petit résumé cartographique.