Patrimoine vivant
Les vieilles pierres ne sont pas seules à être mises en valeur à l'occasion des journées du Patrimoine. Ainsi, à deux pas du domicile de l'auteur, les vendanges du vignoble de Cachan sont chaque année l'occasion de faire revivre un peu le vignoble autrefois omniprésent en Île-de-France.
Petits et grands sont conviés à participer à la récolte...
...au son des flonflons d'un orchestre amateur, sous l’œil désabusé du cheval qui emportera la récolte en procession vers les chais improvisés près de la mairie.
Autre patrimoine vivant, cette collection unique de bonsaîs sauve gardée par le département des Hauts de Seine en 2014 à l'Arboretum de la Vallée au Loups.
Un grand pépiniériste voisin de l'arboretum cessant son activité, le département, pour éviter que sa collection soit complètement dispersée, acheta une partie des plus remarquables spécimens - et en reçut en don quelques autres - bâtit une serre appropriée à leur conservation, et engagea même une ancienne employée pour les entretenir et transmettre son savoir-faire.
Plutôt que de se livrer à des savantes descriptions d'un art très codifié, nous prenons le parti de laisser le lecteur admirer ces arbres miniatures dont certains ont plusieurs siècles...
Les bonsaïs ne sont pas toujours des arbres isolés, mais peuvent constituer de véritables petites forêts.
Encore quelques beaux arbres, en guise de conclusion.
Magie du Quercy
La morosité ambiante de la météo de la rentrée nous incite à revenir sur le soleil des vacances, et sur une balade en Quercy où nous avait accueillis une amie de plus de 40 ans...Quelques images de ces instants, comme ce moulin près d'Escamps.
Un peu plus loin, l'allée des puits de Laburgade, où plus d'une dizaine de propriétaires différents venaient s'approvisionner…
Le point d'orgue de la soirée était l'arrivée au Mont Saint-Cyr, avec son panorama sur Cahors enserré dans un méandre du Lot qui a fait sa fortune. Même le pont Valentré, seul rescapé des ponts fortifiés resté dans son jus depuis le XIVème siècle, est visible, par la magie du téléobjectif…
Arrivés près du pont, il est difficile de résister à la prendre sous toutes les coutures dans la majesté du soleil déclinant.
Une coquille sur le pavé du tablier rappelle qu'il est sur un des chemins traditionnels de Saint-Jacques.
Dans la ville déjà presque assoupie dans la chaleur d'un soir de la fin août, la tour de l'ancien collège des jésuites domine les locaux du Collège Gambetta qui les occupe à présent. En face, la grille de la Banque de France atteste de la délicatesse de ses constructeurs : ici, le respect des arbres veut dire quelque chose !
La cathédrale dresse sa masse imposante, la vieille ville est pleine de maisons multicentenaires.
Le lendemain, le petit matin sur le jardin de notre hôtesse a quelque chose de magique…
En s'acheminant vers l'étape suivante, la campagne vallonnée offre des camaïeus de vert et d'ocre.
Une halte dans un château s'impose pour acheter un peu de ce merveilleux Cahors qui avait égayé notre dîner la veille : les grappes sont déjà abondantes et pratiquement mûres en cette fin d'août.
Plus loin, c'est sur un pont à voie unique, comme on n'en voit plus, que nous retraversons le Lot...
Gottfried Honegger au Centre Pompidou
Gottfried Honegger, artiste suisse né en 1917, est largement consacré en France où il a réalisé de nombreuses commandes publiques. Il est actif depuis 1949, sans interruption, il s'est installé à Paris au début des années 60, il a déjà été exposé à la Fondation Cartier, mais c'est la première fois que le Centre Pompidou lui consacre une exposition.
Les œuvres de ce promoteur de l'Art Concret dégagent une impression de grande beauté dans leur simplicité, qu'il s'agisse de ses premiers tableaux dans les années 50...
...de ses fameux Tableaux-reliefs conçus et présentés pour la première fois à New-York en 1960 et dont la technique évolue au fil des décennies...
...de ses artefacts...
...ou de ses pliages qui constituent le point d'orgue de l'exposition.
Plus que quelques jours pour en profiter !
L'Hermione à Brest
Bien que la rentrée soit arrivée, il n'est pas interdit de l'égayer avec les souvenirs de l'été qui s'achève...Parmi ces derniers, le passage de l'Hermione à Brest à la mi-août. (Pour ceux qui ne connaîtraient pas ce magnifique projet de reconstitution du bâtiment de Lafayette, se reporter au lien : L'Hermione, la Frégate de la Liberté ).
Pendant une semaine, il a stationné dans le port de commerce, où un flot incessant de visiteurs est venu l'admirer, à pied et à bord des esquifs les plus variés.
Depuis le quai où il était amarré, la foule n'empêchait pas d'en apprécier les détails,
notamment l'impressionnante foison des cordages du gréement.
De l'autre rive du bassin, la vue plus dégagée permettait d'apprécier les lignes élégantes du navire.
Un seul regret : n'avoir pu assister à son départ pour Bordeaux le lundi 17 août au matin.