Soleil et grandes marées au Pays des Abers
Une suite plus ensoleillée au billet d'hier, cette fois en aval des Abers, depuis la presqu'île Sainte Marguerite qui sépare l'Aber Benoît de l'Aber Wrac'h.
Côté Ouest :
Puis côté Est, avec l'Ïle Vierge, l'Ïle Wrach, le fort Cézon, une petite île avec une maison aux pieds dans l'eau...
Vers le port de l'Aber Wrac'h, un arc-en-ciel sur la rive opposée, et l'"Armorique", baliseur océanique de l'administration des phares et balises, amarré à la tonne de la Marine nationale.
La sauvage beauté des rives de l'Aber
En cette période de congés scolaires nous nous essayons à un nouveau style de mini-blog, essentiellement photographique. L'alexandrin qui en constitue le titre est suffisamment explicite.
Précisons pour le lecteur non initié qu'il s'agit de l'Aber Benoît, dans le nord du Finistère.
Peu d'habitations le long de ce parcours : une ferme sur les hauteurs de temps à autre, Une cabane de pêcheur aux pilotis submergés par les grandes marées d'octobre...
Mythes fondateurs : d'Hercule à Dark Vador
En ce temps de vacances scolaires le Louvre a eu la sagesse d'aider les grands-parents en charge d'âmes à distraire leurs pensionnaires tout en enrichissant leur culture.
Dès l'entrée une conférencière introduit le sujet, dans une salle où quelques objets plantent le décor.
Une salle est consacrée à la magie et au mythe de Circé
Une salle présente les mythes liés à l'alternance du jour et de la nuit
Le thème de l'exposition permet de familiariser les jeunes visiteurs avec beaucoup d'expressions artistiques d'époques et de continents divers...
Le mythe d'Icare et Dédale est développé...
...pour aboutir au mythes modernes de Star Wars, avec des séquences filmées qui captivent le jeune public.
Vers la sortie, poupées et masques japonais...
...font un lien inattendu avec la manifestation anti-chasse que les enfants ont découverte sur la place du Palais Royal avant d'entrer au Louvre.
En principauté de Salm-Salm
Retour plein de nostalgie ce weekend dans les Vosges, autour du Donon, où nous retrouvons tous les noms familiers de notre jeunesse...
Dans cette forêt de moyenne montagne, les clairières offrent des moments hors du temps, pleins de calme et de beauté.
En descendant la vallée du Rabodeau, une impressionnante scierie, une des dernières importantes activités de cette vallée autrefois consacrée au textile...
Un petit étang, vestige avec les vannes qui subsistent à son aval de l'alimentation des turbines d'une usine textile dont il ne reste rien d'autre...
Séquence inattendue, depuis la levée de l'étang, nous surprenons un cerf en pleine période de brame.
Tous les bâtiments de l'industrie textile n'ont pas disparu, certains, remarquables, subsistent avec d'autres activités...
Toute cette contrée n'a été rattachée à la France - et plus précisément au département des Vosges - que le 2 mars 1793, par effet de la Révolution. A ce moment, les contours de la principauté de Salm-Salm ne remontaient qu'à 1751, le prince ayant obtenu à ce moment d'être détaché de la Lorraine, duché accordé par Louis XV en viager à son beau-père le roi déchu de Pologne Stanislas Leszczynski. La principauté est ainsi restée indépendante une trentaine d' années de plus, la Lorraine étant devenue française en 1766 à la mort de Stanislas.
Senones, l'ancienne capitale de la principauté, commémore son passé particulier.
Cette petite ville, elle aussi sinistrée sur le plan de l'emploi industriel, conserve le palais XVIIIème des princes de Salm, mais aussi plus difficilement l'ancien château de cette famille, sinistre ruine en plein cœur de la cité, et les bâtiments alentour.
L'autre pôle historique de la cité est constitué par l'ancienne abbaye : l'abbatiale est devenue la principale église de Senones, son cloître a encore belle allure.
Les autres bâtiments de l'abbaye, qui accueillaient eux aussi une usine textile, constituent une très beau site, mais attendent une hypothétique rénovation...
Le palais abbatial a été partiellement rénové at abrite une bibliothèque publique...
En continuant à descendre la vallée du Rabodeau, on sort de l'ancienne principauté, mais on peut continuer, comme à Moyenmoutier, à voir de très belles abbayes, rendues peu à peu à l'activité "civile" après avoir abrité pendant des dizaines d'années l'industrie textile à présent disparue...
Rétrospective Wifredo Lam à Beaubourg
Nous étions hier soir conviés à l'inauguration de la première rétrospective consacrée par le Musée National d'Art Moderne à cet artiste si particulier et si méconnu qu'est Wifredo Lam.
Né à Cuba en 1902 d'un père venu de Chine - et déjà très âgé - et d'une mère aux ascendances à la fois espagnoles et africaines, venu en Espagne dès 1923 pour y poursuivre ses études artistiques, chassé en France en 1938 par la guerre d'Espagne et accueilli par Picasso qui le considérait comme un égal, il est mort à Paris en 1982 après avoir partagé sa vie, après la deuxième guerre mondiale, entre les Amériques et l"Europe, principalement l'Italie et la France dont il avait acquis la nationalité. Cuba fit des funérailles nationales à ce peintre engagé à la modernité inclassable.
L'exposition propose un parcours en cinq époques, aux styles bien différents, que nous reprendrons ici pour le plaisir du lecteur.
ESPAGNE 1923 - 1938
Les premiers ouvrages du jeune Lam reflètent ses études : nature morte; paysage, études de villageois castillans...Mais très vite se font sentir d'autres influences comme celle des surréalistes, ou encore de Matisse dans cet autoportrait et cette nature morte.
La période espagnole de Lam, très éprouvante puisqu'il s'y maria mais y perdit sa femme et son enfant, emportés en 1931 par la tuberculose, se termina en 1938 où il dut fuir en France après s'être engagé auprès des Républicains.
PARIS, MARSEILLE 1938 - 1941
Cette période est marquée par sa rencontre avec le cubisme tardif et la statuaire africaine qu'il découvre notamment avec Picasso : encore marqué par la tragédie personnelle qu'il a vécue en Espagne, ses tableaux stylisés et simplifiés à l'extrême sont très émouvants.
Quelques autres belles toiles de cette période...
CUBA, LES AMÉRIQUES 1941 - 1952
Fuyant la France occupée, Lam débarque en Martinique aux côtés d'André Breton, rencontre Aimé Césaire, Il retournera aussi à Cuba où il est douloureusement affecté par la corruption, la misère et le racisme qui y règnent. Ses œuvres s'imprègnent alors de couleurs et d'une vitalité débordante qui reflètent les cultures carribéennes et sont les plus originales et inclassables, telle "La Jungla" (1943), très vite achetée par le MOMA de New York et présente à Beaubourg.
De cette même période, dans un style particulier,...
PARIS, CARACAS, LA HAVANE, ALBISSOLA, ZURICH 1952 - 1967
PARIS ET ALBISSOLA 1962 - 1982
L'exposition propose encore deux étapes dans le parcours de l’œuvre de Wifredo Lam, difficiles à distinguer et que nous présenterons ensemble :
Le peintre voyage beaucoup, se tourne vers la céramique, produit beaucoup d’œuvres plus intimistes comme des illustrations pour des livres de poètes comme René Char.
Terminons sur deux tableaux de cette dernière période, des céramiques, des illustrations.
Ne manquez pas cette occasion de (re?)découvrir cette production magistrale et flamboyante, au Centre Pompidou jusqu'au 15 février.