La côte Cantabrique sous le soleil de décembre
Nous avons profité de cette magnifique - et chaude - journée de décembre pour rendre visite à notre amie de Zumaia, petit port de la province de Guipuscoa à l'ouest de Saint Sébastien. À la sortie de l'autoroute allant vers Bilbao, nous avons rejoint la N 684 avant Getaria, car elle longe la côte en corniche et offre à chaque virage des perspectives de toute beauté.
Le site de Getaria est remarquable : l'ancienne île de San Anton, dite "la souris" à cause de sa forme, semble s'interposer entre la mer Cantabrique et le port.
Le port - dont la capitainerie a connu des jours plus glorieux - abrite de gros bateaux de pêche à l'équipement impressionnant.
Quittant Getaria, nous jetons un dernier regard à la "Souris" et découvrons les abords de Zumaia.
La petite cité aligne ses maisons sous l'ombre tutélaire de la vieille "paroisse". Les membres de la famille Balenciaga restés au pays font aussi dans la couture, mais à une autre échelle dans leur chantier naval...
Si le lecteur est tenté par l'excursion, qu'il ne manque pas de reprendre comme nous des forces à l' "Asador Berua", un peu perdu dans la campagne environnante, mais dont les bougainvilliers sont en fleurs en ce mois de décembre et les poissons à la "parilla" incomparables
Biarritz en lumières
Biarritz n'est sans doute pas la première destination à laquelle on pense en cette période des fêtes de fin d'année mais le site ne manque pas de charme à la tombée du jour
Le petit port des pêcheurs est niché au pied des rochers, au centre même de la ville.
Passé le port, la vie s'étend du plateau de l'Atalaye jusqu'au phare.
On peut poursuivre jusqu'au rocher de la Vierge, puis redescendre vers le port vieux.
Comme partout, les décorations lumineuses sont au rendez-vous, comme celles qui mettent en valeur les Halles récemment rénovées
Mais l'opération "Biarritz en lumières", organisée depuis maintenant dix ans à cette époque de l'année, apporte un plus indéniable, que ce soit sur la façade de l'ancien casino Bellevue...
...ou dans le square devant la mairie.
Picasso Mania
La fin de l'année est proche, et l'activité du blog doit sembler au lecteur bien ralentie. Essayons de nous faire pardonner en lui offrant comme bouquet final pour 2015 une luxuriante exposition proposée jusqu'au 29 février par le Grand Palais : Picasso Mania confronte cent chefs d’œuvre du maître, dont certains jamais encore exposés, à des œuvres d'artistes contemporains qui y ont à des degrés divers puisé leur inspiration.
Accueilli par cet autoportrait de 1901,
le visiteur est aussitôt confronté à une série d'hommages par Erró, Mauricio Cattelan, Equipo Crónica, Chéri Samba, Zēng Fànzhì (曾梵志) , Niki de Saint Phalle (Salut Pablo!)
Ou encore, de David Hockney, très présent dans l'exposition, ce dessin (Artist and Model), ces collages « Place Furstenberg » et « A Bigger Card Players »
Si les « demoiselles d'Avignon », trop fragiles pour voyager, sont absentes et représentées seulement par deux études…
...les tableaux à qui on les attribue comme source d'inspiration sont particulièrement nombreux et variés : quasi-copies comme les tableaux de Anfré Raffray ou Mike Bidlo :
ou plus lointains comme ceux de Jeff Koons et de Richard Prince.
Elles figurent aussi en bonne place dans « Picasso's Studio » de Faith Ringgold.
Inspirée par « L'ombre » ou « La chambre à coucher de l'artiste dans sa villa la Californie » ,
...les quatre saisons de Jasper Johns :
Beaucoup d’œuvres d'Andy Warhol,
...et de Roy Lichtenstein,
dont on rapproche une sculpture d'une sculpture de Picasso...
Une mention spéciale à ces trois tableaux d'Antonio Saura inspirés par les portraits de Dora Maar,
et pour « Picasso Melting Point » de l'islandais Erró déjà cité.
Les puristes qui ne viendraient que pour Picasso ne seront pas déçus, ils trouveront à profusion des originaux, dans un accrochage qui donne le vertige. Le lecteur qui n'y trouverait pas son compte peut aussi se rapporter à notre blog sur une exposition plus modeste mais très belle, à Quimper en 2013 : Picasso - l'éternel féminin.
Les organisateurs savent ajouter au besoin une note d'humour...
...et ont garni la dernière salle de l'exposition d'une « débauche » d’œuvres inspirées par l'érotisme de la production de Picasso.
Ai Wei Wei aux Tuileries
Nos fidèles lecteurs sont sans doute dans l'attente de la suite de la visite de la FIAC hors les murs commencée la semaine dernière.
L'installation phare de cette exposition était due au célèbre plasticien chinois Ai Wei Wei, sur le thème du zodiaque chinois autour du grand bassin situé à l'entrée du jardin donnant sur la place de la Concorde. Nous n'allions pas manquer cette occasion de "recoller" un peu plus au titre de ce blog.
Les représentations des douze signes sont toutes aussi expressives les unes que les autres, et gardent leur sérieux malgré les injures des pigeons parisiens, qui décidément ne respectent rien. Ainsi le bœuf et le tigre...
...le lapin et le dragon...
...le serpent et le cheval...
...la chèvre, le singe et le coq...
...le chien et le cochon.
En passant en revue les images prises aux Tuileries, je me suis aperçu à ma grande honte que j'avais omis de photographier une des figurines, celle du rat, qui est pourtant la première dans l'ordre traditionnel des signes. Pour m'excuser auprès des natifs du rat, voici une photo provenant d'une exposition de 2013 à Washington.
Un petit récapitulatif des signes du zodiaque chinois, avec les caractères correspondants (en traditionnel, avec entre parenthèses, le cas échéant, le caractère simplifié.