L'image des Vosges (3ème édition)
Ce 19 novembre se déroulait à Epinal la troisième journée d'études sur le thème "L'image des Vosges". Elle se tenait dans le grand amphithéâtre de L'ENSTIB (École nationale supérieure des technologies et industries du bois). Un aperçu des locaux de cet établissement assez unique en son genre, composante créée en 1985 de l'Université de Lorraine.
Après les propos liminaires du premier vice-président du Conseil départemental des Vosges, nous avons assisté aux trois premières interventions : "Les Vosges artialisées : processus, images, finalités" par Jean-Pierre Husson, professeur de géographie à l'Université de Lorraine, puis "La construction de l’image des Vosges à travers les expositions, du XIXe siècle à nos jours", par Philippe Alexandre, professeur de civilisation allemande à l’Université de Lorraine. Enfin, point d'orgue de cette matinée, et principale raison de notre venue, la conférence de notre vieil ami Jean-Pierre Doyen, historien : "Images d’usines, images de patrons".
Nous présentons à nos lecteurs, avec son aimable autorisation, le diaporama qui a servi de support à Jean-Pierre Doyen. La première partie présente des images d'usines, au sens large, à travers l'histoire de la région.
Elle se poursuit avec des images plus récentes.
Et se conclut par cette belle allusion aux récompenses pour les entreprises - les médailles des expositions - et pour les ouvriers, avant de passer aux images de patrons.
Les images de patrons se poursuivent, avec quelques clins d'œil...
...pour terminer avec l'intérieur d'un patron aux goûts raffinés.
Dans la troisième et dernière partie, "où sont les usines ?", l'auteur montre que l'image des usines est -paradoxalement ? - bien absente des représentions.
FIAC hors les murs II : Petit Palais, Place Vendôme
A la demande générale, nous poursuivons dans ce billet notre parcours des œuvres présentées "hors les murs" dans le cadre de la FIAC 2016, en commençant par celles exposées en plein air entre le Grand Palais qui abrite la "grande" FIAC et le Petit Palais, sur l'avenue Winston Churchill devenue piétonne pour la circonstance.
De part et d'autre de l'entrée du Petit Palais, deux lièvres de bronze Large Left-handed Drummer (2006) et Drummer (1996) de Barry Flanagan, silhouettes familières aux habitués des vignes de Smith Haut Lafitte, ainsi que Animal Nature (2010) d'Ernesto Neto en acier Corten et Relatum (2016) de Lee Ufan en acier et pierre. En face, Out Door (2016) de Stefan Brüggemann en acier inoxydable chromé.
Une autre "œuvre" est présente sur l'avenue, due à Ange Leccia : nous en présentons le "carton" pour que le lecteur ne nous soupçonne pas de nous moquer de lui.
Dans le jardin intérieur du Petit Palais, L'Astronaute qui dirige la mer (2006) de Jan Fabre (bronze), Miss. FOREST (2016) de Yoshitoma Nara (urethane sur bronze) et HEAD (2014) de Not Vital (acier chromé inoxydable avec traitement PVD gris-fumé)...
...ainsi que qu'un certain nombre de "bricolages" d'Abraham Cruzvillegas présentés sous le titre Empty Lot (2015) en bois, métal, bouchons de bouteill, tissu, terre, cahoutchouc, fer, céramique, lampe, plastique, pierre, plomb, aluminium...
A l'intérieur du Petit Palais, dans les galeries où ils côtoient des œuvres des collections permanentes un peu plus conventionnelles, quelques installations : Lost Friend (chien) (2014) et Lost Friend (cheval) 2014 - plâtre, tissus, métal de Guillaume Leblon, Hub, London Apartment (2015) - tissu polyester, acier inoxydable de Do Ho Suh, deux installations de Brian Griffiths, Art Deco Time (2015) - image imprimée, contreplaqué, bois, peintures, 2 ventilateurs , serpentins, double édredon et oreillers en duvet de canard, papier peint des années 1940, carton, tissu, bande adhésive, chaise de bois, pièces de monnaie, tabouret, gobelet en plastique, 3 pots en céramique, commode à tiroirs jaune, lettre B, lettre M, boule de billard jaune, applique et câble, luminaires et ampoules, 2 tables, mastic à bois, fixations et Tudor Time (2015) - image imprimée, MDF, contreplaqué, bois, peinture, mastic pour carrosserie, applique, adaptateur et ampoules 12V, papier peint fleuri, balles de golf, velours, sable, verre, vernis, table, lasure, fixations, sans oublier El Salto (2016) - échafaudage, pompe, tuyau d’arrosage, piscine pour enfants en plastique, gazon artificiel, bois de Jimmie Durham.
Citons encore Malerei (2015 - 2016) - deux peintures, chrome laqué sur des plaques d’aluminium de Adrian Schiess, Collage City (1975) - aluminium de Eduardo Paolozzi, Le Grand Théâtre (2016) - matériaux mixtes de David Altmejd, Cream Sacrifice (2016) - acier, cuivre, laiton de Caroline Mesquita, Either / Or (2015) - bois okoumé, brou de noix, vernis, marbre, savon, couteau, résine, terre cuite, coquillage, peinture à l’huile, letraset, marteau de Benoît Maire, Gaveau (2008) - piano peint de Bertrand Lavier, et L’Homme supérieur. Opus 032 (1928) - original en plâtre d'Etienne Béothy (1897-1961).
Toujours au Petit Palais, Untitled (1993-94) - acier, charbon et toile de jute de Jannis Kounellis, Atlantis (2016) - PVC, tissu polyester enduit,d'autres matériaux de Mandla Reuter, et trois bustes de Wang Du, artiste né à Wu Han en 1956 et installé à Paris depuis 1990, extraits de son ensemble intitulé Becompddg (2013).
Terminons en beauté avec les deux installations réalisées sur la Place Vendôme par Ugo Rondinone, intitulées every time the sun comes sup, situées de part de d'autre de la place.
FIAC hors les murs aux Tuileries
Le billet sur la FIAC (Foire Internationale d'Art Contemporain), dont les installations "hors les murs" égaient Paris chaque automne est sans doute un des "marronniers" les plus constants de ce blog (voir nos billets des 22 octobre 2011 - le premier - ou du 29 novembre 2015 - le dernier). Mais nous ne nous en lassons pas.
Dans le jardin des Tuileries, deux réalisations architecturales très intéressantes : comme chaque année, la galerie Patrick Seguin présente une œuvre de Jean Prouvé, cette fois "réadaptée" par Jean Nouvel : l'école de Bouqueval (1949) - Bois, aluminium, tôle, métal (sic), verre, béton 240x1250x420 cm.
Le studio Jean Nouvel Design présente de son côté une réalisation de 2016, maison commercialisée par Revolution Precrafted : Simple, Worldwide 6x6 Flexible Deliverable House, aluminium et verre, 600x600 cm.
La maison est en principe autosuffisante (panneaux solaires, recueil des eaux de pluie...) et modulable, l'intérieur du modèle présenté un peu spartiate, avec ses rideaux qui isolent de la vue comme de la température extérieure. Pour plus d'information, voir le site de Revolution Precrafted
Dans le jardin, des œuvres moins utilitaires : de Gabrielle Friedman : Attraction fatale - 2007 - Résine, terre et acier. Michael Sailstorfer : Kopf und Körper Paris - 2016 - Bronze, fer, aluminium, béton. Vincent Mauger : Les injonctions paradoxales - 2016 - Inox et bois.
Et encore : Vincent Tiberi : The Panoramic Dailies - 2016 - Ciment, résine et paillettes. Eric Baudart : Cubikron 3.0 - 2015 - 10 sommiers à ressort métalliques. Jacques Julien : Les Géants - 2015 - Ensemble de cinq sculptures en aluminium peint, et de Pezo von Ellrichshausen : Deci - 2016 - Pin teinté (730 x 120 x 120 cm).
Terminons ce tour des Tuileries par l'installation de Noël Dolla spécialement réalisée pour le grand bassin à l'entrée du jardin place de la Concorde : Rêve englouti - 2016 - Plumes, boules en polystyrène, fil de nylon et plomb, Elle fait beaucoup appel à l'imagination, et présente un caractère beaucoup plus modeste, pour ne pas dire misérabiliste, que celle de l'an passé due à Ai Wei Wei (notre billet du 5 décembre 2015) ...
Nous présenterons dans un autre billet les installations de la FIAC hors-les-murs au Petit-Palais et place Vendôme.