Mini-croisière sur la Seine et le Canal Saint-Martin
Nos lecteurs ont sans doute encore en mémoire notre croisière de juin dernier (notre billet du 20 juin 2016 et les suivants). La péniche de nos amis a traversé la Manche cet été, puis est venue passer cet hiver à Paris après un périple dans le BENELUX. Nous la suivons dans ce billet du port-aux-cerises, à Draveil, où elle s'est posée quelque temps jusqu'au bassin de La Villette.
La sortie du port demande un peu de dextérité pour se faufiler à travers les embarcations variées qui y ont pris leurs quartiers d'hiver...
On rencontre rapidement une première écluse au km 150, celle de Vigneux, à côté d'une chute de 1,85 m.
Jusqu'à la prochaine écluse, 11 km de navigation paisible, longeant Villeneuve -le-Roi sur la rive gauche, Villeneuve Saint-Georges sur la rive droite, puis traversant Choisy-le-Roi avant d'apercevoir la silhouette caractéristique du beau pont suspendu du Port-à-l'Anglais, qui enjambe le fleuve entre Vitry et Alfortville.
C'est, au km 161, la deuxième écluse de notre parcours, qui nous fait franchir 7m63 et sera la dernière sur la Seine. Nous poursuivons ensuite vers Paris, avec un coup d'œil au passage, titre du blog oblige, sur le complexe Chinagora, au confluent de la Marne et de la Seine.
Entrés dans Paris, nous passons le long de l'Ecole d'architecture installée dans les anciens locaux de la compagnie de l'Air comprimé, la bibliothèque François Mitterrand, Bercy, l'étrange bâtiment vert de Cité de la Mode, pour atteindre l'entrée du Port de l'Arsenal, via la première écluse du canal Saint-Martin.
C'est ensuite la traversée du Port de l'Arsenal, avec à son extrémité, après un regard sur le Génie de la Bastille et l'Opéra, le tunnel du canal Saint-Martin, long de deux km et son atmosphère magique, éclairé seulement par les soupiraux qui en ponctuent le parcours...
Arrivés à l'air libre, ce sera un longue successions d'écluses, sous le regard des badauds et des touristes : il y a peu de navires, en cette saison et en semaine, pour remonter le canal, surtout d'aussi jolis que le nôtre avec son exotique pavillon de Jersey où l'Union Jack voisine avec les trois léopards de l'écusson Normand...Au passage, l'incontournable Hôtel du Nord, l'Hôpital Saint-Louis.
Au cours de cette ascension continue (4 écluses doubles - Temple (4.98m), Récollets (5.55m), Morts (5.63m) , et enfin Villette à l'entrée du bassin (5.69 m), nous aurons monté un peu moins de 22 m avant que Sabrina ait le droit de se poser quelques jours sur ce vaste plan d'eau...
MUCEM : Expositions permanente et temporaires
Comme promis, un aperçu des expositions que nous avons parcourues lors de notre passage à Marseille. Les salles d'exposition permanente sont consacrées pour la première aux civilisations méditerranéennes, au sens large, Un aperçu avec quelques pièces antiques...
...quelques belles reconstitutions...
;;.des objets autour de la culture de l'olive et celle de la vigne...
...avec une mention particulière pour cet alambic antique, ce kvevri employé en Géorgie dès le 5ème millénaire pour la vinification - méthode inscrite en 2013 au patrimoine mondial de l'UNESCO - ce moule à bouteilles de Châteauneuf-du-Pape,...
Quittons cette salle aux allures d'inventaire à la Prévert sur des savons de Grèce, des pains de toutes formes, les collections d'échantillons de laine et les têtes de mouton de la collection Fragonard de Maisons-Alfort, une hutte de bergers des balkans...
Dans la salle suivante, l'inventaire se poursuit dans un registre plus spirituel, avec une maquette ancienne de l'église du Saint-Sépulchre à Jérusalem, un plan de cette ville, des plans reconstitués de Babylone et d'Athènes...
Un morceau du mur de Berlin, des symboles républicains, une visite en Grèce d'un notable du XIXème siècle ou les touristes du Parthénon vus par Martin Parr...
Nous avons visité deux expositions temporaires, Après Babel, traduire débute sur disverses évocations artistiques de la Tour de Babel (l'affiche de la foire de Marseille est rédigée en Esperanto)
Retenons quelques aspects que le titre de ce blog impose de ne pas omettre, un clin d'œil à l'imagerie d'Epinal (pays natal de l'auteur du blog), un autre à deux billets récents (expo Hergé au Grand Palais, expo Chagall à Landerneau)
L'autre exposition était consacrée au café, à la boisson comme au lieu convivial du même nom, avec quelques œuvres inspirées par le thème, abstraites...
...ou concrètes...
...beaucoup d'affiches, décalées ou didactiques...
Et pour finir...
MUCEM :le bâtiment
Comme promis, nous poursuivons nos billets consacrés à Marseille avec une présentation du musée des civilisations de L'Europe et de la Méditerranée. Nous nous concentrerons dans celui-ci sur le bâtiment. Nous avons déjà eu l'occasion dans ce blog de présenter deux réalisations de Rudy Riciotti (nos billets du 29 janvier 2013 et du 12 mars 2016, avec le département des Arts de l'Islam au Louvre :
et le nouveau stade Jean-Bouin à Paris :
Depuis le fort Saint-Jean, rénové à l'occasion de la construction du MUCEM, on accède au bâtiment de Ricciotti par une passerelle métallique de même facture que celle qui nous avait permis d'accéder au fort...
La passerelle débouche sur le toit du bâtiment, où les éléments en forme de corail qui protègent toutes les façades s'incurvent pour former une sorte de tonnelle, avec d'accueillantes terrasses à la fois protégées et ouvertes sur la ville, la mer, le fort Saint-Jean...
Au même niveau, le restaurant, puis l'on descend au rez-de-chaussée vers le hall principal d'entrée, avec la librairie, la billetterie...
Au cours de la visite, il ne faut pas hésiter à s'aventurer dans les galeries qui entourent chaque étage, pour avoir un aperçu de cette architecture si particulière - et aussi de très belles vues...
En sortant par l'entrée principale sur la promenade Robert-Laffont, on passe devant la Villa-Méditerranée, intéressant bâtiment en porte-à-faux, résultat d'un concours remporté en 2004 par l'italien Stephano Boeri, mais dont la construction n'a démarré qu'en 2010.