L'écomusée du pays de la cerise

Nous passons du patrimoine urbain au patrimoine rural en proposant au lecteur une visite d'un écomusée très réussi, situé en pleine campagne à proximité de la petite ville de Fougerolles, Entouré d’un verger conservatoire, l’Ecomusée est situé dans un ancien domaine de distillateurs des années 1830, inscrit aux Monuments Historiques.
L'imposante maison présente quelques reconstitutions de l'époque, comme cette cuisine avec dans l'âtre un ingénieux tourne-broche.
Dans l'espace consacré au stockage des eaux-de-vie, des tonneaux de diverses formes et contenances, tous munis d'un dispositif simple mais ingénieux pour en connaître l'état de remplissage.
Si le kirsch est roi au pays de la cerise, l'absinthe était aussi présente, comme en témoignent ce tonneau et ce service, ainsi que le pastis et autres liqueurs d'anis.
Des étiquettes anciennes témoignent d'appellations faisant beaucoup référence à la "fantaisie", qui feraient rougir les distillateurs actuels qui ont réussi à faire homologuer par décret du 3 mai 2010 l'appellation d'origine contrôlée "Kirsch de Fougerolles"
Une impressionnante quantité de dames-jeannes dans le vaste grenier...
L'espace "professionnel" de la maison, auquel donne accès la porte de grange, est remarquablement mis en valeur. Au passage, une oeuvre exposée dans le cadre de l'exposition temporaire d'art moderne Les Inattendues, installation à base de de bouteilles colorées...
On y trouve également quantité d'outils et ustensiles agricoles, liés ou non à la production des eaux-de-vie - y compris la ballonge ou cuve à cochon : le Val d'Ajol, capitale de l'andouille et du pied de cochon farci, n'est qu'à quelques kilomètres.
Dans une pièce, de plus ou moins élégantes bouteilles contemporaines sont mises en scène
Après un passage par l'espace pédagogique donnant sur le verger et son "chalot" (cf. infra)...
Nous terminons la visite de la partie "indoors" de l'écomusée par les locaux consacrés aux alambics, brillant de tout leur cuivre.
Depuis le verger, on peut apprécier l'agencement du musée, réalisé dans le prolongement de la maison du distillateur, et découvrir, accrochées le long du mur, les échelles de perroquet traditionnellement utilisées pour la cueillette des cerises. Nous complétons par une vue prise depuis le grenier aux dames-jeannes.
Et pour ceux qui ont suivi jusqu'au bout et veulent en savoir plus sur les chalots, nous terminons ce billet par la visite du chalot de l'écomusée, avec sa notice explicative.
Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site de l'écomusée et celui de la route des chalots.
Villa Jeanne d'Arc à Bourg-la-Reine

Une visite originale pour ces journées du patrimoine 2017, un ensemble de 18 pavillons construit en 1894 par un architecte et son fils, Alexandre Emile et Georges Emile Parcq, toutes différentes malgré leur air de famille. Ce coin préservé, inscrit à l'inventaire général du patrimoine culturel, comme l'indique cette entrée dans la base Mérimée, est empli d'un charme vieillot.
L'association syndicale des propriétaires a parsemé l'endroit de panneaux informatifs que nous reprendrons pour cette présentation, comme celui-ci,placé à l'entrée :
Les maisons sont principalement alignées le long d'une allée dans l'axe de l'entrée
La maison du concierge présente un aspect rustique original
Quelques maisons sont aussi munies pour l'occasion de panneaux informatifs sur leurs anciens habitants
Un regard sur les maisons et leurs motifs décoratifs...
Au fond de l'allée s'élève curieusement la statue de Jeanne d'Arc qui veille sur l'ensemble qui a emprunté son nom.
Quelque unes des maisons donnent sur l'allée perpendiculaire à l'allée centrale, à la hauteur de la statue de la sainte.
Des panneaux donnent des informations sur les architectes et la réalisation de la villa, ainsi que des photographies des mêmes endroits au cours du temps...
Si vous avez bien suivi la visite, vous pourrez comme les enfants répondre au quiz qui leur était gentiment proposé!
La bière en images
Nous vous proposons dans ce billet de suivre la passionnante conférence donnée le 1er septembre dernier à Dompaire, dans les Vosges par Jean-Pierre Doyen, qui nous a aimablement communiqué ses diapositives, comme il l'avait fait pour notre billet du 20 novembre 2016 et pour celui du 20 avril 2013.
La première partie en est consacrée aux formes, styles et artistes.
Les plaques émaillées de toutes tailles y occupent une part importante...
Sans oublier l'art du vitrail...
Des styles variés, de l'art nouveau aux années 70.
La deuxième partie décline thèmes et symbolique des images...
Avec parfois des approximations comme dans les images associées aux "terroirs"...
Le thème de la Femme et de la licence est traité avec beaucoup d'humour, en évoquant l'union sacrée du protestant Louis Comte, du catholique René Béranger et du militant laïque Ferdinand Buisson au sein de la Fédération nationale des sociétés antipornographiques en 1905.
La conférence se termine sur un clin d'œil à l'évolution des comportements vis à vis des boissons alcoolisées et les débuts de la promotion de boissons sucrées par les brasseries.
Picasso à Landerneau : Femmes assises, Les dernières années
Avec les deux dernières sections de l'exposition, nous terminons la visite de la rétrospective organisée à Landerneau par la Fondation Leclerc (billets des 29 et 31 août et du 2 septembre)
Femmes assises
À Mougins, Picasso va entamer une production de peintures d'une richesse exceptionnelle au sein de laquelle Jacqueline devient un de ses sujets favoris. Ainsi, durant la seule année 1963, il fera d'elle plus de 160 portraits. Le plus souvent, il la représente assise, car il avait depuis toujours une prédilection particulière pour cette pose qui rendait possible picturalement et symboliquement des inventions sans fin. Parfois la présence d'un accessoire, un chapeau, ou un animal familier, vient apporter une note de tendresse à ces tableaux où le modèle a souvent le port altier d'une dame de la cour d'Espagne.
Les dernières années
Parvenu à 90 ans, Picasso peint, avec une frénésie de jeune homme et dans une urgence extrême, de grands tableaux qui semblent prendre forme sous nos yeux, en appliquant dans des débauches de couleur de larges touches de peinture. L'exubérance qui, dans toutes ses dernières toiles, s'exprime par des teintes vives et, le plus souvent, par de grands formats, témoigne de l'extraordinaire pouvoir créateur de l'artiste dans son grand âge. Il revisite alors sa galerie de personnages familiers : les toreros, les mousquetaires et les peintres inspirés par Rembrandt, en ouvrant de nouvelles voies à la peinture.
Picasso à Landerneau : Une nouvelle lumière, Les Ateliers
Nous vous proposons un nouvel article sur l'exposition Picasso à la Fondation Leclerc de Landerneau (voir nos billets du 29 août et du 31 août) avec deux nouvelles sections de cette rétrospective.
Une nouvelle lumière
La pratique fréquente de la céramique à Madoura a une conséquence inattendue mais déterminante dans la vie de Picasso : il y rencontre en effet Jacqueline Roque, jeune femme qui vient d'arriver à Antibes et qui deviendra, un an après la rupture avec Françoise Gllot, sa compagne puis son épouse en 1961. L'artiste décide alors de quitter Paris et de se fixer définitivement dans la région où il a pris ses habitudes depuis une dizaine d'années. Jacqueline va peu à peu devenir le modèle favori de l'artiste qui multiplie les tableaux et les dessins la représentant.
Personnages et Têtes 1954
Femme endormie 1957
Les ateliers
Avec l'acquisition en 1955 d'une villa sur les hauteurs de Cannes, La Californie, Picasso dispose du plus grand espace de vie et de création dont il ait jamais bénéficié. Peu à peu les vastes pièces vont se transformer en ateliers pour la gravure ou la peinture, les tableaux, les dessins, les céramiques s'accumulant au milieu des objets collectionnés. La maison elle-même devient un motif privilégié pour l'artiste. Plus tard, c'est au grand mas de Notre-Dame de Vie à Mougins, où le couple s'installe en 1961, que naît une autre série très prolifique liée au thème de l'atelier, celle du peintre et son modèle.
Bain de pieds 1960
Peintre et son modèle 1964-1965
Nous vous donnons rendez-vous dans notre prochain billet pour la fin de la visite.