FIAC On Site, Hors les murs...

La FIAC s'est tenue il y a plus d'un mois, mais il n'est pas trop tard pour vous faire partager quelques images, non de l'expo proprement dite, sous la verrière du Grand Palais, mais de l'expo On Site qui, comme son nom ne l'indique pas forcément, est sur l'avenue Wilson et dans le Petit Palais, et bien sûr de la FIAC Hors les murs, dans le jardin des Tuileries et sur la place Vendôme.
Sur l'avenue entre le Grand et le Petit Palais :
Anna Fasshauer, Cruz et Mighty Carlo, 2017 (Aluminium, peinture de carrosserie)
Yona Friedman, Projet pour un musée sans bâtiment, 2017 (Hula hoops)
Les bancs de Pablo Reinoso, Simple Talk et Double Talk, 2017 (Acier peint)
P. Jaume Plensa, Tribute to dom Thierry Ruinart, 2016 (Acier inoxydable) et la colorisation en vert de la fontaine, auteur inconnu...
A l'intérieur du Petit Palais :
Fabrice Samyn, détail de la série 'The Color of Time', 2016 (Verre coloré)
Antoni Tapies, Libre i coperts, 1996 (Bronze)
Barthélémy Toguo, Crazy City IV, 2000/2017 (10 sculptures en tilleul, tapis africains)
Nicolas Hlobo, Mphephete uths cwaka, 2017 (Laiton, bronze, cuivre et corde)
Kim Yong Ik, Two-Pieces, 2017 (Acrylique et peinture sur MDF)
et Hans Schaub, Ikarus, 2014 (Renault Kangoo compressée, sangles de levage, crochet, grue portative, nid d'oiseau)
Dans la cour du Petit Palais :
Quelques uns des 8 dieux réalisés en 2015-2016 par Johan Creten (Grès émaillé)
Françoise Pétrovitch, Île, 2017 (Bronze et bassin en zinc végétalisé)
Erwin Wurm, Untitled (Alphabet), 2016 (Bronze, patiné et peint)
Lisa Williamson, Obstruction Reflection Transition (Calamine, Lemon, Magnet), 2017 (Peinture en acier inoxydable et résine avec base en acier en poudre)
La grande installation sur la place Vendôme a été confiée cette année à Oscar Tuazon. Elle est intitulée Une colonne d'eau (Tuyaux thermoplastiques, troncs d’arbres).
Dans le jardin des Tuileries, deux installations consacrées comme chaque année à l'architecture, avec une maison démontable de Jean Prouvé (1944)...
...et un module Replicable Space de Christian de Portzamparc (2017)
Terminons en parcourant les allées éclairées par le soleil déclinant d'une belle journée d'automne...
Erik Dietman, Le dernier Cri, 1994 (Bronze), Famille Ursini, 1999 (Fonte de fer), Sans titre, 2002, Bronze
Stefan Rick, Les statues meurent aussi, 2017 (Pierre calcaire)
Gilles Barbier, The Misthrown Dice, 2017 (Aluminium laqué,métal, rocher)
Jim Dine, Thru The Stardust, The Heat On The Lawn (Claude), 2017 (Grès, émaux de Sèvres et bronze, socles en béton)
Ali Cherri, The Flying Machine, 2017 (Ailes de corbeaux en taxidermie, bambou, bois, cordes)
Los Carpenteros, Clavo Quattro - Ocho, 2015 (Pièces uniques, métal)
Folkert de Jong, Spiritual Generator, From Stately Throne, 2014 (Bronze patiné)
Marc Couturier, Lame, 2016 (Bois de samba, feuille d’or)
André Derain : 1904-1914, la décennie radicale.

Parmi les belles expositions de cette automne, nous vous proposons celle, très riche, que le Centre Pompidou consacre aux premières années d'activité d'André Derain (1880-1954). Nous en présentons les principales périodes.
Des dessins et aquarelles sur papier dont une maison à Chatou (1900), nature morte (vers 1904), dans les champs (vers 1904-1906), le Maquignon (vers 1903-1905), ...
De curieux dessins naïfs et colorés de la même période...
Premiers tableaux...(L'Enterrement (vers 1899), Le Bal à Suresnes (1903), Lucien Gilbert (vers 1905)
Des aquarelles très expressives et colorées...(Scène de rue (vers 1904-1905), Les Filles (vers 1905-1906), L'Orchestre, les Musiciens (vers 1905-1906)
Les premières huiles, sur les bords de Seine : Le Vieil Arbre (vers 1904), Bords de Seine à Chatou (vers 1904), La Seine au Pecq (1904), Paysage d’Île-de-France (1904-1905), Le Pecq (hiver 1904-1905), La Rivière (Après-midi d'été, Bords de Seine à Chatou) Hiver 1904-1905, Arbre, paysage au bord d'une rivière (1905)
L'apogée de l'exposition à notre sens, les toiles que Derain réalise en 1905 à Collioure, dont le portrait d'Henri Matisse...
Des toiles de la même veine, l'année suivante aux alentours de l'Estaque...
Des poteries de la même période...
...ainsi que de très belles aquarelles autour de la musique, de la danse, des baigneurs...
Une très belle série de toiles sur Londres, la Tamise, Hyde Park, peintes par Derain en 1906-1907
Gravures sur bois (1906)
Scuptures...
Des Baigneuses aux factures très variées (1906 à 1909)
De nouveau dans le midi : 1907, 1908...mais la manière a encore beaucoup évolué.
Vers 1909, 1910, nouvelle manière...
Vers 1912, 1913, des scènes d'intérieur...
...et des portraits, dont un autoportrait à la pipe de 1913 ou 1914.
De ces dernières années avant la guerre, des natures mortes...
...et des gravures sur bois, illustrant notamment L'enchanteur pourrissant, de Guillaume Apollinaire et Les Œuvres burlesques et mystiques de frère Matorel mort au couvent, de Max Jacob.
La guerre que Derain effectuera comme cannonier marque la fin de cette décennie d'une production abondante et d'une variété de styles toujours renouvelée. Derain arrêtera sa production par la force des choses et sortira de la guerre et de ses horreurs profondément marqué. A la sortie de l'exposition, un grand tableau, don d'Alice Derain et Aimé Maeght en 1962 au Musée national d'art moderne, La Chasse [L'Âge d'or (Paradis terrestre)] 1938-1944.
Chantiers
Le région Île-de-France est en perpétuel chantier. Ce billet pour évoquer un chantier terminé depuis peu et un chantier en devenir.
La pointe Ouest de l'Île Seguin, où dans notre jeunesse tournaient à plein régime les usines Renault, s'orne depuis l'été d'un complexe de spectacles flambant neuf, la Seine musicale. Due aux architectes Shigeru Ban et Jean de Gastines, nous en avons une vue complète depuis la passerelle, en venant de la rive gauche.
Avant de se diriger vers la grande salle, montons vers les terrasses d'où l'on découvre l'auditorium (1500 places), sans doute le bâtiment le plus innovant de l'ensemble.
Des terrasses, vue sur les rives de la Seine et sur le reste de l'île - encore largement en chantier. Nous pouvons redescendre vers le bâtiment qui abrite la grande salle de 4000 places assises ou 6000 places assises/debout, dite la Grande Seine.
Les espaces de circulation du public sont vastes et bien agencés...
Il n'y a plus qu'à s'installer pour attendre le lever de rideau...
L'autre chantier de ce billet est celui de la future gare d'Arcueil-Cachan de la future ligne 15 du Grand Paris Express. Ses caractéristiques et celles de la nouvelle ligne sont documentées sur de nombreux panneaux d'information...
En suivant le cheminement piétonnier qui traverse le chantier...
...on peut apercevoir d'impressionnants engins de chantier à l'oeuvre, et des photos comme par exemple celle expliquant comment on a remplacé une partie des quais et de la voies actuels du RER B par une nouvelle structure en béton capable de supporter le creusement de la nouvelle ligne et des parties souterraines de la nouvelle gare, bâtie en parallèle et poussée sur deux rails gigantesques au prix de 5 jours d'arrêt de la ligne B pendant les vacances de Toussaint...
Les nuisances pour les riverains sont assez importantes, mais la communication est très soignée !...
Art contemporain

L'automne à Paris, autour de la FIAC, est chaque année le moment de manifestations diverses autour de l'art contemporain. Nous vous proposons de partager avec nous deux visites dans des lieux en eux-mêmes plein d'intérêt.
Le Carreau du Temple, qui abritait dans les années 70 un marché de fringues - l'endroit où on venait même de province pour trouver un blouson de cuir - a été rénové et offre un espace de toute beauté que nous avons redécouvert à l'occasion.
Il abritait du 20 au 22 octobre la 11ème YIA - Young International Art Fair. Quelques photos pour en apprécier l'ambiance...
et dans un genre plus discutable...
A quelques pas du Carreau du Temple, les anciens locaux du journal Libération au 11 de la rue Béranger, ancien parking en étages reconverti, accueillaient du 18 au 22 octobre la 3ème édition de Paris Internationale. Citons le projet des organisateurs :
"The third edition of Paris Internationale will continue the effort to support a young generation of galleries and their artists. The fair will adhere to the spirit of the first two editions, but will see a complete departure from their aesthetic by exchanging the ornate settings of the hôtels particuliers on Avenue d’Iéna for a converted multi–storey car park in the Haut–Marais that housed the headquarters of Libération, a newspaper co-founded by Jean-Paul Sartre in 1973 in the wake of the Paris protest movements of May 1968, for almost thirty years. "
Quelques clichés en suivant la rampe du parking, dans l'exposition qui allait du 4ème au 8ème étage..
Le sommet du bâtiment vaut aussi la visite : le bar de l'exposition ouvre sur une terrasse où la vue sur les toits de Paris est appréciée par les artistes comme par les galéristes et les visiteurs...