Édimbourg, le "Royal Mile"
Nous débutons une série de billets sur l'Écosse avec Édimbourg, sa capitale, ville étrange et attachante. Nous commencerons par parcourir le "Royal Mile", l'artère principale de la vieille ville, longue d'un mile, qui descend de l'impressionnante forteresse du Château au palais d'Holyrood, residence officielle de la Reine en Écosse.
En partant de la hauteur des City Chambers, ancien Royal Exchange,...
...on arrive à la hauteur de Parliament House, l'ancien parlement d'Ecosse...
Entre Parliament House et le Mile, la cathédrale Saint-Gilles, église mère de l'Eglise d'Ecosse, et face à elle, faisant bonne figure, le consulat général de France, future ambassade auprès d'une Ecosse indépendante post Brexit ???
La rue est bordée des hautes maisons qui donnent à Edimbourg son cachet unique, dû au fait que la ville s'est longtemps développée à l'intérieur de ses remparts et a dû s'agrandir en hauteur. De chaque côté, de petites ruelles, les closes...
Arrivés au Hub, ancienne église néo-gothique construite en 1845 et à présent surtout utilisée par le Festival d'Edimbourg, s'amorce la montée vers le château, au fond d'une vaste esplanade.
L'esplanade domine la vieille ville au sud...
...dont les rues s'animent à la tombée de la nuit.
Reprenant le matin le parcours du Mile en descendant vers l'est...
...nous passons devant l'église Canongate Kirk et arrivons au bâtiment actuel du Parlement écossais, dessiné par l'architecte catalan Enric Miralles et inauguré en 2004. Il abrite depuis lors cette institution établie en 1998, l'ancien parlement écossais ayant été supprimé en 1707 par l'acte d'Union.
En face, à l'extrémité est du Royal Mile, le palais d'Holyrood, belle construction classique qui fera l'objet d'un prochain billet.
York, Yorkshire
En chemin pour l’Écosse, nous avons fait étape à York. Nous proposons au lecteur de partager notre découverte de cette cité très ancienne puisque fondée en 71 par les romains sous le nom d’Eboracum : c’est à York que Constantin le Grand fut proclamé empereur par les légionnaires en 306.
La vieille ville a gardé une partie de ses murailles, autour de la porte Micklesgate, d’où l’on peut accéder à la promenade des remparts.
La ville regorge d’églises de toutes les époques, dont certaines sont devenues des restaurants ou même des boîtes de nuit...
Au premier rang de ces églises, la majestueuse cathédrale gothique, une des plus grandes d’Europe.
Autour de la cathédrale, la résidence de l’archevêque, des demeures plus modestes de clercs de moindre rang, la maison du trésorier où une plaque fait mémoire de l’astronome John Goodricke.
Au détour des rues, dont certaines ont gardé leur aspect moyenâgeux, d’intéressants bâtiments anciens...
... ou de belles demeures du 18ème siècle.
La rivière Ouse traverse la ville.
Terminons avec le secteur du château et de la tour Clifford, sur sa butte, dans le calme de la nuit...
...ou dans l’animation du dimanche matin, théâtre d’un rassemblement de collectionneurs de véhicules militaires.
Printemps au bord de la Tamise
À l’occasion d’une courte étape à Londres lors de ces journées ensoleillées de printemps - le Times titrait en une qu’il n’avait jamais fait aussi chaud en avril depuis 1949 - nous nous sommes promenés avec la foule des londoniens et des touristes sur la rive sud de la Tamise.
À l’extrémité est de la promenade de la reine (Queen’s Walk), la vue classique sur Tower Bridge, le HMS Belfast et la Tour de Londres...
Sur cette rive, les attractions populaires, en face la City et ses « nouveaux » (pour nous qui n’avions pas été à ces endroit depuis 15 où 20 ans) gratte-ciels...
La reconstitution du théâtre de Shakespeare voisine avec la Tate Modern, qui abrite une exposition sur Picasso que nous n’aurons malheureusement pas le temps de visiter pour nos lecteurs...
Sur cette rive, des tours aussi, plutôt destinées à l’habitation, semble-t-il, qu’à des bureaux. En face, l’imposante silhouette de Saint-Paul, avec une nouvelle passerelle aux lignes élégantes
Sur la Tamise, activités sportives… Et même un bout de plage…
Poursuivant vers l’ouest en dépassant le vieux pont de Blackfriars, nous arrivons à la hauteur du London Eye, grande roue permanente - à la différence de celle de Marcel Campion place de la Concorde - et aux passerelles jumelles du Millénium, qui encadrent la voie de chemin de fer au dessus la Tamise.
Depuis la passerelle de gauche, terme de notre promenade, Big Ben et le Parlement. La photo n’est pas floue, mais la tour de Big Ben, en pleine rénovation, nous prive de sa silhouette familière...
Rétrospective Kupka au Grand Palais (II)
Nous consacrons encore un billet à la rétrospective Kupka (cf notre billet du 7 avril), en accord cette fois avec le sous-titre de l'exposition, présentant l'oeuvre abstrait du peintre à travers les grandes sections proposées par les organisateurs et en se laissant surtout porter par l'harmonie des couleurs.
INVENTIONS ET CLASSIFICATIONS
Des toiles comme Le premier pas, les Disques de Newton , la série des Amorpha (fugue à deux couleurs, chromatique chaude), exposées au Salon d’automne de 1912, sont sans doutes les premières œuvres totalement non-figuratives présentées au public parisien.
La série des Plans verticaux date de la même époque.
Pendant toute la période d'après guerre, la variété des créations de Kupka est si importante qu'il vaut mieux la présenter par leur forme générale. Des courbes et arabesques avec Tourbillon, Autour d'un point, Lignes animées, Fleur...
Des structures plus linéaires, comme la série des Energiques.
Des recherches sur des motifs mathématiques et cinématiques...
Parfois, des dominantes plus verticales...
RÉMINISCENCES ET SYNTHÈSES
Certaines œuvres, tout aussi abstraites, relèvent d'une construction plus complexe...
D'autres pourraient évoquer les vitraux des cathédrales...
Les tableaux Formes et structures de couleurs sont inspirés par ce que suggère au peintre la couleur dominante.
ULTIMES RENOUVELLEMENTS
La dernière section de l'exposition débute avec ce que les commissaires de l'exposition nomment La crise du machinisme : entre 1930 et 1940, Kupka, au risque de s'éloigner de l'abstraction, introduit des éléments "mécaniques" dans ses tableaux, mais il parvient progressivement à les sublimer...
Avec sa gouache en noir et blanc Peinture abstraite (1930), Kupka amorce une série d’œuvres minimalistes, qui deviendront progressivement plus complexes...
La dernière salle de l'exposition est consacrée aux dernières productions de l'artiste.Citons le dépliant : À la fin de la Deuxième Guerre mondiale qu’il a passée réfugié à Beaugency dans le val de Loire, Kupka retrouve son atelier de Puteaux. Après la mort de Robert Delaunay en 1941 et celle de Vassili Kandinsky en 1944, Kupka est un des derniers témoins de l’époque héroïque des débuts de l’art nonfiguratif. Se tenant toujours à l’écart, il veille cependant à ce que l’importance historique de son œuvre soit reconnue, notamment en participant régulièrement
au Salon des Réalités nouvelles, créé en 1946, où il expose jusqu’à la fin de sa vie, en 1957.
Kupka, pionnier de l'abstraction (I)

Avec une rétrospective magistrale, la Réunion des Musées Nationaux rend justice à un très grand peintre à notre avis un peu méconnu, Frantisek Kupka, né en 1871 en Bohême, alors partie de l'empire Austro-Hongrois, venu en France à l'âge de 25 ans, qui y a fait toute sa "carrière" artistique et est mort à Puteaux en 1957. Le titre de cette exposition souligne le rôle de Kupka comme pionnier de l'art abstrait, en retraçant sa démarche et en présentant tout les aspects de sa production figurative, à laquelle nous consacrerons ce premier billet.
Portraits du début, symbolisme, ésotérisme...
Cirque, Au manège (1902 -1905)
Anthropoïdes (1902), Cavaliers, Les Joies (1901) et une étude pour une des cavalières
Le Bibliomane (1897), l'Argent (1899)
Travail pour la presse.
Si Kupka affirmera plus tard que ces travaux étaient surtout un gagne-pain, ils sont aussi l'expression de ses convictions de libre-penseur...
Autour du capitalisme et de l'argent...
Autour de la religion...
Le sabre (et le goupillon...)
Quelques revues auxquelles Kupka collaborait, de la satire à la frivolité...
Encore quelques dessins...
Un autre aspect du travail d'illustrateur de Kupka, sa collaboration à la somme encyclopédique d’Élisée Reclus, L'Homme et la Terre...
Parallèlement sa collaboration avec Elisee Reclus, Kupka reprend progressivement la peinture, et c'est un tournant dans un nouveau travail sur la couleur et une stylisation des physionomies et des attitudes.
Kupka se consacrera ensuite exclusivement à la peinture, mais acceptera encore d'illustrer quelques ouvrages de bibliophilie,..
Terminons ce premier billet sur quelques uns de ses derniers tableaux purement figuratifs...
...et ceux qui selon les organisateurs de l'exposition sont ses "premiers manifestes formels".