Henry Moore à Landerneau (II)

Nous poursuivons notre visite de l'exposition Henry Moore à la Fondation Leclerc à Landerneau, amorcée dans notre billet précédent.
La salle 5 - Célébrations retrace notamment l'activité intense de Moore dans les années 50 et 60.
Three Points (1939-1940), Family Group, Broken (1945), Working Model for Reclining Figure : Festival (1950), Maquette for Falling Warrior (1956)
Family Group (1948-1949)
A l'occasion du couronnement d'Elisabeth II :
Head of Queen (1952) , Head of King (1952-1953)
La salle 6 - Atelier des maquettes, Perry Green évoque l'installation de Moore et son épouse dans un hameau au nord-ouest de Londres où il annexera progressivement des bâtiments pour les transformer en ateliers dédiés aux différentes techniques.
Two Pieces Point : Skull (1969), Working Model for Sheep Piece (1971) , Three Figures (1982)
Salle 7 - Architecture
Time/Life Screen : Working Model (1952), Three Motives against Wall (1952), Maquette for Girl Seating against Square Wall (1957) , Seated Model on Square Steps (1957)
Wall Reliefs (1955) et une photo in situ d'une réalisation à Rotterdam.
Dans la même salle, ce Relief No.1 (plâtre) de 1959.
Salle 8 - Stonehenge
Le site de Stonehenge, découvert par Moore en 1921, lui inspire au début des années 1970 une série de lithographies à l'encre noire.
Dans la même salle, une oeuvre dont l'inspiration est similaire, Two Piece Reclining Figure No.2 (1960)
Salle 9 - Figures debout
Dans une belle mise en scène...
Upright Internal / External Form (1952-1953)
Standing Figures de différentes époques et matières...
Salle 10 - Mother and Child
Un thème quasi-obsessionnel chez Moore...
Maquette for Mother and Child (1952), Mother and Child : Upright (1978), Working Model for Mother and Child : Block Seat (1983)
La salle 11 - Monumental porte un nom qui parle par lui-même...
Working Model for Oval with Points , Working Model for Spindle Piece (1968-1969),
Reclining Figure : Holes (1976-1978) , Reclining Figure : Angles (1979) , Upright Figure No.5 (1955-1956)
L'exposition se poursuit dans la cour de la Fondation et devant le bâtiment, avec des bronzes monumentaux : Mother and Child : Block Seat (1983-1984)...
Locking Piece (1962-1963)...
...Reclining Figure (1982)...
et Draped Reclining Figure (1952-1953).
Enfin, trois grandes installations "Hors les Murs" complètent l'exposition.
Devant la mairie de Landerneau, The Arch (1963-1969) - Fibre de verre
Toujours à Landerneau, sur les bords de l'Elorn, Large Reclining Figure (1964) - Fibre de verre
Et jusqu'à Brest, sur la terrasse des Ateliers des Capucins, vaste espace de l'Arsenal rendu à la vie civile et rénové, Two Piece Reclining Figure : Cut (1979-1981) - Bronze.
Henry Moore à Landerneau (I)

Comme chaque année, nous convions nos lecteurs à la grande exposition organisée chaque été par la Fondation Hélène & Edouard Leclerc à Landerneau.
Elle est consacrée cette fois, en partenariat avec la Henry Moore Foundation, au célèbre sculpteur britannique et comme les précédentes vaut le voyage...
Nous suivrons le parcours à peu près chronologique de l'exposition, qui retrace l'oeuvre de cet artiste majeur, né en 1898 et mort en 1986.
Salle 1 - Apprentissages : prémices d'un sculpteur
Henry Moore a appris le dessin à l'Ecole d'art de Leeds au début des années 20 , avec l'intention dès le début de faire de la scupture..
Dessins de 1922 à 1928
Salle 2 - La tentation de l'abstraction
Torso (1926), Mother and Child (1930), Relief (1931)
Composition (1933), Two Forms, Head and Ball, Composition (1934)
Stringed Figure, Mother and Child (1938) , Reclining Stringed Figure, Head (1939)
Reclining Figures (1938, 1939)
La salle 3 évoque les liens de Moore avec les surréalistes, avec cette affiche et cette Figure de 1933-1934 en pierre de Corsehill.
Terminons cette première partie avec la salle 4 - Guerre.
Entre 1940 et 1941, Moore documente la vie dans les stations de métro transformées en abris par des dessins d'une poignante intensité.
De cette période, également : Spanish Prisoner (vers 1939)
Helmet (1939-1940)
et sur le même thème une oeuvre plus récente Warrior with Shield (1953-1954)
A suivre dans un prochain billet...
Un autre regard sur l'Aber

Les fidèles lecteurs auront remarqué que les billets se faisaient plus rares avec l'arrivée de la période des congés estivaux. Un billet de la villégiature habituelle de l'auteur avec, comme chaque année ( voir le billet du 29 juillet 2016 ) une animation culturelle sous la forme d'une "déambulation" de la mairie de Saint-Pabu à Corn Ar Gazel, le long des rives de l'Aber Benoît, pour admirer les grandes reproductions des photos prises avec talent par Jean-Louis Potier sur iPhone 6 en format carré.
Nous vous faisons partager ce parcours, en donnant à chaque fois le cadre où les photos sont exposées.
Zao Wou-Ki - L’espace est silence

Le musée d’art moderne de la ville de Paris accueille jusqu’au début de l’année prochaine une très belle exposition consacrée à Zao Wou-Ki.
Elle réunit une part importante des œuvres que cet artiste, né en Chine en 1920, venu en France en 1948, naturalisé Français en 1964, a produites entre le milieu des années 50 et les dernières années de son activité.
Sa peinture, à la fois inspirée par sa grande culture chinoise - sa famille très ancienne a compté plusieurs peintres et calligraphes célèbres au XIè et XIIème siècle, par des artistes comme Klee, Matisse, et par ses rencontres avec le poète Henri Michaux et le compositeur Edgar Varèse, est inclassable et d'une beauté à laquelle on devient de plus en plus sensible au cours de la visite de l'exposition.
Elle débute par ce triptyque originalement intitulé 01.04.76, puis renommé Hommage à André Malraux à l'occasion du décès de ce dernier le 23 novembre 1976.
Nous suivrons l'accrochage, qui groupe les toiles dans quatre salles. Celles-ci correspondent aux différentes phases de l'oeuvre de Zao Wu-Ki, qui se recoupent parfois dans le temps. Elles portent parfois un titre, parfois une simple date...
Nous Deux (1957) du nom d'un poème d'Henry Michaux. Zao Wou-Ki exprimait son chagrin suite à sa séparation d'avec Lan Lan, qu'il avait épousée en Chine et avec qui il était venu en France.
Zao Wou-Ki illustra aussi des pochettes de disques de ses amis musiciens, ou des poèmes de son ami Henri Michaux
Zao a peint plusieurs hommages à d'autres peintres. Le triptyque Hommage à Claude Monnet (février-juin 1991) est particulièrement attachant.
Cet Hommage à Henri Matisse I 02.02.86 (1986) reprend la composition structurelle de Porte-fenêtre à Collioure peint par Matisse en 1914
Encore quelques grandes toiles :
Un beau triptyque de 1980, 24.11.80 - Triptyque
Le Vent pousse la mer, triptyque de 2004
Un quadriptyque magistral, Décembre 89-Février 90 (1989-1990)
L'exposition se termine sur des encres sur papier, technique longtemps tenue à l'écart par Zao Wou-ki qui la jugeait trop "chinoise", mais à laquelle il revient vers la fin de sa carrière. Celles présentées datent pour la plupart de 2005-2006.
Un de ses derniers triptyques, le Temple des Han (2005), semble un retour aux sources étonnant pour un artiste qui n'a jamais voulu se laisser enfermer dans des particularismes culturels.