Joan Miró (1893-1983) - Rétrospective au Grand Palais (2/2)

Nous poursuivons et terminons aujourd'hui la visite de la rétrospective Miró au Grand Palais.
Notre précédent billet présentait les œuvres jusqu'à la période de la deuxième guerre mondiale.
Pour faire la transition, encore une oeuvre sur papier de 1942 :
A la fin de la guerre, des œuvres où éclatent à nouveau les couleurs...
...et on découvre les poteries et céramiques réalisées avec Josep LLorens Artigas :
dont certaines annoncent les statues plus complexes à venir...
Joan Miró a aussi illustré des poèmes...
La statuaire de Miró est présente dans toute la fin de l'exposition
Joan Miró et Josep Llorens Artigas : Maquette de l'Arc à la fondation Maeght VIII (1963) et La Déesse (1956)
Femme (1969), L'oiseau se niche sur les doigts en fleur (1969), L'oiseau au plumage rougeâtre annonce l'apparition de la femme éblouissante de beauté (1972)
Les bronzes peints de couleurs vives de la fondation Maeght...
et les statues monumentales de bronze aux formes arrondies, fondues aux ateliers Susse d'Arcueil, mises en scène dans l'exposition avec les grands tableaux de l'époque...
Terminons cette rétrospective avec la peinture de Miró depuis les années 50 jusqu'à la fin de sa vie : beaucoup de variété, un trait souvent épuré, quelques triptyques magistraux...
Le triptyque Bleu I, Bleu II, Bleu III (4 mars 1961)
L'Espoir du condamné à mort I, II et III (9 février 1974)
Femme devant l'étoile filante III, Femme devant la lune II, Femme devant le soleil III (15 avril 1974)
Joan Miró (1893-1983) - Rétrospective au Grand Palais (1/2)

Une des expositions majeures de cette saison à Paris est sans conteste celle consacrée à Joan Miró. Nous vous invitons à en suivre le parcours chronologique, qui présente souvent des aspects méconnus de ce peintre catalan qui a fait presque toute sa carrière en France. Son style unique fait que ses tableaux sont souvent immédiatement reconnaissables, mais la rétrospective permet de prendre la mesure de son évolution et de la variété de son génie.
Ce premier billet couvrira la période de ses débuts dans les années 15-17 jusqu'à la période de la guerre.
Ses premiers travaux sont, selon ses propres termes, ceux d'un "fauve catalan" qui se cherche.
Certaines de ses peintures des années 1918-1922 sont qualifiées par les organisateurs de l'exposition de "détaillistes"...
Miró a entretenu une relation très complexe avec le cubisme - il aurait dit un jour à André Masson "Je briserai leur guitare", certaines de ses toiles des années 20 évoquent plutôt, mutatis mutandis, Cézanne.
C'est à partir de 1924 que l'on peut constater dans sa peinture le virage vers le surréalisme qui donnera à son oeuvre un caractère inimitable.
En écho aux crises financières, sociales et politiques qui secouent les années 30, le grotesque et l'inquiétant envahissent l'oeuvre de Miró.
Miró se réfugie avec sa famille à Varangéville-sur-mer, en Normandie, à l'été 1939 où résident déjà des artistes. Il y travaille à la série des constellations.
Terminons cette première partie par un pochoir sur vélin d'Arches réalisé par Miró en 1937 pendant la guerre civile et signée en 1981.
Flâneries parisiennes
Traversant le jardin du Luxembourg, où la fontaine Médicis est comme toujours en beauté, nous prenons la rue de Tournon, où subsistent quelques hôtels au porche majestueux...
Une petite halte place de Fürstenberg au Musée Delacroix, avec son jardin au pied de l’atelier de l’artiste...
...quelques tableaux au passage, de Delacroix lui-même...
...ou d’autres artistes qu’il a inspiré...
En poursuivant la balade, des devantures intéressantes...
...et des galeries rue de Seine, art contemporain...
...ou mobilier, art deco ou plus récent.
Terminons cette promenade vespérale au petit square Gabriel Pierné derrière l’Institut de France...
Parce que Paris est beau aussi sous le soleil...
un petit tour du côté du palais d’Iéna, siège du Conseil économique, social et environnemental, comme est ainsi à présent dénommée la « troisième assemblée de la République ». Devant l’entrée, une statue de Martial Raysse, Sol et Colombe ou La naissance de la Pensée...
et les onze panneaux de mosaïque du même artiste intégrés dans la façade en rotonde du bâtiment d’Auguste Perret, réalisés avec le concours du maître-mosaïste Luigi Guardigli.
L’artiste explique que ces mosaïques représentent, de gauche à droite : « notre Terre, l’origine de l’Humanité », puis les Trois Premiers Chiffres (le Un, le Deux, le Trois), les Trois Formes élémentaires (le Triangle, le Cercle, le Carré), les Trois Valeurs républicaines (Liberté, Égalité, Fraternité), et enfin « l’Espoir sans lequel rien ne serait possible ».
Centenaire de l'armistice
Ce blog ne peut échapper à l'atmosphère commémorative du jour : nous proposons au lecteur une promenade à travers quelques lieux vosgiens marqués par les combats du début de la Grande Guerre.
Nous commencerons par les environs de Charmes, où un monument commémore la bataille qui se déroula à la fin d'août 1914 dans la plaine qu'il domine et qui stoppa l'avancée en Lorraine de l'armée ennemie.
Une table d'orientation monumentale permet au visiteur de reconstituer toutes les manœuvres des troupes engagées de chaque côté.
Y figurent même les ordres des généraux commandant les troupes engagées...
L'étape suivante nous conduira au-dessus de la petite ville de Senones vers un observatoire, sur la Roche-Mère-Henry qui a été tenu par l'armée allemande dès le début du conflit. Malgré d'âpres combats en novembre 1914, il s'avéra inexpugnable.
La montée à travers la forêt est d'une grande beauté
Quelques repères sur le chemin qui mène au poste de commandement allemand...
avant de déboucher sur l'observatoire, d'où la vue est à couper le souffle.
Notre dernière étape vosgienne sera la nécropole nationale de La Fontenelle à Ban-de-Sapt.
Son monument de grès rose rend hommage "aux grands soldats des Vosges".
A l'extrémité du cimetière, la vue sur un paysage enchanteur en cette belle fin d'après-midi d'automne...
...même quand on l'observe depuis un abri métallique reconstitué...
...laisse difficilement imaginer les combats acharnés dont cette cote 627 a fait l'objet se septembre 1914 à juillet 1915, faisant, rien que du côté français, 2244 tués dont 1382 reposent dans ce cimetière.
Terminons avec une photo du parvis de l'hôtel de ville de Paris, orné ce weekend d'un vaste champ de fleurs tricolores : 94 415 pots pour 94 415 soldats parisiens tombés pendant la Grande Guerre...
Collections privées

Avec le sous-titre Un voyage des impressionnistes aux fauves, le musée Marmottan-Monet présente une très belle exposition réunissant une soixantaine d’œuvres qui proviennent exclusivement de collections particulières.
Elles ont surtout en commun d'être présentées pour la première fois au public parisien ou d'avoir été montrées rarement.
Nous nous contenterons de les faire à notre tour admirer au lecteur, en les reclassant éventuellement par auteur...
De Gustave Caillebotte (1848-1894) ce Portrait de femme assise, lisant (vers 1888)
Le Jardin du Petit Genevilliers (1889-1892)
Boulevard des Italiens (vers 1880)
Le Pont de l'Europe (1876),
...et le magnifique La Berge du Petit Gennevilliers et la Seine (1890)
C'est un tableau d'Edouard Vuillard (1868-1940), Messieurs et Mesdames Josse et Gaston Bernheim-Jeune, Avenue Henri-Martin (1905) qui ouvre le parcours
qui comprend également La Cueillette (vers 1899-1900)
Intérieur, Annette au pied d'un fauteuil (vers 1903)
et La partie de bridge au Clos Cézanne (vers 1923)
De nombreux tableaux de Monet, comme le lieu y oblige...
Les Pyramides de Port-Coton, effet de soleil (1886), Villas à Bordighera (1884), et d'autres paysages et natures mortes
quelques Renoir, Yvonne en rose (1899), Portrait de Madame Josse Bernheim-Dauberville (née Mathilde Adler) (1901)
Un fusain et sanguine sur papier de Degas, Le Petit Déjeuner après le bain (vers 1883)
Camille Pissaro : Déchargement de bois, quai de la Bourse, coucher de soleil (1898)
Théo Van Rysselberghe, La Régate (1982)
De Paul Signac, Castellane, huile sur toile de 1902 et toute une série de dessins de 1885.
La Seine à Courbevoie (vers 1885) de Georges Seurat
Un Van Gogh, accroché avec les pointillistes, Les Lauriers roses. Le jardin à l'hôpital à Saint-Rémy (mai-juin 1889)
Deux tableaux de Paul Gaughin, Le Champ Lollichon et l'église de Pont-Aven (1886) et Nature morte à l'Espérance (1901)
Une huile de Pierre Bonnard, Nu debout, de profil (vers 1905)
Trois Toulouse-Lautrec, Femme rousse assise dans le jardin de M. Forest (vers 1889), La Blanchisseuse (vers 1886-1887), Deux Femmes faisant leur lit (1891)
Trois tableaux du peintre breton Emile Bernard...
Trois tableaux de Matisse, de 1896 Belle-Île-en-Mer, pochade et Côte Sauvage, Belle-Île-en-Mer et Fenêtre ouverte sur la mer à Etretat (vers 1920-1921)
D'Odilon Redon, Figure devant un arbre (vers 1894) et Quadrige, le char d'Apollon (vers 1909)
un Van Dongen, Le Boniment (vers 1905)
Une Danseuse espagnole (vers 1901) de Picasso
Nature morte au compotier (vers 1905) de Maurice de Vlaminck
Un portrait du même Vlaminck, vers 1905, par André Derain
et à la sortie de l'exposition, ces Barques à Martigues (vers 1907) de Raoul Dufy.
Automne en Bretagne

Pour respecter la tradition de ce blog, quelques images de vacances de Toussaint dans le Nord Finistère
L'Île Cairn et son tumulus néolithique, accessible à marée basse...
Les étonnants rochers sur la côte de Plouguerneau...
Le petit port d'Argenton dans la lumière du matin
Le phare de l'Île Vierge au crépuscule
ou l'Aber Wrac'h aux mêmes heures
L'Aber Benoît dans la lumière du soir
Quand par hasard il tombe un peu de pluie, la beauté de l'arc-en-ciel...
...ou la poésie des flaques après l'averse
Les plantes folles sur la dune...
C'est la fin d'une belle saison, le bateau prend ses quartiers d'hiver...