Moderne Maharajah, un mécène des années 1930

Le Musée des Arts Décoratifs met à l’honneur l’extraordinaire figure du maharajah d’Indore qui donne libre cours à son goût d’avant-garde artistique et décorative en créant, en Inde, un univers moderne unique. Personnalité visionnaire du milieu culturel européen des années 1920-1930, Yeshwant Rao Holkar II (1908-1961), plus connu sous le nom de maharajah d’Indore, est le commanditaire de la toute première construction moderniste de son pays : le palais Manik Bagh (1930-1933), témoignage de l’effervescence de la scène artistique de l’époque.
Pendant les années 1920, est envoyé très jeune faire ses études à Oxford en Angleterre. Un précepteur francophone, le Dr. Marcel Hardy, aiguise sa curiosité en l’introduisant au milieu culturel européen. Sous la coupe de son mentor, il fait la connaissance de deux personnalités qui seront déterminantes dans sa démarche : l’architecte berlinois Eckart Muthesius, proche de l’avant-garde, et Henri-Pierre Roché, conseiller artistique et écrivain. Des séjours en Angleterre, en Allemagne et en France essentiellement, où il fréquente les différents salons, expositions et ateliers d’artiste, font naître en lui un réel intérêt pour les arts modernes.
Quelques objets modernes des années 20...
Fauteuil en bois exotique d'Hermann Muthésius (1861-1927 - père d'Eckart) conçu pour l'aménagement de sa villa à Nikolassee (Berlin), vers 1906-1908 (photo en arrière-plan) et un fauteuil (1904) de Charles Rennie Mackintosh (1868-1928), auteur de cette affiche d'une exposition du Glasgow Institute of Fine Arts (1895)
Divers meubles (meuble d'appui réalisé avec Gustave Milos, 1921-1923, lampadaire, vers 1925, chaise africaine, vers 1924) de Pierre Legrain (1889-1929) ainsi qu'un tapis (vers 1925) de Gustave Miklos ( 1888-1967), en provenance de l'intérieur de Jacques Doucet (photo en arrière-plan).
Deux maquettes de la maison d'été conçue pour le maharajah par Eckart Muthesius et Heribert Neuwöhner (non réalisée)
Eckart Muthesius (1904-1989) : plans du palais Manik Bagh, rez-de-chaussée et premier étage, vers 1930
Deux photos du Palais Manik Bagh
Eckart Muthesius : caravane de chasse aménagée pour le maharajah avec du mobilier anglais PEL (Practical Equipment Ltd) vers 1938
Eckart Muthesius : vue extérieure et intérieures du wagon de chemin de fer aménagé pour le maharajah, vers 1937
Dans un mode intimiste, des photos du maraharajah et de son épouse, par Man Ray, vers 1927-1930
Du même Man Ray, plus étonnant, un jeu d'échecs en laiton, argent et or, 1927
Quelques objets de Clément Nauny (1900-1969) de la boutique Desny (1927-1933) au 122 de l'avenue des Champs-Elysées
Bernard Boutet de Monvel (1881-1949), peintre, illustrateur de mode et décorateur, occupe une place particulière dans l'exposition. Particulièrement reconnu pour ses portraits dans les milieux mondains franco-américains de l’entre-deux guerres, il explorait aussi des sujets novateurs pour l’époque, comme l’architecture industrielle, avec cette usine, vers 1928.
Cette vision artistique fondamentalement moderne, proche des peintres précisionnistes américains, suscite le plus grand intérêt du maharajah et de la maharani dès la fin des années 1920. Avant de rencontrer Eckart Muthesius en 1929, le couple envisage d’engager Boutet de Monvel pour décorer leur palais. Même si cette initiative ne se concrétisera jamais, l’artiste les accueille à plusieurs reprises entre 1929 et 1934 dans son studio à Paris, pour réaliser quatre de leurs portraits en tenues occidentales et traditionnelles. Quelques esquisses et une étude entre 1929 et 1934 :
Les quatre grands portraits du maharajah et de la maharani, en tenue occidentale et en tenue traditionnelle, par Boutet de Monvel occupent le centre de l'exposition, derrière de grands voiles translucides...
Devant une photo du hall d'entrée du palais de Manik Bagh, une paire de fauteuils (vers 1930) de Michel Dufet (1888-1985), une table et un meuble de rangement (vers 1930) d'Eckart Muthesius.
Une chaise longue de René Herbst (1891-1982), vers 1931
Un fauteuil rouge avec éclairage intégré et des meubles consoles conçus pour la bibliothèque du palais de Manik Bagh par Eckart Muthesius, vers 1930
Le mobilier de Jacques-Emile Ruhlmann (1879-1933) - meuble à tiroirs, canapé - et le tapis de Ivan Da Silva Bruhns (1881-1980) du cabinet de travail du maharajah.
Les chambres à coucher de la maharani et du maharajah, avec les lits en métal et verre conçus par Louis Sognot (1892-1970) et Charlotte Alix (1897-1987). Dans la chambre de la maharani, on remarquera une coiffeuse mobile éléctrifiée de Eckart Muthesius et dans celle du maharajah une chaise basculante de Le Corbusier, Charlotte Perriand et Pierre Janneret (vers 1931) et le fauteuil Transat (1929) de Eileen Grey (1878-1976)
Le mobilier du cabinet du Dr Hardy au palais Manik Bagh, fauteuils, canapé et appliques de Eckart Muthesius (vers 1930-1933)
Toujours de Eckart Muthesius, un fauteuil et une enfilade conçus pour la salle à manger du palais Manik Bagh (vers 1930) et des pupitres à musique ajustables, posés avec une chaise à assise basculante modèle ST14 éditée par Desta (1931) de Hans et Wassili Luckhardt devant le paravent Le Jazz (vers 1930) d'Etienne Drian (1885-1961) en verre églomisé et peinture sur métal.
Quelques bibelots : Trois Poissons en matériaux divers d'Etienne Cournaut (1891-1948) entre 1926 et 1929, des Danseurs espagnols (vers 1930) en céramique, de la maison Robj.
Des éléments d'un service de table de Jean Lucé (1895-1964) commandé en juillet 1931 pour le palais de Manik Bagh.
Un service et une série de verres (vers 1930-1934) de Jean Puiforcat (1897-1945), toujours pour le palais de Manik Bagh.
Terminons cette visite avec des objets plus importants :
Une glace peinte avec réserve de miroir Femme se poursuivant devant une glace (1927) d'Etienne Cournault
Un Oiseau dans l'espace (1936) en marbre blanc de Constantin Bracusi (1876-1957) que le maharajah acheta à l'artiste alors qu'il souhaitait lui commander un prestigieux projet de Temple de la Méditation, qui fut abandonné sans doute à cause du décès soudain de la marahani en 1937
Un grand tapis de Ivan Da Silva Bruhns destiné à la chambre du maharajah.
Laon (Aisne)

A 130 km de Paris, Laon est un but d'excursion unique : cette ville fortifiée sur un plateau bénéficiant du plus vaste secteur sauvegardé de France et possède de nombreux monuments médiévaux, des hôtels particuliers, des maisons anciennes, sans parler de sa cathédrale. Edifiée de 1155 à 1235, après l'église abbatiale de Saint-Denis, la cathédrale Notre-Dame de Noyon et la cathédrale Saint-Étienne de Sens, elle est contemporaine de Notre-Dame de Paris et représentative du premier art gothique pour l'élévation intérieure et du gothique dit « classique » pour les parties supérieures des façades et pour les tours.
Nous approuvons Victor Hugo qui a écrit dans une lettre à son épouse : « Tout est beau à Laon, les églises, les maisons, les environs, tout…».
Le plan-relief du XIXème siècle visible à l'office de tourisme au pied de la cathédrale permet de prendre la mesure du site, mieux que, de l'extérieur, le temps maussade de ce début novembre.
Après avoir gravi les pentes de la colline où s'élève la cité, nous entrons par la porte d'Ardon,
et nous parcourons les rues vers la cathédrale dont nous apercevons les tours. Après avoir contourné l'anien hôtel-dieu qui abrite à présent l'office de tourisme, nous débouchons sur le parvis.
Un coup d’œil sur l'imposante façade avec ses tours curieusement ornées d'animaux...
Le côté nord et la forêt des arc-boutants
Sur le côté sud, les vestiges d'un cloître...
L'intérieur est d'une grande unité et d'une harmonie parfaite
Passée la belle grille du XVIIIème qui ne dépare pas l'ensemble gothique...
Quelque beaux vitraux anciens reconstitués après l'explosion du 9 septembre 1870, quand la poudrière de la ville explosa après le geste désespéré du garde Henriot au moment de la capitulation de la ville...
Un bâtiment médiéval sur la place du parvis...
En parcourant les rues, désertes en ce dimanche après-midi, ou animées d'originales décorations...
partout des détails architecturaux attirent le regard...
A l'extrémité ouest du plateau, le très bel ensemble constitué par l'abbaye Saint-Vincent de Laon : deuxième abbaye de l'ordre des Prémontrés, elle a été fondée quatre ans après que cet ordre soit né à une vingtaine de kilomètres de Laon, au lieu dit "Présmontré", sur un terrain donné en 1120 à Saint-Norbert de Xanten par Barthélemy de Jur, évêque de Laon. L'abbatiale, antérieure à l'installation des Norbertins, est romane, mais était fermée ce dimanche après-midi...
Le logis de l'Abbé (1620) a accueilli l'hôtel-dieu en 1820 et fait toujours partie des bâtiments de l'Hôpital de Laon...
Les bâtiments abbatiaux construits à partir de 1736 abritent la bibliothèque municipale, elle aussi fermée le dimanche...
Nous avons terminé notre périple sur le côté opposé de la colline, en parcourant dans le quartier paisible et élégant qui entoure le chevet de la cathédrale, et en débouchant sur le rempart nord de la ville.
Prenons congé avec une vue de la plaine picarde....
et un dernier regard sur la cité.
Greco au Grand Palais

Exposition rare au Grand Palais cet automne, avec une rétrospective d'un des talents les plus originaux de l'histoire de l'art dont on a pu considérer qu'il était un prophète de la modernité en peinture et que Picasso considérait bien au-dessus de Velázquez.
Doménikos Theotokópoulos dit Greco, né en Crète en 1541 et mort à Tolède en 1614, n'avait pourtant jamais fait l'objet d'une rétrospective ou d'une exposition de grande ampleur en France, où d'ailleurs peu de ses œuvres sont visibles.
De Crète en Italie - 1560-1576
Formé dans la tradition byzantine des peintres d'icones, comme en témoignent une des premières œuvres de Greco, Saint-Luc peignant la Vierge, tempera et or surtoile marouflée sur bois, 1560-1566 ou encore L'Adoration des Mages, tempera sur panneau, vers 1560-1568
Greco alla d'abord tenter de se faire une place à Venise, où il découvrit Titien, son modèle, et sans doute Tintoret, et Jacopo Bassano dont il retiendra toute sa vie le clair-obscur. Il alla ensuite à Rome.
il pratique alors un style hybride, comme dans cette autre Adoration des Mages, huile sur panneau, 1568-1570, La Cène, dit aussi Le Dernier Repas du Christ, huile sur panneau, 1568-1570
ou encore La Mise au tombeau du Christ, huile et tempera sur panneau, 1568-1570.
Cet Autel portatif, dit Tryptique de Modène, tempera sur panneau, 1567-1569, est la pierre angulaire de la conversion de Gréco de l'art de l'icone à celui de la Renaissance.
L'Annonciation, huile sur panneau de 1569-1570
Saint François recevant les stigmates, huile sur panneau vers 1568-1570, première occurence d'un thème sur lequel Greco reviendra toute sa carrière
Deux huiles sur panneau vers 1570-1575, une Pietà et une Mise au tombeau du Christ
Terminons cette période italienne avec cette Annonciation, vers 1576, probablement la dernière toile peinte par Greco en Italie ou la première peinte en Espagne, où l'artiste "témoigne de son appartenance à l'école vénitienne mais sait aussi donner aux figures une force plastique issue de son observation de Michel-Ange"
Les Portraits
Les portraits - genre où Greco excellait - exposés dans l'exposition remontent pour les premiers à se période romaine (1570-1576), comme ce Portrait d'un homme de 1970 et ce Portrait d'un architecte (peint à Rome vers 1575-1576)
On passe à la période espagnole avec ce Portrait d'un Sculpteur (Pompeo Leoni ?) vers 1977-1980 et ce Portrait d'un gentilhomme de la maison de Leiva (vers 1580)
Restons dans la maison de Leiva avec deux frères, Antonio de Diego de Covarrubias y Leiva, respectivement peints vers 1597-1600 et vers 1602-1605
et terminons cette galerie de portraits avec quelques ecclésiastiques, le Portrait du cardinal Niño de Guevara, vers 1600, dont le cartel souligne qu'il inspira autant Velázquez que Francis Bacon...
Portrait d'un Trinitaire, vers 1609-1611 et Portrait du frère Hortensio Félix Paravicino, vers 1609-1611
Les premières grandes commandes
Tout comme Venise, Rome reste relativement fermée à Greco. Le roi Philippe II, grand admirateur du Titien, cherche des peintres pour décorer l’Escorial. C’est grâce un ami espagnol rencontré à Rome, Luis de Castilla, que Greco se rendra à Tolède où il fera la carrière que l’on sait.
Une de ses premières commandes pour la cathédrale de Tolède est Le partage de la tunique du Christ (El Expolio), vers 1579-1580, ci-dessous avec une autre version réalisée vers 1580-1585.
L’Adoration du nom de Jésus, dit,aussi Le Songe de Philippe II, vers 1578–1579. Offert par Greco au roi Philippe II ; le souverain fut séduit et commanda à l’artiste une grande toile pour l’Escorial mais il n’en fut pas satisfait et ne fit plus jamais appel aux services de Greco.
L’Assomption de la Vierge, 1577–1579. Cette gigantesque toile formait la partie principale du maître autel de l’église de Santo Domingo el Antiguo, l’une des premières réalisations de Gréco à son arrivée à Tolède.
La Sainte Face, huile sur panneau, 1579–1584. À la fois peinte et sculptée, l’œuvre prenait place au-dessus de l’Assomption dans l’église de Santo Domingo el Antiguo. Une Sainte Véronique, huile sur toile de 1580, avec la même Sainte Face.
L’Adoration des bergers, huile sur toile, vers 1579, toujours peint pour la même église de Tolède.
Saint Martin et le mendiant, 1597–1599 et Le Christ en Croix adoré par deux donateurs, 1595
L’Agonie du Christ au jardin des Oliviers, vers 1579 et Le Christ en Croix, vers 1600
Greco et Tolède
En-dehors de ces grandes commandes, le succès de Gréco lui procure de nombreuses commandes « ordinaires » et il se dote bientôt d’un atelier pour pouvoir y répondre tandis que lui-même travaille aux marchés les plus importants.
Saint François en prière, vers 1590 et Saint François et frère Léon, vers 1600–1605.
Saint Louis et son page, 1585–1590 et Saint Luc, vers 1605.
Saint Pierre et Saint Paul, vers 1595-1600 et 1600-1605, et Saint Paul en motif isolé, vers 1595
Jeune garçon soufflant sur une braise (El Soplón), sans doute peint à Venise vers 1569-1570, thème repris plusieurs fois, par exemple dans La Fable, vers 1585.
Saint François recevant les stigmates, vers 1585 et Saint Pierre pénitent, vers 1595-1600.
Deux Sainte Madeleine pénitente, l'une de 1576-1577, l'autre vers 1584.
La Vierge Marie, vers 1590 et Le Christ sur le chemin du Calvaire, vers 1585.
Saint Joseph, vers 1576-1577 et Saint Dominique en prière, vers 1585-1590.
Une très belle Pietà, 1580-1590, issue d'une collection particulière et très rarement présentée au public.
Architecte et sculpteur
Bien que l'intérêt de Greco pour l'architecture soit certain, il ne réalisa que des œuvres éphémères. Un des rares témoignages en est ce tabernacle bois doré réalisé pour l'hôpital de Tavera, qui abrite une des rares sculptures de la main de Greco qui nous soit parvenue, ce Christ ressuscité en bois doré, vers 1595-1598.
L'Atelier
A partir de 1585, Greco installe sa famille et son atelier dans trois appartements qu'il loue au marquis de Villena. Il intervient dans la finition des œuvres, qu'il signe même parfois, et peut ainsi satisfaire aux nombreuses commandes qu'il reçoit.
Ci-dessous, deux tableaux représentant Le Repas chez Simon. L'un (vers 1610-1614) est de "Greco et son atelier", l'autre (vers 1614 - date de la mort de Greco - 1621) en est une réinterprétation, mais la composition et la finition trahissent d'autre mains.
Le Christ chassant les marchands du Temple
Emblématique, la série du Christ chassant les marchands du Temple permet, autour d'un même thème et d'une même composition, de suivre Greco de ses premières années italiennes à ses dernières années tolédanes.
Les 4 quatre versions rassemblées dans l'exposition sont une huile sur panneau vers 1570, peinte sans doute à Venise, une huile sur toile peinte à Rome vers 1575, chef d'oeuvre de jeunesse, et deux plus tardives, vers 1600 et vers 1600-1614.
Les derniers feux
L' Annonciation (vers 1600-1605) et Le Mariage de la Vierge (vers 1600)
Cette magnifique rétrospective s'achève en apothéose sur L'Ouverture du cinquième sceau, dit aussi La Vision de Saint Jean, vers 1600-1614.
Aujourd'hui amputée dans sa partie haute, la toile était destinée à un retable de l'hôpital de Tavera, à Tolède. Restée inachevée à la mort de l'artiste en 1614, elle ne fut jamais mise en place. Présente à Paris au début du XXème siècle, elle inspira de nombreux artistes, dont Picasso.
Félix Fénéon. Les temps nouveaux, de Seurat à Matisse

Nous proposons au lecteur une exposition du musée de l'Orangerie qui nous a fait découvrir un personnage hors du commun, auquel aucune exposition n’avait encore rendu hommage.
Félix Fénéon (1861-1944) est en effet un acteur majeur de la scène artistique de la fin du XIXe siècle et du tournant du XXe siècle. Critique d'art, collectionneur, anarchiste, mais aussi éditeur et directeur de galerie, il a été un soutien inconditionnel du néo-impressionnisme avec Seurat, Signac. Il a aussi comme directeur artistique de la galerie Bernheim-Jeune défendu le fauvisme, le futurisme et Matisse.

Il a aussi été un des premiers collectionneurs d’art africain et océanien, et le Musée du Quai Branly-Jacques Chirac lui avait consacré une exposition du 28 mai au 29 septembre derniers, Félix Fénéon. Les Arts lointains.
Dès l'entrée, un portrait de 1903 de Félix Fénéon par son ami anarchiste le peintre Maximilien Luce (1858-1941), et, issues de sa collection,...
...les petites Poseuses de Georges Seurat, huile sur bois de 1897...
et de belles statues et masques africains.
De Paul Signac : Opus 217. Sur l’émail d’un fonds rythmique de mesures et d’angles, de tons et de teintes, portrait de Monsieur Félix Fénéon en 1890 (huile sur toile, 1891) et deux études pour ce portrait.
Le passé anarchiste de Fénéon (soupçonné d'avoir participé à l'organisation de l'attentat à la bombe du restaurant Foyot, il fut arrêté le 29 avril 1894, révoqué de ses fonctions au ministère de la Guerre, placé en détention préventive et finalement acquitté le 12 août à l'issue du procès) est illustré avec ces deux lithographies de 1894 de Maximilien Luce extraites du livre de Jules Vallès, Mazas : Dans la cellule [Félix Fénéon en prison] et Dans la cour de Mazas, Fénéon en prison.
et par ces deux deux gravures sur bois de Félix Valloton, L'Anarchiste (1892) et La Manifestation (1893)
Un grand nombre de tableaux néo-impressionnistes, le plus souvent pointillistes, illustrent le rôle de Fénéon dans leur découverte et leur promotion.
Une réplique par l'auteur (huile sur toile, 1896) de la grande toile de Paul Signac (3x4 m) offerte par sa veuve en 1938 à la mairie de Montreuil où elle est conservée à l'hôtel de ville, Au temps d'harmonie : l'âge d'or n'est pas dans le passé, il est dans l'avenir
Paul Signac : Un Dimanche, huile sur toile, octobre 1888 - 13 mars 1890
Paul Signac : Concarneau. Pêche à la sardine. Opus 221 (Adagio) , huile sur toile, 1891
Paul Signac : La route de Pontoise - L'Embranchement de Bois-Colombes (Opus 130), huile sur toile, 1886
Maximilien Luce : L'Homme à sa toilette, huile sur toile, 1887
Albert Dubois-Pillet : Forges à Ivry, huile sur toile, 1887
Henri-Edmond Cross : Les Îles d'Or, huile sur toile, 1881-92
Georges Seurat est également très présent, à travers une série de petits dessin au crayon Conté : Le Marchand d'oranges, 1881, Le Fourneau, vers 1883, Le Poulain, 1882-83, Courbevoie : usines sous la lune, 1882-83
Georges Seurat : Étude pour "Un dimanche à la Grande Jatte", huile sur toile, 1884
Georges Seurat : Le Cirque, esquisse, huile sur toile, 1891
Georges Seurat : Le Canal de Gravelines, soir. Marine avec des ancres, huile sur toile, Eté 1890
Georges Seurat : Grandcamp, un soir, huile sur toile, 1885, bordure peinte vers 1888-89
Georges Seurat : Le Bec du Hocq, Grandcamp, huile sur toile, 1885
Georges Seurat : Paysage à Port-en-Bessin, Normandie, huile sur toile, 1888
Georges Seurat : Le Pont et les quais à Port-en-Bessin, huile sur toile, 1888
Georges Seurat : La Banlieue, huile sur toile, 1882
Terminons la présentation des œuvres de Signac avec une série de petites huiles sur bois (sauf la première, sur toile) toutes issues de ventes de la collection Fénéon dans les années 1940 : Le Petit Paysan Bleu, vers 1882, Paysage avec "Le Pauvre Pêcheur" de Puvis de Chavannes, vers 1881, Ruines à Grandcamp, 1885, Lisière de bois au printemps, 1883, Arbres, Hiver, vers 1883, Le Faucheur dit aussi Champs, Été, 1881-82
Passons à l'époque de La Revue Blanche, dont Fénéon est devenu directeur en 1896
Félix Vallotton : Félix Fénéon à la Revue Blanche , huile sur carton, 1896
Au passage, toujours de Vallotton, un portrait de Félix Fénéon publié dans Le Livre des masques (1898) de Rémy de Gourmont et un dessin, Incendie (Les Rassemblements, 22)
Théo van Rysselberghe : La Lecture par Émile Verhaeren , huile sur toile, 1903
Édouard Vuillard : La Porte entrebâillée , huile sur carton, 1891
Pierre Bonnard : Femme assoupie sur un lit ou L'indolente , huile sur toile, 1899
Pierre Bonnard a aussi réalisé des affiches, pour la Revue Blanche (1891), pour une marque de Champagne (1894).
Dans un accrochage qui rappelle la collection de Fénéon à qui elle appartenait, Portrait de Jeanne Hébuterne, huile sur toile (1918) d'Amedeo Modigliani.
Encore de très beaux tableaux de Pierre Bonnard :
Le Joueur de banjo, huile sur bois, 1895
Bord de mer, sous les pins, huile sur toile, 1921
La Symphonie pastorale dit aussi Campagne, huile sur toile, 1916-1920
Henri Matisse :
Intérieur à la fillette (La Lecture), huile sur toile, 1905-1906
L'Algérienne, huile sur toile, printemps 1909
Nu assis, huile sur toile, 1909
La dernière salle, derrière une vitrine de la collection d'arts "premiers" - le terme n'était pas encore inventé - de Fénéon, ...
...est consacrée aux futuristes italiens, dont Fénéon a organisé la première exposition en France en 1912 à la galerie Bernheim-Jeune dont il était devenu directeur artistique en 1908.
Giacomo Balla, Lampe à arc, huile sur toile, 1909
Umberto Boccioni, Le Rire, huile sur toile, 1911
Carlo Carrà, Les Funérailles de l'anarchiste Galli, huile sur toile, 1910-1911
Luigi Russolo, La Révolte, huile sur toile, vers 1911
Léonard de Vinci au Louvre - sections 3 & 4

Nous poursuivons et terminons dans ce billet la visite de l'exposition organisée par le musée du Louvre à l'occasion des 500 ans de la mort du maître. (voir notre billet du 2 novembre dernier pour les deux premières sections)
3. SCIENCE
Dans une grande salle sont réunis sous des vitrines des dizaines de dessins de Léonard en provenance du monde entier sur les sujets les plus divers : géométrie, anatomie, botanique, zoologie, architecture...
Nous nous contenterons d'en donner quelques aperçus, à commencer par le dessin de la Galerie dell'Accademia de Venise, dont quelques jours avant notre visite, la venue à Paris faisait encore l'objet d'un litige devant un tribunal italien,
L'homme de Vitruve, pointe métallique, plume et encre brune, lavis brun sur papier préparé blanc, vers 1489-1490.
Il s'agit d'une interprétation figurale d'un passage du canon du 3ème livre de Vitruve, théoricien romain de l'architecture. il articule,ce que Vitruve ne fait pas, la relation au cercle et la relation au carré, et corrige les valeurs de l'architecte en fonction de sa propre expérience des données anthropologiques.
Étude des proportions du corps humain, pointe métallique, plume et encre brune, sur papier préparé blanc, vers 1489-1490, Bibliothèque royale de Turin
Anatomie. Études des muscles du cou, quatre études des muscles du cou, de l'épaule, du bras et des muscles pectoraux, diagramme géométrique de la rotation du bras, pierre noire, plume, encre brune et lavis brun sur papier, vers 1510-1511, Windsor, The Royal Collection
Zoologie. Ours, pointe métallique sur papier préparé rose, vers 1482-1485, The Metropolitan Museum of Art, New York
Zoologie. Études de pattes de chien, pointe métallique sur papier préparé rose pale, vers 1490-1495, Edimbourg, The National Gallery of Scotland
et enfin un dessin d'architecture, une des faces remarquables de l'incesante activité graphique de Léonard de Vinci, qui n'a pourtant jamais rien construit, du moins que nous sachions.
Étude d'architecture. Fortifications. Escalier à multiples révolutions, plume et encre brune, 1483-1499, musée du Louvre
4. VIE
Cette dernière section s'ouvre sur la grande toile placée sur le mur du fond de la salle des vitrines des dessins scientifiques, une copie de La Cène, peinture murale à la détrempe réalisée par Léonard de Vinci de 1495 à 1498 pour le réfectoire du couvent dominicain de Santa Maria delle Grazie à Milan.
Cette copie a été réalisée entre 1506 et 1509, du vivant de Léonard et alors qu'il résidait à Milan, par son disciple Marco d'Oggiono. (Musée du Louvre, en dépôt au musée national de la Renaissance à Écouen).
Étude pour l'apôtre Jacques le Majeur dans La Cène. Étude architecturale, sanguine, plume et encre brune, vers 1494-1496
Portrait d'Isabelle d'Este, pointe métallique, charbon de bois, sanguine, ocre jaune, vers 1499-1500...
...à mettre en rapport avec ce buste en terre en terre cuite, traces de polychromie, vers 1500 attribué à Gian Cristoforo Romano, Portrait présumé d'Isabelle d'Este, marquise de Mantoue.
À défaut du Portrait de Lisa del Giocondo, dit La Joconde, huile sur bois de peuplier, vers 1503-1519, qui n'a pas quitté son emplacement dans le musée pour rejoindre les salles de l'exposition, on peut en voir la réflectographie infrarouge...
Côte à côte, deux versions de La Vierge à l'Enfant dite Vierge au dévidoir réalisées vers 1501-1510 dans l'atelier de Léonard de Vinci, sur lesquelles le maître est plus ou moins intervenu, la première dite aussi Madone Lansdowne, huile sur bois transposée sur toile, collection particulière, la seconde dite aussi Madone Buccleuch, huile sur bois, collection du duc de Buccleuch, en dépôt à la National Gallerie of Scotland à Edimbourg...
...et leurs réflectographies infrarouge.
Un ensemble d’œuvres à propos des deux immenses peintures que commanda le gonfalonier Piero Soderini, pour la salle du Grand Conseil de Florence, à Léonard de Vinci en 1503 sur la Bataille d'Anghiari et à Michel-Ange en 1504 sur la Bataille de Cascina, destinées à exalter deux victoires des Florentins sur les Milanais et les Pisans.
Copie anonyme de l’immense carton préparatoire de La Bataille d'Anghiari (18m x 7m) conçu et exécuté par Léonard de Vinci entre 1503 et 1505, pierre noire, plume et encre brune et grise, pinceau et encre brune et grise,lavis gris, rehauts de blanc et gris-bleu : acquis par Pierre-Paul Rubens, celui-ci le rehaussa lourdement à la plume et à l'aquarelle.
Une huile sur bois du XVIème siècle, copie de la lutte pour l'étendard de La Bataille d'Anghiari, dans l'état laissé inachevé par Léonard de Vinci.
La Bataille de Cascina, huile sur bois vers 1542 de Arostile da Sangallo, d'après le carton réalisé par Michel-Ange en 1504
Inspiré par la bataille d'Anghiari et des nombreux dessins préparatoires de Léonard, dont il était un ami proche, le sculpteur Giovanfrancesco Rustici (1474-1554) réalise :
Scène de combat : cavalier luttant contre quatre fantassins, terre cuite, traces de patine de couleur brune, vers 1503-1520
Étude pour Léda agenouillée , pierre noire, plume et encre brune, vers 1504–1505 et un marbre du deuxième siècle après J-C, d’après un original grec du troisième ou du deuxième siècle avant J-C, Aphrodite accroupie dite Vénus de Vienne, qui l’aurait inspiré.
Atelier de Léonard de Vinci : Léda, huile sur bois, vers 1505–1510, et un marbre de Thasos du deuxième siècle après J-C, Torse du type de l’Aphrodite de Cnide, d’après un original de Praxitèle, qui l’aurait inspiré.
Études de la tête de Léda, pierre noire, plume et encre brune, vers 1505–1506
Tête de femme, dite La Scapiliata - L’Échevelée, terre d’ombre, rehauts de blanc sur bois, vers 1500–1510, joyau de la Galerie nationale de Parme
Sainte Anne, la Vierge, l’Enfant Jésus et saint Jean Baptiste, pierre noire, rehauts de blanc, vers 1500.
Ce grand carton conservé à Londres (National Gallery) constitue le premier projet de Léonard pour la composition d’une Sainte-Anne trinitaire.
Sainte Anne, la Vierge et l’Enfant Jésus jouant avec un agneau, dite La Sainte Anne, huile sur bois de peuplier, vers 1503–1519 et sa réflectographie infrarouge.
Commencé à la date d’octobre 1503, la Sainte-Anne fut le fruit d’un processus de création sans fin interrompu seulement par la mort, Léonard ne cessant de le perfectionner.
À défaut du Salvator Mundi dont on a beaucoup parlé et dont la localisation actuelle reste inconnue, une version peinte dans l’atelier de Léonard sous la direction du maître, huile sur bois de noyer, vers 1505–1515 dite version Ganay (collection particulière, ancienne collection du marquis de Ganay) et sa réflectographie infrarouge.
Terminons sur le Saint Jean Baptiste du Louvre, huile sur bois de noyer, vers 1509–1519, sur lequel le maître travailla aussi jusqu’à ses derniers instants.
Léonard de Vinci (1452-1519) au Louvre - sections 1 & 2

Dans la série des grandes expositions de l'automne, impossible de laisser de côté celle dont les réservations (obligatoires) ont débuté le 18 juin et atteignaient dès avant son ouverture le 24 octobre le nombre de 180 000.
Heureusement, une invitation au vernissage le 21 octobre nous permet d'en faire profiter dès à présent nos lecteurs.
1. OMBRE, LUMIÈRE, RELIEF
Cette première section s'ouvre sur un nombre considérable de draperies du jeune Léonard, élève du sculpteur Andrea del Verrocchio (vers 1435-1488), autour du monumental bronze de ce dernier Le Christ et Saint Thomas ou L'Incrédulité de Saint Thomas, commandé en 1467 pour le sanctuaire d'Orsanmichele à Florence.
Nous nous contenterons de la plus célèbre, la draperie Saint Morys (figure assise), détrempe sur toile de lin (vers 1475-1482)...
dont est présentée une reconstitution expérimentale en argile et drap imprégné d'argile, par Leticia Leratti, peintre et sculptrice, 2019
Le plus ancien dessin daté de Léonard est un Paysage de la vallée de l'Arno, portant en haut à gauche une inscription dans son écriture en miroir précisant la date du 5 août 1473.
Une réflectographie infrarouge (technique qui met en évidence toute trace de carbone à l'intérieur d'une peinture et en révèle le dessin) du premier tableau peint par Léonard au début des années 1470, une Annonciation découverte au XVIIIème siècle dans l'église Santo Bartolomeo a Monteoliveto et à présent à la Galerie des Offices à Florence.
Une Étude de tête de jeune homme (plume et encre brune, lavis) de la même époque, dont l'attribution à Léonard n'est pas certaine mais pourrait être un dessin préparatoire à cette Annonciation des Offices, dont elle évoque la tête de la Vierge.
Encore une réflectographie infrarouge, celle d'un Baptême du Christ (huile et détrempe sur bois, vers 1468-1478, Galerie des Offices) peint par Andrea del Verrocchio avec l'aide de Léonard de Vinci.
Deux panneaux, Le Miracle de Saint Donat d'Arezzo et L'Annonciation, huile sur bois de 1480-1485, qui formaient la prédelle d'un retable de la cathédrale de Pistoia, attribués à Lorenzo di Credi, élève de l'atelier de Andrea del Verrocchio qui lui en avait confié la réalisation. La petite annonciation s'inspire d'un grand panneau de Léonard.
Un bas-relief en marbre attribué à Andrea del Verrocchio, Publius Cornelius Scipio (vers 1464-1469) . Léonard s'est essayé, lui aussi, à ce genre du portrait de profil à l'antique.
Deux cassoni, panneaux d'ameublement intérieur, La Bataille de Pydna et Le Triomphe de Lucius AEmilius Paulus (détrempe sur bois, vers 1470-1475), attribués à l'atelier de Verrocchio ou à celui des frères Pollaiuolo. Certains historiens pensent que Léonard a participé à leur exécution.
Vierge à l'enfant, d'Alessandro Baldovinetti (détrempe et tempera grassa sur bois, vers 1464). Un des premiers peintres à expérimenter l'usage de techniques mixtes afin d'obtenir de nouveaux effets de réalité, on pense qu'il inspira Léonard de Vinci.
Réflectographie infrarouge de La Vierge à l'Enfant dite Madone à l'œillet, de Léonard de Vinci (détrempe et huile sur bois, vers 1474-1476). Elle confirme que dans ses premiers tableaux, Léonard prépare avec précision chaque détail de sa composition et ne fait que très peu de modifications au cours de l'exécution picturale.
Terminons cette première partie avec ce Portrait d'homme tenant un sesterce à l'effigie de Néron (Bernardo Bembo ?), huile sur bois, vers 1471-1474, de Hans Memling (vers 1435-1494) dont le lien avec Léonard nous semble ténu, mais les organisateurs ont leurs raisons et c'est de tout manière un beau tableau...
2. LIBERTÉ
Cette seconde partie de l'exposition commence autour de 1478 : Léonard trouve les voies d'un nouvel approfondissement de la leçon de Verrocchio. Selon les organisateurs, "la forme n'étant qu'une illusion que le monde, dans sa perpétuelle mobilité, ne cesse d'arracher à elle-même, le peintre ne peut saisir la vérité que par une perpétuelle liberté de l'esprit et de la main capable de nier la perfection de la forme.(...) Inhérente à cette liberté créatrice, se fait jour la tendance à l'inachèvement,destiné à devenir l'une des marques de la peinture de Léonard"
Cette Étude de la Vierge à l'enfant, dite Madone aux fruits (pointe de plomb reprise à la plume et à l'encre brune, vers 1478-1480) en est un bel exemple.
Des études à la plume et encre brune (vers 1478-1480) au recto et au verso d'une même feuille, en provenance de la collection royale britannique : Etudes pour une Vierge allaitant l'Enfant Jésus avec saint Jean Baptiste, profils humains et profils d'animaux et Etudes de profils humains
La première expression picturale de cette nouvelle manière est La Vierge à l'Enfant, dite Madone Benois (huile sur bois, transposée sur toile, vers 1480-1482), conservée au Musée de l'Hermitage et présentée ici avec sa réflectographie infrarouge qui révèle de nombreux repentirs pendant l'exécution picturale.
Bernardo Bandini de' Baroncelli pendu, pointe de plomb reprise à la plume et à l’encre brune, décembre 1479.
Étude pour un saint Sébastien, pointe métallique, plume et encre brune, vers 1478-1482
Réflectographie infrarouge de L'Adoration des Mages, huile sur bois (1480-1482) de la Galerie des Offices
Saint Jérôme pénitent, huile sur bois de noyer, vers 1480-1482, du musée du Vatican, exemple de l'inachèvement qui devient un caractère permanent de la pratique de Léonard
La Vierge à l'Enfant avec saint Jean Baptiste et un ange, dite Vierge au rochers, huile sur bois transposée sur toile, vers 1483-1494, conservée au Musée du Louvre et sa réflectographie infrarouge.
Étude de figure pour l'ange de la Vierge aux rochers, pointe métallique, rehauts de blanc sur papier préparé ocre, vers 1490-1494
Portrait de jeune homme tenant une partition, dit Le Musicien , huile sur bois de noyer, vers 1483-1490, de la Pinacothèque de Milan et sa réflectographie infrarouge
Portrait d’homme, dit Le Condottière, huile sur bois de peuplier, 1475
On pense que cette oeuvre de Antonello da Messina (vers 1430-1479) a pu influencer Léonard pour son portrait du Musicien
Réflectographie infrarouge du Portrait de Cecilia Gallerani, dite La Dame à l'hermine, huile sur bois de noyer, vers 1485-1490, au musée national de Cracovie.
Portrait d'une dame de la cour de Milan, dite La Belle Ferronnière, huile sur bois de noyer, vers 1483-1490, Musée du Louvre , et sa réflectographie infrarouge.
Béatrice d'Este, marbre de Gian Cristoforo Romano, vers 1489-1490, l'un des trois modèles considérés par les historiens comme pouvant être celui de La Belle Ferronnière.
La deuxième partie de l'exposition s'achève sur une série de portraits attribués à deux brillants collaborateurs de l'atelier de Léonard de Vinci à Milan :
Giovanantino Boltraffio (1467-1516)
et Marco d'Oggiono (vers 1470-1524)
Nous présenterons dans un prochain billet les sections 3 et 4 de l'exposition.