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Degas à l'Opéra

28 Décembre 2019 , Rédigé par japprendslechinois

Nous n'avions pas encore rendu compte de l'exposition organisée jusqu'au 19 janvier 2020 à l'occasion du trois cent cinquantième anniversaire de l'Opéra de Paris par les musées d'Orsay et de l'Orangerie, Paris - et la National Gallery of Art, Washington où elle sera présentée du 1er mars au 5 juillet 2020.

Comme le précise le commissariat, aucune exposition jusqu'ici n'a envisagé l'Opéra globalement, étudiant tout à la fois le lien passionné que Degas avait avec cette maison, ses goûts musicaux, mais aussi les infinies ressources de cette merveilleuse "boîte à outils". A travers l'oeuvre d'un immense artiste, le portrait de l'Opéra de Paris au XIXe siècle.

Si les danseuses sont naturellement très présentes, surtout à la fin du parcours, c'est aussi l'occasion de (re?)découvrir de très belles œuvres de jeunesse, comme, à l'entrée de l'exposition, ces Petites filles spartiates provoquant des garçons (vers 1860-1862),

 

Degas à l'Opéra

Portrait de Mlle E(ugénie) F(iocre) à propos du ballet de "La Source" (1867-1868), et un tableau représentant  Lorenzo Pagans et Auguste De Gas (son père), vers 1871-1872,

Degas à l'Opéra
Degas à l'Opéra

ou La Répétition de chant, vers 1869, avec deux dessins d'esquisses préparatoires.

Degas à l'Opéra
Degas à l'Opéra
Degas à l'Opéra

Joséphine Gaujelin, 1867
Mademoiselle Dihan au piano, vers 1870

Degas à l'Opéra
Degas à l'Opéra

Le Violoncelliste Louis-Marie Pillet, vers 1868-1869
Musiciens à l'orchestre, vers 1870

Degas à l'Opéra
Degas à l'Opéra

L'Orchestre de l'Opéra, 1870
Les Musiciens, 1872-1873

Degas à l'Opéra
Degas à l'Opéra

Le Ballet de Robert le Diable : deux tableaux, l'un de 1871-1872, conservé au MOMA à New York, l'autre de 1876 conservé au Victoria & Albert, à Londres, et un dessin sur le même thème.

Degas à l'Opéra
Degas à l'Opéra
Degas à l'Opéra

Beaucoup d'objets sur l'Opéra à l'époque de Degas : la grande maquette de l'Opéra Garnier conservée à Orsay, des dessins de costumes comme ceux d'Alfred Albert (1814-1879) pour le ballet "La Source" de Ludwig Minkus et Léo Delibes, 1866, des maquettes de décors comme celle de Jean-Louis Chéret (1820-1882) pour l'acte I de l'opéra "La Favorite" de Donizetti, 1875.

Degas à l'Opéra
Degas à l'Opéra
Degas à l'Opéra

Violoniste assis (étude pour La Leçon de danse du MOMA) vers 1878-1879
Le Violoniste, 1879

Degas à l'Opéra
Degas à l'Opéra

La suite de l'exposition fait la part très belle à la danse - et surtout aux danseuses - à commencer par La Classe de danse, 1873-1876, une esquisse du maître Jules Perrot pour ce tableau, Répétition au foyer de la danse, 1873-1875

Degas à l'Opéra
Degas à l'Opéra
Degas à l'Opéra

D'autres tableaux dans la même veine...

Degas à l'Opéra
Degas à l'Opéra

Des danseuses en coulisses...

Degas à l'Opéra
Degas à l'Opéra
Degas à l'Opéra
Degas à l'Opéra

Des études et dessins de 1873...

Degas à l'Opéra
Degas à l'Opéra

Quelques tableaux évoquant le côté interlope du milieu qui gravite autour des danseuses...

Degas à l'Opéra
Degas à l'Opéra
Degas à l'Opéra
Degas à l'Opéra

Toujours des années 1870, ses amis Ludovic Halévy, Albert Boulanger-Cavé, des petites danseuses avec leurs "protectrices", la petite danseuse à l'éventail, pastel de 1879...

Degas à l'Opéra
Degas à l'Opéra
Degas à l'Opéra
Degas à l'Opéra

La célèbre statue de la Petite danseuse de quatorze ans et une étude pour cette statue (vers 1878-1879), devant une vitrine d'autres bronzes.

Degas à l'Opéra
Degas à l'Opéra
Degas à l'Opéra

Encore quelques vues de la scène ou évocations de l'Opéra, avec ou sans danseuses...

Degas à l'Opéra
Degas à l'Opéra
Degas à l'Opéra
Degas à l'Opéra
Degas à l'Opéra
Degas à l'Opéra
Degas à l'Opéra
Degas à l'Opéra
Degas à l'Opéra
Degas à l'Opéra

Une série de tableaux en longueur, des années 1880-1890...

Degas à l'Opéra
Degas à l'Opéra
Degas à l'Opéra
Degas à l'Opéra
Degas à l'Opéra
Degas à l'Opéra

Des dessins et esquisses de danseuses plus ou moins vêtues...

Degas à l'Opéra
Degas à l'Opéra
Degas à l'Opéra
Degas à l'Opéra
Degas à l'Opéra
Degas à l'Opéra
Degas à l'Opéra

Des dessins rehaussés et des pastels...

Degas à l'Opéra
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Degas à l'Opéra
Degas à l'Opéra
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Degas à l'Opéra
Degas à l'Opéra
Degas à l'Opéra

Quelques huiles des années 1890-1900

Degas à l'Opéra
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Degas à l'Opéra
Degas à l'Opéra

Et terminons ce tourbillon étourdissant avec une petite huile sur bois de 1891, Danseuse bleue et contrebasses.

Degas à l'Opéra
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Champagne !

21 Décembre 2019 , Rédigé par japprendslechinois

En cette période des fêtes de fin d'année, nous vous proposons un peu de Champagne, non pas de vin mais de province profonde, au sud est de Troyes.

Avec ses 866 ha de vignes, la commune des Riceys, dans l'Aube, est celle qui possède la plus importante superficie viticole de toute la Champagne. Outre notre producteur préféré - ce n'est pas celui de l'affiche, déjà servie dans notre billet sur Mucha - elle recèle des merveilles patrimoniales, comme son Eglise Saint-Pierre-ès-Liens, classée monument historique dès 1840.

Elle était malheureusement fermée, et nous avons été éconduits par la mairie lorsque nous avons dès la veille au téléphone demandé s'il était possible d'en avoir la clé, ce qui interroge sur la capacité de l'administration communale à promouvoir le tourisme dans une commune qui compte pourtant beaucoup de producteurs à vivre de la vente directe...

Selon la base Mérimée, "l'église date des 15ème et 16ème siècles et comporte les éléments de deux édifices différents. La partie du chœur, élevée au 15ème siècle, est assez modeste dans sa composition. La nef, les bas-côtés et le portail datent de la Renaissance. A l'intersection des nefs, s'élève une tour supportée par quatre gros piliers et couronnée par une flèche en charpente de 42 mètres de haut, flanquée de quatre clochetons également en bois".

 

Champagne !
Champagne !
Champagne !
Champagne !
Champagne !

La façade Renaissance...

Champagne !
Champagne !

...avec la voûte à caissons du portail et une statuaire intéressante.

Champagne !
Champagne !

Face à l'église, de vieilles maisons pittoresques

Champagne !

et à deux pas, le château de Riceys-Bas, dit aussi de Taisne, partiellement classé, et qui se visite en été ou sur rendez-vous.

Champagne !
Champagne !

Le pavillon de l'entrée et les bâtiments les plus anciens, au bord de la Laigne.

Champagne !
Champagne !

Sur la route de Chaource, une petite halte à Pargues, avec sa curieuse église de la Nativité de la Vierge.

Là encore, mélange des époques : un clocher trapu du 13ème siècle voisine avec une abside des 17-18ème siècles, surmontée d'une coupole flanquée de quatre tourelles.

Champagne !
Champagne !
Champagne !

Autre monument remarquable de Pargues, la pompe communale de 15 mètres de haut, conclue par une éolienne. Selon la base Mérimée :

"Le château d'eau et l'éolienne ont été construits entre 1901 et 1903 par la commune pour fournir une eau propre aux abreuvoirs du village toute l'année. L'architecte Ludovic Sot conçoit un bâtiment pourvu d'un décor de pierre de taille et arcatures en brique. L'éolienne, fournie par le fabricant Henri David d'Orléans, présentait une grande roue aux ailettes de bois de 9,50 mètres de large. Le système fut entièrement refait en 1923, en utilisant une machine dite " aermotor ", fournie par la société belge Van Sante-Baëtens. La roue est plus petite (4,50 mètres de diamètre), en acier, avec un mécanisme de graissage automatique."

Champagne !
Champagne !
Champagne !

Nous terminerons avec Chaource, commune connue pour son fromage (AOP) célébré dans un musée, et pour son église Saint-Jean_Baptiste, remarquable édifice du 16ème siècle classé lui aussi dès 1840. (ici, le portail latéral nord)

Champagne !
Champagne !

L'église est un véritable musée, rempli d'objets - statues, tableaux - plus remarquables les uns que les autres.

L'heure tardive et l'obscurité qui gagnait rendent difficile de faire partager au lecteur cette richesse et nous contenterons des plus importantes.

Dans une chapelle latérale, une remarquable crèche du 16ème siècle. A gauche, l'adoration des bergers, à droite, celle des mages, et quelques détails, comme ce chameau qui tient du dinosaure...

Champagne !
Champagne !
Champagne !
Champagne !

Les vitraux de la chapelle...

Champagne !
Champagne !

et en face de la crèche, un magnifique retable en pierre sculptée

Champagne !

Dans une crypte, une impressionnante mise au tombeau

Champagne !
Champagne !
Champagne !

surveillée par des gardes non moins imposants.

Champagne !
Champagne !
Champagne !

Parmi les statues qu'un peu de lumière nous a permis de photographier, une Vierge et Sainte Barbe..

Champagne !
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et de très belles piétas...

Champagne !
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Quelque vitraux pour finir, recueillant les derniers rayons du soleil...

Champagne !
Champagne !
Champagne !
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Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)

14 Décembre 2019 , Rédigé par japprendslechinois

Nous poursuivons la visite de l'exposition consacrée par la Fondation Louis Vuitton à Charlotte Perriand, commencée dans notre billet du 7 décembre dernier.

Le dialogue des cultures

Début 1940, Charlotte Perriand reçoit une invitation du gouvernement japonais, encore neutre, à venir conseiller la production industrielle du Pays. Quand elle arrive, le pays a rejoint l'Axe et la situation devient compliquée : elle rejoindra l’Indochine en 1942. Entre temps, elle parcourra le pays en se formant et en donnant des conférences.  Une exposition, synthèse de ses recherches, aura lieu en 1941 à Tokyo et Osaka (affiche ci-contre et présentation ci-dessous)

Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)

Lit bambou et bois avec appuie-tête
Lampe sur pied en bambou
Tabouret-table de chevet
(1940)

Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)

Devant une tapisserie Un Enfant de Saburo Hasegawa (1940) choisie par Charlotte Perriand,
Chaise longue basculante bambou,
Chaise bambou à porte-à-faux, placet standard lattes de bambou,
Table à plateau en planches de pin rouge montées sur châssis, piétement fuselé en cerisier,
Fauteuil bambou à porte-à-faux, placet standard lattes de bambou
(1940)

Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)

Détail de la chaise longue et d'une chaise en lattes de bambou (1940)

Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)

Dans le mur du fond de cette salle, Composition aux deux perroquets (1935-1939), huile sur toile de Fernand Léger

Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)

Repenser le monde

Cette section, qui évoque le retour en France de Charlotte Perriand après six années passées au Japon puis en Indochine, s'ouvre sur un clin d’œil, Le Ministère des femmes, gouvernement entièrement féminin imaginé en 1947 par le magazine Elle : on lui a attribué le ministère de la reconstruction et de l'urbanisme (n° 15) 

Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)

Reconstitution d'une chambre d'étudiant de la Maison du Mexique à la Cité Internationale Universitaire de Paris. (architectes : Jorge et Roberto Medellin, aménagement intérieur : Charlotte Perriand et Jean Prouvé, 1953)

Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)

Reconstitution d'une chambre d'étudiant de la Maison de la Tunisie à la Cité Internationale Universitaire de Paris aménagée par Charlotte Perriand. (architecte : Jean Sebag, 1953)

Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)

Dans la salle, une affiche de Jacques Nathan-Garamond pour l'exposition de l'Union des artistes modernes de 1949-1950 (Cf notre billet du 11 août 2018)

Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)

Dans cette section, des œuvres de Fernand Léger :

Élément mécanique dans l'espace, huile sur toile,1951
Deux maquettes pour la mosaïque de l'hôpital de Saint-Lô, vers 1953 et 1955
La Danseuse au cheval, huile sur toile,1953

Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)

Les Boucliers, mobile sur pied d'Alexander Calder, 1944

Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)

et deux tapisseries:
Le Corbusier : Nature morte, 1954
Joan Miró : Hirondelle d'amour, 1980

Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)

Synthèse des arts

Cette section est avant tout une reconstitution de l'exposition Proposition pour une synthèse des arts, Paris 1955 organisée à Tokyo en 1955 par Charlotte Perriand, Le Corbusier et Fernand Léger.

Elle présente des créations de Charlotte Perriand, des aménagements intérieurs sur une grande plate-forme située au centre de la salle, et de très nombreuses peintures, sculptures et tapisseries...

Ci-contre, une Bibliothèque / Meuble écran de 1954.
Ci_dessous, Plots aluminium laqué, 1952

 

Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)

Fauteuil empilable, 1954
Guéridon Air France, 1954

Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)

Double chaise longue, 1953

Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)

Bureau...

Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)

Salle à manger

Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)

Salon, bibliothèque

Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)

Des céramiques polychromes de Fernand Léger :
La Fleur qui marche, 1952
Sans titre. Les Femmes au perroquet sur fond rouge, vers 1953
Visage à la main sur fond rouge, vers 1954
Sans titre. L'Oiseau à la Fleur, L'Oiseau et la fleur, 1953
Composition végétale 2ème état (Le Tournesol), 1952

Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)

D'autres œuvres de Fernand Léger :

Une huile sur toile de 1942-1946, Les Plongeurs polychromes 
Une tapisserie de 1951, L'Homme à la pastèque ou Personnage et Nature morte
Un projet de vitrail pour l'église d'Audincourt, gouache sur papier, vers 1950

Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)

Des toiles du Corbusier :

Arbalète Londres II (1953)
Taureau VII (1954)
Taureau V (1954)

Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)

De nombreuses tapisseries du même auteur ;

Les Huit, 1963
Présence, 1951
Et l'ennui régnait au-dehors, 1954
Les Musiciennes (2ème version), 1953
Deux bouteilles et compagnie, 1953

Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)

et des artistes moins présents dans le reste de l'exposition, Hans Hartung et Pierre Soulages.

Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)

Le catalogue de l'exposition de 1955 à Tokyo :

Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)

Un nouvel art de vivre

Cette petite section évoque la galerie Steph Simon, qui à partir des années 50, sur le Boulevard Saint Germain, joua pendant une dizaine d'années un rôle de premier plan dans le mobilier design, avec comme têtes d'affiche Charlotte Perriand et Jean Prouvé.

Isamu Nogusci : Luminaires, vers 1958
Charlotte Perriand : Table de forme libre, 1956
Hisao Domoto : Peinture, 1962
Charlotte Perriand : Bibliothèque Nuage, édition Steph Simon, vers 1958

 

Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)

Charlotte Perriand :

Appliques à volet orientable, édition Steph Simon, 1962
Applique à volet orientable double ou Lampe de chevet, 1963
Bahut Bloc, édition Steph Simon, vers 1960
Bahut en forme, édition Steph Simon, vers 1958

Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)

Vivre au Brésil

Charlotte Perriand, pour meubler l'appartement de fonction de son mari à Rio, où il représentait Air France pour l'Amérique du Sud, adapta ses créations à l'ambiance et aux matériaux locaux.

Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)

Habiter la montagne

A partir de 1934, Charlotte Perriand conçut avec Pierre Jeanneret des constructions préfabriquées pour les loisirs. La Maison au bord de l'eau en est un exemple.

Savoyarde d'origine, alpiniste chevronnée, elle conçut plusieurs projets de refuges de taille et de forme variables. Ce Refuge Tonneau (1938), non réalisé à l'époque, est dans doute le plus remarquable.

Les visiteurs de l'exposition peuvent y pénétrer pour en apprécier l'ingéniosité des détails, et l'esthétisme...

Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)

Voir et montrer les arts

Cette section montre à travers trois exemples comment Charlotte Perriand mettait l'architecture au service de l'art.

L'aménagement de l'appartement parisien d'un collectionneur, Maurice Jadot, en réduisant au minimum le mobilier pour mettre en valeur les œuvres.

Buffet pour Maurice Jardot de Charlotte Perriand, 1977
Sur le buffet, bronzes de Henri Laurens, vers 1945
Au dessus du buffet, Paysage romantique, toile de Fernand Léger, 1946

Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)

Autour du lit de Charlotte Perriand pour Maurice Jadot (1939), des toiles de 1961 de Fernand Léger et de Picasso

Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)

Ornant le meuble à classeurs de Charlotte Perriand pour l'appartement de Maurice Jadot, des dessins, lavis et gouaches de Picasso, de 1965 à 1972

Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)

Parmi les œuvres présentes dans l'appartement, plusieurs tableaux de Fernand Léger :

Feuilles de Houx, étude, 1930
Composition au compas, 1932
Composition Bleu et jaune, 1929
 

Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)

Le deuxième exemple est la nouvelle conception de la galerie Louise Leiris (1986). Il sera évoqué ici avec quatre œuvres de l’exposition inaugurale de cet aménagement, consacrée à Pisasso. Les visiteurs de la fondation Louis Vuitton peuvent les admirer assis dans de confortables fauteuils de Charlotte Perriand.

La Pisseuse, 16 avril 1965
Femme couchée sur un divan bleu, 20 avril 1960
Les Femmes d'Alger (Version "M"), 1955
Le déjeuner sur l'herbe d'après Manet, Mougins, 12 juillet 1961

Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)

Le troisième exemple est la mission d'aménagement de l'entrée du Musée National d'Art Moderne, alors abrité par le Palais de Tokyo, confiée à Charlotte Perriand en 1965.

Banquettes réparties dans tous les espaces d'exposition, et notamment dans le hall d'accueil muni d'un grand comptoir de 7 m de long. Derrière le comptoir, Tabula,, #135, bleu, de Simon Hantaï, 1976. Sur les côtés, Relief pour l'escalier du Palais des Chemins de Fer (panneaux 1, 2, 4), 1937 de Robert Delaunay, et un grand panneau réalisé par Fernand Léger pour la Triennale de Milan de 1950. Suspendu, un mobile de Calder, 1961.

Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)

Construire la montagne

C’est avec l’opération des Arcs que Charlotte Perriand réalise sa plus grande œuvre. Cette opération complexe d’urbanisme et d’architecture en site vierge est celle qui l’a mobilisé le plus et le plus longtemps, puisqu'elle y consacre vingt ans de sa vie, entre 1967 et 1989. La station des Arcs s’appuie sur les principes de la « zone de loisirs de haute montagne » développée dans la période pionnière de l’avant-guerre pour répondre aux préoccupations d’une société d’abondance confrontée aux besoins nouveaux issus des loisirs de masse.

Salle de bains et cuisine préfabriquées, 1975
(réalisées aux chantiers de Saint_Nazaire, montées aux Arcs en containers)

Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)

Les principaux bâtiments de la station sont présentés sur une immense maquette au dessus de laquelle est projeté un film de vues aériennes.

Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)

Charlotte  Perriand et Gaston Regairaz : Maquette du projet de Chantal-Haut, Arcs 1800 / Chantal-Haut, Résidence hôtelière, non réalisé, 1980

Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)

Harmonie et Paix

En 1993, Charlotte Perriand réalisa dans les jardins de l'Unesco cet espace thé, dans le cadre de la manifestation japonaise Dialogue des cultures coordonnée par Hiroshi Teshigahara. C’est avec cette installation que nous conclurons cette visite.

Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (II)
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Le monde nouveau de Charlotte Perriand (I)

7 Décembre 2019 , Rédigé par japprendslechinois

A l’occasion du vingtième anniversaire de sa disparition, la fondation Louis Vuitton présente cet automne une grande exposition consacrée à Charlotte Perriand (1903-1999). L'exposition entend aborder les liens entre art, architecture et design, en retraçant le travail de cette architecte, en présentant des reconstitutions, et en intégrant de nombreuses  œuvres d’arts de ses contemporains et amis (notamment Léger, Le Corbusier, ...) afin d’incarner sa "vision de la synthèse des arts". 

Nous avons commencé la visite par La maison au bord de l'eau, projet de maison préfabriquée dessiné par Charlotte Perriand en 1934 et jamais réalisé jusque là, posée à l'extérieur du bâtiment de Gehry au bord de la cascade.

Le monde nouveau de Charlotte Perriand (I)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (I)

Les deux corps du bâtiment encadrent un patio, muni d'un dispositif pour recueillir les eaux de pluie...

Le monde nouveau de Charlotte Perriand (I)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (I)

D'un côté, chambres et salle d'eau

Le monde nouveau de Charlotte Perriand (I)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (I)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (I)

de l'autre pièces à vivre et cuisine

Le monde nouveau de Charlotte Perriand (I)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (I)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (I)

L'art d'habiter

L'accueil de l'exposition, dans un grande salle dominée par le monumental Transport des forces réalisé par  Fernand Léger pour l'exposition internationale de 1937 à Paris, sous lequel sont posés le Fauteuil pivotant (1927) de Charlotte Perriand et la Chaise longue basculante B 306 (1928) qu'elle a réalisé avec Le Corbusier et Pierre Jeanneret.

Le monde nouveau de Charlotte Perriand (I)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (I)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (I)

Devant la verrière, sous Noir, bleu, rouge (1954) d'Alexander Calder, le Guéridon Air France (1953) et la Chaise Ombre (1954) de Charlotte Perriand.

Le monde nouveau de Charlotte Perriand (I)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (I)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (I)

Sur les deux autres murs de la salle, Les Mains (1951), tapisserie de Le Corbusier et Femmes devant la mer, 16 février, 1956 de Pablo Picasso.

Le monde nouveau de Charlotte Perriand (I)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (I)

Construire la modernité

L'atelier Saint-Sulpice (1927) : dans la salle à manger reconstituée, une sculpture de Jacques Lipschitz Homme assis à la guitare (1920), le phonographe intégré au décor...

Le monde nouveau de Charlotte Perriand (I)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (I)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (I)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (I)

Fernand Léger : Femme sur fond rouge. Femme assise (1926) et Nature morte (Le roulement à billes) - 1926

Le monde nouveau de Charlotte Perriand (I)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (I)

Pablo Picasso : Dora Maar à la plage (1936)
Alexander Calder : Joséphine Baker (III), vers 1927 - fil de fer

Le monde nouveau de Charlotte Perriand (I)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (I)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (I)

La très belle reconstitution de l'appartement modèle conçu pour le salon de 1929...

Le monde nouveau de Charlotte Perriand (I)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (I)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (I)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (I)

Si certains meubles originaux sont seulement pour la vue, les rééditions du living de l'appartement du salon de 1929 sont à la disposition des visiteurs...

Le monde nouveau de Charlotte Perriand (I)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (I)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (I)

Une Femme engagée

La maison du jeune homme, exposition internationale de Bruxelles, 1935
Charlotte Perriand, René Herbst et Louis Sognot ont imaginé ce studio de 63 mètres carrés. Sont reconstituées ici les salles  d'études et de gymnastique, surplombées par l'immense peinture réalisée par Fernand léger à la demande Charles Perriand.

Le monde nouveau de Charlotte Perriand (I)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (I)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (I)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (I)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (I)

Bureau Boomerang pour Jean-Richard Bloch, Charlotte Perriand, 1938

Le monde nouveau de Charlotte Perriand (I)
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Pablo Picasso : Cabeza de caballo, Boceto para Guernica, 1937
Au mur, une copie du tableau entier
 

Le monde nouveau de Charlotte Perriand (I)
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La France Industrielle, panneau réalisé par Charlotte Perriand et Fernand Léger pour l’Exposition universelle, Paris, 1937.

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La Grande Misère de Paris

Sur une douzaine de mètres, une reproduction à 80% de l'original d'une grande fresque réalisée par Charlotte Perriand avec la collaboration de Jean Bossu, Emile Enci, Jacques Woog et Georges Pollack pour le Pavillon des arts ménagers en 1936, qui dénonce dans un langage proche des photomontages soviétiques un urbanisme favorisant l'insalubrité.

Le monde nouveau de Charlotte Perriand (I)
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Le monde nouveau de Charlotte Perriand (I)
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Se ressourcer dans la nature

Cette section, la dernière du rez-de chaussée du bâtiment de la Fondation, et aussi de ce billet, est inspirée par une sorte de retour à la nature qu'effectua Charlotte Perriand dans les années 30, avec ses expéditions avec Pierre Jeanneret et quelquefois Fernand Léger pour photographier et ramener des "trésors"...

Le monde nouveau de Charlotte Perriand (I)
Le monde nouveau de Charlotte Perriand (I)

Dans cette section, à la fois des créations de Perriand où domine le bois :

Bureau en forme (1939)
Bahut en Forme ou Étagère casier mural (1939)

Le monde nouveau de Charlotte Perriand (I)
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Console sous fenêtre avec tiroirs de rangement, Coquatrix, 1950

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Table en forme ou table à six pans, Montparnasse, 1938

On remarquera à droite sur la photo la pierre de grès modelée par le vent, trouvée dans la carrière de sable de Bourron, près de Fontainebleau, un des objets fétiches de Charlotte Perriand

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Table basse ovale, conçue pour l'exposition Charlotte Perriand au Musée des arts décoratifs, 1984
Tapis (Billy) conçu par Charlotte Perriand pour la même exposition.

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Table Éventail , 1972, prototype en bois massif ayant appartenu à Charlotte Perriand
Table basse Tranche, vers 1950

Le monde nouveau de Charlotte Perriand (I)
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Beaucoup de toiles et divers objets d'art aussi. Fernand Léger :

Composition avec des troncs d'arbre, 1933
La Baigneuse, 1932
Tronc d'arbre, 1931

 

Le monde nouveau de Charlotte Perriand (I)
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Les Troncs d'arbre sur fond gris, 1952
Composition au parapluie, 1932
et un Paravent, Composition sur fond marron, vers 1930

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De nombreuses toiles de Le Corbusier :

Le Bûcheron, 1931
Le Déjeuner près du phare, 1928

Le monde nouveau de Charlotte Perriand (I)
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Harmonie périlleuse à la lanterne, 1931 (tableau qui a appartenu à Charlotte Perriand)
Nature morte à la racine et au cordage jaune, 1930
Deux femmes, la corde et le chien, 1935

Le monde nouveau de Charlotte Perriand (I)
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et des sculptures : 

La Mer (1964) bois naturel et métal
Ozon, Opus I (1947) bois peint

Le monde nouveau de Charlotte Perriand (I)
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Nous poursuivrons dans un prochain billet la visite des autres étages de l'exposition.

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