Fondation Bemberg, Hôtel d'Assezat, Toulouse (I/II)

Une découverte lors de notre dernier séjour à Toulouse : la collection rassemblée par Georges Bemberg, riche Argentin amateur d'art, et que ce dernier a prêté pour 99 ans à la municipalité afin de la rendre accessible au public, dans le très beau cadre que constitue l’hôtel d'Assezat.
Ce dernier fut élevé en 1555-1557 sur les plans de Nicolas Bachelier, le plus grand architecte toulousain de la Renaissance, pour Pierre d'Assézat, qui fit fortune grâce au commerce du pastel mais mourut ruiné en 1581 avant même que les travaux ne soient terminés. Le bâtiment fut légué à la ville au dix-neuvième siècle afin qu'elle y accueille des sociétés savantes, ce qui est toujours le cas aujourd'hui.
Passé le pavillon de l'entrée et son portail orné d'une frise de métopes, on débouche dans la cour d'honneur, avec sa tour, ses façades classiques aux trois ordres d'architecture (chapiteaux doriques au rez-de-chaussée, ioniens au premier étage, corinthiens à l'étage supérieur) et sa coursière sur le côté droit de l'entrée.
La collection est présentée sur deux étages. Dans l'étage consacré éux "anciens", la salle I est entièrement consacrée à Venise, avec notamment deux Canaletto : Le Grand Canal à Sainte Lucie et Vue de Dolo
Une exception : Miss Frances Elisabeth Sage de George Romney, que nous avions rencontré dans notre billet du 12 octobre 2019.
Dans la salle II, dite Louis XVI, Portrait de la comtesse Kagenek en Flore d'Elisabeth Vigée-Lebrun,
Bergers sous une grotte et Château en ruine sur un rivage de Hubert Robert,
D'inévitables Putti de François Boucher,
et quelques objets chinois pour justifier le titre de ce blog...
Dans la salle V dite "de l'Europe", Paysanne à la coupe de fruits de Nicolas Tournier
et Scène d'auberge de Pieter Brueghel le Jeune.
Dans la salle VI, "Galerie de portraits", Jean Bertrand de Jean Clouet
Plusieurs tableaux de Lucas Cranach l’Ancien, Les amoureux, Portrait de jeune fille, Vénus et Cupidon.
Dans la salle VII dite "de la Coursière", Le Fauconnier de Paul Véronèse,
Portrait de Scipione Venerio de Jacopo Tintoretto
Terminons la partie de la collection consacrée aux anciens avec quelques tableaux dont nous n'avons pas relevé la salle :
Portrait de Lady Dorothy Dacre de Van Dyck
Portrait de Gentilhomme et Portrait de jeune fille, du Tintoret
Portrait d'Alfonso d'Este du Titien
et encore deux tableaux de Lucas Cranach l'Ancien, décidément très présent dans la collection, Portrait de Sybille de Clève, électrice de Saxe et une scène assez curieuse.
Malgré tout l'intérêt de cet étage des "Anciens", qui a un petit côté "cabinet de curiosités", nous avons préféré l'étage supérieur dit des "Modernes", que nous présenterons plus largement dans notre prochain billet.
Donnons-en un avant-goût avec la salle VIII dite "pointilliste" (mais pas que...)
La Chaîne des Maures par Henri-Edmond Cross (1906-1907)
Un canal à Venise par Henri-Edmond Cross (1899)
Homme à la barque par Henri-Edmond Cross
Le clocher de Saint-Tropez par Paul Signac (1896)
Arbres (amandiers) en fleurs par Paul Signac (1896)
La Table de la mer par Henri Le Sidaner (1920)
Mignonne, allons voir si la rose... par Paul Sérusier (vers 1910)
Chopin par Walter Sickert (1914)
Dans notre prochain billet, les autres salles de la collection "moderne", avec notamment un rassemblement assez exceptionnel de toiles de Pierre Bonnard.
Hans Hartung - La Fabrique du geste (II/II)

Reprenons la visite de la rétrospective Hartung du Musée d'art moderne de la ville de Paris, avec cette affiche de la dernière rétrospective du peintre à Paris, au Musée national d'art moderne, qui s'est tenue il y a plus de 40 ans dans l'aile jumelle du Palais de Tokyo, le musée national n'ayant pas encore à l'époque migré vers Beaubourg.
Elle représente une toile des années 60, ce qui convient à cette deuxième partie consacrée à la production de l'artiste de l'après-guerre à sa mort en 1989.
Commençons par cette huile sur panneau de bois T1945-26, curieusement datée 38-45, semblant corroborer que Hartung considérait les années de guerre comme une parenthèse dans son œuvre.
T1946-16, huile sur toile
T1947-12, huile sur toile
T1948-18, huile sur toile
T1948-17, huile sur toile
T1949-9, huile sur toile
T1950-8, huile sur toile
T1951-1, huile sur toile
Dessins à l'encre
Hans Hartung pratique l'agrandissement systématique de ses dessins sur toile depuis 1932-1933. Dans les années 1950, il recourt à ce procédé d'une manière sérielle pour réaliser ces nombreuses peintures "palmées" noires sur fonds de couleurs unies. Celles-ci sont réalisées à partir de motifs tirés de dessins grands comme la main, peints d'un geste doux et léger, à l'encre. Parmi les centaines de feuilles produites, celles choisies pour être transposées en tableaux comportent le tracé de la grille destinée au report. Ces motifs évoquant la calligraphie, emblématiques de son œuvre, seront choisis par l'artiste pour de nombreuses publications et restent aujourd'hui sa marque de fabrique.
T1955-25, huile sur toile
T1955-18, huile sur toile
T1956-15, huile sur toile
T1955-9, huile sur toile
T1956-20, huile sur toile
Hartung réalise aussi des photographies artistiques.
Cette série date de 1954.
Celle-ci de 1959.
Divers crayon et/ou pastel sur papier, de 1958 et 1959
Ces dessins en blanc sur un fond de peinture pulvérisé représentent les outils du peintre au début des années 60 : divers sprays qui lui servent à obtenir des effets nuageux en propulsant de fines gouttelettes sur la toile. Chacun des fonds est réalisé avec le type de spray dessiné par les assistants de Hartung sur le carton. Ces documents servent à classifier les différents outils, et à ordonner l'atelier de la rue Gauguet. Ils ont cependant été peu utilisés, et témoignent surtout de la méthode rigoureuse de Hartung et de son souci de classifier, d'ordonner et d'archiver toutes les techniques, même les plus éphémères.
Sans titre (4 fonds d'atelier), acrylique sur carton, 1963
T1961-8, gouache et pastel sur panneau d'isorel
Grattages
Dans les années 60, c'est la lacération qui vaut pour geste artistique premier. Stylets, râteaux, peignes métalliques : divers outils tranchants permettent de griffer la matière, en un élan toujours ascensionnel, du bas vers le haut. En 1961-62, Hartung utilise une peinture vinylique issue de la technologie industrielle, notamment celle des carrosseries de voiture, qu'il vient de découvrir avec enthousiasme.
T1964-H44, peinture vinylique sur toile
T1963-E45, peinture vinylique sur toile
T1963-H37, peinture vinylique sur toile
T1962-U8, peinture vinylique sur toile
T1962-L21, T1962-L22, T1962-L23, peinture vinylique sur toile
P1961-86, grattages sur carte à gratter, et P1961-35, crayon, pastel et grattages sur carte à gratter
T1962-E1, peinture vinylique sur toile
T1961-H4, peinture vinylique et pastel sur toile
Petits formats
Ces petites peintures nous placent au cœur de l’expérimentation de Hans Hartung, qui, dans la seconde moitié des années 60, renouvelle ses couleurs de prédilection, le bleu et le jaune, en utilisant des teintes acides et voyantes. Ces tableaux témoignent d'une plus grande liberté de geste. Au début des années 70, le peintre reprendra certains motifs de ces petites toiles, qu'il agrandira non plus grâce au report, mais en amplifiant son geste et en utilisant des brosses pouvant atteindre 40 cm - parfois de simples balais ménagers.
T1966-E25, peinture vinylique sur toile
T1966-E23, peinture vinylique sur toile
L'activité de photographe de Hans Hartung s'est aussi exercée comme portraitiste. Dans ces portraits qui vont de 1959 pour le plus ancien à 1981 pour le plus récent, le lecteur pourra s'amuser à reconnaître notamment le peintre Zao Wou Ki, un autoportrait de Hartung, Eric Rohmer, le poète, romancier et critique d'art Michel Ragon, disparu il y a quelques jours, le sculpteur Alexander Calder, ami proche de Hartung, et Georges Pompidou...
La grande salle suivante est consacrée aux années 70, avec de grandes toiles : T1971-R29, acrylique sur toile
T1973-R9, acrylique sur toile
T1973-E3, acrylique sur toile
T1971-R24, acrylique sur toile
T1973-E12, acrylique sur toile
T1973-R10, acrylique sur toile
T1973-R32, acrylique sur toile
T1973-R34, acrylique sur toile
T1971-H13, acrylique sur toile
T1974-R23, acrylique sur toile
T1975-R35, acrylique sur toile
On y trouve aussi d'autres techniques :
des barytés (cartons enduits de baryte, substance minérale utilisée notamment pour donner au papier photographique sa blancheur et sa brillance)
des gravures sur bois, technique à laquelle il s'est essayé en 1973 dans les ateliers Erker à Saint-Gall, en Suisse, à sa manière, sans inciser le bois à la manière classique, beaucoup trop lente à son goût, mais en entaillant rapidement le support à l'aide de divers outils et brosses...
et des céramiques, technique à laquelle il s'est essayé en 1972 à la Fondation Maeght, pendant la construction de sa maison-atelier d'Antibes.
Les dernières salles sont consacrées aux tableaux des années 80
T1980-E50, acrylique sur toile
T1982-R11, acrylique sur toile
T1982-H34, acrylique sur toile
T1981-E23, acrylique sur toile
T1981-K17, acrylique sur toile
T1980-E6, acrylique sur toile
T1982-E15, acrylique sur toile
Toutes les toiles de l'avant-dernière salle sont des acryliques sur toile de 1987.
Enfin, la dernière salle contient quelques-unes des 360 toiles que peignit Hans Hartung en 1989, l'année où il mourut, le 7 décembre à Antibes.
Il travaille essentiellement la nuit à la lumière des néons, et s'immerge dans un monde où la peinture fusionne avec la musique et la peinture qui l'environne. Dans l'atelier résonne principalement de la musique baroque, celle de Bach et Vivaldi, et parfois des airs plus récents, notamment de Stravinsky. Les séances de peinture prennent fin lorsque les toiles étalées sur le sol pour séchage remplissent toute la pièce.
T1989-N10, acrilique sur toile, la dernière toile peinte par Hans Hartung.
Hans Hartung - La Fabrique du geste (I/II)

A l'occasion de la réouverture du Musée d'art moderne de la Ville de Paris, après plusieurs années de rénovation, ce dernier présente une très belle exposition qui nous a donné l'opportunité de redécouvrir Hans Hartung, peintre allemand, qui s'est engagé dans la Légion étrangère française au début de la dernière guerre, et qui a vécu plusieurs années à Arcueil...
"La dernière rétrospective dans un musée français datant de 1969, il était important de redonner à Hans Hartung (1904-1989) toute la visibilité qu’il mérite. L’exposition porte un nouveau regard sur l’ensemble de l’œuvre de cet artiste majeur du XXe siècle et sur son rôle essentiel dans l’histoire de l’art. Hans Hartung fut un précurseur de l’une des inventions artistiques les plus marquantes de son temps : l’abstraction.
Acteur d’un siècle de peinture, qu’il traverse avec une soif de liberté à la mesure des phénomènes qui viennent l’entraver – de la montée du fascisme dans son pays d’origine l’Allemagne à la précarité de l’après-guerre en France et à ses conséquences physiques et morales – jamais, il ne cessera de peindre.
Nous consacrerons ce premier billet à la période qui va jusqu'à la guerre, en commençant par quelques tableaux de sa prime jeunesse :
T1921-2 : D'après le 3 mai de Goya II, huile sur carton (1921)
Autoportrait de 1922
Le Grand cheval, huile sur carton, 1922
T1922-1 Danse des bacchantes autour d'un nu couché, huile sur papier kraft marouflé sur panneau, 1922
Trois personnes assises, le Kokoschka, huile sur panneau de bois contreplaqué, 1923
Des aquarelles sur papier de 1922,
Des craies noires, fusains ou sanguines sur papier, tous de 1923
Stintek I, maisons devant la digue, huile sur panneau de bois contreplaqué, 1925
Leucate, ma cabane grise, huile sur panneau de bois, 1927
A partir de 1932, Hartung poursuit une création exclusivement abstraite. La dissolution du référent, la construction de l'espace par plans, sans hiérarchie entre le fonds et les formes, témoignent de l'héritage du cubisme dans son oeuvre.
T1933-3, huile sur toile, 1933
T1935-1, huile sur toile, 1935
T1934-2, huile sur toile, 1934
T1936-11, huile sur toile, 1936
T1937-1, huile sur toile, 1937
T1937-17, huile sur toile, 1937
Sans titre, aquarelle sur papier, 1932
T1936-2, huile sur toile, 1936
T1938-12, huile sur panneau celotex, 1938
T1938-29, huile sur panneau celotex, 1938
T1938-30, huile sur bois, 1938
T1938-2, huile sur toile, 1938
Le seul collage de l'exposition, réalisé en 1938 dans l'atelier de Julio González (1876-1942), sculpteur et peintre né à Barcelone, venu en France dès la fin des années 1890 et définitivement installé en France à partir de 1904. Hans Hartung le rencontre en 1937, année où González installe son atelier à Arcueil, il épousera sa fille Roberta en 1938.
T1938-16, collage sur panneau de bois, 1938
C'est aussi sous la conduite de González et dans son atelier que Hartung réalisera sa seule sculpture :
Sans titre, fer, 1938
A la différence de González, qui maintient le rapport à la figure humaine, Hartung s'affranchit de tout référent.
Encore quelques œuvres de 1938 :
Sans titre, pastel, fusain et craie noire sur papier
T1938-3, huile sur bois, 1938
T1938-6, huile sur panneau celotex, 1938
Trois oeuvres sans titre, crayon et pastel sur papier de 1939 :
Trois œuvres sans titre, gouache et crayon sur papier de 1940 :
Têtes, gouache sur papier, 1940
Pendant la guerre, principalement en 1940, Hartung peint plus de quatre-vingts têtes. Bouche ouverte et langue tirée, yeux écarquillés, elles expriment à la fois le désarroi et la colère. Ces gouaches évoquent la fureur et l'effroi des civils tués dans Guernica de Pablo Picasso (1937), mais aussi les sculptures sur le thème de la Montserrat réalisées par Julio González en hommage aux souffrances du peuple pendant la guerre d'Espagne. Après la Seconde Guerre mondiale, Hartung minore leur importance et les montre peu : elles auraient été produites pour "faire plaisir à ses proches", selon ses mots, dans un contexte où, précise-t-il, "tout lui était plus ou moins indifférent".
Dessins-écritures
Les années de guerre sont marquées par une pratique obstinée du crayon et de l'encre sur papier. En 1942, alors qu'il a trouvé refuge chez les González dans le Lot, Hartung réalise des motifs calligraphiques dont certains lui serviront de source pour les œuvres de l'immédiat après-guerre.
Terminons cette première partie avec cet autoportrait de 1943, crayon sur papier.
Un Enterrement à Shanghai (Yan Pei-Ming)

Un mini-billet relatif à une mini-exposition à la fin de l'année dernière à Orsay.
Quand il arrive en France en 1980, Yan Pei-Ming, alors âgé de vingt ans, se rend immédiatement à Paris afin de découvrir les œuvres de Gustave Courbet alors exposées au musée du Louvre. Trente-neuf ans plus tard, devenu français - et un des peintres les plus magistraux de notre temps - il s'inspire d'Un enterrement à Ornans, chef-d'oeuvre du réalisme, pour créer Un enterrement à Shanghai, conçu spécialement pour le musée d'Orsay en célébration du 200e anniversaire de Courbet. Ce triptyque est composé de trois panneaux, (Montagne céleste, Ma mère, L'adieu), disposés sur trois des parois de la salle de l'exposition, huiles sur toiles de dimensions respectives 500 x 750 cm, 500 x 400 cm, 315 x 668 cm
Le premier panneau figure des montagnes, peintes de manière expressionniste et tendant vers l'abstraction : "C'est un paysage idéal, une sorte de paradis. Là où je voudrais que ma mère puisse résider."
Le portrait de la défunte, la mère de l'artiste, est monumental : "Ma mère était une femme ordinaire, mais je l'ai peinte à la même échelle que les icônes du pouvoir politique."
Le troisième panneau, l'enterrement de la mère de l'artiste, est peint à l'échelle exacte d'Un enterrement à Ornans (1849-1850) : Les funérailles de sa mère sont ici minutieusement dépeintes. La scène se déroule, non plus à Ornans, mais à Shanghai, ville natale de l'artiste.
Quelques détails de l'enterrement et du "modèle" auquel il rend hommage.
Une belle occasion de découvrir un artiste d'une grande force, dont les tableaux sont exposés au musée national d'art moderne (centre Pompidou), aux Abattoirs de Toulouse, et naturellement aussi à Dijon, où il s'était installé et où il avait étudié à son arrivée en France en 1980, à vingt ans. Il travaille essentiellement dans son atelier de 2 500 m2 installé dans une ancienne usine d'Ivry-sur-Seine.
Nous avions déjà évoqué un autre peintre français d'origine chinoise, mais d'une génération précédente, Zao Wou Ki, dans notre billet du 1er juillet 2018.
Terminons avec une vidéo réalisée par le Musée d'Orsay sur la genèse de l'oeuvre.
Soulages au Louvre

Pierre Soulages, « peintre de l’outrenoir », figure majeure de la peinture non figurative, est né le 24 décembre 1919 à Rodez. À l'occasion de son centième anniversaire, le musée du Louvre lui consacre une exposition exceptionnelle dans le Salon carré, situé entre la galerie d’Apollon et la Grande Galerie.
Seuls Chagall et Picasso, à l’occasion de leurs 90 ans, ont bénéficié avant lui de telles rétrospectives au Louvre. Cette exposition-hommage prend le parti de rendre compte du parcours chronologique de l’oeuvre de 1946 à aujourd’hui, en représentant par un choix resserré les huit décennies pendant lesquelles Soulages a développé ses recherches, ainsi que de très grandes peintures réalisées ces derniers mois.
Le public se presse dans un décor habitué à un tout autre style de peinture.
Peinture 195 x 130 cm, huile sur toile, mai 1953
Peinture 195 x 130 cm, huile sur toile, 14 mars 1955
Peinture 220 x 366 cm, huile sur toile, 14 mai 1968
Brou de noix sur papier
48,2 x 63,4 cm, 1946
63,8 x 48,5 cm, 1947
Peinture 193,4 x 129,1 cm, brou de noix sur toile, 1948-49
Goudron sur verre 45,5 x 76,5 cm, 1948-1
Peinture 162 x 127 cm, huile sur toile, 14 avril 1979
"Outrenoir : le noir devient émetteur de clarté. Ce sont des différences de textures, lisses, fibreuses, calmes, tendues ou agitées qui captant ou refusant la lumière font naître les noirs gris ou les noirs profonds. Le reflet est pris en compte et devient partie intégrante de l'oeuvre : il y intègre la lumière que reçoit la peinture et la restitue avec sa couleur transmutée par le noir." (Pierre Soulages)
Peinture 304 x 181 cm, 9 décembre 2007
Acrylique sur toile, polyptyque (4 éléments : un élément de 71 x 181 cm ; un élément de 81 x 181 cm ; un élément de 71 x 181 cm ; un élément de 81 x 181 cm, superposés)
Peinture 222 x 314 cm, 24 février 2008
Acrylique sur toile, polyptyque (2 éléments de 222 x 157 cm, juxtaposés)
Peinture 326 x 181 cm, 14 mars 2009
Acrylique sur toile, polyptyque (4 éléments : un élément de 71 x 181 cm ; un élément de 112 x 181 cm ; un élément de 81 x 181 cm ; un élément de 62 x 181 cm, superposés)
Avec une entorse à l'ordre chronologique, les grandes toiles qui entourent ses plus récentes productions :
Peinture 324 x 362 cm, 1985
Huile sur toile, polyptyque (4 éléments de 81 x 362 cm, superposés)
Peinture 290 x 654 cm, février-mars 1992
Huile sur toile, polyptyque (5 éléments de 290 x 130 cm, juxtaposés)
et, entre ces deux "monuments", trois grandes toiles verticales d'un seul tenant, peintes à la veille de ses cent ans, il y a quelques mois :
Peinture 390 x 130 cm, 10 août 2019
Peinture 390 x 130 cm, 26 août 2019
Peinture 390 x 130 cm, 18 octobre 2019
(acrylique sur toile)
Complétons le compte-rendu de cet exceptionnel hommage du Louvre à un peintre contemporain avec deux toiles déjà présentées dans ce blog :
- Peinture, 26 mai 1969, huile sur toile de la collection du Musée Bridgestone à Tokyo (notre billet du 10 juin 2017)
Peinture 92 x 65 cm, 10 février 1965, huile sur toile du musée Soulages à Rodez, présentée dans notre billet du 14 décembre 2019 sur l'exposition Le monde nouveau de Charlotte Perriand à la Fondation Louis Vuitton.