Souvenirs de Séville (I)
Puisons pour ce billet dans les souvenirs de voyages anciens (février 2007), avant que ce blog n'ait commencé à les recueillir. Un sujet particulièrement dédié à une fidèle lectrice qui avait prévu en cette période de vacances scolaires d'en découvrir les merveilles en famille si les événements n'étaient venus contrecarrer leur projet.
Au début de cette première balade, un coup d’œil à la belle façade baroque de l'église de l'Hôpital de la Charité (Hospital de la Santa Caridad). Bâtie selon les plans de Pedro Sánchez Falconete, sa construction, notamment celle de la façade, a été fortement revue par Leonardo de Figueroa (1650-1730).
Nous arrivons ensuite à l'hospice des Vénérables (hospital de los Venerables Sacerdotes) dont les travaux ont débuté sous la direction de l'architecte Juan Domínguez, et où on retrouve Leonardo de Figueroa, qui lui a succédé en 1687...La chapelle est un chef d'oeuvre du baroque sévillan...
Les locaux de l'hospice n'abritaient pas encore à l'époque le Centre de recherche Diego Velázquez, fondé en juillet 2007 :
...mais l'intérieur n'en était pas moins somptueux...
et le patio enchanteur...
...avec sa fontaine comme jaillie des profondeurs.
L'étape suivante de notre déambulation dans le vieux Séville, toujours à deux pas, sera la Casa de Pilatos (Maison de Pilate), un palais aristocratique bâti essentiellement aux XVe et XVIe siècles, qui marie autour de plusieurs patios et jardins les styles mudéjar, gothique et renaissance.
Avec l'Alcázar que nous découvriront dans un prochain billet, c'est sans doute le meilleur exemple de l'architecture civile andalouse de la fin du Moyen Âge et du début de la Renaissance. Comme souvent, l'extérieur en est presque anodin...
et une fois arrivé dans les cours intérieures...
...on se laisse porter à travers le dédale des jardins...
...en traversant des passages richement ornés...
...où des motifs décoratifs témoins de l'âge d'or arabe sont partout présents...
D'autres jardins intérieurs d'inspiration plus récente...
Terminons en apothéose avec le patio principal...
d'où l'on peut en empruntant un escalier à la cage monumentale...
accéder à la galerie supérieure.
Saint-Nicolas à Épinal

Le confinement se prolongeant, commence la série des billets auquel vous aviez échappé. Pour ceux qui l'ignoreraient, est célébrée dans l'Est et le Nord de la France, le 6 décembre, la fête de Saint Nicolas, ancêtre du Père Noël auquel il a d'ailleurs donné son nom dans les pays anglo-saxons Santa Klaus. C'est à ce moment que dans ma jeunesse nous recevions nos cadeaux "de Noël", alors que nos camarades enfants de fonctionnaires ou de militaires "allogènes" devaient patienter quelques semaines de plus. Une tradition a subsisté à Épinal : après une reconstitution plus ou moins enjolivée du miracle du grand saint qui, pour faire rapide, ressuscita trois enfants qui avaient été mis au saloir par un boucher peu scrupuleux (photo en exergue de ce billet), se tient à travers la ville un défilé de fanfares et de chars réalisés par les associations culturelles, sportives et autres des environs.
Quelques jolis chars, au thème incertain...
Les Dalton, semble-t-il...
Ici, c'est plus clair...
Variations sur le thème de Tintin...
...sur celui de Cendrillon...
...de la neige et des animaux polaires
avec cette belle réalisation où de vrais skieurs descendent (et remontent...) une vraie pente neigeuse
Citons encore une évocation des Vikings, avec une majestueuse Lagherta, pour les fans de la série...
Don Quichotte,
Des cosmonautes,
Les Indiens d'Amérique du Nord,
Une évocation de Mozart
Dans les sociétés "culturelles", l'association Les Amis des lévriers, basée à Épinal mais qui compte 65 adhérents venus de tout le Grand Est qui bichonnent 45 lévriers. L'association est née en 2011 pour sauver des lévriers Galgos élevés traditionnellement en Espagne pour la chasse et dont les propriétaires se débarrassaient tout aussi traditionnellement dans d'affreuses conditions lorsque leurs performances n'étaient plus à la hauteur.
Une géante blonde qui soutient la lutte contre les pesticides;
Des fanfares, piétonnes ou embarquées, ponctuent le cortège...
...que clotûre naturellement le bon Saint-Nicolas.
Ne quittons pas la cité des images sans admirer les jeux de lumières sur l'imposant clocher de la basilique Saint-Maurice...
dont le chevet bénéficie d'un éclairage moins animé mais très réussi tout-de-même.
Périmètre de confinement

La situation étant peu propice aux voyages lointains, les promenades quotidiennes d'une heure dans un rayon d'un kilomètre permettent de découvrir et redécouvrir, et faire partager au lecteur son environnement immédiat.
De l'autre côté de l'aqueduc de la Vanne, mitoyen du jardin de l'auteur, la cité-jardin avec son stade (sous deux cieux différents...)
et son ancienne "Union des coopérateurs"...
C'est aussi notre trajet pour récupérer nos achats hebdomadaires auprès des producteurs de La Ruche qui dit oui
un peu plus loin, longeant la bibliothèque-médiathèque qui immortalise l'auteur de la Guerre des boutons,
nos pas nous mènent vers la "maison aux quatre cheminées", rue Cauchy, où Eric Satie a passé toute la fin de sa vie. On notera dans la citation de Jean Cocteau le jeu de mots "à Arcueil se cachant", sur le nom de cette commune qui à l'époque de Satie s'appelait Arcueil-Cachan, Cachan n'ayant fait "sécession" qu'en 1922.
Nous rejoignons l'aqueduc en marchant vers le centre d'Arcueil...
passant derrière le chevet récemment rénové et ensoleillé de l'église Saint-Denys d'Arcueil, qui fêtait l'an dernier son 900ème anniversaire et dont on dit qu'elle a servi de modèle à Notre-Dame de Paris (toutes proportions gardées...),
à côté de l'ancienne mairie XIXème d'Arcueil-Cachan, actuel Centre Marius-Sidobre, dont l'architecture rappelle celle de ses contemporaines les mairies d'arrondissements parisiens, et qui comme ces dernières abritait le commissariat de police,
et de la Maison des Gardes, un des derniers vestiges du château d'Arcueil, qui avec ses merveilleux jardins a eu son heure de gloire au XVIIIème siècle, avant d'être démantelé à la suite de la ruine financière de la famille de Guise-Lorraine.
Au passage, un coup d’œil sur l'architecture 1970 des bâtiments du service informatique de la Caisse des Dépôts et Consignations...
et sur la très belle école publique, bien nommée, qui n'est pas notre bureau de vote "ordinaire", mais que nous fréquentons lors de élections primaires, quand il en est organisé par notre sensibilité politique...
Habitant à la limite des deux communes, notre promenade nous conduit ensuite vers Cachan, longeant le cours de la Bièvre enfouie depuis le début du XXème siècle mais qui a été remise à l'honneur - sinon vraiment au jour - il y a quelques années...
Notons qu'à Arcueil aussi, on projette de "re-découvir" la Bièvre : si le projet n'est pas aussi avancé, il semble aussi plus ambitieux.
Au passage, la mairie de Cachan : ce bel édifice art-déco voulu par le maire Léon Eyrolles, destiné à affirmer l'existence de la jeune commune née en 1922 et inauguré en 1935 par Pierre Laval, vient d'être rénové. Juste à côté, le chantier de l'ouvrage "Charles-de-Gaulle" de la future ligne 15 du métro du Grand Paris, à l'arrêt depuis le début du confinement...
et l'église Sainte-Germaine de Cachan, première église de la commune, créée dans le cadre de l'Œuvre des Chantiers du Cardinal et dont les travaux furent achevés en 1934.
Le retour se fait à travers les sentiers du coteau de Cachan
Où l'on a tout loisir d'admirer la nature domestiquée par les riverains et les créations de leur imagination décorative...
Toulouse - suite et fin

En demandant au lecteur d'excuser l'auteur d'avoir usé jusqu'à la corde les souvenirs de son dernier voyage avant le confinement, encore quelques images de ce beau séjour dans la ville rose...
Au hasard des rues, quelques vieux hôtels de différentes époques...
Le dôme de la chapelle Saint Joseph de la Grave, à l'entrée de l’hôpital du même nom...
Les rives de la Garonne au soleil hivernal...
Ne quittons pas l'élément aquatique en revenant à notre hébergement sur le canal du midi, dont un bâtiment astucieusement baptisé MIDINET maintient la propreté...
Bien que le canal soit fermé à la circulation en ce moment pour permettre l'entretien des écluses, nous avons pu faire un petit tour entre les écluses à l'amont et à l'aval du port. De nombreuses péniches sont amarrées dans le bief, dont la mobilité n'est pas toujours évidente...
Même dans ce bief urbain, on a parfois l'impression que Sabrina navigue en pleine nature...
...avec les platanes qui bordent le canal et leur entrelacs de racines, avec quelques bâtiments urbains lorsqu'on lève le regard.
Revenons en ville : au bord de la Garonne, la basilique de la Daurade, et l'Ecole des Beaux-Arts...
Rue du Taur, l'entrée de la cinémathèque, unique en son genre, un ancien "Bureau de Bienfaisance", comme nous en connaissions dans notre enfance (quand cette belle dénomination a-t-elle disparu ?)
Autour de la basilique Saint-Sernin, divers édifices :
- le bâtiment art déco de la Bourse du Travail, en situation,
- la belle façade l'ancien hôtel Dubarry (1777), à présent occupé par le lycée Saint-Sernin, ancien lycée de jeunes filles de Toulouse, du temps où le lycée Pierre-Fermat était le lycées de garçons,
- l'ancien collège universitaire Saint-Raymond (1523, restauré par Viollet-le-Duc) qui abrite à présent le musée Saint-Raymond, musée d'archéologie de Toulouse
Deux belles fontaines, comme il en existe beaucoup à Toulouse
Le jardin japonais Pierre Baudis...
...avec son jardin zen
Terminons en beauté ce long parcours de 6 billets toulousains comme nous l'avons terminé avec nos amis, en applaudissant sous la halle-aux-grains l'Orchestre national du Capitole de Toulouse.