Angoulême en hiver
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Angoulême est souvent présente dans ce blog, mais nous avons cette fois choisi d'en montrer un aspect plus traditionnel que les images qui ont fait l'objet du dernier billet consacré à cette belle cité le 25 juillet 2020.
Commençons par une promenade, ce matin d'hiver, dans la ville haute, d'où l'on plonge sur les maisons de l'étage inférieur, dont les jardins semblent enfouis à nos pieds...
Dans les petites rues, des bâtiments de toutes les époques semblent figés par le temps
L'imposante préfecture de la Charente...
...donne sur la promenade des remparts.
Avers et revers (avec les jardins en terrasse) des maisons du quartier de la préfecture, toutes bâties, comme cette dernière, à l'occasion de la gigantesque opération immobilière qu'a constituée, à la fin du XVIIIème siècle, l'aliénation et le lotissement du parc du château (actuel hôtel-de-ville) par le comte d'Artois, futur Charles X.
Poursuivons sur les remparts, où le bâti est intéressant autant dans la ville haute qu'immédiatement en dessous...
avec des curiosités comme ce bâtiment Art Déco de la Société d'Encouragement au Bien (sic) de la Charente, toujours active.
Nous traversons le Jardin-Vert, au pied des remparts (et du Lycée Guez de Balzac, où enseigne la fille de l'auteur)
avec son théâtre de verdure et sa fontaine adornée d'une nymphe
Nous dominons les virages en épingle à cheveu du célèbre Circuit des Remparts qui se tient chaque année - sauf en 2020 ! - en septembre, les anciens chais qui abritent le Musée de la Bande Dessinée, au bord de la Charente
Le temps se gâtant nous empêche d'admirer plus avant ce paysage
Le soir, animations de Noël dans les rues commerçantes...
et autour de l'Hôtel-de-Ville.
Ce dernier est particulièrement spectaculaire...
...avec des projections lumineuses qui ravissent petits et grands.
Le soir, les rues de la ville ancienne ont aussi beaucoup de charme...
Terminons avec les demeures aristocratiques sur la promenade des remparts, au sud de la ville haute, avec un sapin derrière une fenêtre pour égayer la morosité de cette fin d'année si particulière.
Affiches anciennes
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Cherchant une illustration pour le dernier billet qui faisait la part belle au Parc de Sceaux, j'avais trouvé une affiche datant des années 20, lorsque l'Etat racheta le domaine au dernier propriétaire privé - à la mort de la marquise de Trévise - et en lotit une partie.
Cette affiche faisant partie d'une belle collection des archives départementales des Hauts-de-Seine, c'est l'occasion de faire profiter le lecteur de cette intéressante remontée dans le temps.
En restant dans le domaine du lotissement d'anciennes propriétés aristocratiques, une affiche qui parlera à nos amis lorrains familiers du château d'Haroué :
ou encore :
Côté festif, dans le genre sobre...
en plus coloré :
et le transport pour se rendre sur les lieux de loisir du dimanche...
Des affiches administratives de la période 14-18, avec la distribution de certains produits rationnés : sur celle du charbon, une étonnante déclinaison qui laisse à penser que le lecteur ignore la règle de trois ou même les tables de multiplication...
Deux affiches dues aux lauréats de concours organisés dans les écoles communales de la Ville de Paris
Trois affiches de Victor Prouvé, imprimées chez Berger-Levrault à Nancy, destinées à l'instruction civique.
Une belle affiche parmi toutes celles réalisées à cette époque pour les emprunts de la défense...
Deux affiches à propos de l'Alsace-Lorraine
Pour faire la transition avec les affiches publicitaires qui termineront ce billet, une machine à coudre "patriotique"
L'automobile à l'honneur :
Le cycle...
Leurs accessoires...
Le cirage de notre enfance et une belle publicité pour un appareil difficile à identifier aujourd'hui
L'alimentaire, avec une affiche Banania "politiquement correcte"
et les Bières de la Meuse, avec, citant la brasserie de Sèvres, une affiche moins connue que celles des collectionneurs lorrains !
Images d'automne
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Encore quelques images, cette semaine, de promenades un peu moins contraintes qu'au début de ce second confinement, alors qu'il nous faudra encore attendre pour vous faire profiter des expositions de l'automne, comme Matisse à Beaubourg, pour laquelle nous avions en vain réservé des visites samedi 31 octobre, puis mercredi prochain 16 décembre...
Le Parc de Sceaux, même à la pâle lumière du soleil d'un après-midi de décembre, garde son charme.
Perspective des bureaux de l'administration des parcs et jardins, avec ses deux belles statues de style Art déco dues à René Letourneur : L'Aurore (1949-1950) et Le Crépuscile (1950-1953).
Jouez au jeu des différences entre les deux fontaines en rocaille des bosquets du petit château
Le petit château est en pleine rénovation, sous l'œil du lutin de la fontaine
Les arbustes toujours impeccablement taillés, la perspective du grand canal, en plein travaux
Le château avec des allures de Moulinsart, de près ou de loin
La plaine de Châtenay avec la perspective du pavillon de Hanovre, où le département bienveillant "optimise" notre promenade...
L'aigle d'Arménie installé par le feu président Devedjian
La cascade du bassin de l'Octogone, qui ne coule plus depuis longtemps, mais dont la rénovation progresse bien
Le théâtre de Guignol fermé mais les "chevaux de bois" ouverts
Le cheval est très présent dans le parc, de selle avec les gardes ou de trait pour les travaux arboricoles
Terminons sur le parc avec, en s'en approchant depuis la plaine éponyme, l'Orangerie grand siècle et ses beaux volumes
Autre promenade, l'arboretum de Paris, avec un bouquet de cèdres pleureurs, moins spectaculaire que l'arbre géant de l'arboretum de la Vallée-aux-Loups, mais plein de charme, surtout quand on s'aventure à l'intérieur
Un jeune araucaria
Tout à côté, dans le parc de l'école du Breuil, un très beau bouleau de l'Hymalaya
Ce pin à la taille contournée
Terminons sur une note nostalgique avec le bassin de l'école du Breuil, hors saison.
Claude Viseux - Promenade des aqueducs
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En attendant la réouverture des expositions et des musées, une promenade à proximité du domicile de l'auteur, avec une exposition en plein air installée il y a quelques années déjà, mais que nous n'avions pas encore présentée au lecteur.
A l'occasion de son inauguration pendant les journées du Patrimoine de 2015, Connaissance des Arts écrivait dans ses dépêches :
"Né en Champagne-sur-Oise (Val-d’Oise) en 1927, Claude Viseux (décédé en 2008) s’est installé en 1968 à Arcueil dans le Val-de-Marne. Il y a produit une grande majorité de ses pièces, dans la Villa Baudran d’abord jusqu’en 1975 puis rue Pierre Brossolette. Sculpteur de l’acier inoxydable et « assembleur », il concevait des pièces de plusieurs tonnes pour le plein air. La donation, faite par sa veuve Micheline Viseux, de dix-huit de ses sculptures à la Ville d’Arcueil a permis la création d’un parcours le long de la promenade des aqueducs. Ces dix-huit pièces viennent compléter une collection acquise à la fin des années 1980 par la ville et exposée aux abords de l’Hôtel de Ville. Les œuvres ont été réparties équitablement sur les trois communes traversées : Paris, Gentilly et Arcueil."
Sur le chemin du carrefour de la Vache Noire à Arcueil, point de départ de la promenade des aqueducs aménagée sur le tracé de l'aqueduc des eaux de la Vanne qui alimente le réservoir de Montsouris, nous passons devant l'atelier de moulages d'art Lorenzi, installé dans un ancien relais de poste, avenue Laplace.
Les deux premières sculptures de Viseux, au début de la promenade, sont Matrice artésienne I - 200 x 70 cm et Matrice artésienne II - 194 x 70 cm (1976), acier inox et poli
Colector - 126 x 127 cm (1980) acier inox brossé et poli
Combination - 175 x 75 x 25 cm (2001) acier inox
Colonne hélicoïdale - 267 x 61 cm (1990) acier inox, prise le soir comme les sculptures précédentes, et le matin, comme celles qui suivront.
Quand tombe le soir, la promenade est délicatement éclairée...
Continuons, le lendemain, avec Vertébral - 237 x 30 cm (1983) acier inox et acier réfractaire
Colonne Tensil - 220 x 140 cm (1994) acier inox
Oiseau de la marée noire - 196 x 58 cm (1980 - 1986) acier inox brossé et poli
Colonne rostrale - 320 x 90 cm (2005) acier inox et acier inox peint
Kite - 180 x 70 cm (1989) acier inox et acier réfractaire
Lieu transformel I - 103 x 102 cm (1983) acier inox
Lieu transformel II - 110 x 103 cm (1983) acier inox
Cornical - 296 x 160 cm (1994 - 2000) acier inox et acier réfractaire
Naga's line - 420 x 85 cm (2000) acier inox
Colonne à bec - 288 x 42 cm (1989) acier inox et acier réfractaire
...et à la fin de la promenade, côté Paris, Colonne à griffes - 290 x 50 cm (1989) acier inox et acier réfractaire.
La promenade se termine aux abords de la Cité Internationale Universitaire, avec (vue le soir et vue le lendemain matin), la Maison internationale : due à la générosité de John D. Rockefeller, conçue par l’architecte américain Jean-Frédéric LARSON qui s’est inspiré du château de Fontainebleau pour créer un bâtiment de style « néo-Louis XIII », elle a été inaugurée en 1936.
Passons devant quelques pavillons de la cité, le Collège Franco-britannique (le soir), les pavillons d'Espagne, du Japon, de la Suède, de la Suisse (Le Corbusier, 1930)
Terminons ce billet principalement consacré à un sculpteur avec deux œuvres qui ornent les abords du pavillon d'Espagne, toutes deux en dépôt du Museo Nacional Reina Sofia :
Instantanea Melancolica (1971) de Oscar Estruga, né en 1933 à Vilanova i la Geltrú.
et Pajaro XIII (2005) de Juan Soriano, né en 1920 à Guadalajara et mort en 2006 à Mexico.