Jean Puy - Ambroise Vollard : Un fauve et son marchand (1/2)
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Notre "exposition de l'été", à défaut d'exposition nouvelle à la Fondation Leclerc à Landerneau, qui a reprogrammé celle de l'an passé consacrée à Bilal et dont nous avions rendu compte dans notre billet du 1er août 2020, aura été pour nous une belle découverte : celle d'un très beau musée que nous vous avons présenté dans notre dernier billet et celle d'un artiste relativement méconnu.
Lors du Salon d’Automne de 1905 à Paris, Matisse, Derain, Vlaminck, Manguin, Camoin et Marquet, mais aussi Van Dongen et Jean Puy, se distinguent en raison de leur usage de couleurs très vives, saturées et d’un dessin simplifié. Ils sont dénommés les «Fauves» par la critique. Jean Puy est remarqué par le marchand Ambroise Vollard, grand découvreur de talents. S'ensuit une collaboration de 20 ans. Ambroise Vollard soutient l'artiste, achète et vend son travail organise des expositions et lui offre aussi l'expérience de la céramique, puis de l'édition d'art, à laquelle le marchand s'intéresse depuis les années 1900. La «marque» Vollard attire l'attention de grands collectionneurs comme les russes Chtchoukine et Morozov.
L'exposition présente une sélection d'œuvres toutes issues du fonds Ambroise Vollard.
Modèles d'atelier
Suivant une tradition encore très vive dans la première moitié du XXe siècle, Jean Puy et ses amis peintres - Henri Matisse, Albert Marquet ou Henri Manguin - travaillent ensemble. Ils partagent ateliers et nombre de modèles professionnels: de rares hommes comme Bevilaqua, ancien modèle de Rodin, et surtout des femmes comme Anita Champagne ou Eugénie Frémissard. Elles posent nues, dans différentes attitudes debout, assises ou couchées. Des études dessinées permettent de travailler les poses et de préparer l'œuvre définitive.
Selon les époques, Jean Puy peint par petites touches proches du pointillisme, par aplats colorés puissants caractéristiques du fauvisme ou avec une peinture plus modulée, pour un rendu réaliste.
Jeune femme nue au turban sur un divan, huile sur toile, vers 1900
Étude de nu, huile sur bois, vers 1912
Nu féminin assis, huile sur toile, vers 1902
Autoportrait, huile sur toile, vers 1907
Nu assis, huile sur papier contrecollé sur toile, 1902
Nu masculin, le modèle Bevilaqua, huile sur carton, 1901
Étude de femme nue debout, fusain et craie sur papier boucherie bistre foncé, vers 1903-1905
Deux études de femme nue assise, fusain sur papier, vers 1903-1905
Grand nu assis de face, ou L'Italienne, huile sur toile, 1903
Le Repos du modèle, huile sur toile, 1904
Femme assise sur une chaise, fusain sur papier, 1906
La Petite Artiste ou Jeune femme peignant un bouquet de fleurs, huile sur toile, 1910
La charmante Anita ou Jeune femme en chemise et bas bleus, huile sur toile, 1914
Jeune femme de profil, huile sur carton, 1904
Portrait présumé du modèle Eugénie Frémissard, huile sur toile, vers 1904
Femme à la chemise mauve ou Femme en mauve, huile sur carton marouflé sur toile, 1905
Petite Faunesse dormant, huile sur toile, 1904-1906
Céramiques: la collaboration avec André Metthey
C'est à la demande d'Ambroise Vollard que Jean Puy collabore entre 1906 et 1910 avec André Metthey (1871-1920), l'un des plus importants potiers de sa génération. Jean Puy a créé une quarantaine de céramiques dans l'atelier de Metthey à Asnières, principalement entre 1906 et 1907. D'autres artistes de la génération émergente, le plus souvent liés à Ambroise Vollard, s'associent à ce projet: Matisse, Derain, Vlaminck et Rouault entre autres. André Metthey orchestre le travail et en suit toutes les étapes, de la création des pièces jusqu'à la sortie du four.
Cette expérience restera éphémère. Une importante sélection des œuvres produites est présentée au Salon de 1907, mais ne remporte pas le succès escompté.. Quelques artistes dont Jean Puy, Vlaminck et Maurice Denis continueront cependant à fréquenter l'atelier d'Asnières jusqu'à l'hiver 1910 lors duquel les terribles crues de la Seine endommagent l'atelier et les fours et mettent définitivement fin à cette expérience. Ce mouvement inédit trouvera un écho durable auprès de grands artistes comme Dufy, Chagall, Miró, Lurçat ou Picasso.
Vase Les Faunesses, faïence à décor de grand feu, entre 1906 et 1910
Assiettes :
Quatre torses de femme, faïence à décor de grand feu, entre 1906 et 1910
Hommage à Rousseau, faïence à décor de grand feu, entre 1906 et 1910
Le Paradis, faïence à décor de grand feu, entre 1906 et 1910
Crabe et étoiles de mer, faïence à décor de grand feu, vers 1910
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Panneaux
Les Baigneuses, faïence à décor de grand feu, 1908
Figures au repos ou La Danse, faïence stannifère peinte, 1908
Orphée charme les monstres, faïence à décor de grand feu, 1909
La douceur du quotidien
Parmi les scènes de genre acquises par Ambroise Vollard durant ses années de collaboration avec Jean Puy, l'une des plus célèbres est sans doute Flânerie sous les pins. C'est avec cette oeuvre, réalisée en 1905 pour le Salon d'Automne, que Jean Puy est associé au scandale fauve. Il y déploie un art de la composition dans laquelle chaque figure occupe un espace délimité, comme autant de petites scènes juxtaposées sur la toile. Il a souvent peint sa compagne, Jeanne-Olive Le Marc'Hadour, un ancien modèle, dans des activités familières, lisant ou cousant, à l'intérieur ou dans la nature. Brune au visage rond, elle incarne la Jeune femme au bord de la mer (1908), la Jeune femme lisant (1904) ou encore Madame Puy au bouquet de fleurs (1908). Ce sont ses jeunes sœurs qui posent pour Le Hamac à Saint-Alban (1904), sur la terrasse de la maison familiale de Saint-Alban-les-Eaux. Parfois précédées d'esquisses, ces œuvres laissent une fois encore entrevoir sa maîtrise du dessin et de l'emploi des couleurs.
Madame Jean Puy au bouquet de fleurs ou Femme et bouquet de marguerites, huile sur toile, 1908
La Femme en rouge, huile et fusain sur toile, 1904
Jeune femme à l'ombrelle ou Portrait à l'ombrelle rouge, huile sur toile, 1904-1906
Esquisse à l'ombrelle rouge ou Femme à l'ombrelle, huile sur carton, vers 1904
Jeune Femme lisant ou Femme lisant, huile sur toile, 1904
Jeune Femme lisant ou Femme lisant (esquisse), gouache, fusain et pastel sur papier, 1904
Flânerie sous les pins, huile sur toile, 1905
Repos au bord de la mer, pochade pour Flânerie sous les pins, huile sur carton, 1905
Deux femmes cousant sous les arbres ou Femmes faisant des filets, huile sur toile, 1911
Jeune femme au bord de la mer ou Femme au bord de la mer, huile sur toile, 1908
Le Peintre et son modèle à Belle-Île, huile sur toile, vers 1905
Nous terminerons dans un prochain billet la visite de cette exposition.
Musée de Pont-Aven
Nous nous sommes rendus au musée de Pont-Aven pour y découvrir la belle exposition consacrée à Jean Puy, qui fera l'objet d'un prochain billet. Avec en frontispice Danse bretonne, bas-relief (vers 1892) de Georges Lacombe (1868-1916) , un aperçu des collections permanentes.
À l'entrée, quelques tableaux d'artistes un peu obscurs (du moins pour l'auteur) :
Marie Luplau (1848-1925) Le Bois d'Amour à Pont-Aven, 1883
Gaston Rouillet (1847-1925) Le Port de Pont-Aven, 1878
Edward Loyal Field (1856-1914) Intérieur d'atelier, 1884
Otto Hagborg (1854-1927) Menuiserie à Pont-Aven, 1888
Hermanus-Franciscus Van den Anker (1832-1883) La Marchande de beurre ou Le Partage du beurre, intérieur breton, vers 1880-1882
Thomas Hovenden (1840-1895) Portrait de Julia Guillou (1848-1927), 1880
Hermanus-Franciscus Van den Anker, Portrait de Marie-Anne Herlédan (1815-1889)
Juila Guillou, d’abord simple employée à l’Hôtel des Voyageurs, hypothéqua la ferme familiale et emprunta auprès de Pontavenistes pour l'acquérir de sa patronne en 1871. La "bonne hôtesse" – son surnom - accueillait surtout les "académiques" ou encore "les Américains", appellation couramment utilisée pour désigner les membres de cette colonie d’artistes cosmopolite. L’affaire prospéra et s’agrandit : ce fut d’abord l’immense annexe de Pont-Aven, à elle seule révélatrice du nombre de pensionnaires (aujourd’hui Hôtel de Ville) avec sa salle à manger de 250 couverts et ses 4 ateliers d’artistes puis l’annexe à Port-Manech, la Villa Julia. Cuisine raffinée, bals, promenades en calèches, excursions en bateau... tout était organisé pour satisfaire la clientèle. Pierre-Auguste Renoir séjourna dans cet hôtel en 1893.
Dans le registre des reliques, l'enseigne de l'ancienne pension Gloanec, huile peinte sur bois vers 1880 par Hermanus-Franciscus Van den Anker et Fernand Quignon (1854-1941)
et une porte d'atelier (trois panneaux) peinte vers 1890-1895 par un anonyme, qui proviendrait de l'atelier Champy, situé sur les côteaux de Kéramperchec.
Le Ramassage du goémon, L'Aven, Le Port de Pont-Aven, vu du quai
Au sortir de cette section "historique", le musée présente dans le "cabinet Gauguin" un accrochage thématique consacré à des gravures de Paul Gauguin (1848-1903) et d'Émile Bernard (1868-1941).
Paul Gauguin :
Les Misères humaines, zincographie à la sanguine sur papier jaune, 1889
Les Vieilles à Arles, zincographie sur papier jaune, 1889
Les Drames de la mer, Bretagne, zincographie sur papier jaune, 1889
Les Drames de la mer. Une descente dans le maelström, zincographie sur papier jaune, 1889
Baigneuses bretonnes, zincographie sur papier jaune, 1889
Les Laveuses, zincographie sur papier jaune, 1889
Joies de Bretagne, zincographie sur papier jaune, 1889
Pastorales. Martinique, zincographie sur papier jaune, 1889
Les Cigales et les fourmis. Souvenir de la Martinique, zincographie sur velin jaune, 1889
Émile Bernard :
La plupart des gravures présentées ici sont extraites d'un recueil intitulé Bretonneries, dont elles étaient détachables à la vente.
Bretonneries, page de titre, zincographie en noir rehaussée d'aquarelle, 1889
Bretonne à la cruche, zincographie en noir rehaussée d'aquarelle, 1889
La Cueilleuse de pommes, zincographie en couleur, 1889
Bretonnes nourrissant les cochons, zincographie en noir rehaussée d'aquarelle, 1889
Bretonnes faisant les foins, zincographie, 1889
Bretonnes étendant le linge, zincographie en noir rehaussée d'aquarelle, 1889
Le Retour du Pardon, zincographie en noir rehaussée d'aquarelle, 1889
Terminons cette petite section temporaire avec des œuvres d'inspiration différente :
Le Christ en croix, de Paul Gauguin, empreinte sur papier Japon d'après un bois gravé par l'artiste en 1895
Crucifixion, d'Émile Bernard, xylographie sur papier vergé ivoire, 1890-1892
Quelques œuvres pour terminer le parcours des collections permanentes :
Pierre Girieud (1875-1948) Hommage à Gauguin, 1906
Armand Seguin (1869-1903) Nu de la Comtesse d'Hauteroche, 1896
Paul Gauguin : Village breton sous la neige, huile sur toile, entre 1894 et 1899
De nombreux tableaux de Paul Séruzier (1864-1927) :
Intérieur à Pont-Aven, huile sur toile, 1888
Portrait de Marie Lagadu, huile sur toile, 1889
Les Porcelets, huile sur toile, 1889
La Grammaire, huile sur toile, 1892
Le Feu dehors ou Mammen, huile sur toile, 1893
Petite Bretonne assise, huile sur toile, 1895
L'Offrande, huile sur toile, 1908
La Vierge à l'enfant, huile sur toile, vers 1914
Nature morte aux citrons et aux escargots, huile sur toile, 1910
Paysage, huile sur toile, 1912
La Cuisine, huile sur toile, 1912
Nature morte aux pommes sur fond bleu, huile sur toile, 1924
Émile Bernard : Les Baigneuses, huile sur toile, 1890
Claude-Émile Schuffenecker (1851-1934) : Portrait de Madame Champsaur, huile sur toile, 1890
Maxime Maufra (1861-1918) : La Côte sauvage du Pouldu, huile sur toile, 1891
Meijer de Haan (1852-1895) : Paysage à l'arbre bleu, huile sur toile, 1889-1890
Maurice Denis (1870-1943) :
Figures à la fenêtre verte, Perros, huile sur toile, 1897
Maternité au Pouldu, effet du soir, huile sur toile, 1899
Baigneuses au Port-Blanc, huile sur toile, 1925
Wladyslaw Slewinski (1856-1918) :
Nature morte aux pommes et au chandelier, huile sur toile, vers 1897
Portrait de Marie Schewtzoff, huile sur toile, vers 1897
Georges Lacombe, surnommé le nabi sculpteur :
Grotte à Camaret, huile sur toile, vers 1893-1894
Breton portant un enfant, peinture à l'oeuf sur toile, 1894
À la fin du parcours, Jean Deyrolle (1911-1967), avec deux huiles sur toile de sa période figurative :
Autoportrait au figuier, 1941
La Glaneuse d'orge, vers 1942
et trois tempera sur toile après son passage à l'abstraction :
Stan, opus 422, 1955
Hernet, opus 637,1960
Ovide, opus 850, 1966
Avant ce quitter ce beau musée, un coup d'œil sur le jardin Filiger, inspiré par un tableau de Charles Filiger (1863-1928) Paysage rocheux, Le Pouldu, vers1891.
Bloc-notes de Bretagne
Un petit creux à la mi-août pour alimenter ce blog : consacrons ce billet, comme souvent à la même époque de l'année, à quelques images tirées de notre séjour de vacances.
Quelques images d'une belle journée à Bénodet, avec l'entrée du port à l'embouchure de l'Odet :
A cette même embouchure, vacanciers et élégante villa...
La vue sur Sainte-Marine et, en rose comme de tradition, son Abri du Marin (ouvert en 1904, inscrit aux MH en 2007)...
De petits voiliers qui descendent l'Odet
Le pont qui enjambe l'Odet, reliant Bénodet à Combrit.
et chez nos bons amis, cette série d'affiches rehaussées de plomb étamé de récupération, par Olivier Lapicque.
La plage à l'embouchure du Penfouls, envahie le soir par la marée montante...
tandis que les surfeurs s'en donnent à cœur joie.
En suivant la côte vers Argenton, de beaux rochers,
L'île d'Yoc'h, sous différents angles, bien différente de la vue qu'en offrait la presqu'île Saint-Laurent plus tôt dans la journée
La guérite d'Argenton
Les chevaux au bord de l'anse
Une jolie voile
et pour terminer, des fleurs de la région : l'humble marguerite qui s'accorde si bien aux rochers moussus,
le modeste chardon,
le discret géranium sanguin,
le pois de senteur,
l'hortensia, omniprésent.
Fréquemment rencontrées aussi, mais sans garantie sur le nom, les montbréties ou crocosmies, avec en arrière-plan, pour faire le lien avec le billet précédent, le Bel-Espoir II,
et enfin, omniprésentes également, les agapanthes, quasiment devenues depuis quelques années la fleur nationale bretonne.
Bateaux
Un billet de saison, inspiré par une promenade sur les quais du port de Brest, par un jour peu ensoleillé.
Commençons par le bassin situé face au quai sur lequel sont situés la plupart des restaurants qui côte à côte proposent au touriste poissons, fruits de mer, et bien sûr crêpes avec toutes les garnitures possibles...
A son extrémité, l'imposante masse de l'Abeille Bourbon, remorqueur d'intervention, d'assistance et de sauvetage (RIAS), long de 80 mètres avec une force de traction de 200 tonnes, et 12 hommes d'équipage. Il a été baptisé le 13 avril 2005 en présence de Bernadette Chirac, sa marraine. Il assure la sécurité maritime du rail d'Ouessant. Propriété du groupe privé Bourbon, son équipage est composé de marins de la marine marchande. Les bandes tricolores peintes sur la coque signifient que l'Abeille Bourbon participe à l'action de l'État en mer. Elle est affrétée par l'État français et se trouve à la disposition du préfet maritime de Brest à tout moment pour assurer la sécurité du rail d'Ouessant.
Devant l'Abeille, Notre-Dame de Rumengol, voilier traditionnel, dundee de 1945 classé monument historique.
et deux petits anciens bateaux de pêche très pimpants.
A quelques pas se trouve, dominé par le château de Brest qui accueille une partie des collections du Musée de ma Marine, la plus traditionnelle des deux marinas du port de plaisance de Brest.
Quelques découvertes :
Le voilier-cargo Grain de Sail (sic), modèle d'écologie, que nous laissons découvrir au lecteur à travers les panneaux explicatifs qui suivent
Quelques images du Grain de Sail...
Amarré à côté du Grain de Sail, un bateau qui a participé au dernier Vendée-Globe, : Compagnie du Lit/Jiliti du skipper Clément Giraud.
Pour sa première participation, il a franchi la ligne d'arrivée le 16 février 2021 après 99 jours, 20 heures, 08 minutes et 31 secondes de course, à la 21e place.
Sur cette image, Compagnie du Lit/Jiliti et Grain de Sail
Une autre belle découverte, le Mariquita, yacht classique construit en 1911 par le célèbre architecte écossais William Fife III. Ce cotre de 38m a été racheté l'an dernier à un britannique par un collectionneur français et confié pour restauration au chantier brestois du Guip.
Un jumeau ou quasi-jumeau de cette merveille était amarré juste devant, mais nous n'avons pas pu l'identifier : avis au lecteur !
Encore quelque images...
...avant d'arriver à la sortie de la marina, sous un soleil très breton.
Quelques autres bateaux rencontrés au cours de ce séjour :
Le canot tous temps Yvon Salaün (SNS 013), ancien bateau de la Société nationale de sauvetage en mer (SNSM) affecté à la station SNSM de Portsall de 1955 à 1998, classé monument historique en 2016. Comme chaque année, il est amarré au début de l'été dans l'Aber Benoît à Saint-Pabu.
Amarré à la tonne de l'Aber Wrac'h, nous avons eu le plaisir de retrouver le Bel Espoir, goélette à trois mâts et hunier à coque bois de 1944 achetée en 1968 par l'association de feu le père Jaouen, les Amis de Jeudi-Dimanche.
En février 2017, un phénomène venteux avait couché le Bel Espoir alors qu'il était au chantier de l'association. Sa rénovation à l'identique n'étant pas possible, le choix a été fait de construire un nouveau Bel Espoir, avec une coque en acier, sur laquelle ont été transposés l'ensemble du gréement de l'ancien Bel Espoir, ses chaines et ancres, le guindeau, le moteur, les bossoires, etc.. Sa remise à l'eau était effectivement prévue pour l'été 2021.
Mais nous l'avons retrouvé un peu plus tard au chantier de l'association, au lieu-dit du moulin de l'Enfer : "il nous reste encore pas mal de boulot à faire : cuisine, claire voie avant et claire voie machine, isolation et aménagement intérieur, installations diverses en machine. Mais le moteur , la barre , le guindeau et les mouillages, le gréement et les voiles, étant fonctionnels on n’a pas pu s’empêcher d’aller essayer tout cela en mer. On a donc profité d’un petit vent sympathique pour aller tirer quelques bords devant l’aber . Le bateau est encore très léger, il manque du lest et du poids d’aménagement , mais on a retrouvé des sensations similaires à l’ancienne coque."
La vedette qui fait la navette entre l'Aber Wrac'h et l'Ile Vierge, et qu'on croise de plus en plus souvent aussi dans l'Aber Benoît...
et terminons sur quelques images de notre dernier voyage, en juin dernier, à bord de la péniche Sabrina de nos amis. (Nos lecteurs l'avaient découverte dans notre billet du 20 juin 2016 et revue à de nombreuses reprises). Nous avions embarqué à Montbéliard et débarqué à Mulhouse.