Van Gogh à Auvers-sur-Oise - Les derniers mois
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Exposition exceptionnelle au musée d'Orsay cet automne, la première consacrée exclusivement à la dernière période de sa vie, entre son arrivée à Auvers-sur-Oise le 20 mai 1890 et sa mort le 29 juillet suite à une tentative de suicide.
En deux mois, le peintre a produit 74 tableaux et 33 dessins, parmi lesquels des œuvres iconiques comme Le Dr Gachet, L’Église d’Auvers-sur-Oise, ou encore Champ de blé aux corbeaux. L'exposition présente une cinquantaine de tableaux et une vingtaine de dessins réalisés dans ce village où Van Gogh est venu en sortant de l'asile de Saint-Rémy-de-Provence pour se rapprocher de Paris et de son frère Theo et pour trouver un nouvel élan créatif.
Le choix d’Auvers tient à la présence du Dr Gachet, médecin spécialisé dans le traitement de la mélancolie, et par ailleurs ami des impressionnistes, collectionneur et peintre amateur.
À l'entrée de l'exposition, deux tableaux antérieurs à son séjour
- un Autoportrait exécuté en septembre 1889 à Saint-Rémy, l'avant-dernier de se 35 autoportraits, qu'il emporte à Auvers avec quelques autres toiles
- une Pietà d'après Delacroix, peinte aussi à Saint-Rémy en septembre 1889 d'après une gravure, qui plaça dans sa chambre à Auvers
Dans la même salle, un des deux portraits du docteur Gachet (6-7 juin 1890) qu'il réalisa peu après son arrivée, et Les Vaches (d'après Jordaens), exercice d'interprétation d'après une gravure, comme Van Gogh aime en faire depuis son internement à Saint-Rémy. La composition reprend une gravure de 1873 par Gachet d'après une peinture de Jacob Jordaens (1593-1678). Van Gogh l'offre à son hôte. Il l'exécute rapidement, conserve les maladresses de dessin de son modèle, et lui donne des couleurs audacieuses, animées par une touche enlevée. Il y ajoute le motif du corbeau et des fleurs.
Un cabinet attenant présente des œuvres du docteur Paul Gachet, lui-même graveur, qui signait ses œuvres sous le nom de Paul Van Ryssel, pseudonyme faisant allusion à ses origines flamandes.
Van Gogh s'initia à la gravure avec lui : de lui, ce Portrait du docteur Gachet, vers le 10 juin 1890, eau-forte, plume et encre sur papier
De Paul van Ryssel (Paul Gachet) : Hirondelle, 1886, eau-forte, et Mme Gachet au piano, 1873, eau-forte, aquarelle
Adoptant un principe de présentation thématique, l'exposition se poursuit par les premiers paysages figurant le village sous la citation du peintre Auvers est gravement beau…
À son arrivée, Van Gogh se dit charmé par le village et son environnement. Comme le lui a recommandé le Dr Gachet, il se « jette dans le travail », pour se « distraire », oublier son mal et la menace d’une récidive. Installé à l’auberge Ravoux, au centre du village, il va peindre dans un rayon limité
et s’attache à toutes sortes de sujets, interprétant librement la réalité des lieux.
Bords de l'Oise à Auvers-sur-Oise, seconde moitié de juin1890, huile sur toile
La Maison du père Pilon, 25-26 mai 1890, huile sur toile
Ferme, fin mai - mi -juin 1890, huile sur toile
Un escalier à Auvers-sur-Oise, fin mai - mi -juin 1890, huile sur toile
L'Oise à Auvers-sur-Oise, juin1890, mine de plomb, plume et encre, aquarelle et huile sur papier vergé
La Ferme du père Éloi, juin1890, mine de plomb, plume de roseau et encre sur papier vergé
Impasse avec maisons, 1890, mine de plomb sur papier vergé
Paysage avec maisons, 1890, mine de plomb, plume et encre, aquarelle et huile sur papier vergé
Rue de village, 1890, mine de plomb sur papier vergé
L'Église d'Auvers-sur-Oise, 4-5 juin1890, huile sur toile
Deux tableaux intitulés Maisons à Auvers-sur-Oise, 9-10 juin1890, huile sur toile
Chaumes de Cordeville à Auvers-sur-Oise, fin mai - début juin1890, huile sur toile
Fermes à Auvers-sur-Oise, fin mai - début juin1890, huile sur toile
Champ près d'Auvers-sur-Oise, fin mai - début juin1890, huile sur toile
Deux tableaux intitulés Vue d'Auvers-sur-Oise, fin mai - mi juin1890, huile sur toile
Jardin à Auvers-sur-Oise, 18-20 juin 1890, huile sur toile
Le tableau représente une vue du jardin du peintre Daubigny, auquel Van Gogh a consacré quatre toiles.
Mademoiselle Gachet dans son jardin, 31 mai -1er juin1890, huile sur toile
Marronniers en fleurs, fin mai 1890, huile sur toile
Dans le jardin du Dr Gachet, 27 mai 1890, huile sur toile
Le portrait moderne
Peindre les gens est « la seule chose en peinture qui m’émeut le plus profondément et me fait ressentir l’infini, plus que toute autre chose ».
Mais à Auvers comme auparavant, Van Gogh peine à trouver des modèles, sinon dans son entourage immédiat : Gachet, sa fille Marguerite, la fille de son aubergiste, Adeline Ravoux, des enfants...
Il déploie dans ces portraits des expérimentations plastiques parfois étonnantes, par le format carré, les fonds tramés, des jeux de couleur ton sur ton, un dessin simplifié à l’extrême.
Deux fillettes, juin - début juillet 1890, huile sur toile
Portrait de jeune femme, 24-29 juin 1890, huile sur toile
Adeline Ravoux, 24-29 juin 1890, huile sur toile
Adeline Ravoux, 22 juin 1890, huile sur toile
Bouquets et études de plantes
À Auvers, Van Gogh peint 9 natures mortes de fleurs, dans l’intention probable de les vendre ou de les donner. Leur production s’étend de son arrivée, mi-mai, à la mi-juin. Plusieurs sont exécutées chez le Dr Gachet, à son intention, et dialoguent avec des tableaux de sa collection, ceux de Cézanne notamment.
Tous ces bouquets frappent par l’audace d’une touche manifeste, une composition très simple jouant sur la géométrie de la table et des vases, et des arrangements de fleurs champêtres sans apprêt.
Épis de blé, 17 juin 1890, huile sur torchon
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Cette étude d'épis de blés, vus en plongée de façon à former un motif sans espace, a servi de fond à deux portraits peints par Van Gogh d'une jeune paysanne coiffée d'un chapeau de paille, dont la robe blanc-rose offre la couleur complémentaire au vert pâle. Le blé y forme une sorte d'arrière-plan décoratif, comme dans une tapisserie médiévale au motif « mille fleurs »
Branches d'acacia en fleur, 7 juin 1890, huile sur toile
Vases aux fleurs, première moitié de juin 1890, huile sur toile
Verre avec oeillets, première moitié de juin 1890, huile sur toile
Roses et renoncules, vers le Ier - 3 juin1890, huile sur toile
Ce tableau est très révélateur du désaccord chromatique provoqué par la décoloration de la laque rouge, à base d'éosine, qui se dégrade à la lumière. Les renoncules bleues étaient violettes, et le fond, plus mauve. Néanmoins, la composition sophistiquée de la toile conserve toute sa force. Elle inscrit en effet dans un strict carré un bouillonnement de rondeurs qui contrastent avec les diagonales fortes de la table et du vase japonisant.
Le vase en grès avec couverte céladon, qui appartenait au docteur Gachet, est présenté à côté du tableau où il a servi de modèle.
Études graphiques
À peine arrivé à Auvers, plein d’une énergie retrouvée, Van Gogh réclame du
papier à Theo. Il se lance dans des expérimentations de dessins rehaussés
au pinceau d’une huile bleue, mélangés d’aquarelle, sur des papiers gris-bleu
ou rosé. La plume et l’encre s’y mêlent à la craie noire, bleue ou brune, ou au crayon. Il multiplie des essais, d’étonnants griffonnages et des notations fugaces aux résultats éblouissants de vivacité.
Avec ces dessins, Van Gogh s’occupe entre deux tableaux, comme pour conjurer une peur du vide ou d’une crise toujours menaçante.
Marguerite Gachet au piano, craie sur papier vergé
Deux paysannes dans les champs, craie sur papier vergé
Paysan avec une faux, craie sur papier vergé gris-bleu
Paysage avec des paysannes récoltant, craie sur papier vergé
Paysage avec des paysans récoltant, craie sur papier vergé
Intérieur avec tables et chaises et un croquis de "La Chambre", mine de plomb sur papier
Femme élégante, de dos, portant une robe à carreaux, fusain sur papier quadrillé et mine de plomb sur papier
Tête de jeune homme coiffé d'un grand chapeau, fusain sur papier quadrillé et mine de plomb sur papier
Paysage avec maisons et une femme au travail, craie noire et craie blanche, pastel bleu, plume de roseau et pinceau avec encre sur papier vergé
Deux femmes à travers champs, vers le 1er juillet 1890, huile sur papier
Cette étude de paysage est atypique dans la production d'Auvers, qui compte peu de figures. Peinte sur une grande feuille de papier, elle mêle technique graphique et peinture, et prépare sans doute une toile au format double carré
Champ de blé avec gerbes, craie noire et pinceau avec encre sur papier vergé
De la pleine campagne caractéristique et pittoresque…
Sur les 74 toiles peintes à Auvers, environ 20 sont consacrées à des paysages « naturels », sans maisons ou presque, nombre d’entre eux réalisés sur le plateau au-dessus du village. La plupart sont peintes durant la seconde partie du séjour de Van Gogh. Ces vues de champs, où se juxtaposent parcelles de céréales, choux, luzerne ou pommes de terre, sont rarement accompagnées de figures d’ouvriers agricoles, alors qu’ils devaient être nombreux en cette saison. C’est probablement, chez Van Gogh, un signe du désir d’exprimer son sentiment de solitude.
Champs de blé avec moissonneur, mi-juillet 1890, huile sur toile
Champ de coquelicots, 14 juin 1890, huile sur toile
Vignes à Auvers-sur-Oise, vers le 12 juin 1890, huile sur toile
Champ de blé avec bleuets, mi-juin 1890, huile sur toile
Maison à Auvers-sur-Oise, vers le 11 juin 1890, huile sur toile
Les Champs, 11 juillet 1890, huile sur toile
Cette toile lumineuse, dominée par la triade des primaires rouge-jaune-bleu, et aux couleurs inhabituellement vives et chaudes pour la période d'Auvers, est pourtant l'un des derniers paysages de l'artiste.
Terminons ce billet par sans doute le plus beau :
Les formats en double carré
Parmi les 74 tableaux peints à Auvers se distinguent 13 toiles au format
« double carré », d’un format allongé de 50 cm sur 1 m, unique dans l’oeuvre de Van Gogh. L’exposition rassemble pour la première fois 11 de ces œuvres.
Cet ensemble est d’autant plus significatif qu’il s’agit d’un format choisi par l’artiste et non d’un format commercial, et qu’il comprend ses 3 derniers tableaux. Leur réalisation s’étale sur un peu plus d’un mois, entre le 20 juin et la mort du peintre : il ne s’agit pas d’une série peinte dans un jet créatif, mais d’une recherche pensée, reprise, approfondie.
Ces toiles révèlent assurément des explorations plastiques d’une grande liberté, d’un artiste au seuil d’une « nouvelle peinture ».
Champs de blé près d'Auvers-sur-Oise, 20-22 juin 1890, huile sur toile
Pluie - Auvers-sur-Oise, 18 juillet 1890, huile sur toile
Champs aux meules de blé, juillet 1890, huile sur toile
Gerbes de blé, mi-juillet 1890, huile sur toile
Racines d'arbres, 27 juillet 1890, huile sur toile
Andries Bonger, beau-frère de Theo, mentionne ce tableau comme le dernier de Van Gogh. Cet entrelacs de racines dénudées, cadré très près comme un gros plan de photographe, présente une composition presque abstraite. Paradoxalement, c'est aussi l'image que l'on peut associer le plus directement à un motif réel récemment identifié. Ce sujet, peint le jour même du suicide, porte de toute évidence une charge symbolique : « ma vie à moi aussi est attaquée à la racine même », écrivait-il le 10 juillet.
Sous-bois avec deux personnages, 20-22 juin 1890, huile sur toile
Paysage au crépuscule, 20-22 juin 1890, huile sur toile
Champ de blé aux corbeaux, 8 juillet 1890, huile sur toile
Champ de blé sous des nuages d'orage, 9 juillet 1890, huile sur toile
Fermes près d'Auvers-sur-Oise, 25-26 juillet 1890, huile sur toile
Le Jardin de Daubigny, vers le 10 juillet 1890, huile sur toile
Le long du Rhin
Entre deux expositions parisiennes, un billet de cartes postales de vacances de la Toussaint, avec pour fil conducteur le Rhin.
Commençons par Strasbourg :
D'un pont sur l'Ill, à droite l'ancienne commanderie Saint-Jean, qui abrita une prison de la fin du XVIIIe siècle à 1988, puis, à partir de 1993, l'École Nationale d'Administration, puis l'Institut national du service public qui l'a remplacée ; au fond, le Barrage Vauban, pont-écluse construit de 1681 à 1688 par l'ingénieur Jean Tarade (1640-1722) sur les plans de Vauban.
Nous empruntons les ponts-couverts, ensemble de trois ponts enjambant l'Ill. Entre les XIIIe et XVIIIe siècles, il y avait à cet endroit quatre ponts couverts. Les ponts actuels ne sont plus couverts mais en ont conservé le nom. Ils sont jalonnés par quatre tours fortifiées — cinq à l'origine. Ils offrent de belles vues sur le quartier de la Petite France, avec au loin la cathédrale.
C'est depuis la terrasse qui surplombe le barrage Vauban que la vue sur les ponts-couverts et leurs tours est la plus belle.
Au bout de la terrasse, on surplombe la commanderie Saint-Jean.
À l'intérieur, du barrage, un passage public
où on peut voir le mécanisme des portes qui étaient prévues pour être fermées pour inonder la campagne en amont et protéger la ville.
Dans le passage sont exposés des statues et des moulages en plâtre des statues de la cathédrale.
Entre les ponts-couverts et la Petite France...
Au cœur de la Petite France...
La nuit est tombée lorsque nous arrivons à la cathédrale
Sur la place qui flanque la cathédrale au sud, les pignons jumeaux du musée de l'Œuvre Notre-Dame, l'entrée plongée dans l'obscurité du palais Rohan, construit entre 1732 et 1742 par l'architecte Robert de Cotte pour le prince-évêque Armand-Gaston-Maximilien de Rohan, pour remplacer le précédent palais épiscopal, et qui abrite à présent trois musées.
En revanche, la majestueuse façade sud, au bord de l'Ill, bénéficie d'un bel éclairage.
Terminons cette promenade place Broglie avec l'hôtel de ville, édifié pour le comte Régnier III de Hanau-Lichtenberg, entre 1731 et 1736 selon des plans élaborés par le même Robert de Cotte, premier architecte du roi. C'est en 1806 que s'y établit la municipalité de Strasbourg.
Sur la même place, l'Opéra national du Rhin, édifié entre 1804 et 1821 par l'architecte Nicolas Jean Villot (1782-1857).
Remontons le Rhin jusqu'à Bâle, avec son hôtel de ville, qui n'abrite pas sa municipalité, puisque Bâle n'en possède pas, mais l'exécutif du canton suisse de Bâle-Ville, c'est à dire son Conseil d'Etat et son Grand Conseil.
Sa cour, toute enluminée, dominée par la statue de Lucius Munatius Plancus (87 av. JC-15 ap. JC), proconsul de Gaule en 43 av. JC, réalisée en 1580 par Hans Michel.
Quelques détails
En traversant le Rhin sur le Mittlere Brücke (le plus vieux pont rhénan entre le lac de Constance et la mer du Nord)
une promenade le long de la rive droite
d'où l'on découvre la vielle ville, sur les hauteurs qui dominent la rive gauche, avec la cathédrale protestante Notre-Dame, et un petit bac qui traverse le fleuve.
Nous repassons le Rhin sur le pont Wettstein pour atteindre la vieille ville
avec ses maisons bourgeoise anciennes dont beaucoup accueillent les ministères du canton.
On peut déambuler dans le cloître aux cours multiples de la cathédrale...
où on peut faire d'étranges découvertes, comme ces sculptures en bronze Markttisch (étal de marché) de Bettina Eichin (née en 1942 à Berne). Commandées en 1986 par la société pharmaceutique Sandoz pour célébrer son 100ème anniversaire, elles devaient être placés à l'origine sur la Marktplatz.
Nous débouchons sur un petit square qui domine le Rhin, la rive droite, le Mittlere Brücke.
À cette époque de l'année, une grande fête foraine envahit le cœur de la vieille ville
jusqu'à la nuit tombée
Quittons Bâle avec quelques images du charmant quartier du Lohnhof
En continuant à remonter le Rhin, un coup d'œil à la spectaculaire chute du Rhin, à Schaffhouse
Terminons ce billet au bord du lac de Constance, où au milieu du vignoble qui domine le lac...
...se dresse la basilique de Birnau, église priorale de style rococo construite entre 1747 et 1750 par l’architecte autrichien Peter Thumb, pour l’abbaye impériale de Salem.
Chagall à l'œuvre : dessins, céramiques et sculptures 1945-1970
À l'intérieur même du Musée national d'art moderne, au centre Pompidou, une exposition de taille modeste mais très riche réunit un ensemble d'œuvres entrées en collection en 2022 grâce à la générosité de Bella et Meret Meyer. Cent-vingt-sept dessins, cinq céramiques et sept sculptures de Marc Chagall sont venus enrichir la collection du Centre Pompidou, l'une des plus représentatives et des plus importantes de l’œuvre de l'artiste, surtout pour les œuvres d’avant-guerre.
Ces dons ont été constitués autour de trois thématiques : les dessins préparatoires aux costumes et rideaux de scène du ballet l’Oiseau de feu d’Igor Stravinsky repris par le Ballet Theater de New York en 1945, les esquisses et maquettes pour la décoration du plafond de l’Opéra commandée à l’artiste en 1962, ainsi qu’un ensemble de céramiques, collages et sculptures réalisés des années 1950 à l’aube des années 1970.
Costumes et rideaux de scène
Nous présentons une trentaine de dessins réalisés en 1945 pour les costumes d'une représentation du ballet de l'Oiseau de feu, en donnant quelques-uns des titres.
Princesse en robe mauve, gouache et mine graphite sur papier
Une princesse au feuillage jaune, gouache, encre et mine graphite sur papier
Un garde avec chapeau tête de coq, gouache, mine graphite et pastel sur papier
Princesse à la jupe fleurie, pastel et mine graphite sur papier
Une paysanne sur fond bleu, gouache, pastel et mine graphite sur papier
Personnage ailé, gouache, encre et mine graphite sur papier
Monstre à tête d'âne, gouache et mine graphite sur papier
La Chasse, gouache et mine graphite sur papier, doublé sur papier Japon
Jeune garçon tenant un arbre, gouache et mine graphite, doublé sur papier Japon
Un garde au drapeau, gouache, pastel et mine graphite sur papier
Un garde au drapeau, gouache et mine graphite sur papier
Paysan portant un gâteau d'anniversaire, aquarelle, gouache et mine graphite sur papier
Maquette de costume sur fond rose, gouache, mine graphique et pastel sur papier
Princesse rouge, gouache, mine graphique et papier collé sur papier
Femme avec enfant, gouache et mine graphite sur papier
Costumes de l'oiseau de feu et d'une princesse au voile rouge, gouache, encre, mine graphite et pastel sur papier
Danseuse violette, gouache, encre de Chine et pastel sur papier
Un démon, gouache, crayon et papier collé sur papier
Le monstre jaune au double profil, Encre de Chine, aquarelle, crayon et gouache sur papier
Musicien à la cymbale, gouache, pastel, encre de Chine et mine graphite sur papier
Homme à la cruche, gouache, mine graphite et encre de couleur de papier
Des réalisations pour divers spectacles :
Danseuse ailée, 1945, gouache, aquarelle, mine graphite, peinture métallique et collage de papier métallique sur papier
Danseuse au voile, 1945, gouache, aquarelle et mine de plomb sur papier
Masque du coq pour le ballet Aleko, 1942, textile et papier mâché sur armature
Masque de renard pour le ballet Aleko, scène III, 1942, papier mâché sur armature
Projet pour le rideau d'une scène de L'Oiseau de feu, 1945, gouache sur papier
Maquette pour le rideau de scène de l'acte III: La Fête du mariage, 1945, gouache et mine graphite sur papier
Trois maquettes de décors de scène, 1945, gouache et mine graphite sur papier avec mise au carreau
Princesse en robe de couleurs, 1945, gouache, pastel et mine graphite sur papier
Maquette de costume pour «L'Oiseau de feu»: une princesse, 1945, gouache, encre de couleur et mine graphite sur papier collé sur carton
Trois maquettes pour le rideau de scène de «L'Oiseau de feu», 1945, gouache et mine graphite sur papier
Maquette pour la toile de fond de l'acte II: Le Palais enchanté, 1945, gouache, collage de papiers métalliques et mine graphite sur papier
Maquette pour le rideau de scène de l'acte I: La Forêt enchantée, 1945, gouache, mine graphite et peinture métallique sur papier
Deux maquettes de décors de scène, 1945, gouache et mine graphite sur papier avec mise au carreau
Maquette pour la toile de fond de scène : l'Oiseau de feu, 1945, gouache, encre de Chine, pastel, crayon de couleur et collage de papier doré sur papier contrecollé sur carton
La décoration du plafond de l’Opéra
Durant l'été 1962, André Malraux, alors ministre des Affaires culturelles, propose à son ami Marc Chagall de réaliser une décoration pour le plafond de l'Opéra du Palais Garnier qui remplacera celle d'origine, peinte par Jules-Eugène Lenepveu. L'annonce fait polémique: on reproche à Malraux son geste régalien et son incompréhension du programme architectural de Garnier tandis qu'on conteste à Chagall, dans des critiques souvent teintées d'antisémitisme, sa capacité à intervenir dans un cadre aussi prestigieux. L'artiste a refusé d'être rémunéré pour cette commande.
Trois maquettes préparatoires pour le plafond de l'Opéra Garnier, 1963.
Deux maquettes définitives pour le plafond de l'Opéra Garnier, 1963
Douze dessins pour les maquettes préparatoires :
Le Lac des Cygnes (deux dessins)
La Tour Eiffel
Boris Goudounov
Pelléas et Mélisande
La Tour Eiffel
Giuseppe Verdi
La Flûte enchantée
L'ange rouge
L'ange bleu au bouquet
L'ange bleu flûtiste
Couple au bouquet
Troisième et dernière section de cette exposition :
Céramiques, collages et sculptures
Maquette pour La Sirène ou Le Cantique, vers 1967, galet peint à l'encre de Chine et à la gouache, socle en calcaire
Visage double profil, sans date, os peint
Maquette pour La Madone à l'âne, 1968-1971, galet en calcaire peint, céramique peinte, bois contreplaqué et gouache
La Chimère, 1954, pièce coulée, terre colorée, décor à l'émail blanc et aux oxydes
Vase noir, 1955, pièce tournée, décor aux oxydes sur engobes noirs, sous couverte
Les Amoureux et la Bête (version ocre), 1957, pièce coulée, décor aux engobes et aux oxydes, gravée à la pointe sèche
Vase sculpté, 1952, pièce tournée, découpée au couteau, terre colorée, gravure au couteau, oxydes et émail au pinceau
Vase à la main, 1953, pièce tournée, terre colorée, décor aux oxydes sur émail blanc, décor à la paraffine, gravure au couteau
La Bête fantastique, 1952, plâtre sur armature en métal
Paysage et couple à l'oiseau, 1952, pierre de Rognes
Deux nus ou Adam et Eve, 1953, marbre
Terminons le parcours avec un feu d'artifice de collages, tous plus colorés les uns que les autres :
Profil d'Arlequin au cheval vert, circa 1968, aquarelle, gouache, encre de Chine, crayon et collage sur papier
Esquisse pour Le Rappel, 1968-1971, gouache, encre de Chine, pastel, mine graphite et collages sur papier
Esquisse pour Le Village fantastique, 1968-1971, collages et encre de Chine sur papier
Esquisse pour un tableau, 1976, gouache, crayon de couleur, pastel sur papier
L'Apparition bleue, circa 1970, gouache, encre de Chine, crayon et collage sur papier
Couple à la chèvre rouge, vers 1970, gouache, encre de Chine, collage de papier et d'aiguilles de pin sur papier
Danseuse sur fond mauve, vers 1970, collages de tissus et papier, aquarelle, encre de Chine, gouache et pastel sur papier
Esquisse pour Nu mauve, vers 1967, gouache, encre de Chine, pastel et collages sur papier
Esquisse pour Le Repos, 1968, gouache, encre de Chine, pastel et collages sur papier
Esquisse pour Parade, 1968, encre de Chine, pastel, mine graphite et collage sur papier
Jongleur au double profil, vers 1968, gouache, encre de Chine, pastel et collages sur papier
Hymne au quai de l'Horloge, vers 1968, gouache, encre de Chine, crayon lithographique, pastel et collages sur papier
Écuyère multicolore, vers 1970, gouache, encre de Chine, crayon, pastel et collages sur papier
Mariée à la dentelle, 1968, collage de papier et dentelle, gouache et encre de Chine sur papier
Écuyère au cheval rouge, vers 1970, gouache, encre de Chine, crayon de couleur et collage sur papier
Esquisse pour Nu mauve ou Clown à la chèvre verte, vers 1967, gouache, encre de Chine et collage sur papier
Femme aux mains rouges et vertes, vers 1970, collage de tissus et papiers imprimés redessinés, gouache, feutre et encre de Chine sur papier imprimé
L'Envolée de la mariée à la dentelle, vers 1970, gouache, crayon, encre et collage sur papier
Esquisse pour Le Cavalier, 1966, gouache et tissus imprimé peint sur papier
Esquisse pour Arlequin, 1968-1971, collage de tissus et papier, gouache, crayons de couleur et encre sur papier
Esquisse pour La Tour de David, 1968, gouache, pastel et collages sur papier
Couple double-profil et animal vert, vers 1970, gouache, encre de Chine, mine graphite et collage sur papier
Clown multicolore, vers 1970, encre de Chine, mine graphite, crayon de couleur et collage sur papier
Paris+ Art Basel - hors les murs
Nous avons consacré nombre de billets dans ces pages à la FIAC (Foire Internationale d'art contemporain) qui se déroulait chaque année depuis 1974 au mois d’octobre à Paris. (cf. notre billet du 13 novembre 2021). Elle s'est arrêtée en 2022 au profit d'une nouvelle manifestation utilisant les mêmes dates et confiée au groupe suisse MCH, propriétaire de la foire Art Basel.
D'où le titre un peu bizarre du présent billet : nous le consacrons à des œuvres présentées dans l'espace public, hors du Grand Palais éphémère où se tient la foire elle-même.
Comme pour feu la FIAC, le jardin des Tuileries en accueille le plus grand nombre. Nous y commençons notre parcours, avec une maison démontable de Jean Prouvé (1901-1984) et Pierre Jeanneret (1896-1967) F 8x8 BCC de 1941 (330 x 829 cm).
Les rares exemples de cette maison en bois, réalisés entre 1941 et 1943 dans des conditions difficiles de guerre, témoignent de l'innovation et de la capacité d'adaptation de ses créateurs. Grâce à l'invention brevetée du portique axial permettant une construction préfabriquée, cette maison de 68 m2 pour une famille de cinq, propose un mode de vie fluide, avec des cloisons coulissantes et une terrasse couverte. Des études récentes ont rappelé le faible impact carbone de cette architecture légère qui ouvre des possibles sur d'autres modes d'habitat.
Solange Pessoa (née en 1961 à Ferros, vit et travaille à Belo Horizonte) : Bronzôcos, 2005/2023, installation de 8 sculptures de bronze de dimensions variables.
Claudia Wieser (née en 1973 à Freilassing, vit et travaille à Berlin) : But round my chair the children run, 2023, Carreaux de céramique émaillée, plaques de cuivre sur panneaux de contreplaqué, 313 x 293 x 232 cm.
Claudia Comte (née en 1983 à Grancy, vit et travaille à Bâle) : Cinq feuilles de marbre, 2022, marbre blanc de Carrare, dimensions variables.
Gaetano Pesce (né en 1939 à La Spezia, vit et travaille à New-York) : Double Heart, 2022, fibre de verre, résine, métal, ciment, ampoules électriques, 500 x 495 cm.
Jacqueline de Jong (née en 1939 à Hengelo, vit et travaille à Amsterdam) : Baked Potatos , 2006, céramiques vernissees.
Tony Matelli (né en 1971 à Chigaco, vit et travaille à New-York) : Lion (Bananas), 2022, Ciment, bronze peint, 91.5 × 152.5 × 46 cm
Meriem Bennani (née en 1988 à Rabat, vit et travaille à Brooklyn) : Windy, 2022, acier, aluminium, moteurs de vélos électriques, mousse, 243.8 × 152.4 × 152.4 cm.
Un bel ensemble :
Zanele Muholi (né-e en 1972 à Umlazi, vit et travaille à Cape Town) : The Politics of Black Silhouettes, 2023, bronze, dimensions variables.
L'artiste non binaire et queer (d'où né-e) mène depuis plusieurs années un vaste projet autour du portrait et de l'autoportrait. lel donne à voir ceux et celles qui ne sont pas les modèles artistiques habituels, les invisibles, et en particulier les personnes noires LGTBQIA+ dans la société post-apartheid d'Afrique du Sud.
Alicja Kwade (née en 1979 à Katowice Vit et travaille à Berlin) : Stella Sella, 2023, bronze patiné, pierre, 123.5 × 59 × 128 cm
L'artiste détourne aussi bien les matériaux bruts que les objets du quotidien. Cette œuvre associe un fauteuil à bascule en bronze à une pierre.
Joël Andrianomearisoa (né en 1977 à Antananarivo, vit et travaille entre Paris et Antananarivo) : Serenade Serenade - Serenade And The Triumph Of Romance, 2023, verre, métal, dimensions variables
Cette installation s'inspire des amours du 18e siècle, notamment de l'œuvre Les Progrès de l'amour du peintre Fragonard. À partir de la sculpture Daphné poursuivie par Apollon du bassin des exèdres, il imagine une sérénade en 15 chapitres, comme un voyage à travers nos imaginaires romantiques.
Oscar Tuazon (né en 1975 à Seattle, vit et travaille à Los Angeles) : Oil and Water, 2023, Marbre, aluminium poli, eau, pompe à eau et composants électriques, 88.9 × 58.4 x 58.4 cm
Hans Josephsohn (né en 1920 à Königsberg, décédé en 2012 à Zurich)
Sans titre, 2005, laiton, édition 2/6 +2 AP, 69 × 225 × 72 cm
Dans ses figures imposantes, corps et visages se devinent à peine. Les reliefs sculptés brouillent les limites entre figuration et abstraction. La surface dynamique de cette figure allongée contraste avec sa posture classique, invitant le public à scruter les lignes du personnage dont l'anatomie est en apparence abstraite.
Kathleen Ryan (née en 1984 à Santa Monica, vit et travaille à New York) : Shell, 2023, bronze, 146 × 250.2 x 127 cm
Ses œuvres récentes s'inspirent des mollusques et des coquillages. Réalisée à partir de carrosseries d'automobiles rouillées, cette sculpture, coulée en bronze, rapproche les courbes des voitures de celles des coquilles d'escargots ou de conques. En associant le mécanique et l'organique, l'artiste dresse un parallèle entre les formes complexes naturelles et la quête d'innovation de l'humanité.
Gloria Friedmann (née en 1950 à Kronach, vit et travaille à Aignay-le-Duc) : Les Représentants, 2022, résine, terre, acier, peinture, vernis, 550 × 200 x 200 cm
L'artiste met en scène dans des « tableaux vivants » des animaux. Elle les appelle les Représentants », afin de souligner que ces êtres, pour elle insuffisamment considérés, incarnent la force de la nature et combien nous avons à apprendre d'eux.
Henrique Oliveira (né en 1973 à Ourinhos, vit et travaille à Londres) : Desnatureza 5, 2022, métal, papier-mâché, bois recyclé, 250 × 700 × 550 cm
Cette installation monumentale de l'artiste brésilien Henrique Oliveira crée l'illusion de racines monumentales émergeant du sol pour se rejoindre en un nœud central. Ce trompe-l'œil inséré dans le paysage du jardin est en fait réalisé en marqueterie de planches issues de palettes recyclées. À travers l'utilisation de tapumes - du bois employé en particulier dans les villes au Brésil pour les palissades de chantier -, l'artiste, sensible aux questions écologiques, dénonce la nature parasitaire et précaire de ces constructions et souligne l'enjeu de l'usage raisonné des ressources naturelles.
Nicène Kossentini (née en 1976 à Sfax, vit et travaille entre Tunis et Paris) : The Butterfly, 2014, fibre de verre translucide, tissu japonais et résine, 180 x 150 x 10 cm
L'artiste capture la poésie éphémère des contes, de la danse, des mouvements - ici, ceux des battements d'ailes d'un papillon. Fait d'une fragile fibre de verre et d'un délicat tissu japonais, ce papillon au sol évoque les risques de ce rêve de voler, les périls de cette liberté, tel le mythe de la chute d'Icare, dont les ailes fondent quand il s'approche trop près du soleil.
Alex Ayed (né en 1989 à Strasbourg, vit et travaille entre Paris et Tunis) : Untitled (Beit el hmam I), 2023, argile, bois d'olivier, acier, chaux, 451.5 x 156 × 162 cm
Cette œuvre a la forme d'un pigeonnier, fait de bois d'olivier, d'argile, de paille et recouvert de chaux. Cette technique reste aujourd'hui encore une alternative aux constructions modernes dans le monde méditerranéen. Ce pigeonnier est le résultat de la convergence de différents récits, d'histoires locales, de situations imaginées par l'artiste, du rappel ici des animaux qui peuplent les villes. Les pigeons, utilisés traditionnellement comme messagers, deviennent des passeurs d'histoires.
General Idea : AIDS Sculpture, 1989/2023, acier inoxydable, 195 x 195 x 97.5 cm
En 1987, en réponse à l'invitation d'Art against AIDS [L'art contre le sida] pour sa campagne de dons, le trio d'artistes canadiens General Idea détourne les couleurs et les lettres de l'œuvre iconique de l'artiste pop Robert Indiana, LOVE (1966), transformée en « AIDS » [SIDA].
John Giorno (Né en 1936 à New York, décédé en 2019 à New York) : LET IT COME LET IT GO, 2017, calcaire gravé, 90 × 170 x 80 cm
L'artiste a gravé dans un rocher en lettres capitales blanches un court poème, LET IT COME LET IT GO [Laisse venir laisse aller]. La répétition des mots comme un cycle témoigne aussi bien de la longue pratique du bouddhisme de l'artiste qu'il rappelle l'aube de la création artistique, celle qui a vu émerger la peinture rupestre et les premiers graffitis.
Vojtech Kovarik (né en 1993 à Valasské Mezirící, vit et travail à Brno) : Ares, 2023, polystyrène, métal, béton, 230 x 260 x 290 cm
Romina De Novellis (née en 1982 à Naples, vit et travaille à Paris) : Voulez-vous danser avec moi ? Merci, je ne préfère pas !, 2023, performance et sculpture
Tony Cragg (né en 1949 à Liverpool, vit et travaille à Wuppertal) : Willow, 2014, bronze, 235 × 232 × 251 cm
Les couches de formes circulaires de cette sculpture rappellent un saule pleureur que l'artiste observe à côté d'une maison en Suède où il passe l'été.
Emma Jääskeläinen (née en 1988 à Espoo, vit et travaille à Espoo) : At Her Fingertips, 2022, marbre rose norvégien, chaîne en métal, pierres trouvées, dimensions variables
L'artiste incorpore dans ses sculptures de pierre des traces humaines, des éléments inattendus qui y apportent humour, fragilité ou émotions. Des chaînes relient cinq blocs de marbre ciselés dont la pièce centrale est une matrice, une « pierre mère ».
Julien Berthier (né en 1975 à Besançon,vit et travaille à Paris) : L'Invisible, 2021, polystyrène, résine époxy, peinture, bateau d'occasion, moteur, 220 × 420 × 232 cm
L'artiste a imaginé, pour un port de pêche du parc des Calanques, à Marseille, ce rocher hyperréaliste - une barque récupérée et recouverte de résine sculptée - qu'il a mis à l'eau, comme une île que l'on pourrait faire naviguer à son gré.
Place Vendôme
Urs Fischer (né en 1973 à Zurich, vit et travaille à New York) : Wave, 2018, aluminium et acier fraisés, 520 × 760 x 450 cm
Wave est la sixième sculpture de la série « Big Clays ». Ces sculptures sont obtenues à partir d'un ou plusieurs petits morceaux d'argile façonnés par la main de l'artiste. Après avoir fabriqué des centaines de ces formes, il en sélectionne une pour la scanner numériquement et la sculpter à une plus grande échelle. En résultat, l'œuvre préserve la tactilité détaillée de la maquette, tout en la magnifiant en monument.
Parvis de l'Institut de France
Sheila Hicks (née en 1934 à Hastings, vit et travaille à Paris) : Vers des horizons inconnus, 2023, fibres acryliques
Réalisée en fibres durables et résistantes, Vers des horizons inconnus (2023) apportera un accent lumineux et coloré à cette place historique parisienne, contrastant avec la pierre des bâtiments et établissant un dialogue architectural avec le collège des Quatre-Nations. La composition complexe de l'œuvre se révèle pleinement lorsqu'on la découvre sous différents angles: ses couleurs se déplacent à mesure que la vue du de la spectateur-rice s'ouvre sur le pont des Arts, la Seine et enfin le Louvre, sur la rive opposée.
Et pour clore ce parcours, l'École des Beaux-Arts et sa chapelle des Petits-Augustins , lieu insolite que cette manifestation nous permet de découvrir :
La chapelle accueille des installations de Jessica Warboys (née en 1977 à Newport, vit et travaille entre Bergen et Berlin) :
SEA RIVER O (2023), un collage de peintures flottantes grand format. SEA RIVER O réunit Sea Painting (2009-en cours) et River Painting (2019-en cours). Ces peintures sont réalisées sous la ligne des hautes eaux, en bord de mer ou de rivière. Après immersion, les toiles, qui ont été préalablement badigeonnées de cire d'abeille, sont étendues sur la plage ou la rive. Les mains de l'artiste, le vent, le sable, les plis de la toile dispersent à leur surface des pigments minéraux colorés.
L'autre œuvre, un peu ésotérique, présentée dans la chapelle est une installation vidéo sonore sur trois écrans This Tail Grows Among Ruins