Amis du Louvre
24 Mai 2013 , Rédigé par japprendslechinois Publié dans #Au fil de l'eau
Ce mardi 21 mai, assemblée générale ordinaire de la Société des Amis du Louvre.
En dehors des points d'ordre du jour que toute association doit inscrire à son assemblée - rapport moral, rapport financier, approbation des comptes...cette AG est traditionnellement l'occasion de présenter aux adhérents et sociétaires les acquisitions que leur générosité a permis d'offrir au musée au cours de l'exercice précédent.
Il s'agissait cette année de trois objets ou ensemble d'objets qui, grâce à un opérateur et un écran géant, ont pu être présentés en détail par les conservateurs compétents.
Le premier objet était une statue-vase d'Iran du Nord, originaire de Kaluraz, dans la province de Gilan, datée du début du 1er millénaire avant JC, en terre cuite lustrée, d'une hauteur de 46 cm.
Vint ensuite une plaque à décor floral en provenance probable d'Iran, datée vers 1564, an acier au décor ajouré, de 24 cm de hauteur et 17,5 cm de largeur.
Le clou de la présentation était constitué de deux figurines d'ivoire, La Synagogue et Saint-Jean, datées vers 1270-1280 et probablement exécutées à Paris, d'une hauteur de 22 cm pour l'une et 23,5 cm pour l'autre.
Elles viennent compléter le groupe de la Descente de Croix conservé au Louvre et considéré comme une des oeuvres phares de l'art gothique français. À ce très rare groupe manquaient ces deux statuettes, considérées comme à jamais perdues, et identifiées en 2011 chez un collectionneur français.
L'allégorie de la Synagogue a été acquise directement par la Société des Amis du Louvre et l'autre a fait l'objet d'un appel public aux dons lancé conjointement par le musée et la société, selon une formule innovante et originale concrétisant les nouvelles relations entre les deux organismes.
En quittant l'auditorium du Musée où avait lieu l'assemblée - toujours organisée un mardi, jour traditionnel de fermeture, nous sommes tombés sur le Festival de la Diversité, événement original qui égayait la place du Palais-Royal - devant l'austère facade du Conseil d'Etat, maison-mère de la Cour nationale du droit d'asile où officie l'auteur...
Les couleurs chatoyantes de cette manifestation auraient cependant gagné à être rehaussées par un rayon de soleil...
La Seine est toujours aussi haute...Un autre événement à signaler, à l'abri des intempéries : le récital donné mercredi de la semaine dernière à l'amphithéatre de l'Opéra Bastille par la pianiste franco-lituanienne Mûza Rubackyté, qui interprétait magistralement - et nous faisait découvrir - des oeuvres de Szymanowski, Ciurlionis, Scriabine et Sergei Taneiev. Pour le quintette pour piano et cordes en sol mineur op. 30 de ce dernier, elle était accompagnée des quatre jeunes femmes du Quatuor Ardeo, qui saluent le public avec elle à l'issue de ce très beau concert.