Chefs d'œuvre de Budapest
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Le célèbre musée de Budapest Szépmuvészeti Múzeum étant en cours de rénovation, le musée du Luxembourg accueille ce printemps à Paris quelques œuvres de sa collection et de la Galerie Nationale Hongroise. De la sculpture médiévale au symbolisme et à l’expressionnisme, l’exposition rassemble quatre-vingt peintures, dessins et sculptures de Dürer, Cranach, Greco, Goya, Manet, Gauguin, Kokoschka (…) et une dizaine d’oeuvres emblématiques de l’art hongrois offrant une perspective inattendue sur l’art européen.
Elle s'ouvre sur quelques belles œuvres de la fin du Moyen Âge, comme ces sculptures hongroises de vierge à l'enfant et des rois chevaliers Saint Étienne et Saint Ladislas.
Les peintures exposées dans cette section sont d'origine italienne, illustrant le rôle actif joué par le roi Matthias Corvin (1458-1490) dans l'importation en Hongrie des formes nouvelles de la la première Renaissance italienne.
Les tableaux de la Renaissance germanique sont remarquables : Dürer, Cranach, Altdorfer, ou les dessins animaliers de Hans Hoffman.
Dans la section du Cinquecento, Marco Basaiti, Giovanni Antonio, Jacopo Bassano...
...et dans la section suivante Un nouvel élan religieux, ce Christ de Véronèse, des Greco comme on n'en voit qu'en Espagne, Gentileschi, Johan Liss, Karel Dujardin, et le Saint Jacques de Tiepolo.
Dans la section L'âge d'or hollandais, un portrait d'homme de Frans Hals, une étude de maison par Rembrandt, un intérieur de Pieter de Hooch, une opulente nature morte de Heda.
La section Caractères présente des œuvres diverses censées faire dialoguer des visages : une Jeune fille endormie dont l'attribution résiste à l'analyse, un portrait par Goya, la Dame à l'éventail d'Edouard Manet, une Etude de tête d'homme par Rubens, deux Têtes de caractères de Messerschmidt.
Dans la section La nouvelle peinture, deux beaux Monet, un Gauguin, un Cézanne,...
...et des peintres hongrois comme Mihaly Munkacsy (Etude pour le Mont-de-Piété), Karoly Ferenczy (La femme peintre) Pal Szinyei Merse (L'alouette).
L'exposition se termine avec une section Symbolisme et modernité où se côtoient des œuvres d'artistes hongrois et étrangers : outre le La femme à la cage de Jozsef Rippl Ronai (1892) de l'affiche de l'exposition, on y trouve la Véronique et le voile de la Sainte Face d'Oskar Kokoschka, le Printemps de Franz von Stuck, une Madeleine de Puvis de Chavannes, l'Âge d'or de Janos Vaszary, une Femme assise d'Egon Schiele, La Nouvelle Eve et Le Nouvel Adam de Sandor Bortnyik...
...et, côté sculptures, des Sirènes de Rodin et un Jeune homme (1919) de Beni Ferenczy, le fils du peintre Karoly.