La cathédrale de Nevers, dédiée à Saint-Cyr et à sa mère Sainte Julitte, domine la ville haute et la Loire à ses pieds. Elle a subi en juillet 1944, suite à une "fâcheuse erreur d'appréciation lors d'un raid aérien de la RAF sur des entrepôts ferroviaires voisins" de graves dommages qui en avaient notamment détruit tous les vitraux.
Leur remplacement a donné lieu à un projet qui, initié par André Malraux dans les années 1960, a été relancé dans les années 1980 sous l'influence du Président Mitterrand : le projet s'est étendu sur de nombreuses années, avec l'interventions de plusieurs artistes aux styles assez différents, mais dont la réunion constitue un ensemble magistral. Avant d'entrer dans le vif du sujet, quelques images de l'extérieur de la cathédrale : gargouilles, chevet...
...et de l'intérieur, avec la peinture murale de l'abside romane, une belle mise au tombeau du XVème dans la crypte, une horloge ancienne, l'élégant transept, la grande nef gothique...
Dans la crypte romane, le style dépouillé de Gottfried Honegger, (maître verrier : Jean Mauret) qu'on retrouve aussi dans les baies hautes de la nef, côté nord en bleu. Dans celles du du côté sud, qui a échappé à mon objectif, les motifs sont en rouge (photos © Denis Krieger)
Les fenêtres basses de la nef sont dues à François Rouan, associé au maître-verrier Benoît Marq.
C'est Jean-Michel Aberola, associé au maître verrier Dominique Duchemin, l'artiste le plus figuratif du lot. Ci-dessous la Pentecôte, le baptême du Christ, le passage de la mer Rouge,...
...la Création, l’Église, la chapelle de Saint-Laurent, celle de l'Arche de Noé.
Sont dus aux mêmes artistes les très beaux ensembles de la chapelle des mystères joyeux, de celle du Saint-Sacrement, de celle du Souvenir, ainsi que les vitraux des côtés du transept.
Complétons cette rapide présentation par un aperçu du travail d'un autre artiste non figuratif, Claude Viallat, associé au maître-verrier Bernard Dhonneur, qui a notamment réalisé les baies hautes de la nef et du chœur.