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8 février 2020 6 08 /02 /février /2020 09:00

Un mini-billet relatif à une mini-exposition à la fin de l'année dernière à Orsay.

Quand il arrive en France en 1980, Yan Pei-Ming, alors âgé de vingt ans, se rend immédiatement à Paris afin de découvrir les œuvres de Gustave Courbet alors exposées au musée du Louvre. Trente-neuf ans plus tard, devenu français - et un des peintres les plus magistraux de notre temps - il s'inspire d'Un enterrement à Ornans, chef-d'oeuvre du réalisme, pour créer Un enterrement à Shanghai, conçu spécialement pour le musée d'Orsay en célébration du 200e anniversaire de Courbet. Ce triptyque est composé de trois panneaux,  (Montagne céleste, Ma mère, L'adieu), disposés sur trois des parois de la salle de l'exposition, huiles sur toiles de dimensions respectives  500 x 750 cm,  500 x 400 cm,  315 x 668 cm
 

Un Enterrement à Shanghai (Yan Pei-Ming)
Un Enterrement à Shanghai (Yan Pei-Ming)

Le premier panneau figure des montagnes, peintes de manière expressionniste et tendant vers l'abstraction : "C'est un paysage idéal, une sorte de paradis. Là où je voudrais que ma mère puisse résider."

Un Enterrement à Shanghai (Yan Pei-Ming)

Le portrait de la défunte, la mère de l'artiste, est monumental : "Ma mère était une femme ordinaire, mais je l'ai peinte à la même échelle que les icônes du pouvoir politique."

Un Enterrement à Shanghai (Yan Pei-Ming)

Le troisième panneau, l'enterrement de la mère de l'artiste, est peint à l'échelle exacte d'Un enterrement à Ornans (1849-1850) : Les funérailles de sa mère sont ici minutieusement dépeintes. La scène se déroule, non plus à Ornans, mais à Shanghai, ville natale de l'artiste.

Un Enterrement à Shanghai (Yan Pei-Ming)

Quelques détails de l'enterrement et du "modèle" auquel il rend hommage.

Un Enterrement à Shanghai (Yan Pei-Ming)
Un Enterrement à Shanghai (Yan Pei-Ming)
Un Enterrement à Shanghai (Yan Pei-Ming)

Une belle occasion de découvrir un artiste d'une grande force, dont les tableaux sont exposés au musée national d'art moderne (centre Pompidou), aux Abattoirs de Toulouse, et naturellement aussi à Dijon, où il s'était installé et où il avait étudié à son arrivée en France en 1980, à vingt ans. Il travaille essentiellement dans son atelier de 2 500 m2 installé dans une ancienne usine d'Ivry-sur-Seine.

Nous avions déjà évoqué un autre peintre français d'origine chinoise, mais d'une génération précédente, Zao Wou Ki,  dans notre billet du 1er juillet 2018.

Terminons avec une vidéo réalisée par le Musée d'Orsay sur la genèse de  l'oeuvre. 

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commentaires

M
La video finale est particulièrement intéressante !
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