Toujours à la recherche d'un peu de beauté pour le lecteur, nous avons été attirés par une annonce trouvée dans la presse pour l'opération "à visage découvert" lancée par les galeries de la rue des Beaux-Arts.
Voici donc un aperçu de quelques-unes des œuvres entrevues à travers les vitrines des galeries en cette matinée ensoleillée de dimanche dernier.
L'accroche de la presse était consacrée à 4 Carols , de Robert Huot - acrylique et fusain sur toile, 2005, 4 tableaux de 173 x 56 cm chacun.
La photographie à travers les vitrines, est parfois complexe, comme avec "Their type of thing" Beyond the shadows, 2018, 80 X 120cm, impression jet d'encre semi-mate de Elsa & Johanna, nom d'artiste sous lequel travaillent ensemble deux photographes et vidéastes basées à Paris qui se sont rencontrées sur les bancs de la School of Visual Arts de New York, Elsa Parra et Johanna Benaïnous.
Même exercice avec Prisca F., pastel et fusain sur carton 120x80cm, 2015, de Vincent Bioulès.
Encore plus difficile avec ce Portrait de René Rasmussen (1911-1979) acrylique sur toile, 1975 de Guðmundur Guðmundsson, dit Erró où le reflet des façades vient ajouter à la complexité de l'œuvre...
Dans la même galerie, Masqué, 2026, huile sur toile 61 x 50 cm, hyperréaliste elle-aussi, de Philippe Huart
et La mécanique des rêves, technique (très) mixte de Christos Kalfas
Dans une autre galerie, une huile sur toile 65 x 50 cm de 1943 d'André Masson, L'enfant aux cerises (Diego)
On reconnaît au fond de la boutique une huile sur toile de Jules Pascin, Femme en chemise, 92 x 73 cm, 1928
et sur le mur une photographie chromogénique de Marina Abramović,
Lips of Thomas, 2006.
Une galerie à la façade étroite se consacre à l'œuvre graphique de Francis Bacon
Dans une autre, on retrouve Erró avec Garbage Face (1958) photographié par Fabrice Gousset
et Bouche en marche, bronze (1966) de Alina Szapocznikow
Au hasard des galeries, encore quelques "visages découverts" :
- un austère autoportrait (huile sur toile, 35 x 27 cm, vers 1980) de Pierre Tal Coat (1905-1985) [18 000 € tout de même, on paie un peu la signature...]
Un Portrait de Louis Jouvet par André Masson, encre de chine, 1945 [22000€, un meilleur rapport qualité-prix à mon sens]
un Masque de Jean Hélion, encre et aquarelle, 1944 [28000 €]
Au bout de la rue, l'École nationale supérieure des beaux-arts, dont nous citions dans notre dernier billet le directeur, Jean de Loisy, à propos de son opinion sur l'exposition du Chat sur les Champs-Élysées.
et devant les grilles, dans le cadre de l'expo, une œuvre d'un élève de l'atelier de Stéphane Calais, Yacine Ouelhadj, Station d'Aladin, tapis peints, installation in situ
Nous avons découvert à cette occasion que nombre d'autres galeries de cette rue avaient une spécialité commune, mais ceci fera l'objet d'un autre billet. Terminons le présent sur une note printanière, à quelques pas de la rue des Beaux-Arts, au bout de la rue de Seine.