Un dernier billet sur l'été breton en cette fin du mois d'août. Il sera consacré à deux îles accessibles à pied à marée basse.
Commençons par l'Île Wrac'h (en breton Roc'h Gored) qui accueille une exposition de deux artistes en résidence sur l'île, prétexte à une balade depuis la plage de Saint-Cava à Plouguerneau.
En chemin sur le fonds découvert vers l'île, on aperçoit le sommet du phare de l'île Vierge à notre droite. En prenant pied sur l'île, nous découvrons son nom breton.
La vue est belle quoiqu'un peu austère...
On monte vers le phare par un chemin bordé de fougères - et de ronces garnies de mûres..
et après avoir bordé le potager abrité du vent par de hauts murs...
...on peut découvrir les installations autour du vieux phare...
certaines d'entre elles ne sont pas aussi grandioses que ne laissait espérer l'affiche !
Devant l'entrée du phare, encore une installation...
et à l'intérieur, l'autre partie de l'exposition
et quelques données historiques sur le phare, où l'on découvre que son architecte, directeur des phares et balises de 1846 à 1878 où il a succédé à Léonor Fresnel, frère d'Augustin, célèbre pour les lentilles qui équipent la plupart des phares, est aussi l'architecte, entre autres, du phare du Four et du phare d'Ar-men.
Période de construction: 1843-1845.
Architecte: Léonce Reynaud.
Entrepreneur: Briand, de Nantes.
Mise en service: 15 août 1845.
Électrification : 1973.
Automatisation : 1993.
Gardienné de 1845 à 1993.
Hauteur : 14 m.
Élévation: 23 m (focale 20 m).
Portée : 7 milles nautiques (13 km).
Feux: 3 éclats rouges /7 secondes.
Alimentation électrique : panneaux photovoltaïques et éolienne.
Encore quelques belles vues depuis le phare,
avec notamment l'île Stagadon toute proche, ancienne propriété du peintre Bernard Buffet, puis de Pierre Bergé qui en avait fait don à l'association Les Amis de Jeudi Dimanche du Père Jaouen.
Retour au rivage :
Un dernier regard sur ce site si attachant
avec une carte artistiquement dessinée, achetée sur l'île.
Une autre île, plus petite, à visiter à pied par marée basse : l'île Carn, sur la commune de Ploudalmézeau.
En longeant la côte vers le nord depuis les hauteurs de Portsall, d'où ce jour-là le paysage est inhabituel, avec une sorte de brume de chaleur...
on aperçoit bientôt l'île Carn (en breton Enez-Karn).
Après un cheminement dans le sable et les rochers, on arrive au pied du cairn, ainsi décrit par Wikipedia :
Le cairn primaire comporte trois dolmens à couloir et à voûte en encorbellement. La construction des deux premiers a lieu vers 4200 av. J.-C., celle du troisième vers 3600. Ce cairn primaire, trapézoïdal, est enseveli au Néolithique final sous un « massif d'interdiction » : un grand cairn circulaire, dépourvu d'entrée.
En 1959, le dolmen central est le premier dolmen à couloir d'Europe daté par le carbone 14. L'annonce de sa grande antiquité (1 600 ans de plus que la plus ancienne pyramide d'Égypte) produit un choc dans la communauté scientifique : jusque-là, les archéologues voyaient bien plus récentes les constructions mégalithiques.
Terminons ce billet avec quelques vues prises depuis le "toit" du cairn.